UFC-Que Choisir de Nantes

Pratique : pas gagné pour des billets aux Jeux olympiques

Les titres d’accès aux compétitions des Jeux olympiques de 2024 à Paris sont vendus par tirages au sort. Il y a plus de 10 millions de billets à vendre, pour beaucoup plus d’acheteurs. La distribution sera donc organisée par tirage au sort.
Depuis décembre 2022, et jusqu’à fin janvier 2023, les inscriptions sont ouvertes pour participer aux tirages au sort des billets pour les Paris 2024.
Seule la plateforme officielle « tickets.paris2024.org » distribue ces titres. Aucun guichet ne délivrera des formules papier : il s’agit d’un ticket exclusivement numérique.
Le mois de février 2023 sera consacré aux tirages au sort, parmi les inscrits sur ce site, pour l’attribution des places de spectateurs dans les compétitions.
Les amateurs de sports membres du Club Paris 2024 ont un avantage : les 4 premiers jours de commercialisation leur sont exclusivement réservés. Ils doivent auparavant s’être inscrits sur « club.paris2024.org« . Mais ils font aussi être inscrit pour le tirage au sort.
Chaque heureux gagnant du tirage au sort pourra acheter jusqu’à 30 places individuelles. Ce sont ainsi 3 millions de billets qui seront attribués, sur 13 millions en tout. Les offres porteront obligatoirement sur des sessions de plusieurs sports différents. La moitié de ces places coûtent entre 25 et 50 €.
Le reste des ventes portera sur les finales les plus attendues, dont le prix peut atteindre presque 1 000 €. La vente sera organisée en mars.
Le trafic au marché noir sera très difficile, selon les organisateurs. D’une part, les titulaires sont inscrits et identifiés. D’autre part, les titres ne seront délivrés que très peu de temps avant chaque compétition. Un site officiel de revente entre particuliers (en cas d’empêchement) sera ouvert, et n’acceptera que des transactions au même prix.

Décembre 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
30 décembre 2022

Finances : double hausse de la taxe foncière en 2023

La taxe foncière payée par les propriétaires de logements a augmenté en 2022. Ce sera encore davantage en 2023. La base de calcul (la valeur cadastrale) est indexée sur l’inflation, et les communes ont l’intention de majorer fortement les taux d’imposition.
La taxe foncière sur les habitations repose sur la valeur cadastrale des logements. Elle évolue chaque année selon l’indice des prix à la consommation. Pendant plus de 10 ans de stabilité des prix, cette base n’a pas beaucoup varié d’une année sur l’autre. Tout a changé. Même si la progression de l’inflation s’atténue après la forte hausse de 2022, celle-ci va sensiblement affecter les valeurs pour 2023.
Ainsi, une augmentation de 7 % des bases est inévitable. Le gouvernement n’a pas prévu de limitation ou de plafonnement pour ce mécanisme d’indexation annuel. Il l’a fait en 2022 pour l’indice des loyers, pas pour les impôts des propriétaires.
Le montant de la taxe finale à payer est aussi fonction du taux d’imposition. Celui-ci est fixé par les communes et autres collectivités (communautés, départements, régions). Or, les budgets de ces territoires sont très affectés par la hausse générale des prix et celle de l’énergie en particulier.
La suppression de la taxe d’habitation, totalement appliquée aux résidences principales en 2023, vient aussi justifier une compensation pour les finances territoriales, selon de nombreux élus.
Il est vrai que ce sont les propriétaires qui vont donc supporter l’essentiel de ces majorations fiscales, puisque les locataires sont désormais tous dispensés de taxe d’habitation.

Décembre 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
28 décembre 2022

Actualité après Noël : problèmes de garantie

En cas de défaut sur un produit livré ou retiré en boutique, le mieux est de s’appuyer sur la garantie légale de conformité du Code de la consommation. C’est une protection contre les indications trompeuses des vendeurs, ou les accidents de livraison.
Garantie légale de conformité
La garantie légale de conformité s’applique à tous les produits vendus par un professionnel à un consommateur.
Elle porte sur les articles neufs ou d’occasion, mais elle n’oblige que le vendeur, pas le producteur.
Il faut donc éviter de se disperser auprès du transporteur ou du fabricant : c’est le magasin ou le site marchand qui est tenu à la garantie d’un produit livré sans défaut.
Délai pour agir
Pour un produit neuf, tout défaut apparaissant dans les 24 premiers mois suivant l’achat est automatiquement considéré comme ayant existé au moment de sa livraison, à moins que le vendeur ne prouve le contraire.
Pour les biens achetés d’occasion, la durée de cette « présomption » est de 12 mois après livraison.
Dans tous les cas, si le vendeur refuse d’assumer, le recours doit être engagé dans un délai de 5 ans, auprès du Tribunal, sinon la garantie sera expirée.
Solutions possibles
Le consommateur a le choix entre la réparation ou le remplacement. Mais il peut exiger le remboursement intégral si l’une ou l’autre n’est pas possible, ou si le vendeur n’a pas appliqué sa garantie au bout d’un mois.
Refus de garantie
Il arrive trop souvent que le vendeur refuse la garantie au prétexte que l’appareil a été abîmé par le client (il a pris l’humidité, il a subi un choc).
En réalité, ce n’est pas un motif opposable au consommateur, sans une preuve externe, à la charge du professionnel. Celui-ci ne peut se retrancher derrière une mention d’atelier, ou du fabricant, pour refuser la garantie légale : seule une expertise indépendante sera opposable.

Décembre 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
26 décembre 2022

Automobile : la loi Montagne, même en vacances

Pour des vacances en région de montagne, l’usage de l’automobile nécessite désormais un équipement contre les risques de neige et verglas. Une amende de 135 € est applicable à partir de janvier 2023.
Pour circuler en hiver dans près de 50 départements, la loi Montagne impose un équipement amovible antidérapant.
Il s’agit soit de pneus « hiver » sur l’ensemble du véhicule, soit de chaînes sur deux roues motrices.
Le but est double : assurer la sécurité des automobilistes d’une part, éviter la paralysie du réseau routier en cas de situation critique.
En réalité, cette obligation s’applique uniquement dans certaines communes, selon un arrêté préfectoral. Seuls 34 départements sont ainsi concernés cette année, jusqu’au 15 mars, sur les 48 visés dans le décret.
Il est donc judicieux de se renseigner sur le site du ministère des Transports, avant de partir en vacances cet hiver.
La sanction en cas de manquement constaté sur place est une amende de 135 €, et même l’immobilisation du véhicule. La tolérance était de mise depuis 2021, mais elle n’a plus cours en principe, à partir de janvier 2023.
Cela dit, les autorités semblent vouloir laisser aux automobilistes le temps d’assimiler cette nouvelle obligation, en pratiquant la pédagogie.

Décembre 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
23 décembre 2022

Commerce : les pièges des coffrets-cadeaux

La pratique des coffrets-cadeaux s’est largement développée, mais il y a trop souvent des déceptions. Les bénéficiaires peuvent être exigeants pour contrer les abus, mais certaines déconvenues sont sans espoir.
Prestation indisponible
Si la prestation n’est pas disponible à la date souhaitée, on peut vérifier en appelant le prestataire sans préciser que l’on utilise un coffret. S’il a soudain de la place, l’indisponibilité prétendue est un mensonge, sanctionné par la loi comme un refus de vente.
Coffret périmé
La durée de validité des coffrets est en général d’un à deux ans. Elle est obligatoirement indiquée sur l’emballage.
Le client doit la respecter pour en bénéficier, ou obtenir un report, sinon le prestataire peut valablement refuser de donner suite.
Dépenses supplémentaires
Il est interdit de subordonner la vente d’un produit à l’achat d’un autre : le prestataire ne peut donc pas forcer les bénéficiaires d’un coffret à faire des dépenses supplémentaires pour profiter des composantes intégrales de l’offre décrite au catalogue.
Prestation non conforme
Pour un forfait touristique (au moins deux prestations : un repas avec hébergement par exemple), l’émetteur du coffret est responsable de tout incident, annulation ou non-conformité à la description de l’offre, exactement comme une agence de voyages.
Le recours contre lui sera plus efficace qu’à l’encontre du prestataire sur place (surtout si c’est à l’étranger).

Décembre 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
21 décembre 2022

Pratique : astuces commerciales pour cacher la hausse des prix

Les industriels sont très inventifs pour intégrer la hausse de leurs coûts de fabrication, sans décourager les achats. La crise et l’inflation replacent dans l’actualité des pratiques commerciales anciennes, et d’autres plus insolites.
Depuis 40 ans, la France n’avait pas été autant confrontée à l’inflation par l’augmentation des coûts. Les industriels s’étaient habitués depuis à se concurrencer sur l’innovation et les prix. Ils sont maintenant obligés d’adopter de nouvelles stratégies, pour conserver au moins leurs parts de marchés.
Certains de ces procédés sont bien connus, comme la réduction des volumes dans l’emballage. Le prix unitaire change (au litre, au kilo), mais pas celui du paquet ou du flacon habituel. Le client n’est pas censé s’en apercevoir, au moins pour celui qui n’y regarde pas de trop près.
L’agroalimentaire recourt aussi au remplacement d’ingrédients, avec des composants de moindre qualité, ou à l’ajout d’eau avec un peu plus de sel.
Cela dit, ces astuces restent marginales, semble-t-il. Les contrôles opérés tant par l’administration que par nos enquêteurs montrent que sur plus de 100 000 références de produits emballés, moins d’une centaine auraient été réduits en volume ou en recette.
C’est le cas du FANTA orange, dont la bouteille d’un litre et demi ne contient plus que 1,25 litre. Des paquets de pâtes BARILLA passent de 500 à 450 grammes, tandis que la boîte de portions VACHE QUI RIT perd 25 grammes. Les cosmétiques ne font pas exception, comme le gel douche SANEX ou le nettoyant SAINT-MARC.
Pour les consommateurs qui gèrent rigoureusement leur budget courses, la règle demeure la vérification du prix unitaire (au litre ou au kilo).

Décembre 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
19 décembre 2022

Témoignage : AIR FRANCE fait dans l’agence de voyages ratés

De Gérard, à Nantes
Nous avons souscrit auprès de « la collection AIR FRANCE » un voyage comprenant les vols aller-retour Nantes Bari (Italie) et un hébergement qui prévoyait un hôtel 5 étoiles, immédiatement en bord de mer. Le prix de ce voyage (soit 2 975 €) nous a été débité un mois plus tard.
À trois jours du départ, nous recevons un email nous disant que « le prestataire n’est pas en mesure d’honorer la réservation ». En remplacement, il nous proposait un hôtel de catégorie moindre, situé à l’intérieur d’une autre ville éloignée de la côte.
Nous avons refusé, en demandant une nouvelle solution plus conforme.
En l’absence de raison clairement évoquée, nous souhaitons savoir si la compagnie est en droit d’agir de cette façon. Nous voudrions connaître nos recours, et aussi à quelle indemnisation nous pourrons prétendre en compensation de notre préjudice, outre le remboursement du prix payé.
Notre réponse :
Vous êtes en droit de résilier le contrat sans frais, si vous ne voulez pas accepter la modification proposée, selon l’article L 211-13 du Code du tourisme. Cela impose au professionnel de vous restituer le montant versé, bien entendu. En outre, vous avez droit en effet à une indemnité complémentaire. Celle-ci est du même montant que celui de la pénalité appliquée en cas d’annulation pour motif personnel par le client. Ici, cela représente sans doute la totalité du prix (trois jours avant le départ), exigible en plus du remboursement.

Décembre 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
16 décembre 2022

Environnement : objectif zéro déchet, mode d’emploi

L’objectif zéro déchet désigne un comportement économe en rejets domestiques. C’est une tendance qui gagne du terrain auprès des consommateurs. Elle préserve l’environnement, mais permet aussi de faire des économies. Cela demande tout de même un peu d’organisation.
L’achat d’une yaourtière permet d’éviter les petits pots en verre ou plastique, qui représentent un volume important d’emballages non recyclés.
Mais il n’est pas indispensable de s’équiper pour réduire ses déchets ménagers. Ce sont surtout les pratiques culinaires et la façon de faire les courses qu’il faut modifier. Ainsi, préparer des fruits et légumes frais, éviter les achats d’impulsion, adapter les quantités aux besoins réels, sont autant de moyens de diminuer aussi la facture finale à la caisse.
Des mesures simples mais radicales permettent de réduire l’impact environnemental
  • La distribution en vrac pour les fruits et légumes, ou la découpe sur mesure pour la viande et le poisson.
  • La réutilisation des emballages ou l’emploi de boîtiers personnels dans les magasins d’alimentation.
  • L’usage d’une gourde plutôt que d’innombrables bouteilles en plastique pour s’hydrater tous les jours.
Pour les achats non alimentaires, on peut aussi raisonner autrement
  • Réfléchir au besoin réel d’un produit : utilité pratique ou symbole caché (réconfort, estime de soi).
  • Attendre le bon moment : la publicité suscite souvent la satisfaction immédiate, l’urgence ou l’évidence, sans véritable nécessité.
  • Considérer les équivalents : on dispose parfois d’un appareil ou d’un vêtement semblable, répondant au même usage.
  • Opter pour du matériel durable, réparable.
  • Préférer un achat d’occasion, ou le prêt de voisinage.
  • Adopter une étiquette refusant les prospectus en boîte aux lettres.

Décembre 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
14 décembre 2022

Santé : limitation du paracétamol en pharmacie

Les problèmes d’approvisionnement ne concernent pas seulement l’énergie. La production de médicaments présente aussi des risques de ruptures. C’est spécialement le cas pour le plus vendu en France, le paracétamol. Dans ce contexte, l’autorité nationale a décidé de rationner les particuliers pour éviter les abus ou les excès de stocks.
Des pénuries de médicaments touchent le système de santé depuis déjà plusieurs années. Elles ont pris un tour plus grave et plus général avec la pandémie, notamment pour le paracétamol. Depuis juillet 2022, les stocks disponibles sont en situation critique.
Ce remède est indispensable contre les douleurs, fièvres et maux de tête. Il n’est pas très coûteux, mais on ne peut pas non plus le consommer sans risque de surdose.
Dès lors, il faut préserver les réserves des hôpitaux, et prévenir une rupture d’approvisionnement des pharmacies. C’est pourquoi l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) renforce les mesures déjà prises cet été. Depuis, les fabricants répartissent la distribution dans les officines, et réduisent au besoin les livraisons excessives aux pharmaciens qui auraient voulu surstocker. De même, la fourniture aux établissements de soins est garantie, en fonction des prévisions de l’hiver.
Désormais, c’est la délivrance du paracétamol sans ordonnance qui est régulée. Les pharmaciens ne peuvent vendre que deux boîtes par client et par jour. C’est aussi à la population de rester raisonnable, puisque cette quantité est largement suffisante pour traiter une migraine ou une fièvre passagère.
Enfin, l’agence met en garde contre les remèdes alternatifs, comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ASPIRINE ou IBUPROFENE, par exemple). Ceux-ci présentent plusieurs contre-indications, à la différence du paracétamol lorsqu’il est correctement dosé.

Décembre 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
12 décembre 2022

Témoignage : « Prime énergie, parcours difficile »

De Georges, à Saint-Herblain
Nous avons fait refaire notre isolation par la société EUROPE ÉNERGIE. Celle-ci a établi le dossier afin que nous puissions obtenir la prime de 714 €.
Après beaucoup d’attente, nous avons contacté EDF par mail et surtout par de nombreux appels téléphoniques. Au début, on nous a dit qu’il fallait être patients, que nous n’étions pas les seuls.
Donc nous avons attendu encore, puis sur un nouvel appel, on nous a répondu que la date préalable de notre devis était inexacte, qu’il fallait faire corriger cette date par l’entreprise installatrice.
Nous nous sommes déplacés afin de procéder à cette modification. Mais par un mail EDF, nous avons appris que ce changement de date était irrégulier, ce qui entraînait le refus définitif de notre prime.
Nous ne souhaitons pas en rester là, pour nous et pour éviter que d’autres personnes se fassent arnaquer. Nous avons besoin de votre aide, car ces personnes malveillantes nous mettent dans une détresse financière.
Notre réponse :
S’il n’y a pas la mention de cette subvention sur votre bon de commande, nous ne pourrons rien faire contre EUROPE ÉNERGIE. La prime énergie ne sera pas récupérable, car les conditions formelles sont en effet très rigoureuses. La proposition qui vous a été faite de corriger la date réelle du contrat est invraisemblable : en réalité, il faut que le devis soit signé après la demande de prime, et ce n’est évidemment pas modifiable.

Décembre 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
9 décembre 2022