UFC-Que Choisir de Nantes

Témoignage : CANAL+ par SFR, ne pas se laisser faire

D’Aurélie, à Saint-Jean-de-Boiseau
Je suis victime d’une vente abusive, visiblement bien connue suite aux nombreux articles que j’ai découverts sur le net. SFR a transmis mes données personnelles (y compris bancaires) à CANAL+.
J’ai reçu un message en remerciement de CANAL, avec des codes et consignes pour accéder à leurs services.
J’ai immédiatement contacté leur service commercial pour dire que je ne comprenais pas de quoi il s’agissait. Ils m’ont assuré que la souscription avait été faite par mon fournisseur SFR. Après de nombreux échanges téléphoniques avec les deux sociétés (des heures et des dialogues de sourds), cet abonnement a été « suspendu ». Mais ils m’imposent de régler tout de même le premier mois, ce que je refuse catégoriquement.
Je n’ai signé aucun bon de commande ni autorisation de prélèvement, je n’ai même jamais été démarché par qui que ce soit. J’ai fait le nécessaire auprès de ma banque pour interdire tout prélèvement de la part de CANAL.
Depuis, je suis restée des mois sans nouvelles. Mais aujourd’hui, j’ai été contactée par les services d’un huissier pour régler une dette de 23,73 €. Je m’y refuse, car je considère que c’est du vol.
Je vous accorde que cette somme est dérisoire, mais j’ai réagi immédiatement et je trouve cette manière de faire scandaleuse. Je n’ose imaginer le nombre de personnes moins aguerries qui doivent subir cette fraude.
Pouvez-vous m’aider et me conseiller dans la démarche à suivre ?
Notre réponse :
Puisque vous n’avez visiblement pas souscrit auprès de CANAL+, aucun paiement ne peut vous être réclamé à ce titre : la créance est contestée, et vous avez raison de refuser tout règlement.
Dans ces conditions, il n’y aura jamais aucune poursuite sérieuse (et surtout pas un procès pour 20 €). Vous pouvez donc ignorer les relances de la société de recouvrement amiable : il y aura quelques tentatives avant l’abandon pur et simple des rappels et menaces.
Vous pouvez aussi dénoncer cette pratique frauduleuse des sociétés SFR et CANAL, auprès de la plateforme publique signal.conso.gouv.fr

February 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
20 février 2025

Ici Loire Océan – Chronique du 18 février : ras le bol du démarchage téléphonique

L’UFC-Que Choisir de NANTES était dans Ici Matin, sur Ici Loire Océan (le nouveau nom de France Bleu Loire Océan), pour parler démarchage téléphonique. Nous faisons le point.
D’après un sondage réalisé par l’UFC-Que Choisir en octobre 2024, 97 % des Français se déclarent agacés par le démarchage, et quasiment les trois quarts (72 %) indiquent être importunés chaque semaine sur le téléphone mobile.
Beaucoup constatent encore être appelés par des numéros de portable. Pourtant, depuis 2023, les règles encadrant le démarchage téléphonique ont été renforcées : désormais, les plateformes commerciales ne peuvent plus utiliser des numéros de mobile en 06 ou 07.
De même, les horaires sont maintenant réglementés : la prospection téléphonique des particuliers n’est autorisée qu’en journée et en semaine (de 10 à 13 h et de 14 à 20 h), hors jours fériés.
On rappelle aussi que le démarchage téléphonique est interdit en travaux de rénovation de l’habitat et pour le compte professionnel de formation ; et encadré en matière d’assurance. En effet, il n’est plus possible de faire souscrire une nouvelle assurance ou complémentaire santé par un simple accord verbal lors de l’échange téléphonique. Le commercial doit adresser l’offre de contrat par écrit et laisser un temps de réflexion d’au moins 24h avant de recontacter le client pour confirmer la souscription.
À ce jour, il n’y a pas encore de solution parfaite pour lutter contre le démarchage. À titre individuel, on peut s’inscrire sur Bloctel, même si la plateforme n’est vraiment pas parfaite. Pour être vraiment tranquille, on peut encore télécharger une application mobile pour détecter et bloquer les appels indésirables (voir par exemple l’application développée par son opérateur téléphonique ou l’application Téléphone de Google sur Android).
Mais surtout, une proposition de loi a été votée par le Sénat en novembre 2024 pour interdire le démarchage téléphonique sans consentement préalable. C’est le principe appelé « opt-in« , ou option positive (il est interdit d’appeler les abonnés qui n’ont pas déclaré accepter le démarchage). Le texte n’est pas encore inscrit à l’ordre du jour à l’Assemblée nationale, si bien qu’une proposition similaire déposée par un parlementaire a elle aussi été votée à l’unanimité fin janvier. L’UFC-Que Choisir reste attentive aux suites données et milite pour que l’accord du consommateur soit expressément sollicité pour une réelle efficacité de la loi.

February 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
18 février 2025

Santé : Changer de complémentaire santé, c’est avantageux ! (2025)

L’association UFC-Que Choisir de NANTES propose ci-dessous une nouvelle étude sur l’assurance complémentaire santé. Désormais, la loi permet aux assurés de résilier leur contrat après un an d’assurance au moins, et à tout moment.
La cotisation dans les mutuelles santé dépend de l’âge de l’assuré et des prestations choisies, mais pas de ses revenus. En tout cas, la contribution ne dépend pas du risque individuel de l’adhérent : les mutuelles ont l’interdiction d’appliquer un questionnaire de santé.
Dans notre tableau, le remboursement inclut celui de la sécurité sociale (SS).

L’exemple le plus courant est celui de la consultation de généraliste, avec des honoraires de 30 € (base de calcul pour le remboursement SS) : le remboursement SS est de 19 € (soit 70 % de 30 € = 21 €, moins 2 € de participation forfaitaire). Le versement de mutuelle sera souvent égal au complément à 100 %, soit 30 % de 30 €, soit 9 €. Ainsi, l’assuré touche au total 28 € sur la dépense de 30 €.

Pour une prestation de spécialiste en secteur 2 OPTAM (dépassements d’honoraires maîtrisés), la base de remboursement SS est à 31,50 € : le remboursement SS est de 20,05 € (soit 70 % de 31,50 € = 22,05 €, moins 2 € de participation forfaitaire). Le reste à charge de l’assuré sera alors de 20,05 €. Si la mutuelle prend en charge 100 %, le remboursement sera égal à 30 % de 31,50 €, soit 9,45 €. L’assuré touchera alors au total 29,50 € sur la dépense de 31,50 €.

Pour une prestation de spécialiste en secteur 2 NON OPTAM (honoraires libres), la base de remboursement SS est à 23 € : le remboursement SS est de 14,10 € (soit 70 % de 23 € = 16,10 €, moins 2 € de participation forfaitaire). Le reste à charge de l’assuré sera alors de 14,10 €. Si la mutuelle prend en charge 100 %, le remboursement sera égal à 30 % de 23 €, soit 6,90 €. L’assuré touchera alors au total 21 € sur la dépense de 23 €.

Le remboursement total ne dépasse jamais la dépense réelle (d’où l’expression ʺjusqu’à 180 % de la base de remboursement SSʺ).

Les deux formules MBA sont spécifiques aux adhérents de l’UFC-Que Choisir de NANTES, pour lesquels une offre « associations » existe désormais.


Février 2025 par Liliane BLIN
13 février 2025

On a gagné à l’amiable : IRSS SPORT : rupture sportive 

La clause d’un contrat de formation qui impose le paiement des frais de scolarité en cas de résiliation justifiée est abusive. Cela signifie qu’une telle clause est réputée non écrite : on l’ignore, tout simplement. Les conditions doivent aussi prévoir la possibilité pour l’élève d’interrompre ses études pour un motif légitime et sérieux. 
Monsieur M. a souscrit un contrat de formation pour une prépa-sports auprès de l’IRSS SPORT, pour un coût total de près de 4 000 €, payé en partie.
Mais à peine un mois après la rentrée, il n’a plus été en mesure de suivre les cours en raison de son état de santé, justifié par plusieurs attestations de son médecin, transmises à l’établissement.
Il a finalement annoncé résilier le contrat par courrier recommandé, ce dont le professionnel a bien accusé réception. Mais l’école réclamait encore plus de 400 € à notre adhérent, au titre des sommes dues pour les cours suivis depuis la rentrée scolaire et des frais de dossier et de scolarité.

En l’occurrence, l’article 10 de ce contrat définit les cas de résiliation par l’élève et précise qu’en cas de rupture pour cause de force majeure, les frais de dossiers sont conservés par l’école et les frais de scolarité sont dus

pour les semaines réalisées. Une telle clause est déjà inopposable, selon la jurisprudence. Mais ces conditions ne prévoient pas la situation de motif légitime, différent de la force majeure. Or, la Cour de cassation décide que le contrat d’enseignement doit permettre à l’élève d’interrompre ses études pour une telle raison, sans frais supplémentaires. Si l’école conteste finalement le motif avancé, c’est au juge de trancher.
Nous avons alors mis en demeure l’établissement de rembourser toutes les sommes versées compte tenu de la résiliation du contrat par Monsieur M. pour motif légitime et sérieux (son état de santé). Nous avons souligné au passage que les clauses du contrat IRSS SPORT concernant la résiliation pour force majeure étaient inopposables.
Ce courrier recommandé a permis d’obtenir la restitution des sommes versées d’avance par notre adhérent.
February 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
11 février 2025

Santé – Les remèdes contre le rhume ne sont plus en vente libre

Des médicaments très connus contre le rhume présentent plus de dangers que d’efficacité. Les autorités ont pris enfin une juste décision, en les interdisant de vente sans prescription médicale.
Les remèdes contre le rhume comme ACTIFED, HUMEX, RHINADVIL ou DOLIRHUME disparaissent des rayons en libre-service des pharmacies.
Ces médicaments ne peuvent être délivrés désormais que sur ordonnance, et le seront probablement rarement compte tenu de leur inefficacité.
Ces produits agissent sur les vaisseaux, en les resserrant pour effacer l’impression de nez bouché, sans du reste traiter le rhume lui-même. Mais c’est tout le système sanguin qui est ainsi sous vasoconstricteurs. Les conséquences peuvent être graves, comme l’hypertension ou l’infarctus.
Ces risques étaient jugés disproportionnés par rapport aux effets attendus, d’ailleurs sans grande utilité.

February 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
11 février 2025

La consommation responsable, au cœur des préoccupations de l’UFC-Que Choisir

Du plastique dans nos organismes, des métaux lourds dans nos poissons, des eaux en bouteille ou au robinet contaminées, des PFAS un peu partout… la liste est longue. Aidons les consommateurs à choisir des aliments plus sains pour leur santé et leur environnement.
Qu’est-ce que ça veut dire, « consommer responsable » ?
Ces dernières années, la problématique principale liée à la consommation a profondément évolué.
Hier, la question était celle de l’accès. Pour les consommateurs, l’enjeu prioritaire était de pouvoir se repérer dans une multitude d’offres, en identifiant le meilleur, avec le rapport qualité-prix le plus avantageux. Aujourd’hui, cette problématique a évolué vers une remise en question du modèle actuel de consommation démesurée, de productions sans limites, dans un monde qui laisse apparaitre les siennes. Se posent alors les questions entre choix responsable et choix abordable, mais aussi entre intérêt individuel et intérêt collectif.
Dans ce sens, l’UFC-Que Choisir promeut une société de consommation responsable, respectueuse des enjeux sanitaires, environnementaux et sociétaux. Elle agit pour l’accès de tous, aux biens et services essentiels, au juste prix, dans un environnement sain et respectueux des humains. Mais consommer responsable ne repose pas sur les seules épaules du consommateur. C’est aussi et avant tout aux pouvoirs publics et aux entreprises, de mettre en place un cadre et une offre qui permettent à tous de mieux consommer.
Faisons le point plus spécialement sur le volet alimentation
Représentant l’une des parts les plus élevées de dépense des ménages français, l’alimentation correspond avant tout à un besoin primaire, se nourrir. Cette question est donc au cœur des combats de l’UFC-Que Choisir depuis ses débuts. Et les enjeux liés à l’alimentation sont nombreux : impact sur notre santé, pollution, qualité des sols, pouvoir d’achat, condition de travail, etc.
  • L’aspect santé : le Nutri-Score
Les rayons des magasins ont été assaillis par les aliments industriels riches en matières grasses, en sucre ou en sel et ont contribué au développement du surpoids ou de maladies diverses. Il faut renverser la tendance en aidant les consommateurs à faire des choix alimentaires plus sains.
En 2017, l’association a réussi à obtenir que le Nutri-Score devienne le modèle d’étiquetage nutritionnel officiel français. Cependant, son affichage reste volontaire et notre étude de 2023 a révélé qu’il n’est présent que sur un quart des emballages examinés. Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à le prendre en compte lorsqu’ils font leur course. S’ils sont préoccupés par leur pouvoir d’achat, mieux manger reste donc aussi l’une de leurs priorités. Grâce à cette volonté, nous avons observé l’intérêt des industriels à augmenter leur note par une amélioration de leurs recettes.
Les consommateurs ont le pouvoir pour faire évoluer le marché. De son côté, l’UFC-Que Choisir continue son combat contre le lobby de l’agroalimentaire et milite pour que le Nutri-Score devienne obligatoire au niveau européen.
  • L’aspect environnemental : le Planet-Score
En 2021, la loi Climat et Résilience a validé le déploiement d’un étiquetage environnemental obligatoire sur les produits alimentaires. Sur le modèle du Nutri-Score, l’idée est de noter les produits agroalimentaires en fonction de leurs impacts environnementaux réels. Le but est d’orienter vers des achats plus durables, mais aussi d’inciter les professionnels de la chaîne de production à des modèles plus soutenables.
Contrairement à d’autres modèles, le Planet-Score est plus complet, car
-Il prend mieux en considération les impacts sur la biodiversité et les services écosystémiques.
-Il repose sur une expertise scientifique approfondie et pluridisciplinaire ainsi que sur les données les plus récentes concernant l’impact climatique des aliments
-Il englobe les impacts négatifs et positifs de l’agriculture sur la biodiversité en fonction des modes de production (bio, extensif, intensif).
-Il apporte une information complémentaire sur le bien-être animal, qui fait partie des défis d’une agriculture soutenable et ne peut être déconnecté des enjeux écologiques.
L’UFC-Que Choisir soutient la mise en place de cet étiquetage européen afin d’aider les consommateurs à mieux comprendre l’impact des aliments, et faire ainsi des choix avisés dans leur assiette.
  • L’aspect budget : le circuit court
Notre enquête réalisée fin 2022 montrait qu’un panier de fruits et légumes conventionnels coûtait le même prix en circuit court qu’en grande surface. Le panier bio quant à lui y était moins cher. Notre nouvelle enquête a été menée fin 2023. Elle a montré que si le prix d’une sélection de fruits et légumes de saison a augmenté dans tous les types de distribution, il l’a fait moins vite dans les magasins en circuit court.
Les grandes enseignes réalisent ainsi des marges importantes sur les fruits et légumes, des aliments pourtant cruciaux pour une alimentation équilibrée. De même sur le bio, alors que la filière souffre d’une baisse d’intérêt à cause des tarifs pratiqués. Il est donc plus avantageux de s’approvisionner en circuits courts. Vous paierez moins cher et vous achèterez aussi des fruits et des légumes de qualité, de saison et locaux. Les producteurs quant à eux recevront une rémunération plus juste. Dès lors, l’avantage est partagé à tous les niveaux.
Pour localiser un point de vente proche de chez vous, vous pouvez consulter notre carte interactive des circuits courts en accès libre, élaborée en partenariat avec l’INRAE. Si vous connaissez un commerçant en circuit court qui n’est pas renseigné sur la carte, cet outil est collaboratif. Vous pouvez prendre quelques minutes pour l’ajouter, il sera visible une fois que les services auront vérifié les critères du magasin.
Et vous, connaissez-vous l’échalote d’Anjou, la pomme de terre de Noirmoutier, la mogette de Vendée, le crément nantais, la poularde du Patis… ? L’agriculture de notre région est d’une riche diversité, soutenons nos producteurs locaux !

February 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
10 février 2025

Témoignage : Un carrelage défectueux peut être garanti 10 ans

De Bertrand, à Sautron
Nous avons signé un devis avec l’entreprise LBS pour la pose du carrelage dans la pièce de vie et le débarras de notre maison en construction, fin 2022.
Par la suite, nous avons constaté le décollement de plusieurs carreaux (environ 30m2), et dégradation des joints en plusieurs endroits.
J’ai contacté l’assurance décennale de l’entreprise. Elle m’a répondu « le dommage ne revêt pas de caractère décennal, car il ne rend pas l’ouvrage impropre à sa destination, et ne compromet pas la solidité de ce dernier”.
Elle classe donc le dossier, sans même la visite d’un expert sur les lieux.
Nous sommes désemparés devant cette situation, et nous nous tournons vers vous pour nous épauler, nous conseiller, car ne sachant pas comment faire réparation !
Notre réponse :
L’assureur de garantie décennale peut refuser de faire déplacer un expert si votre déclaration de sinistre laisse supposer que le défaut n’est pas de la gravité requise par la loi, en effet. Il faut parfois insister sur l’importance des désordres, par exemple les risques sur votre sécurité si les carreaux se décollent.
Mais même sans l’assurance, l’artisan répond lui-même en responsabilité contractuelle pendant 10 ans à compter de l’achèvement de travaux de construction auxquels il a participé. Il vous faudrait alors engager vous-même une expertise pour faire la preuve de malfaçons ou non-conformités aux règles de l’art. Dans un tel cas, il sera tenu de réparer intégralement à ses frais, ou de prendre en charge le coût du devis présenté par un autre professionnel.

February 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
7 février 2025

Gaz et électricité : nos conseils – février 2025

Vous êtes nombreux à vous interroger à réception de votre facture de régularisation d’énergie (dont le montant est parfois exorbitant) ou simplement pour connaître l’intérêt et la marche à suivre pour changer de fournisseur. Nous faisons le point pour vous chaque mois.
  • Quel type de formule a été souscrite ?
Le client doit vérifier en premier lieu quel genre de contrat il a accepté, c’est-à-dire soit le tarif réglementé, soit un prix fixe, soit indexé.
            ► Le tarif réglementé est déterminé par les pouvoirs publics et appliqué par EDF pour l’électricité (« tarif bleu ») et ENGIE pour le gaz (tarif réglementé de vente, ou TRV).
Le tarif réglementé pour l’électricité est toujours commercialisé pour les particuliers (EDF en « tarif bleu »). Depuis le 1er février 2025, le tarif réglementé de l’électricité a baissé d’environ 15 %, à la suite de la proposition de la Commission de régulation de l’énergie, mais les taxes ont aussi augmenté dans le même temps (+ 60,5 % pour l’accise sur l’électricité et + 7,7 % de la TURPE).
Le tarif réglementé du gaz a pris fin le 30 juin 2023 : les clients disposant de ce contrat sont passés automatiquement sur l’offre « passerelle » Engie, sauf s’ils avaient changé de fournisseur entre-temps. C’est un prix de marché, qui va évoluer chaque début de mois en fonction des cours de gros en gaz naturel. L’indice retenu, qui détermine le coût HT du kWh, est celui préconisé par la Commission de régulation de l’énergie en janvier 2023. Il est déterminé par sa formule de référence pour le gaz : c’est le prix repère de vente de gaz.
            ► Le tarif fixe est un prix au kWh qui ne subira aucune variation pendant la durée stipulée dans l’offre.
Dans ce cas, le fournisseur devra informer l’abonné de l’évolution des conditions (principalement le coût du kWh et de l’abonnement) au moins un mois avant le terme fixé. Cette annonce se fait généralement par mail, il faut donc inviter le consommateur à le vérifier. Si l’entreprise a bien indiqué au client les nouveaux tarifs, la facture émise est certainement justifiée. Mais s’il ne l’a pas fait, alors l’abonné pourra exiger une rectification basée sur l’ancien contrat, uniquement sur la période déjà passée. Pour l’avenir, le fournisseur va régulariser et notifier ses nouveaux prix : l’usager pourra les accepter ou rompre pour changer d’opérateur.
            ► Le tarif indexé est un prix de marché librement proposé à l’origine par le fournisseur, et dont les variations ultérieures seront fonction de celles du tarif réglementé.
Dans ce cas, les prix évoluent régulièrement : c’est le principe même du contrat. Le professionnel n’a donc pas l’obligation d’informer l’abonné des variations résultant de l’indexation. L’actualisation s’opère tous les 3 à 4 mois pour l’électricité, et tous les mois pour le gaz. En général, les factures sont correctes, même si les montants sont bien plus élevés que les années précédentes.
Le type de contrat ou de tarif est mentionné sur la facture, et aussi sur l’espace client en ligne.
Le contrat à prix fixe est donc plus sûr pour le consommateur. En tout cas, s’il opte pour un tarif indexé, il devra surveiller l’évolution, et changer de fournisseur en cas de hausse, pour éviter d’aggraver les choses.
Peu importe le type de contrat souscrit, le coût final pourra augmenter aussi en fonction des taxes, arrêtées par le gouvernement.
  • Que faire à réception d’une facture très élevée ?
Le client qui reçoit une facture importante peut commencer par révoquer l’autorisation de prélèvement auprès de sa banque : cela évitera tout débit anormal sur le compte. On s’explique ensuite, et l’abonné pourra toujours payer ce qu’il doit vraiment par un autre moyen.
Dans ce cas, le consommateur doit veiller à changer de fournisseur : c’est la nouvelle société qui s’occupera de résilier l’ancien contrat.
  • Vers quel fournisseur d’énergie se tourner ?
Vous pouvez conseiller systématiquement le comparateur gratuit sur le site Que Choisir (mis à jour chaque mois). Mais il ne se base que sur les prix, sans prendre en compte le service client, par exemple. Il n’écarte pas non plus les brebis galeuses du marché, épinglées par le Médiateur national (OHM ÉNERGIE, MÉGA ÉNERGIE, MINT ÉNERGIE…).
Nos conseils
            ► Pour l’électricité
Nous avons simulé un exemple sur le comparateur au 4 février 2025. Le logement est situé à Nantes, avec une consommation moyenne de 2 029 kWh d’électricité par an (appartement avec chauffage et eau chaude au gaz, cuisson à l’électricité, puissance 6 kVA).

  • Tarif bleu EDF : Il s’agit du tarif réglementé (et donc variable dans les limites par l’Autorité de régulation). L’abonnement est à 164,64 €/an, et le kWh à 20,16 centimes.
  • Offre « Novafixe Elec 2 ans » GAZ DE BORDEAUX : C’est une formule à prix fixe sur deux ans, offrant une remise de 10 % par rapport au tarif réglementé. Le coût de l’abonnement est de 164,52 €/an et celui du kWh est de 18,548 centimes, soit une réduction de 32,83 € par an par rapport au tarif réglementé.
  • Offre « Prudence 12 mois tarif fixe » LA BELLENERGIE : C’est une formule à prix fixe sur un an. Le coût de l’abonnement est de 162,12 €/an et celui du kWh est de 19,36 centimes, soit une réduction de 18,75 € par an par rapport au tarif réglementé.
  • Offre « Zen tarif fixe » EDF : C’est une formule à prix fixe sur deux ans, offrant une remise de 3,6 % par rapport au tarif réglementé. Le coût de l’abonnement est de 168,84 €/an et celui du kWh est de 19,06 centimes, soit une réduction de 18,12 € par an par rapport au tarif réglementé.

A noter : celles et ceux qui avaient souscrit chez OCTOPUS ENERGY à la suite de l’offre Energie moins chère ensemble fin 2023 ont reçu une proposition par mail le 31 janvier. Cette offre est un tarif fixe offrant 22 % de remise par rapport au tarif réglementé d’août 2024 : avec la baisse du tarif réglementé de l’électricité au 1er février 2025, et l’augmentation des taxes et contributions, cette offre n’est donc plus intéressante pour les clients (162,24 €/an en 6 kVA, 22,26 centimes du kWh). Ce fournisseur propose donc de changer de formule, au choix, entre : prolonger l’offre actuelle jusqu’au 1er janvier 2027 avec une remise supplémentaire de 5 % par rapport au prix du kWh en cours (soit 21,147 centimes du kWh) ; ou opter pour l’offre indexée sur le tarif réglementé (au même tarif).

Néanmoins, quand bien même cette première proposition octroie un tarif fixe jusqu’à 2027, il est plus intéressant d’opter par exemple pour l’offre fixe « Novafixe Elec 2 ans » GAZ DE BORDEAUX, pour bénéficier d’un tarif fixe pendant deux ans (donc jusqu’à février 2025) avec un tarif plus acceptable (voir plus haut).

            ► Pour le gaz
Nous avons simulé un exemple sur le comparateur au 4 février 2025. Le logement est situé à Nantes, avec une consommation moyenne de 12 775 kWh de gaz par an (appartement avec chauffage et eau chaude au gaz, cuisson à l’électricité).

  • Offre « Gaz Zen 1 an fixe » ALTERNA ÉNERGIE: C’est une formule à prix fixe sur un an. Le coût de l’abonnement est de 285,60 €/an et celui du kWh est de 10,33 centimes, soit une réduction de 188,75 € par an par rapport à l’offre passerelle.
  • Offre « Gaz Zen 2 ans fixe » ALTERNA ÉNERGIE: C’est une formule à prix fixe sur deux ans. Le coût de l’abonnement est de 285,60 €/an et celui du kWh est de 10,46 centimes, soit une réduction de 172,14 € par an par rapport à l’offre passerelle.
  • Offre « Avantage Gaz 2 ans fixe » EDF: C’est une formule à prix fixe sur deux ans. Le coût de l’abonnement est de 273,12 €/an et celui du kWh est de 10,69 centimes, soit une réduction de 155,24 € par an par rapport à l’offre passerelle.

Jusqu’au 31 décembre 2024, il était possible de rejoindre le dernier achat groupé Energie moins chère ensemble (EMCE) par ALTERNA ENERGIE : formule à prix fixe sur deux ans, offrant entre 17 % et 22 % de réduction du kWh, par rapport à celui de novembre 2024 (selon la zone) : toutes les informations dans l’article sur notre site.

Le prix repère du gaz, déterminé par la Commission de régulation de l’énergie (CRÉ) chaque mois, a une nouvelle fois augmenté en juillet 2024, puis encore en décembre 2024. Cela engendre nécessairement une hausse des factures pour l’offre passerelle et toutes les offres indexées.
Pour rappel, les consommateurs sont libres de changer de fournisseur d’énergie à tout moment, sans aucuns frais ni pénalité. Si le contrat est à prix fixe pendant un an, par exemple, cet engagement s’impose au professionnel seulement, jamais au client.
Pour changer, le mieux est de contacter le nouveau fournisseur choisi, qui s’occupera (sur demande) de résilier le précédent.
L’UFC-Que Choisir de NANTES reste à votre écoute pour toute question ou difficulté.

Février 2025
par l’UFC-Que Choisir de Nantes
6 février 2025

Enquête sur la prise en charge des appels au service d’urgence médicale en Pays de la Loire

Les associations locales UFC-Que Choisir de la région ont procédé du 23 septembre au 15 décembre 2024 à une enquête auprès de leurs adhérents et de leurs sympathisants, sur l’utilisation des services d’appels d’urgence médicale.
Un impératif : améliorer le temps de réponse et la qualité de la prise en charge des centres 15
Ces services reçoivent un volume croissant de sollicitations : environ 2 millions appels par an aux différents centres 15 en Pays de la Loire. Ils sont de plus en plus demandés, principalement pour deux raisons. D’une part, de nombreuses personnes n’ont pas de médecin traitant.  D’autre part, plusieurs établissements de la région imposent, hors péril vital, un accord du centre 15 pour pouvoir accéder à une prise en charge. Dans ce contexte en tension, nous accueillons à l’UFC-Que Choisir de multiples questionnements sur le fonctionnement des services d’urgence médicale.
Pour cette enquête, nous avons reçu 697 réponses et nous avons analysé plus particulièrement les 288 répondants ayant appelé depuis moins de 2 ans le 15 ou le 116 117. Elle avait pour objet de recueillir de manière indépendante les expériences des usagers des différents départements de la région avec leur vécu, qu’il soit bon ou mauvais.
À travers ces résultats, l’UFC-Que Choisir des Pays de la Loire s’est donné comme ambition d’établir une photographie du fonctionnement des numéros d’appel d’urgence. Notre objectif est de permettre aux acteurs concernés, en liaison avec les associations de santé, d’en tirer des enseignements et de mettre en œuvre des actions pour améliorer les réponses apportées aux usagers.
Notre analyse et nos propositions
Cette étude auprès des usagers n’a aucunement pour but de mettre en cause le professionnalisme des intervenants dans les structures recevant les appels. De même, notre association n’admet pas de faire porter la responsabilité de l’engorgement des services d’urgences sur les patients, comme nous l’entendons parfois dans des échanges avec certains professionnels de santé.
Les difficultés ressenties dans les centres 15 et les services d’urgence des hôpitaux sont les effets de tous les manques bien connus de notre système de santé. L’UFC-Que Choisir les a relevés lors de ses campagnes, notamment sur la « Fracture sanitaire« .
Méconnaissance des usagers pour les missions et le rôle des services d’appels d’urgence : l’exemple le plus marquant est la faible notoriété du 116 117 (11 % des répondants citent ce numéro).
Propositions
  • Pour plus de clarté, fusionner les numéros 15 et 116 117 qui arrivent au même centre d’appels.
  • Mieux communiquer sur ces numéros auprès du grand public, en précisant bien les missions de chacun.
  • Harmoniser le fonctionnement des centres 15 au niveau régional.
D’une part, les temps de prise en charge de la régulation médicale semblent trop longs pour les usagers. D’autre part, seulement 68 % des répondants sont satisfaits du traitement de leur demande, ce qui laisse une très large marge de progression, notamment pour la qualité d’écoute.
Propositions
  • Adapter les moyens humains, matériels et technologiques des centres 15 pour faire face à l’afflux et ceci afin que les usagers aient une réelle prise en charge médicale au sein de ce service public,
  • Apporter plus de respect et de considération aux patients, en prenant mieux en compte leurs inquiétudes.
  • Donner la possibilité d’accéder à l’espace numérique santé pour le médecin du centre 15, avec l’accord du patient.
  • Utiliser au besoin une liaison en visio pour échanger avec l’appelant, dans le but de mieux comprendre la situation.
  • Travailler sur la prise en charge spécifique pour certaines pathologies de patients (handicap, santé mentale, patients dits remarquables).
À l’initiative de l’ARS, la régulation d’accès aux urgences se met progressivement en place pour désengorger les urgences. Hors urgences vitales, les usagers doivent appeler le 15 pour avoir l’autorisation de s’y rendre. Le nombre d’appels va donc croitre et nous craignons que la partie médecine libérale ne puisse pas faire face à la demande légitime des usagers.
Proposition
  • Ne mettre en place la régulation d’accès aux urgences que dans des situations de grandes difficultés sanitaires (exemple épidémie de grippe…) et limitée dans le temps. Pour sa part, l’UFC-Que Choisir des Pays de la Loire est opposée à la généralisation systématique de cette régulation.

En effet, l’amélioration de la prise en charge dans les services d’urgence passera essentiellement par l’augmentation de l’offre de soin de ville d’une part. Elle dépend aussi de solutions pérennes, avec un nombre de lits suffisants pour soigner les patients après leur séjour aux urgences d’autre part.

Les réponses à l’enquête montrent des difficultés pour accéder aux maisons de garde : éloignement, moyens pour s’y rendre.
Propositions
  • Augmenter le nombre de maisons de garde, en particulier en milieux ruraux, ou à défaut, proposer des moyens de transport. Par ailleurs, les horaires de ces établissements pourraient être étendus en début de soirée et le samedi matin.
  • Implanter des maisons de garde à proximité immédiate des services d’urgence hospitaliers, pour faciliter et accélérer la réorientation des patients qui n’ont pas ou plus besoin de soins.
En cas de besoins jugés très urgents, un certain nombre de témoignages nous alertent sur les difficultés pour obtenir du centre 15 le déplacement d’une ambulance pour se rendre aux urgences.
Proposition
  • Mieux expliquer le choix de ne pas recourir à l’ambulance, et dans ce cas bien vérifier que le patient dispose d’un moyen pour s’y rendre ou l’aider à en trouver un.
L’UFC-Que Choisir des Pays de la Loire regroupe les 6 associations locales, présentes dans tous les départements de la région (10 000 adhérents). Cette Union Régionale est agréée par l’Agence Régionale de Santé (ARS) pour représenter les usagers du système de santé et défendre leurs droits. Nos représentants des usagers sont présents aux niveaux régional et départemental, auprès de l’ARS et dans les établissements de santé (60 représentations dans la région).

February 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
5 février 2025

Assurance – Les victimes de catastrophes mieux défendues

En cas de catastrophe naturelle, l’indemnisation dépend beaucoup de l’expertise. La fonction de ces professionnels est désormais plus encadrée, pour protéger les intérêts des victimes.
Dans l’arbitrage entre les attentes des assurés et les réticences de l’assureur, le rôle de l’expert est essentiel. C’est particulièrement vrai avec les enjeux considérables des réparations après catastrophes naturelles.
Dans les sinistres de sécheresse et d’inondations, les critères d’appréciation de l’expert écartent la garantie trop systématiquement. On le voit dans le cas des maisons fissurées, avec la mise en avant de causes multiples, plus ou moins fantaisistes. Les classements sans suite ont été nombreux, laissant des familles dans le plus grand désarroi.
Une réglementation nouvelle impose aux assureurs de désigner un professionnel spécialisé dans le phénomène de déformation des sols argileux par la sécheresse, avec diplôme universitaire et expérience de plusieurs années en bâtiment ou géotechnique.
Outre la compétence, l’indépendance de l’expert est mieux encadrée. Tout lien de subordination est interdit. Les « critères de performance » imposés par les compagnies pour maintenir des missions aux experts (en réalité pour écarter le plus possible de dossiers) sont également exclus. Les seules variables de rémunération admises relèvent du temps nécessaire et de la complexité de l’affaire.
Enfin, un délai strict est désormais exigé pour la remise du rapport à l’assuré (4 à 6 mois maximum).

February 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
4 février 2025