UFC-Que Choisir de Nantes

Témoignage : Un service d’ami qui coûte cher

De Hadrien, à Casson
J’ai fait appel à un ami qui m’a aidé à titre gratuit à débarrasser des encombrants dans mon appartement. Lors de ce déménagement, cet ami a fait tomber une colonne de lavabo qui a heurté la paroi de ma baie vitrée, causant une fissure. Mon assureur PACIFICA et le sien MACIF ont été mis au courant de la situation par un courrier co-signé de nous deux. 
Après expertise conjointe des deux assureurs, les travaux ont été réalisés et je n’ai rien eu à régler.
Mais depuis, mon assureur PACIFICA réclame à mon ami le remboursement de la facture (2 047 €) sous prétexte que son assurance MACIF refuse de le couvrir dans le cadre de sa responsabilité civile. Le motif évoqué par MACIF figure dans son contrat : la garantie est exclue si le dommage causé est un bris de glace non assuré chez la victime.
J’ai appelé mon assurance PACIFICA. Elle me répond qu’effectivement, je suis bien assuré contre le bris de glace, mais qu’ils sont tout à fait en droit de demander réparation contre l’auteur du dommage. Ils recourent contre l’assureur adverse d’abord, puis mon ami en définitive, si son assurance refuse la prise en charge, au titre de sa responsabilité civile.
Je trouve cela scandaleux, car nous sommes tous deux assurés, moi pour l’assurance habitation, lui pour la responsabilité civile, et les assurances se renvoient la balle pour ne rien prendre en charge.
Notre réponse :
Votre assureur qui a supporté la réparation de ce sinistre se retourne contre l’auteur. Il en a le droit : ce recours est effectivement appelé la subrogation dans le Code des assurances. L’assureur qui a payé à la place de son assuré en bénéficie de plein droit. Il supporte la charge seulement quand il n’y a pas de recours possible.
Faute de moyen contre l’assureur de votre ami (en raison de la clause d’exclusion), il dirige donc son action directement contre l’auteur.
Le résultat est en effet choquant, mais c’est juridiquement parfaitement régulier.
Vous auriez pu déclarer ce sinistre sans mettre en cause votre voisin, puisque celui-ci n’était pas assuré pour ce cas, et que vous l’étiez en dommage (bris de glace). En déclarant avoir vous-même causé cet accident, l’affaire restait un sinistre purement matériel (sans considération de faute de quiconque), et votre ami, non assuré, n’était pas inquiété.

Avril 2023 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
28 avril 2023

Santé : vive la sieste

La sieste n’a pas bonne réputation, à tort. Elle ne présente que des avantages pour la santé, à condition d’être plutôt brève. Ce n’est pas de la paresse, mais une pratique profitable à la restauration du cerveau.
La durée recommandée d’une sieste est de 20 à 30 minutes. Au-delà, le risque est de retarder l’endormissement nocturne, donc d’abréger le repos principal de l’organisme. Au besoin, il vaut mieux programmer le réveil pour limiter cette pause. Pour les insomniaques en particulier, la durée ne devrait pas dépasser 20 minutes.
L’endormissement effectif n’est d’ailleurs pas nécessaire au repos : s’allonger un moment au calme peut suffire, à condition de ne pas ruminer mentalement.
La sieste évite l’assoupissement postérieur au déjeuner. Elle est donc recommandée avant de prendre le volant, ou lorsqu’une vigilance particulière s’impose dans les activités d’après-midi.
Elle stimule aussi nos capacités de mémorisation, et profite au cerveau, qui se ressource.
Enfin, ce moment de répit est surtout profitable au système cardiaque. Il a été démontré que le risque d’infarctus est divisé par deux chez les sujets pratiquant une ou deux siestes par semaine.
Ces multiples bénéfices expliquent encore une amélioration de la longévité chez les amateurs de sieste hebdomadaire ou quotidienne.

Avril 2023 par Hervé LE BORGNE
26 avril 2023

Changement de numéros de téléphone

Nous changeons de numéro de téléphone, nous vous invitons donc à nous joindre au 09 53 75 15 94 (prix d’une communication normale) ou au 07 68 03 54 74 à nos horaires habituels, du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 18h.
Nous sommes également joignables par mail à notre adresse contact@nantes.ufcquechoisir.fr
A bientôt !

Avril 2023 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
26 avril 2023

Pratique : tondeuses à gazon, les robots dominent

S’il faut remplacer la tondeuse, penser aux modèles automatiques est une bonne démarche. Ces robots fonctionnent très bien, et rendent l’exercice nettement plus simple, plus régulier. Plusieurs critères sont à considérer pour ne pas se tromper.
Pour l’achat d’une tondeuse robot, le choix dépend d’abord du terrain. La puissance des modèles est fonction de la surface à traiter. Les dénivelés ont aussi leur importance : un appareil normal peut franchir une pente de 30 %, pas davantage.
La plupart de ces machines travaillent avec une clôture périphérique. Cette limite matérialisée par un câble tendu permet d’assigner plusieurs zones entières. Ce détail peut se révéler fastidieux, car il faut installer un câble délimitant chaque surface homogène, puis apprendre à la machine son parcours. Les appareils plus coûteux permettent de s’en passer, à l’aide de programmations aux tracés multiples.
Ces tondeuses sont électriques, et demandent évidemment une recharge après chaque période de fonctionnement, variable selon l’autonomie de la batterie. Le bruit est généralement faible, mais le ronronnement caractéristique va durer plus longtemps.
Certaines options peuvent être utiles, comme le capteur de pluie ou l’alerte en cas de blocage. Le pilotage à partir d’un téléphone mobile facilite également la programmation et la maîtrise de l’usage courant.
Les robots de tonte les mieux cotés par le dernier essai de QUE CHOISIR sont de marques HUSQVARNA, CUB CADET, ou GREENWORKS.

Avril 2023 par Hervé LE BORGNE
24 avril 2023

Témoignage : HOME SALONS, déception

D’Armelle, à Orvault
J’ai fait l’achat d’un canapé cette année chez HOME SALONS à Nantes. Quand j’ai été livrée, j’ai constaté des défauts sur l’assise et également sur les repose-tête et la chauffeuse.
Ces problèmes ont été réglés en partie.
Mais, je suis très déçue, car le défaut de l’assise du canapé n’est pas réglé et je ne suis pas satisfaite de la solution en retour du magasin.
Je ne souhaite pas en rester là et je voudrais agir contre ce magasin.
Notre réponse :
Votre meuble est couvert par la garantie légale de conformité, pendant deux ans.
Il faut d’abord savoir ce que vous voulez (remplacement ou remboursement), et le réclamer par un moyen tracé (lettre recommandée de préférence), à condition que le défaut constaté soit effectivement démontré.
Le vendeur ne peut pas prétendre que c’est votre faute : il doit pour cela en faire la preuve par une expertise indépendante

Avril 2023 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
21 avril 2023

Automobile : les pneus durables sont moins sûrs

Le pneu est soumis à de nombreuses contraintes d’efficacité et de sécurité, parfois contradictoires. Les grands manufacturiers proposent désormais des modèles élaborés pour durer plus longtemps. Mais les résultats sur chaussée mouillée sont nettement moins bons.
Un pneu est composé de près de 200 matériaux différents, qui relèvent d’une haute technologie automobile. Ainsi, il doit transmettre la puissance du moteur, accompagner le freinage, adhérer à la route, évacuer l’eau, résister à la déformation et à l’usure, mais encore être étanche. Toutes ces contraintes exigent des prouesses, ou des arbitrages dans sa mise au point. Le défi est d’autant plus difficile à relever que la surface de contact du pneu avec la chaussée est celle d’une main.
Les fabricants proposent de nouvelles moutures de pneumatiques dont la durée d’usage serait plus longue. C’est le cas du modèle E-PRIMACY de MICHELIN, champion de longévité avec plus de 70 000 km garantis. Les essais de QUE CHOISIR confirment cette performance. Mais cette enveloppe spéciale présente aussi des risques au roulage, avec une adhérence sur route mouillée à la limite des normes tolérables.
Le nouveau pneu durable de CONTINENTAL (ULTRA CONTACT) se classe mieux aux essais, mais présente aussi une résistance plus faible au planage sur route humide. Sa durée d’usage est moindre, avec 55 900 km.
En réalité, ces nouveaux pneumatiques à prétentions écologiques sacrifient trop la sécurité.
On peut s’en convaincre en comparant les deux précédents modèles dans la même marque
  • Le pneu PRIMACY4+ de MICHELIN se comporte très bien sur chaussée mouillée, et dure tout de même 61 400 km, pas beaucoup moins que son cousin prétendument écolo.
  • Le modèle PREMIUMCONTACT 6 de CONTINENTAL est très bien classé dans tous les critères des essais de QUE CHOISIR, et permet de parcourir 50 000 km, là encore à peine 10 % de moins que sa référence sur ce point.
Pour conclure, le gain de longévité de ces nouveaux modèles ne justifie pas les pertes d’efficacité observées sur sol mouillé.

Avril 2023 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
19 avril 2023

Santé : Nos services d’urgence en extrême difficulté

Il n’est pas une semaine sans que soient annoncées dans notre région des restrictions d’accès aux urgences. C’est une fermeture temporaire d’un service (exemple à Ancenis). Ce sont des restrictions d’accès (appel obligatoire au centre 15 avant de pouvoir aller aux urgences). Ce sont encore des tensions chez le personnel, allongeant les temps d’attente dans des conditions souvent anormales (séjour prolongé sur brancards).
Une situation préoccupante à tous points de vue
L’engagement des professionnels de santé sur le terrain à titre individuel n’est pas en cause. Nous saluons globalement leur conscience professionnelle , compte tenu des conditions difficiles dans lesquelles ils exercent leur métier. Dans la situation actuelle, c’est l’organisation (ou plutôt la désorganisation) de notre système de santé qui interpelle. Le manque d’anticipation en ressources humaines, les freins catégoriels, la perte de valeur du soin, l’incompréhension par les usagers de son fonctionnement.
  • Le centre 15 au bord de la saturation
Depuis plusieurs mois, le centre 15 de Loire-Atlantique est particulièrement sous tension (augmentation des appels) et surtout en difficulté de recrutement d’assistants de régulation.
Certes, le temps de premier décrochage par un opérateur semble satisfaisant, par rapport à d’autres centres 15 de la région : 90 % dans la minute (mais 1 minute, c’est très long en situation d’urgence !!!). Mais le temps d’attente s’allonge pour obtenir le transfert de prise en charge à un médecin libéral, en dehors de l’urgence vitale. Trop souvent, l’opérateur d’orientation du centre 15 annonce que le médecin rappellera dans une ou deux heures, voire davantage.
Par ailleurs, il demeure une incompréhension des usagers face aux différents numéros d’appel en cas d’urgence (entre 15 et 116-117). Il est nécessaire de faire cesser les conflits de chapelles entre médecine hospitalière et libérale. Il faut rapidement un numéro unique, qui facilitera la vie des usagers.
  • Des services d’urgences débordés
Dans les témoignages reçus ces derniers mois, les représentants des usagers du CHU de Nantes ont enregistré des observations de patients sur le délai d’attente. Mais elles sont en fait peu nombreuses par rapport à la réalité, car les patients se sont souvent montrés compréhensifs, ou fatalistes. En revanche, il y a une forte demande d’information sur les temps prévisibles d’attente et les conditions de la prise en charge. Les représentants des usagers ont noté également depuis plusieurs mois une augmentation des tensions entre soignants et patients (manque d’écoute, perte de patience). Certains usagers témoignent d’un manque d’humanité dans les relations. C’est de l’écoute qu’ils réclament, cela ne demande souvent qu’un instant, car chacun est conscient que le temps médical manque.
De réels problèmes sur les urgences psychiatriques ont été relevés au CHU de Nantes, par exemple des sorties prématurées qui entrainent un retour rapide en hospitalisation.
On observe également des sorties des urgences mal organisées de nuit.
  • Le filtrage d’accès aux urgences envisagé
La régulation d’accès aux services d’urgences (admission subordonnée à l’appel préalable obligatoire au centre 15) n’a pas été mise en œuvre ces derniers mois en Loire-Atlantique. Cette mesure est fréquente en Sarthe, et périodique en Mayenne et Vendée. Mais la demande des soignants pour mettre en place ce dispositif dans notre département est forte.
Cela dit, selon le centre 15 de Loire-Atlantique, sa charge de travail est telle que de toute façon, la situation serait encore plus dégradée si la régulation d’accès aux urgences était mise en place.
  • La fermeture de nuit du service d’urgences d’Ancenis
L’information à la population des difficultés d’accès aux urgences et des fermetures de services a été plus visible que les années précédentes (appuyée par la campagne nationale de l’été 2022). Le service d’urgence d’Ancenis est de plus en plus souvent fermé la nuit, en raison du manque de médecins urgentistes (un mois cet été, deux mois cet automne, peut-être 3 mois au printemps). Dans un territoire en expansion démographique, c’est très inquiétant, car au-delà des urgences, c’est toute l’activité du centre hospitalier d’Ancenis qui va être compromise à brève ou moyenne échéance (maternité et chirurgie notamment).
  • L’organisation de la chaine des soins en aval des urgences en tension
La saturation des urgences provient également de la
difficulté à trouver un lieu d’hospitalisation suite à une prise en charge aux urgences. La fermeture de nombreux lits, essentiellement en soins de suite et rééducation, ne facilite pas une fluidité de la prise en charge (à certaines périodes, 20 % des lits concernés sont fermés sur l’agglomération nantaise). Le retour à domicile prématuré est souvent une solution (très) suggérée, avec les risques de rechutes.
Nos trois demandes face à cette situation
La situation dégradée de nos services d’urgence reflète malheureusement l’état global de notre système de santé, et les solutions passent par des décisions politiques nationales. Il faudrait en particulier
  • Former beaucoup plus de professionnels.
  • Faire évoluer les professions paramédicales en accroissant leurs compétences.
  • Coordonner les organisations médicales de l’hôpital et de la ville par plus de coopération et d’obligations mutuelles.
Pour la situation dans notre département, nous exprimons entre autres trois demandes
Nous refusons la régulation de l’accès aux soins d’urgences par le centre 15, sauf crise sanitaire
Il est préférable de réorienter les usagers venus aux urgences avec un besoin de soins moins complexes, mais néanmoins indispensables, vers les maisons médicales de garde (MMG) à toute proximité des urgences.
Nous avons noté la réticence des personnels hospitaliers, qui objectent des arguments autour de la responsabilité. Il faut avancer sur cette synergie nécessaire entre services d’urgence et maisons de garde. L’extension des plages d’ouverture des maisons médicales de garde (samedi matin, en semaine à partir de 18 h) pourrait alors s’avérer utile.
Dans le nouveau CHU, nous avons d’ailleurs défendu l’implantation de cette maison médicale de garde à l’intérieur du service d’urgence, pour faciliter la prise en charge commune.
Nous souhaitons aussi l’instauration obligatoire du tiers payant dans ces maisons médicales de garde.
Nous sommes favorables au déploiement opérationnel rapide et efficace du Service d’accès aux soins 44 (SAS)
Le Service d’accès aux soins est une nouvelle organisation des centres 15, ouverte à l’ensemble des professionnels de santé, afin de favoriser le développement des filières directes de prise en charge, sans passer par les urgences.
Le SAS doit permettre à tout usager, en cas de besoin de santé urgent, d’avoir accès, de manière simple et lisible, à un professionnel de santé, lorsque ni le médecin traitant ni une structure de soins non programmés ne sont disponibles.
Cette formule doit s’articuler naturellement avec les pharmacies, les infirmiers libéraux, les kinésithérapeutes et tous les acteurs de soins susceptibles d’intervenir dans le parcours du patient, pour évoluer à terme et au besoin vers les médecins spécialistes.
Notre département est un site expérimental de déploiement de cette organisation depuis mai 2021. Mais l’objectif affirmé à l’époque de mieux répondre aux besoins de la population est aujourd’hui loin d’être atteint, malgré des dotations financières importantes.
Nous voulons que soit étudiée une autre implantation des services d’urgence dans l’agglomération nantaise
Notre département est un des moins bien dotés en nombre de services d’urgence (0,4 pour 100 000 habitants). C’est une raison de plus pour sauver celui d’Ancenis, et conforter ceux de Saint-Nazaire et Châteaubriant. La question d’une autre implantation d’un service d’urgence dans l’agglomération nantaise mérite d’être posée. En 2027, lors de l’ouverture du nouveau CHU, les deux services d’urgence de l’agglomération (Confluent et CHU) seront implantés au sud de l’agglomération. Cela va sûrement poser des problèmes d’accès pour les habitants du nord. Pourquoi pas étudier dès maintenant une nouvelle création, soit à l’hôpital nord actuel (puisque la décision de maintien du site à vocation hospitalière a été prise), soit à Santé Atlantique, en complément des urgences de la main ?
Pour terminer, un coup de gueule
Dans les instances de démocratie sanitaire, on entend trop souvent de la part des représentants de professionnels de santé le message selon lequel trop de patients viennent aux urgences, alors qu’ils pourraient avoir des solutions de soins ailleurs. Il faudrait ainsi « éduquer l’usager » (sous-entendu : restreindre l’accès), y compris avec des contraintes financières. Non, ce n’est pas la bonne méthode. Il est vrai que 10 % environ des patients qui se rendent dans un service d’urgence pourraient être soignés dans un cabinet médical. Encore faut-il obtenir un rendez-vous rapidement. L’usager sait être « responsable », nous l’avons bien vu cet été où le nombre de passages aux urgences dans la région a baissé, suite aux messages gouvernementaux de risques de saturation des urgences.

Avril 2023 par Gérard ALLARD
17 avril 2023

Témoignage : MAUBOUSSIN ignore la loi

De Christophe, à Gétigné
J’ai acheté une bague en solde sur le site marchand de MAUBOUSSIN pour l’anniversaire de mon épouse.
J’ai reçu le colis, mais ayant sondé entretemps mon épouse sur ses envies, j’ai eu un doute et je ne l’ai pas ouvert.
Après discussion et sur la base des photos sur le site, nous avons décidé de nous rétracter (signalement sur le site marchand avec accusé de réception). C’est un bijou standard, sans personnalisation, donc la rétractation était admise.
Depuis, à la suite d’un contact par téléphone avec MAUBOUSSIN, ce site me propose uniquement un avoir, ce qui ne me convient pas. Du coup, il y a litige (ou pas selon votre réponse).
Notre réponse :
Votre rétractation est valide, puisque vous pouvez en faire la preuve matérielle, à une date postérieure à la livraison, mais dans les 14 jours.
Dans ces conditions, le professionnel est tenu au remboursement intégral du montant payé (frais de livraison compris, mais pas ceux du renvoi).
Votre bijou en effet ne relève pas des exclusions du droit de rétractation, sauf si vous l’aviez fait graver.
Si MAUBOUSSIN ne vous rembourse pas effectivement dans les 14 jours qui suivent la réception de votre colis, des majorations sont prévues par la loi.

Avril 2023 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
14 avril 2023

Assurance affinitaire : délai de rétractation porté à 30 jours

Vous avez acheté un téléphone portable et avez accepté de souscrire une extension de garantie ou une assurance complémentaire : vous bénéficiez désormais d’un droit de rétractation étendu. Depuis le 1er janvier 2023, le délai de rétractation pour résilier une extension de garantie ou une assurance liée à un produit ou à un service passe de 14 jours à 30 jours après le premier paiement.
À l’achat d’un bien (smartphone, machine à laver…) ou d’un service (voyage), le vendeur propose souvent de souscrire une extension de garantie ou une assurance dite affinitaire, généralement avec une période d’un ou plusieurs mois offerts.
Ces assurances couvrent le risque de mauvais fonctionnement, de perte, de vol ou d’endommagement du produit acheté, mais aussi des risques liés à un voyage, ou encore la perte et le vol des moyens de paiement.
Mais leur intérêt est limité : le produit est déjà garanti deux ans par la loi, alors que les dysfonctionnements apparaissent généralement après 5 ans d’utilisation, si bien que l’appareil fonctionnera probablement encore à la fin de la période couverte. Pour ce qui est des assurances garantissant la perte ou l’endommagement du produit, le coût de remplacement ou réparation peut finalement s’avérer moins élevé que le montant des primes d’assurance versées.
Depuis le 1er janvier 2023, le droit de rétractation portant sur ces assurances affinitaires est donc étendu : vous pouvez résilier sans frais ni pénalités cette assurance dans les 30 jours calendaires à compter de sa souscription. Ce délai de 30 jours ne commence qu’à compter du premier paiement, quand une ou plusieurs primes d’assurance sont offertes (premier mois gratuit par exemple).
Les conditions sont les suivantes
  • Ce contrat est souscrit à des fins non professionnelles : vous avez souscrit cette assurance en tant qu’acheteur particulier
  • Ce contrat vient en complément de l’achat d’un bien ou d’un service : vous avez acheté un smartphone et souscrit une assurance affinitaire dans le même temps
  • Ce contrat n’est pas intégralement exécuté et aucun sinistre n’a été déclaré
Il convient alors de se rétracter auprès de l’assureur en utilisant un support durable (lettre recommandée avec avis de réception, email, message depuis l’espace client en ligne) : l’assureur aura ensuite 30 jours pour rembourser les sommes versées.
Le plus sûr sera aussi de révoquer l’autorisation de prélèvement de cet assureur auprès de votre banque : cela empêchera tout autre prélèvement à l’avenir.
Après ce délai, il est toujours possible de résilier sans frais, à tout moment, en utilisant un support durable.

Avril 2023 par Cécile PAPILLARD
12 avril 2023

Banques : fraude bancaire, dépôt de plainte inutile

Les escroqueries sur internet et les réseaux se multiplient, et les victimes se retrouvent le plus souvent privés de recours. Le dépôt de plainte leur paraît la solution, alors que cette démarche restera généralement sans suite.
Les voleurs n’ont plus besoin de cambrioler les banques ou les domiciles : les opérations en ligne sont beaucoup plus profitables, avec nettement moins de risques.
Les escrocs du compte bancaire se procurent les données confidentielles issues de piratage de serveurs ou de fichiers clients, lorsqu’ils sont mal protégés. Ces accidents sont plus fréquents qu’on ne le pense, et les entreprises visées n’ont pas intérêt à le faire savoir.
Ainsi, de nombreuses personnes sont contactées pour empêcher une opération frauduleuse sur leur compte bancaire en ligne, alors que le procédé consiste justement à permettre l’arnaque.
D’autres sont attirés par des offres de placement truquées, sous l’apparence de véritables établissements financiers connus, comme BNP ou AXA. Des particuliers ont effectué des virements de plusieurs dizaines de milliers d’euros sur des comptes étrangers, avant de découvrir ou soupçonner la tromperie.
Lorsque ces victimes déposent plainte, les gendarmes et les policiers enregistrent le récit, en laissant peu d’espoir de remboursement. En effet, les magistrats ne vont pas mobiliser des agents pour faire ces recherches très difficiles, auprès de délinquants évaporés, le plus souvent à l’étranger.
Le classement sans suite est l’issue pratiquement systématique de ces affaires désolantes.
La police intervient plus volontiers pour les escroqueries locales, dans la vente entre particuliers sur des sites comme LE BON COIN. Mais c’est souvent avec l’aide des victimes, qui ont découvert sur annonce la vente d’un scooter volé, par exemple. Les forces de l’ordre sont au rendez-vous fixé pour sa livraison, et prennent le délinquant la main dans le sac.

Avril 2023 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
11 avril 2023