Infos pratiques
La fin du ticket de caisse
En 2023, le ticket de caisse devrait disparaître, mais pas complètement. Il deviendra optionnel, sur demande expresse du client. Cette mesure motivée par une réduction du gaspillage de papier inquiète certains consommateurs, soucieux de suivre leurs comptes ou sécuriser leurs achats.
La loi interdira aux commerçants d’imprimer systématiquement un ticket de caisse ou de carte bancaire, à compter du 1er janvier 2023.
Le décret d’application précisera les exceptions et les alternatives (comme l’envoi par mail).
Dès lors, le commerçant ne demandera même plus au client s’il veut un ticket : il ne le délivrera que si celui-ci en fait la demande explicite.
Cette mesure s’inscrit dans les dispositions pour limiter le gaspillage. Les preuves d’achats domestiques représentent en effet des tonnes de papier chaque année, pour une utilité assez incertaine. L’impression des tickets consomme également des encres dont la composition n’est pas neutre pour la planète, comme d’ailleurs certains papiers traités spécialement pour cet usage.
Certaines enseignes ont déjà anticipé cet usage, en demandant au client sa préférence avant de déclencher l’impression. Chez Système U, on observe que près de la moitié d’entre eux s’en passent très bien. Cela représenterait plus de 45.000 km de papier par an, rien que pour ce distributeur.
Il est vrai que pour de petits achats comme la boulangerie ou le café, le ticket reste au comptoir, finit à la poubelle, ou pire, sur le trottoir.
Cela dit, le ticket est aussi une preuve d’achat, pour tenir ses comptes ou faire valoir la garantie. Justement, il y a des exceptions prévues par la loi: le client aura une trace de facturation pour l’achat de tout produit durable susceptible de défaut. Mais il peut s’agir soit d’un papier, soit d’un envoi par mail.
Du coup, on peut s’interroger sur le bénéfice environnemental réel, car le numérique comporte aussi une empreinte carbone.
Janvier 2022 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |