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Santé

Santé : risques du paracétamol

Le paracétamol est un antidouleur efficace, peu coûteux, et sans risques majeurs en automédication. Cela ne doit pas empêcher de respecter la dose journalière prescrite, comme pour tout médicament. Des chercheurs ont identifié cependant un nouvel effet secondaire possible sur la tension artérielle.
Le paracétamol est mieux connu sous les noms commerciaux de DOLIPRANE ou EFFERALGAN. Il est devenu en France l’antalgique universel, le plus consommé pour cette indication.
Il ne doit pas pour autant être consommé en permanence, et même occasionnellement, dans la mesure de 3 g par jour en automédication.
En effet, le principal risque identifié est une perturbation des fonctions du foie, organe essentiel à l’équilibre de l’organisme, parmi d’autres.
On savait aussi que le paracétamol augmente la pression artérielle chez les personnes hypertendues, lorsqu’il est consommé en continu.
Une étude scientifique britannique vient de confirmer cet inconvénient. Elle a porté sur une population de 100 volontaires, sujets à l’hypertension, qui ont absorbé 4 g par jour pendant 2 semaines. Cette cure a provoqué une hausse modérée, mais systématique, de leur tension artérielle.
Ce résultat justifie donc une alerte de vigilance, au moins pour les individus qui présentent déjà des symptômes d’hypertension, ou des problèmes cardiovasculaires. Pour eux, la prise de paracétamol à haute dose et sur la durée peut accroître le risque d’accident cérébral ou cardiaque.
Il ne faut pas non plus écarter le paracétamol pour autant : cet antidouleur présente toujours beaucoup moins d’effets indésirables que l’ibuprofène, par exemple. Mais c’est la prise habituelle, à dose maximale, pour le traitement de douleurs chroniques comme l’arthrose, qui doit conduire à la vigilance, au moins pour les sujets les plus exposés à l’hypertension.

Mai 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes