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Pratique : inflation, l’explosion
Les suites de l’épidémie et de la guerre s’amplifient, après la flambée des prix de l’énergie. Logiquement, les coûts d’approvisionnement dans l’agriculture et l’industrie alimentaire augmentent avec les pénuries. La mesure de l’inflation devient donc un sujet d’inquiétude, mais aussi d’information, car la situation exige davantage de précision.
Les causes de l’inflation des prix à la consommation sont multiples : perturbations du transport international après l’épidémie (qui se répète en Chine), hausse de coût des carburants, de l’énergie, des céréales et des engrais depuis la guerre (qui se prolonge en Ukraine), mais aussi pertes de récoltes suite à des phénomènes climatiques.
Dès lors, l’inflation revient, après de longues années de stabilité des prix. Sa mesure est un sujet de débat, depuis toujours, avec la différence entre l’indice officiel et le niveau ressenti par les consommateurs. Mais cette problématique prend une dimension plus critique dans la situation actuelle, en raison de son intensité soudaine. Elle est aussi très inégalement supportée par les citoyens, selon qu’ils sont en ville ou en campagne, et en fonction de leur logement. Le coût de la mobilité et des passoires énergétiques a changé la structure des dépenses réelles et subies.
Les postes les plus préoccupants sont la mobilité des travailleurs, l’énergie domestique, l’alimentation des ménages.
En France, la hausse des carburants et de l’électricité comme du gaz a été atténuée par les mesures gouvernementales. Ses effets sont ainsi moins sévères que dans le reste de l’Europe.
L’augmentation des prix de la nourriture est également spectaculaire, mais c’est une dépense moins subie. Les consommateurs peuvent adapter leurs habitudes, leurs modes d’approvisionnements et de préparation des repas.
Depuis des années, la grande distribution s’acharnait à maintenir une guerre des prix bas, qui avait un effet sur le budget alimentaire, très stable ou plutôt en diminution. Cette tendance est contrecarrée aujourd’hui par l’élévation impressionnante du prix des fruits et légumes, des produits laitiers et de l’épicerie industrielle. Celui de la viande a moins évolué. Mais cela ne va pas durer, en raison des tensions sur les aliments et les engrais dans l’élevage des porcs et bovins. La grippe aviaire va également influencer les tarifs dans la volaille.
Les conséquences vont aussi peser sur l’économie : les achats de vêtements vont probablement plonger, et les restrictions de crédit vont empêcher bien des projets de constructions neuves.
Juin 2022 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |