Santé
Santé : cigarette électronique, danger relatif
Santé : cigarette électronique, risque relatif
Des cas de maladie pulmonaire grave chez des patients utilisateurs de cigarette électronique ont été observés aux États-Unis, mais pas ailleurs. Il s’agit surtout de jeunes, et de liquides frelatés.
Les alertes lancées à propos d’accidents pulmonaires sévères sur des sujets pratiquant le vapotage aux États-Unis, correspondent à la pneumopathie dite lipidique, ou huileuse.
La plupart des victimes ont expliqué avoir respiré en cigarette électronique de l’huile de cannabis d’autofabrication, ou achetée au marché noir. Il est vrai qu’aux États-Unis, le marché du vapotage s’est récemment développé avec des produits associés à la fête, au plaisir, ou à l’évasion plus ou moins hallucinogène.
Ces cas ne permettent donc pas de généraliser ou de certifier que la cigarette électronique présente un danger pulmonaire.
En revanche, le vapotage a permis à de nombreux fumeurs d’arrêter le tabac. Ce serait le cas de 700.000 personnes, selon une estimation de l’organisme Santé publique France.
Or, selon les médecins et addictologues qui se prononcent sur le sevrage tabagique, le risque du vapotage est relatif, en raison du manque d’études sur les effets à long terme des liquides inhalés. Mais le risque du tabac, lui, est absolu. On dispose d’études démontrant son caractère addictif, et sa responsabilité avérée dans des centaines de milliers de décès par cancer du poumon chaque année.
Ainsi, même si l’on ne peut affirmer que la cigarette électronique est sans danger, faute de recul et d’études comparables aux méfaits du tabac, son efficacité pour le sevrage du fumeur est avérée. C’est certainement, à ce jour, un moindre mal.
Janvier 2020 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |