Infos pratiques
Cosmétiques bio en débat
Les cosmétiques affichés comme « bio » sont à la mode. Leurs ventes progressent de 10 % chaque année sur le marché français. Mais les garanties de cette appellation, en cosmétiques, sont incertaines.
Il n’y a pas de réglementation en France, pour l’appellation bio des cosmétiques. Les marques ÉCOCERT ou COSMÉBIO sont des créations de sociétés privées, et pas des services publics, ni des organismes certificateurs très exigeants.
Ces labels respectent une norme ISO européenne, mais les scientifiques la jugent assez peu contraignante. Ils affichent une démarche environnementale, et une prétendue sélection de produits sains. Mais les essais montrent tout de même que des substances assez contestées sont admises, selon les labels.
La différence entre les termes « naturel » et « bio » est fixée par la norme ISO européenne : un composant « naturel » ne doit pas être un produit de synthèse (mais il peut être transformé industriellement pour être incorporé et stabilisé dans le produit final) ; un composant « bio » doit être issu de l’agriculture biologique
NATURE ET PROGRES est la marque de qualité la plus ancienne en matière d’exigence bio dans les cosmétiques. C’est la plus exigeante : elle n’autorise que des ingrédients naturels biologiques, et seulement trois conservateurs de synthèse.
Les labels ÉCOCERT et COSMÉBIO, assez connus, s’associent à trois autres marques pour constituer une certification commune, européenne, sous le nom de COSMOS. Cette appellation ambitionne de devenir une référence sur le marché. Mais son cahier des charges tolère encore une teneur de 5 % en composants non naturels ni biologiques. C’est mieux qu’avant la création de ce label, mais encore insuffisant.
Septembre 2019 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |