Pour les longs trajets, l’expérience de la voiture électrique s’annonce problématique : réseau de recharge encore peu étendu, puissances insuffisantes, incidents trop nombreux.

La charge en borne publique s’effectue avec une carte ou une application spécifique à chaque fournisseur. Certains badges multiréseaux existent, mais ne fonctionnent pas dans toutes les stations. La carte bancaire est acceptée en principe, mais pas partout non plus.

Certains hypermarchés disposent de bornes en parking, qui permettent de s’approvisionner, lentement, en payant uniquement l’énergie. Des collectivités font de même. Il faut alors compter environ une heure pour une charge complète.

Dans les stations routières, c’est aléatoire, et parfois agressif. C’est là que les cartes précitées seront principalement utiles, si au moins une est acceptée. Il s’agit d’un abonnement, qui s’ajoute au prix de l’électricité consommée. Les bornes TESLA sont nombreuses et puissantes, mais n’acceptent que les voitures de la marque. Lors d’un long parcours, on peut aussi se brancher sur une prise ordinaire à l’hôtel ou au restaurant, mais cela prendra entre 10 et 20 heures.

Il faut donc préparer l’itinéraire, comme autrefois, avec une carte précisant les bornes disponibles et leurs caractéristiques. Dans chaque station, il faudra souvent attendre une prise compatible et libre, puis le temps de charge en fonction de la puissance. En définitive, la durée du voyage augmente de 25 à 50 %, compte tenu des incertitudes de recharges. Ces contraintes seront plus difficilement surmontables avec de jeunes enfants, ou des rendez-vous à heure fixe. Bien entendu, c’est encore pire lors des grandes migrations touristiques.

Les améliorations attendues par les automobilistes concernés sont donc l’extension du réseau, l’harmonisation des modes de paiement (le plus simple étant un terminal bancaire dans la station), et l’augmentation de puissance délivrée.