Les habitants de l’agglomération nantaise signent pour refuser de payer la pollution des autres
Ce vendredi 21 novembre 2025, les bénévoles des associations UFC-Que Choisir de Nantes et de Saint-Nazaire se sont regroupés pour se mobiliser contre la goutte de trop dans nos factures d’eau. Un temps de sensibilisation et d’action pour interpeller les décideurs. Nous voulons qu’ils interviennent dès l’origine pour protéger nos ressources et fassent appliquer le principe du pollueur payeur.
Pour assurer la conformité de l’eau du robinet en Loire-Atlantique, les factures augmentent et les consommateurs payent
Vous aussi vous avez remarqué que vos factures d’eau ont augmenté alors que votre consommation n’a pas bougé ? Cette hausse n’est pas due à la ressource en elle-même, mais aux coûts de la dépollution.
Avec à la présence dans l’eau de nouvelles substances nocives pour la santé, les relevés actuels sont réalisés sur plus de paramètres et les techniques d’épuration se sont adaptées. Pour être conforme, l’eau est donc de plus en plus traitée et cette décontamination, ce sont les consommateurs que la payent presque intégralement à travers leur facture, avec les taxes d’assainissement. Mais il faut constater que ce sont les industriels et agriculteurs qui sont majoritairement à l’origine de ces pollutions.
78 associations du réseau UFC-Que Choisir dénoncent cette injustice et se soulèvent, dont les deux structures de Loire-Atlantique. Notre communiqué de presse dépeint la situation du département, et appelle les politiques à agir.
Pour arrêter que les consommateurs payent le prix d’une dépollution qui n’est pas la leur, nos bénévoles se mobilisent
Vendredi dernier, sous le soleil d’automne, une petite dizaine de bénévoles spécialisés sur la thématique de l’eau étaient présents place du Bouffay. Pancartes, flyers et stylos en main : ils ont recueilli 134 signatures, malgré un froid piquant. Le temps d’un weekend, 134 citoyens ont signé une facture fictive de 1 milliard d’euros, représentant les surcoûts dus à la dépollution des substances chimiques pour l’ensemble de la France :
- Traitement des contaminations agricoles et industrielles.
- Détection des composants nocifs : pesticides, nitrates, PFAS, perturbateurs endocriniens…
- Nettoyages des nappes souillées par les algues.
- Abandon des sources trop problématiques et recherche de nouveaux captages.
- Installation des canalisations pour l’acheminement d’eaux moins polluées.

Beaucoup d’entre vous ne savaient pas que cette facture de l’assainissement était supportée principalement par les consommateurs. Quand on découvre qu’en plus, elle va augmenter, pour certains, comme Christine, « Pour moi, c’est beaucoup, parce que j’ai une famille nombreuse. Et mes ressources ne bougent pas. » Témoignage recueilli par Zacharie Gaborit pour ICI Loire Océan.
Grâce à la mobilisation citoyenne, les signatures récoltées, maintenant bien au chaud dans une urne, seront envoyées à notre fédération, preuve d’un ras-le-bol collectif pour un rendez-vous institutionnel avec les décideurs.
Moi aussi, je souhaite soutenir cette action et ne plus payer la pollution des autres
Si vous avez loupé le coche de vendredi dernier et que vous en avez aussi ras le bol que vos factures d’eau augmentent à cause des pollueurs, rien n’est perdu ! En présentiel ou en ligne, vous pouvez également signer :
- Au local nantais, place du Martray, les permanenciers vous accueilleront du lundi au vendredi de 9h à 12h puis de 14h à 17h
- En ligne, sur le site quechoisir.fr
Merci pour votre soutien ! N’hésitez pas à relayer votre action, à nous suivre sur les réseaux sociaux.
➔ Retrouvez notre article pour découvrir la carte de conformité de l’eau de votre robinet.
| November 2025 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Eau du robinet : Découvrez le niveau de conformité de votre commune
Ce 18 novembre 2025, à l’occasion du lancement de la nouvelle campagne nationale UFC-Que Choisir « La goutte de trop », la carte interactive de la conformité de l’eau est mise à jour. Une 5ème version qui prend en compte de nouvelles données rendues accessibles avec la généralisation de contrôles officiels sur de nouvelles substances nuisibles. Comment se renseigner sur la potabilité de l’eau de son robinet et quels gestes adopter.
Une carte de conformité de l’eau mise à jour depuis 2021
Les données mises en ligne sont recueillies grâce aux analyses officielles relevées par les Agences Régionales de Santé (ARS). Des analyses qui prennent en compte une cinquantaine de critères réglementaires :
Les données mises en ligne sont recueillies grâce aux analyses officielles relevées par les Agences Régionales de Santé (ARS). Des analyses qui prennent en compte une cinquantaine de critères réglementaires :
- Polluants : agricoles (pesticides et nitrates), industriels et domestiques (résidus chlorés, bore…)
- Défauts de traitement de potabilisation : bactéries, aluminium, chlorites…
- Aspects naturels de la ressource : radioactivité, arsenic, fer…
- Composants toxiques des canalisations : plomb, cuivre, nickel…
A partir de 2023, un plus grand nombre de résidus de pesticides sont recherchés dans les analyses officielles des eaux brutes et de l’eau potable. Apparaissent ainsi dans ces relevés, de nouveaux métabolites de pesticides néfastes :
- Chloridazone desphényl et chloridazone méthyl desphényl : métabolites de la chloridazone, herbicide utilisé principalement dans la culture des betteraves, interdit depuis 2021.
- Chlorothalonil r417888 et chlorothalonil r471811 : métabolites d’un fongicide interdit en 2020
- Oxa alachlore : métabolite pertinent herbicide utilisé notamment dans la culture du maïs interdit depuis 2008
Certaines données n’étant pas nationalisées, les critères supplémentaires définis par les ARS (PFAS, perchlorates…) ne sont pour l’instant pas pris en compte.
Au niveau national, nous constatons ainsi que seuls 85% des réseaux de distribution d’eau potable sont aujourd’hui conformes à l’ensemble des critères réglementaires. Un recul de 10 points par rapport à la précédente enquête de 2021.
Les données de la carte sur la conformité de l’eau en Pays de la Loire
Dans notre région, l’eau reste globalement conforme même si dans certaines agglomérations comme Le Mans, la présence du chlorure de vinyle due à la dégradation des canalisations est à surveiller. Notons tout de même que c’est dans le nord et l’est de la Sarthe que les pollutions agricoles sont les plus importantes.
Dans notre région, l’eau reste globalement conforme même si dans certaines agglomérations comme Le Mans, la présence du chlorure de vinyle due à la dégradation des canalisations est à surveiller. Notons tout de même que c’est dans le nord et l’est de la Sarthe que les pollutions agricoles sont les plus importantes.
En Loire-Atlantique, la situation s’est améliorée depuis 2021. Quand l’eau n’est pas d’une qualité optimale, ce sont bien souvent les paramètres physico-chimiques qui sont responsables. Ici, des matières organiques d’origines naturelles, agricoles ou urbaines, sans toxicité. Elles peuvent engendrer un mauvais goût comme le développement de microbes et d’algues.
Communes concernées : Saint-Mars-du-désert, Saint-Brevin-les-Pins, Pornic, Saint-Michel-Chef-Chef, Plaine-sur-Mer, Préfailles, Trans-sur-Erdre, Les Touches, Ligné, Saint-Vincent-des-Landes, Louisfert, Issé, Moisdon-La-Rivière, Erbray, Grand-Auverne, Petit-Auverne, Saint-Julien-de-Vouvantes, Juigne-des-Moutiers Châteaubriant, Abbaretz.
Rappelons-le, dans la très grande majorité des cas, l’eau peut continuer à être bue : la marge entre la limite réglementaire protectrice définie par la réglementation européenne et les valeurs sanitaires est importante.
Comment lire la carte pour connaître le niveau de conformité de l’eau que vous buvez
Les critères sont classés réglementairement selon leur importance en deux groupes.
Les critères sont classés réglementairement selon leur importance en deux groupes.
- Limite de qualité : les non-respects des normes peuvent avoir un impact sur la santé, selon le niveau de dépassement et la fréquence. Critères microbiologiques (Escherichia coli, entérocoques) et substances toxiques (pesticides, nitrates, plomb, nickel, cuivre, arsenic, solvants chlorés…).
- Référence de qualité : les dépassements n’ont pas d’impact direct sur la santé. Ils traduisent des dysfonctionnements du traitement pour rendre l’eau potable et peuvent être à l’origine de désagréments pour le consommateur (certains critères microbiologiques, chlore, aluminium, eau trouble, eau acide, présence de fer, radioactivité…)
Pour une lecture efficace et compréhensible de tous, notre carte interactive présente une information synthétique et lisible.
- Dans la barre de recherche, indiquez votre commune ou code postal.
- Précisez ensuite le rayon pour élargir votre recherche entre 5km et 20km.
- En fonction de la qualité de l’eau, des icônes de couleurs apparaissent, de bonne à très faible. Si l’icône est hachurée, c’est que le secteur présente des niveaux différents.
- En cliquant sur l’icône, le détail des catégories s’affiche : qualité bactériologique, pollution agricole (nitrates et pesticides), radioactivité, paramètres physico-chimiques (bromates, fer, matières organiques, etc…).
Concernant le plomb, le cuivre, le nickel, le chlorure de vinyle et l’épichlorhydrine, le prélèvement de l’eau se fait principalement au robinet du consommateur. Leur présence ne signifie donc pas que cette pollution affecte l’ensemble du réseau ou de la ville. Elle peut ne concerner que certaines portions du réseau, immeubles ou logements.
Après avoir regardé la carte, faut-il arrêter de boire l’eau de son robinet ?
Non. Dans la majorité des cas, l’eau du robinet est à privilégier à l’eau en bouteille. C’est une eau potable conforme aux exigences sanitaires, soumise à des contrôles réguliers par les ARS. Depuis les années 1990, les stations de traitement se sont multipliées, la réglementation sur le plomb s’est durcie et si les rivières et nappes phréatiques sont contaminées par les pesticides, les dépassements des normes sont globalement peu fréquents.
Non. Dans la majorité des cas, l’eau du robinet est à privilégier à l’eau en bouteille. C’est une eau potable conforme aux exigences sanitaires, soumise à des contrôles réguliers par les ARS. Depuis les années 1990, les stations de traitement se sont multipliées, la réglementation sur le plomb s’est durcie et si les rivières et nappes phréatiques sont contaminées par les pesticides, les dépassements des normes sont globalement peu fréquents.
Les eaux de source sont soumises à la même réglementation que l’eau du robinet mais les eaux minérales quant à elles, ne répondent pas aux mêmes règles. Certaines seraient refusées en réseau public de distribution, car elles ne sont pas conformes aux critères qui définissent une eau potable.
Nos conseils :
- Laissez couler l’eau quelques instants avant de la boire.
- Si l’odeur est marquée, laissez l’eau s’aérer dans une carafe ouverte par exemple.
- Quand l’eau est très alcaline (pH supérieur à 9), il est déconseillé de l’utiliser pour la toilette, car elle peut être irritante pour l’oeil ou la peau.
Concentrations en nitrates :
- Si elle est comprise entre 50 et 100 mg/l, l’eau ne doit pas être consommée par les femmes enceintes et nourrissons
- Si elle est égale ou supérieure à 100 mg/l, l’eau ne doit être utilisée pour aucun usage alimentaire.
Et si l’eau du robinet est conforme malgré toutes les substances à y enlever, c’est que les traitements sont nombreux. Le prix de cette dépollution est élevé, il est absorbé par les consommateurs et il ne cesse de croître.
➔ Retrouvez notre communiqué de presse sur la campagne « La goutte de trop ».
➔ Retrouvez notre action de mobilisation du vendredi 21 novembre.
| November 2025 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
La goutte de trop : Refusons de payer à la place des pollueurs !
Pour rendre l’eau du robinet potable, les traitements deviennent toujours plus complexes et toujours plus coûteux. Un coût de dépollution absorbé par les consommateurs dans leur facture d’eau. Dans le cadre de sa nouvelle campagne « La goutte de trop », les associations locales UFC-Que Choisir de Nantes et de Saint-Nazaire se mobilisent sur le terrain pour alerter le public et l’inviter à signer la facture de cette dépollution.
Pour une eau conforme, les consommateurs payent une dépollution dont ils ne sont pas responsables
Dans notre département en 2025, l’eau distribuée est conforme aux normes réglementaires. Cependant, cette conformité a un prix car nos rivières et nappes phréatiques sont bel et bien polluées par des pesticides, nitrates, métaux lourds, perturbateurs endocriniens, PFAS (polluants éternels) et autres produits toxiques issus de l’industrie.
Dans notre département en 2025, l’eau distribuée est conforme aux normes réglementaires. Cependant, cette conformité a un prix car nos rivières et nappes phréatiques sont bel et bien polluées par des pesticides, nitrates, métaux lourds, perturbateurs endocriniens, PFAS (polluants éternels) et autres produits toxiques issus de l’industrie.
À elle seule, la dépollution des pesticides et des nitrates coûte plus d’1 milliard d’euros par an. Un coût payé presque exclusivement par les consommateurs, dissimulé dans leur facture d’eau.
Pourtant, 75% des nitrates et 70% des pesticides proviennent du secteur agricole, tandis que des polluants éternels continuent d’être relâchés par certains industriels. Résultat : la facture d’eau a déjà explosé de +16 % depuis 2023 et ce n’est qu’un début. En Loire-Atlantique, il est à craindre que les hausses sur l’eau potable dépassent 10% pour certaines collectivités.
Pour dénoncer le prix à payer d’une eau conforme, nous nous mobilisons sur le terrain
Si les agriculteurs et les industriels sont les principaux pollueurs, ce sont bien les consommateurs qui règlent la note de la dépollution, souvent sans en avoir conscience. Face à cette injustice, nous appelons les consommateurs et consommatrices de Loire-Atlantique à un geste fort : renvoyer leur facture d’eau aux décideurs publics.
Si les agriculteurs et les industriels sont les principaux pollueurs, ce sont bien les consommateurs qui règlent la note de la dépollution, souvent sans en avoir conscience. Face à cette injustice, nous appelons les consommateurs et consommatrices de Loire-Atlantique à un geste fort : renvoyer leur facture d’eau aux décideurs publics.
Rendez-vous ce vendredi 21 novembre, place du Bouffay, de 10h30 à 13h30.
Nos bénévoles spécialisés sur les enjeux liés à l’eau, vous accueilleront pour répondre à vos questions et sensibiliser les citoyennes et citoyens. Dans une urne, nous collecterons des factures factices, mises à disposition par l’association et signées par vos soins. Elles seront ensuite remises lors d’un rendez-vous institutionnel.
Pour que la dépollution ne repose plus sur les consommateurs mais sur les véritables responsables avec le principe du pollueur payeur et pour réduire les pollutions à la source en protégeant les captages, nous vous attendons nombreux !
Vous ne pouvez pas venir à notre rencontre ? Il est aussi possible d’agir en ligne en cliquant ici.
➔ Retrouvez notre communiqué de presse sur la campagne « La goutte de trop ».
➔ Retrouvez notre action de mobilisation du vendredi 21 novembre.
| November 2025 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Retour sur notre évènement : Précarité énergétique : de quoi parle-t-on ?
Ce 18 novembre 2025, vous avez répondu présents à notre rendez-vous dans le cadre de la 5ème édition de la journée contre la précarité énergétique. Pour celles et ceux qui n’auraient pas pu se joindre à nous, nous faisons le point.
En France, 12 millions de personnes souffrent de précarité énergétique : cette expression s’applique pour celles et ceux qui vivent dans des passoires énergétiques, qui sont en situation d’effort énergétique excessif, qui déclarent avoir régulièrement trop froid ou trop chaud chez eux, ou qui limitent leurs dépenses de chauffage volontairement du fait des conditions d’habitat.
Cette année encore, plus d’un Français sur 4 a eu des difficultés pour payer ses factures d’énergie, et 30 % ont souffert du froid dans leur logement à l’hiver 2024 : ce chiffre ne fait qu’augmenter d’année en année (14 % en 2020), comme le confirme le Médiateur de l’énergie dans son baromètre énergie-info 2025.
- Des conséquences importantes sur la santé
Cette situation entraine forcément des conséquences sur la santé des occupants en saison froide (allergies, asthme, bronchite chronique…), avec une hausse de la demande de soins l’hiver. Selon l’étude Scénario Rénovons 2020, l’éradication des passoires thermiques en 10 ans ferait économiser 700 millions d’euros chaque année sur le système de santé publique…
Mais on oublie souvent les personnes qui souffrent de la chaleur, alors que 42 % des ménages ont déclaré avoir eu trop chaud chez eux l’année dernière : les passoires thermiques se transforment alors en bouilloires l’été, ce qui engendre déshydratation, développement ou aggravation de maladies cardiaques ou rénales, ou même des problèmes psychologiques liés à des insuffisances de concentration et de sommeil. On relève tout de même que 3 700 personnes sont mortes de la chaleur en 2024…
- Des conséquences environnementales
Ces situations ont un impact fort sur l’environnement, en contribuant à la pollution notamment en termes de CO2, qui est le principal gaz à effet de serre émis dans le secteur résidentiel. Ainsi, d’après le Commissariat général au développement durable, le logement représente 18 % des émissions de gaz à effet de serre en France en 2019, juste après l’agriculture.
Mais la climatisation n’est pas sans impact non plus : le secteur du bâtiment est responsable de 30 % des émissions nationales d’hydrofluorocarbures ; les gaz qu’on retrouve dans la production de froid, notamment les climatiseurs, ont un impact sur l’effet de serre 100 à 1 000 fois plus important que le CO2.
- Des conséquences économiques
Ces passoires thermiques engendrent finalement une précarité économique liée au coût de l’énergie, et pour deux raisons principales.
D’une part, un logement classé F ou G consommera forcément beaucoup plus d’énergie pour le chauffage, ce qui impacte en conséquence les factures à la charge des occupants. On a simulé une facturation d’électricité au tarif réglementé (tarif bleu EDF), pour un logement de 60 m² tout à l’électricité, situé à Nantes, et avec un compteur en 9 kVa
– Si ce logement était classé en B, et donc bien isolé (logement dit BBC), la consommation d’électricité serait de l’ordre de 6 000 kWh / an, soit une facture annuelle d’électricité de 1 403,88 € (116,99 € / mois)
– Si ce logement était classé en G, et donc considéré comme une passoire thermique, la consommation serait d’environ 27 000 kWh / an, soit une facture annuelle d’électricité de 5 503,08 € (458,59 € / mois).
On comprend donc facilement les conséquences d’une passoire thermique en termes de budget, dès lors que les factures sont multipliées par 4, à tel point que 1,2 millions de ménages ont subi une coupe ou une réduction de puissance (électricité ou gaz) suite à un impayé en 2024 : c’est deux fois plus qu’il y a 5 ans.
Notons d’ailleurs que le coût estimé d’un climatiseur mobile avec extraction est de 2 € pour 10 heures de fonctionnement (une journée), soit 120 € de plus sur la facture annuelle si un seul appareil est utilisé pendant deux mois par an seulement.
D’autre part, le chèque énergie, destiné à aider les ménages à payer leurs factures de gaz, électricité ou fioul, ne couvre qu’à peine 8 % de la facture annuelle (148 € pour un total annuel moyen de 1 851 € en 2023). Les conditions sont strictes et changent chaque année : pour 2025, le chèque énergie sera adressé aux foyers dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 11 000 €, en fonction du nombre de personnes occupant le logement. On peut faire une simulation directement en ligne, avec son revenu fiscal.
- La réglementation pour un logement loué
Le niveau de performance énergétique fait partie des critères de décence du logement loué, selon l’article 6 de la loi du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs. Ainsi, le bailleur a l’obligation de rénover le logement dont le DPE est très mauvais : d’ici fin 2026 pour les logements classés F et G, pour un objectif de 100 % des logements au niveau BBC (DPE en A ou B) d’ici 2050.
Locataire : si vous êtes concernés, vous pouvez exiger la réalisation d’un DPE, valable 10 ans depuis juillet 2021, et demander des travaux de rénovation le cas échéant. L’association peut vous y aider.
Propriétaire bailleur : vous ne pouvez pas augmenter les loyers d’un logement classé F ou G, et devrez engager des travaux de rénovation le cas échéant.
- La réglementation pour un logement en copropriété
Les travaux de rénovation réalisées en copropriété sont soumis à une réglementation assez spécifique et qui varie selon les travaux envisagés
– Travaux dans les parties communes : ils doivent être proposés au vote en assemblée générale, à l’initiative du syndic ou du conseil syndical. Même si la loi les rend obligatoires, les copropriétaires peuvent renoncer à cette dépense (c’est une obligation légale qui n’est pas sanctionnée par la loi, mais qui engage évidemment la responsabilité de la copropriété). Leur coût est à la charge de tous les copropriétaires. Cela va concerner par exemple l’isolation des façades, des combles, des plafonds du sous-sol, ou encore un chauffage collectif.
– Travaux dans les parties privatives, sans impact sur l’aspect esthétique du bâtiment : ils peuvent être réalisés par le copropriétaire concerné, à ses frais et sans accord de la copropriété. Cela va concerner par exemple l’isolation intérieure des murs et plafonds du logement.
– Travaux dans les parties privatives impactant l’aspect esthétique du bâtiment : ils doivent faire l’objet d’une autorisation de la copropriété, par simple délibération votée en AG (sur demande du copropriétaire concerné au syndic). Cela va concerner par exemple la création ou le remplacement d’une fenêtre. Il faudra vérifier l’obligation éventuelle d’effectuer une déclaration de travaux en mairie.
- Travaux de rénovation : nos conseils
Pour les propriétaires occupants ou non, bailleurs ou non, voici nos meilleurs conseils avant d’engager des travaux de rénovation de votre logement :ufcquechoisir
– Prenez conseil avant tout auprès de France Rénov’ pour faire le point sur le budget et les aides possibles. En région nantaise, cet accompagnement est proposé par l’association Alisée, et vous pouvez rencontrer les conseillers directement à la Maison de l’habitant à Nantes (12 rue du Président Edouard Herriot).
– Toute demande de prime doit être déposée auprès de l’organisme avant signature du contrat (devis ou bon de commande), et il faut en général attendre son accord pour signer le devis et engager les travaux : il vaut mieux toujours bien vérifier les conditions fixées par cet organisme d’aide (ANAH pour MaPrimeRénov’ ou encore les entreprises d’énergie pour les primes CEE).
– Refusez tout démarchage téléphonique ou à domicile : comme nous le répétons fréquemment, le démarchage est toujours une mauvaise affaire et source de litiges. Voyez notre dernier article à ce sujet.
– Consultez notre liste grise des entreprises (à éviter) et notre guide sur les travaux immobiliers.
– Faites appel à nous pour être conseillé ou défendu, et faire valoir les garanties légales après travaux en cas de désordres.
| November 2025 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
La goutte de trop : Les consommateurs de Loire-Atlantique refusent de payer seuls la note de la dépollution de l’eau du robinet !
A l’occasion de la publication de la 5e version de la carte interactive1 de l’UFC-Que Choisir, les associations locales de Nantes et Saint Nazaire dénoncent les menaces que les pesticides, les nitrates et autres produits toxiques issus de l’industrie font peser sur l’eau du robinet de Loire-Atlantique et réclament une véritable protection des sources du département. Ces associations demandent en outre, la mise en oeuvre du principe pollueur payeur par un relèvement de la taxe sur les pesticides agricoles, afin d’aider les collectivités en charge de la gestion de l’eau, à financer les traitements de dépollution qui vont considérablement augmenter la facture d’eau dans les prochaines années.
18 ans après le lancement d’Ecophyto qui prétendait diviser par deux l’utilisation de pesticides (coût pour la collectivité d’1 milliard d’euros) et plus de 30 ans après ‘Fertimieux’ qui promettait une utilisation raisonnée des engrais, l’agriculture industrielle n’a aucunement changé ces pratiques et continue à polluer massivement les nappes phréatiques, les cours d’eau, les fleuves.
Des pollutions agricoles massives dans le département
Désormais :
Désormais :
- Plus de 60% des cours d’eau de notre département ont un Indice de Pression Toxique Cumulé2 (IPTC) en pesticides supérieur à 1, traduisant un niveau de toxicité élevé.
- 100% du département est classé en zone vulnérable au regard des nitrates.
C’est dans ce contexte très préoccupant que les associations locales UFC-Que Choisir de Nantes et de Saint Nazaire, s’appuyant sur la carte interactive réactualisée, publient leur analyse sur la qualité de l’eau du robinet du département.
Si l’eau est globalement conforme en Loire-Atlantique c’est que les consommateurs payent la note
Si en 2025 l’eau distribuée dans notre département est conforme aux normes réglementaires, c’est qu’elle est dépolluée et ce sont les consommateurs qui payent intégralement la note à travers leur facture d’eau. Faut-il rappeler que lors d’une précédente campagne de nos associations sur ce sujet en 2021, nous dénoncions de très fréquents dépassements des normes dans l’eau distribuée sur plusieurs territoires ?
Si en 2025 l’eau distribuée dans notre département est conforme aux normes réglementaires, c’est qu’elle est dépolluée et ce sont les consommateurs qui payent intégralement la note à travers leur facture d’eau. Faut-il rappeler que lors d’une précédente campagne de nos associations sur ce sujet en 2021, nous dénoncions de très fréquents dépassements des normes dans l’eau distribuée sur plusieurs territoires ?
L’amélioration de ces résultats est due :
- Au rehaussement des seuils de conformité de certains métabolites de pesticides sur décision ministérielle. Ex avec le esa métolachore : l’acceptabilité est passée de 0.1 μg/L à 0.9 μg/L
- Aux investissements importants faits par les gestionnaires de distribution dans les usines de production. Ex avec Nort-sur-Erdre : plus de 6 millions.
- Au renforcement des traitements dans ces usines de production. Ex avec le charbon actif : coût supplémentaire estimé à 2 millions d’euros sur le département.
A partir de ces deux derniers exemples, nous dénonçons que seul l’usager quotidien paie la facture, alors qu’il est pour très peu responsable dans l’origine des pollutions.
Les services de l’Etat estimaient les coûts de la dépollution en pesticides et en nitrates à plus d’un milliard d’euros par an en France, intégralement payés par les consommateurs. Mais au vu des nouveaux contaminants tels que les polluants éternels (PFAS) qui seront recherchés dans l’eau potable dès l’année prochaine, il est clair qu’à l’avenir ces estimations vont être largement dépassées, car les techniques de filtration classiques atteignent leurs limites. Si les nouvelles technologies membranaires sont plus efficaces, elles sont également beaucoup plus coûteuses : jusqu’à quatre fois plus cher pour des petites collectivités !
D’ailleurs, les conséquences se font déjà sentir sur la facture d’eau : en deux ans et demi, le prix moyen au niveau national a déjà augmenté de 16% (source Insee) et en Loire-Atlantique il est à craindre que les hausses sur l’eau potable dépassent 10% pour certaines collectivités.
Les sources d’eau potable sans protection face aux pollutions
Dans notre département, plusieurs captages ont été déclarés comme prioritaires pour mettre en oeuvre des mesures de protection afin de limiter les pollutions. Pour certains, comme Nort-sur-Erdre, nous attendons toujours la concrétisation de la mise en place de mesures réelles. Pour d’autres, comme Machecoul, nous ne voyons pas l’efficacité des mesures prises.
Dans notre département, plusieurs captages ont été déclarés comme prioritaires pour mettre en oeuvre des mesures de protection afin de limiter les pollutions. Pour certains, comme Nort-sur-Erdre, nous attendons toujours la concrétisation de la mise en place de mesures réelles. Pour d’autres, comme Machecoul, nous ne voyons pas l’efficacité des mesures prises.
Pourtant, des solutions existent ailleurs, comme à Lons-le Saunier où seule l’agriculture biologique est autorisée dans la zone la plus sensible du captage. Les indemnisations versées aux agriculteurs sont largement compensées par les gains pour les consommateurs puisque le coût de ces mesures, revient seulement à 3 centimes d’euros par m3 d’eau distribuée3. Pour la qualité de notre eau, privilégions le préventif plutôt que le curatif.
Faire bouger les lignes : les revendications de l’UFC-Que Choisir
Refusant que les consommateurs de Loire-Atlantique continuent à être les seuls à payer le traitement des pollutions qu’ils subissent, les associations locales UFC-Que Choisir de Nantes et de Saint-Nazaire partent en campagne et demandent :
Refusant que les consommateurs de Loire-Atlantique continuent à être les seuls à payer le traitement des pollutions qu’ils subissent, les associations locales UFC-Que Choisir de Nantes et de Saint-Nazaire partent en campagne et demandent :
- Que le Préfet de notre département impose des mesures obligatoires de protection des captages ;
- Que la taxe sur les pesticides agricoles soit augmentée pour aider les petites communes à faire face aux coûts croissants de la dépollution.
Ensemble, refusons de payer à la place des pollueurs
Ras-le-bol de payer à la place des responsables ? Agissez avec nous contre cette injustice en renvoyant symboliquement votre facture d’eau aux véritables responsables en cliquant ICI.
Connaissez-vous vraiment la qualité de l’eau de votre commune ? Rendez-vous sur notre nouvelle carte interactive de la qualité de l’eau, mise à jour avec plus de 30 millions d’analyses officielles en cliquant ICI.

➔ Retrouvez notre article sur la mise à jour de la carte interactive de la conformité de l’eau.
➔ Retrouvez notre action de mobilisation du vendredi 21 novembre.
1 Les données présentées sur cette carte traduisent la fréquence de dépassement des valeurs réglementaire pour la cinquantaine de critères officiels contrôlés dans le cadre du suivi sanitaire officiel permanent pour le compte des Agences Régionales de Santé. Le plan de contrôle officiel français ne prévoyant pas de rechercher les PFAS (polluants éternels) avant janvier 2026, les résultats de notre carte interactive ne donnent pas d’information sur la présence et les dépassements éventuels sur ces molécules. D’autres substances problématiques non prises en compte par la réglementation européenne et pouvant être recherchées dans le cadre de contrôles plus spécifiques répondant à des problématiques ponctuelles ou locales (comme les perchlorates par exemple), ne figurent pas non plus dans cette carte interactive. Les résultats de ces analyses complémentaires peuvent être trouvés en mairie, sur les sites des Agences Régionales de Santé ou sur le site du Ministère de la Santé.
2 L’indice des pressions toxiques cumulées (IPTC) est un indice définit par les services de l’Etat permettant d’estimer les risques de toxicité des pesticides. Lorsque cet indice dépasse 1, on considère alors que le niveau de risque devient inacceptable du fait des effets néfastes potentiels sur l’environnement. Source : état de l’environnement en France Rapport 2024 -Ministère de la transition Ecologique – Mars 2025
3 Les risques liés à la présence de pesticides dans l’eau destinée à la consommation humaine’ -Rapport Igas-IGEDD-CGAAER – Novembre 2024
| November 2025 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Santé – EHPAD privés, toujours plus chers et pas meilleurs
Quelques grands groupes financiers dominent de plus en plus le marché des maisons de retraite. Ce secteur privé lucratif n’investit que dans les milieux urbains, pour une clientèle plutôt aisée. Cela complique le choix des familles à revenus moyens, et en zones rurales.
Un petit nombre de sociétés investissent massivement dans le secteur privé lucratif des maisons de retraite. Ils gèrent des résidences modernes et souvent confortables, à des tarifs élevés, pour une clientèle qui a les moyens de payer ces séjours prolongés.
Les maisons de retraite publiques représentent moins de la moitié des 7 500 unités recensées en France. Les établissements privés se répartissent en deux catégories : les associations et congrégations d’une part, les sociétés commerciales d’autre part.
Des entreprises ont été épinglées par le livre de Victor CASTANET (« Les Fossoyeurs« ) et une enquête de la Répression des fraudes (DGCCRF) en 2022. Les deux enseignes concernées (KORIAN et ORPÉA) ont changé de nom depuis (CLARIANE et EMEIS).
Les grands groupes s’implantent dans les zones urbaines, avec 74 % de leurs établissements, contre 68 % pour les autres privés. Ils sont très présents en Île-de-France, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et certaines villes de Nouvelle-Aquitaine.
Leur taux d’encadrement est inférieur à la moyenne générale, avec 60 emplois pour 100 résidents contre 62 dans le secteur non lucratif et 73 dans le public. Les salariés y sont aussi moins qualifiés (plus d’aides-soignants, moins d’infirmiers diplômés). Les surfaces offertes par résident sont également plus faibles que dans les autres établissements privés : 137 m2 d’extérieur et 49 m2 d’intérieur contre respectivement 151 et 58 m2. Mais la proportion de chambres individuelles est plus élevée que dans les deux autres secteurs. Cela ne suffit pas forcément à justifier les écarts de facturations.
| November 2025 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Rendez-vous le 18 novembre ! Précarité énergétique : de quoi parle-t-on ?
En France, 12 millions de personnes souffrent de précarité énergétique. Rendez-vous le mardi 18 novembre 2025 pour la 5ème édition de la journée contre la précarité énergétique.
A cette occasion, l’UFC-Que Choisir de NANTES vous propose une réunion d’information et un temps d’échange pour comprendre ce qu’est la précarité énergétique, quelle est la réglementation autour des passoires thermiques, ou encore comment réagir en cas de difficultés après des travaux de rénovation énergétique.
La question de la précarité énergétique est encore malheureusement d’actualité : cette année, plus d’un Français sur 4 a eu des difficultés pour payer ses factures d’énergie, et 30 % ont souffert du froid dans leur logement.
Pour cela, nous vous donnons rendez-vous le mardi 18 novembre à 10h30 : nous vous invitons à vous inscrire gratuitement par mail à contact@nantes.ufcquechoisir.fr ou au 09 53 75 15 94 -7 68 03 54 74 (du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 18h).
Cette réunion d’information et d’échanges se déroulera dans la salle de l’accueil de loisirs ACCOORD Le Martray située 8 allée Maud Mannoni (à deux pas du local), votre inscription vous sera confirmée par email quelques jours avant le 18 novembre.
Pas d’inquiétude pour celles et ceux qui ne seraient pas disponibles : nous publierons un article récapitulatif à la suite de cette réunion et toute l’équipe de l’association reste à votre écoute pour toute information !
| November 2025 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Nouvelle campagne d’achat groupé, « Énergie moins chère ensemble » en électricité – novembre 2025.
Le tarif réglementé en électricité reste 20 % supérieur aux prix précédant la crise de l’énergie, en 2022.
L’évolution de la facture d’électricité pour les consommateurs est incertaine dans les prochaines années.
C’est pourquoi la fédération nationale UFC‑Que Choisir, avec sa filiale SAS Que Choisir, organise une nouvelle campagne d’achat groupé, « Énergie moins chère ensemble » en électricité, en ce mois de novembre 2025.
Le fournisseur OCTOPUS ÉNERGY a été retenu comme le plus favorable après appel à participer, avec une réduction de 21 % par rapport au tarif règlementé d’octobre 2025, prix fixe garanti pendant 2 ans, soit la meilleure offre à prix fixes actuellement sur le marché.
Cette proposition est ouverte jusqu’au 20 décembre 2025 inclus pour les 150 000 premiers souscripteurs.
Concrètement, pour un ménage chauffé à l’électricité et consommant 6 000 kWh en heures pleines et 4 000 kWh en heures creuses, l’économie annuelle par rapport au tarif réglementé d’électricité est de 321 € (TTC). Pour un ménage chauffé avec une autre énergie et consommant 3 000 kWh d’électricité, l’économie par rapport au tarif réglementé est de 101 € (TTC) sur un an.
Les consommateurs intéressés peuvent effectuer gratuitement une simulation de leur facture annuelle.
Après cette présentation, ils peuvent décider de souscrire, ou pas. Leur signature engage OCTOPUS pour deux ans, mais le client peut résilier à tout moment pendant ce délai.
Pour couvrir les frais d’organisation, une participation de 12 € sera facturée par le fournisseur. Elle sera réduite à 6 € pour les adhérents d’une association locale UFC‑Que Choisir et les abonnés aux publications nationales QUE CHOISIR.
En supplément du prix avantageux, cette formule permet aux clients (comme pour les campagnes précédentes) de bénéficier d’un contrat exclusif (toutes les clauses sont celles de notre association, et non du fournisseur), et de l’appui de la fédération UFC‑Que Choisir en cas de réclamations.
Pour les clients OCTOPUS qui avaient déjà souscrit à l’opération précédente (octobre 2023), ce contrat sur 2 ans arrive à son terme, et la reconduction ne sera pas automatique. L’inscription à cette nouvelle campagne est donc nécessaire, puisque ce n’est pas le même contrat.
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| November 2025 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Énergie – Offres spécifiques pour recharge de véhicule électrique
Les fournisseurs d’énergie proposent des contrats adaptés à la recharge d’un véhicule électrique au domicile. Ces offres sont avantageuses par rapport à un contrat de base, avec des tarifs nettement plus bas durant les heures creuses.
La recharge électrique à domicile d’un véhicule est encore une pratique minoritaire, compte tenu du parc actuel. Mais elle pourrait gêner considérablement l’approvisionnement du réseau national, si ce modèle devait se généraliser.
Ainsi, ENEDIS a constaté que la majorité des propriétaires d’une auto ou d’un scooter électrique lancent la recharge en journée (fréquemment en fin d’après-midi). Cette demande nouvelle, beaucoup plus importante que la consommation d’appareils domestiques classique, est alors en concurrence avec des usines ou des équipements publics encore en activité. C’est pourquoi il est recommandé d’adapter son comportement, pour déclencher les recharges de préférence en heures creuses. Cela revient le plus souvent à changer de contrat, et abandonner ce qu’on appelle le tarif de base, identique à tout moment.
Les fournisseurs d’électricité ont bien compris l’intérêt de cette évolution du marché. Ils sont plusieurs à proposer des abonnements spécialement adaptés aux besoins de recharge massive, pendant 4 à 5 heures de suite.
Les offres sont difficiles à comparer, car leurs caractéristiques sont variables. Certains ouvrent des heures « super-creuses » (comme TOTAL). D’autres prévoient des changements de créneaux en fonction de la saison (comme ALTERNA). Mais la différence en économies réalisées n’est pas non plus spectaculaire (moins de 5 € par mois).
| November 2025 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |

