UFC-Que Choisir de Nantes

Santé

Pratique : antivol de vélo, zéro

L’achat d’un vélo représente un investissement important, surtout pour un modèle électrique. Dès lors, le risque de vol est une composante de la démarche de nombreux nouveaux adeptes du trajet quotidien en bicyclette. L’assurance est une solution coûteuse, et l’antivol n’est pas très efficace.
Il est assez facile de voler une bicyclette. Chaque année, environ 400.000 d’entre eux sont volés, et jamais retrouvés pour 90 % des cas. A vrai dire, ce taux très faible d’élucidation tient surtout à l’absence de plainte, pour 60 % des vols non assurés. Mais il faut savoir que la moitié des vélos sont volés au domicile, et alors le plus souvent sans antivol.
En réalité, l’antivol ne résistera pas bien longtemps, selon les essais menés par QUE CHOISIR. Parmi la trentaine de modèles de toutes sortes soumis à l’effraction, aucun ne permet vraiment de sécuriser l’engin. Cela prendra environ une minute pour un voleur équipé d’une « disqueuse », instrument imparable. En tout cas, s’il est immobilisé à l’abri des regards, la nuit ou dans un lieu désert, l’opération est facile à réaliser, assez discrètement.
Les antivols soumis aux essais de laboratoire ont subi trois effractions successives : la découpe à la pince, la frappe à la masse, et le sciage à la disqueuse.
En définitive, pour l’amateur de vélo, le risque de vol reste une hantise permanente. Le vélo pliable est moins risqué, puisqu’il est stockable à l’intérieur du logement et de l’entreprise.
Pour le reste, et surtout pour les modèles électriques, convoités par les voleurs, il existe peu de bonnes solutions :
  • L’assurance ne présente aucun intérêt pour un vélo d’occasion, en raison de son coût, et d’une garantie très partielle (preuve des précautions prises, franchise).
  • L’antivol n’est pas une sûreté absolue, mais il reste un rempart, à condition d’attacher le vélo avec sur un point fixe et solide.
Une note d’espoir relatif viendra du marquage indélébile. C’est un procédé désormais généralisé, obligatoire sur les modèles vendus neufs ou d’occasion à partir de 2021. Il permet de tracer l’engin et ses accessoires démontables, dans un répertoire national, consultable par les services de police et gendarmerie.

Juillet 2021 par l’UFC-Que Choisir de Nantes