Les litiges de télécommunications, entraînés par le développement de la fibre optique, ont atteint des sommets inquiétants. Des élus se préoccupent de cette situation, qui agace nombre de citoyens auxquels on a promis du rêve connecté.

Le problème semble concentré dans la jungle des armoires de raccordement. Tous les opérateurs chargés de déployer la fibre se partagent l’usage et les prises dans ces relais implantés sur la voie publique, et peu protégés.

Les techniciens qui effectuent la connexion des nouveaux clients interviennent dans l’urgence. Ils doivent souvent faire face à des branchements précédents mal faits, dégradés, ou carrément piratés.

Les principaux fournisseurs et leurs sous-traitants ont déjà reconnu ces anomalies, depuis plus d’un an. Ils s’étaient engagés à sécuriser l’installation, responsabiliser l’installateur de l’armoire (variable selon la zone et la concession accordée).

Les résultats de ces promesses sont loin de convaincre. Des communes constatent que les rapports d’interventions sont inexploitables pour identifier les incidents ou les fraudes de toutes sortes. Elles dénoncent une sous-traitance négligée par les grands acteurs des télécommunications, avec des formations et tarifs très insuffisants.

Ces élus exigent des opérateurs la preuve de conformité en contrepartie du paiement de leur prestation. Ils insistent sur les garanties de délais et de qualité. Ils rappellent que chaque raccordement leur est facturé environ 350 € par ORANGE, FREE, SFR ou BOUYGUES TÉLÉCOM.

C’est donc un bras de fer dont les industriels devraient tenir compte, dans un contexte de disparition du réseau téléphonique traditionnel, au moins pour les logements neufs.