Santé
Santé : réduire sa dépendance aux médicaments
Le recours aux médicaments n’est pas toujours raisonné, même sous contrôle médical. Beaucoup de Français sont devenus dépendants. Certains signes sont révélateurs de cette accoutumance, et le sevrage peut s’avérer difficile.
Le nombre de décès par surdose de médicaments reste modéré en France (500 environ en 2020), mais il a augmenté. Il est très élevé aux États-Unis, avec plus de 90 000 cas recensés la même année.
Les signes d’accoutumance
Lorsque l’on recourt aux antidouleurs ou aux somnifères par exemple, l’augmentation des doses est un indice, et les pratiques de contournement sont particulièrement révélatrices d’une dépendance anormale aux médicaments.
Celles-ci consistent à demander une avance au pharmacien, ou consulter un autre médecin pour obtenir une ordonnance supplémentaire.
Le sevrage accompagné
Il est conseillé de consulter pour recourir aux médicaments de support, comme les antalgiques, et cette règle s’applique de même quand on cherche à se défaire de cette pratique.
La bonne solution est donc de se confier au médecin. Celui-ci est le mieux placé pour rationaliser la décision, soutenir la motivation, orienter vers des aides fiables.
Une réduction progressive
La réduction doit être lente pour être durable. Il faut prévoir plusieurs mois, plutôt que quelques semaines.
Une diminution de 10 % par période d’une semaine à un mois est la bonne cadence. Les derniers paliers seront les plus difficiles à traverser, ce qui peut justifier un ralentissement.
La temporisation du programme peut aussi s’imposer en cas d’épreuve, comme un deuil ou une séparation.
Le soulagement
Certains patients éprouvent moins de souffrances après le sevrage. Cela peut s’expliquer par certains effets des opioïdes, comme l’hypersensibilité à la douleur.
D’autres vont retrouver le sommeil, et une meilleure concentration au travail.
Octobre 2022 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |