Infos pratiques
Pratique : prendre sa température sans erreur
Les meilleurs thermomètres sont les plus simples et les moins chers. La méthode de mesure est aussi importante, et les modèles à infrarouge ne sont pas les mieux indiqués pour une précision idéale.
Mesurer la fièvre permet souvent de détecter une infection, en particulier chez les enfants. Le thermomètre est donc un instrument indispensable dans la pharmacie des familles.
La norme habituelle de 37,5 °C date du XIXème siècle. Elle est remise en question par les études scientifiques les plus récentes, qui fixent plutôt la température corporelle normale à 36,6 °C. Mais il y a des variations personnelles.
Aussi, pour connaître la température de référence individuelle, il faut la mesurer à l’état normal : en bonne santé et milieu ambiant ordinaire. Le thermomètre utilisé doit être placé dans la même pièce au moins 30 minutes auparavant.
Le résultat est différent selon la méthode employée : le seuil de la fièvre commence à 37,5 °C par voie buccale, mais à 38 ° par voie rectale.
Les autres procédés sont à éviter, parce qu’ils présentent beaucoup trop d’erreurs : le front, l’aisselle ou l’oreille ne sont vraiment pas des moyens fiables pour détecter la fièvre, en cas de doute. On observe des écarts jusqu’à 3 degrés, selon la position du thermomètre, l’état de la peau, la pilosité ou la chevelure au contact de l’instrument.
Ce sont autant de raisons pour privilégier le bon vieux thermomètre basique, à utiliser dans la bouche par exemple, sous la langue au niveau des molaires, bouche fermée. Le risque d’erreur est nul, le prix très abordable, et l’usage simple, sans exigences ou précautions particulières.
Les modèles présentés comme plus modernes ou instantanés sont à déconseiller. Ils sont en réalité nettement moins fiables : soit parce que le front n’est pas l’endroit du corps le mieux indiqué pour prendre sa température, soit parce qu’ils nécessitent un positionnement délicat, pour une mesure auriculaire.
Janvier 2023 | par Hervé LE BORGNE |