Témoignage : NORAUTO a tout faux
NORAUTO a tout faux
De Claire, à Blain
J’ai fait réaliser l’entretien de ma voiture chez NORAUTO, avant un contrôle technique. En rentrant chez moi, en me stationnant face à un mur, je vois le feu conducteur défaillant. J’enrage un peu : elle sort de révision. Quand je retourne chez Norauto quelques jours plus tard en leur expliquant que j’ai remarqué la défaillance le jour même, ils acceptent de faire le changement d’ampoule « à titre gracieux ». Je rentre chez moi, me stationne dans la rue, de nouveau face à un mur et constate que rien n’a changé.
J’y retourne immédiatement, le mécano visiblement très éclairé ne mollit pas et me dit qu’il doit s’agir d’un « faux contact ». Il arrive à me calmer avec ça, mais effectue quand même le changement d’ampoule. Il fait même le grand prince en me disant qu’il ne me facture pas la main-d’œuvre (il m’a fait don d’un temps non facturé précieux d’au moins 40 secondes). Cette fois-ci, ça fonctionne… et ça n’a pas bougé depuis, preuve que le « faux contact » était juste un prétexte pour dissimuler leur négligence.
À l’issue de cet entretien, ils m’ont annoncé de prévoir le remplacement de deux pneus « pour passer le contrôle technique ». Mais devant mon étonnement et ma résistance, ils m’ont dit de tenter de soumettre le véhicule comme ça et de revenir au besoin, avant contre-visite, ce qui me convenait beaucoup plus. Et j’ai été bien inspirée, puisque le résultat du contrôle était totalement conforme.
En revanche, en « défaillances mineures » figure la pression des pneus, en état sous gonflé (1,3 pour normalement 2,3). De cette prestation facturée 128 € TTC, il ressort donc : d’abord une négligence sur le contrôle des feux ; ensuite une faute caractérisée sur la pression des pneus (1,3 pour 2,3) ; enfin, l’incitation à me faire changer deux pneus en parfait état, au prix de 165,70 €.
Notre réponse :
Merci pour ce témoignage (éclairant et gonflé), et bravo pour votre vigilance, votre clairvoyance et votre fermeté. C’est une leçon donnée à des professionnels de la mécanique auto dont on sait qu’ils abusent trop souvent de la naïveté des clientes, ou tournent volontiers en ridicule la « petite dame ».
September 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Événement : On était au Forum des associations du quartier Malakoff-Saint-Donatien 2024
Le 7 septembre dernier, à l’occasion de la Journée des associations, Dominique, Noëlle et Max, trois bénévoles de l’UFC-Que Choisir de Nantes étaient présents pour tenir un stand devant la maison de quartier des Haubans, à Malakoff-Saint-Donatien.
Durant toute la matinée, les visiteurs se sont succédé avec des demandes et des problématiques très variées. La thématique du logement a été fréquemment évoquée : entretien du parc locatif, attribution des logements par les bailleurs sociaux, encadrement des loyers. La question de la santé a aussi été largement abordée. La difficulté d’accès aux soins, pour les médecins généralistes comme les spécialistes, mais encore les possibilités de recours en cas de problèmes rencontrés lors de consultations ou d’hospitalisation. Car oui, l’UFC-Que Choisir est également présente dans les Comités des usagers en établissements de santé et le rôle des représentants des usagers est méconnu.
Au-delà de ces thèmes majeurs, nombre de personnes ont souhaité en savoir davantage sur les missions de l’association. Si le traitement des litiges semble être un volet bien connu de nos activités, nous avons pu apporter des informations concernant nos principales mobilisations et mettre ainsi en avant les avancées réelles déjà obtenues et celles à venir. Notre champ d’interventions est en effet bien large : alimentation, santé, énergie, environnement, mobilité, démarchage, protection des données personnelles, etc.
Les consommateurs ont aussi pu découvrir et tester l’application QuelProduit, à l’aide d’un échantillonnage d’étiquettes qui a suscité beaucoup d’intérêt. Les échanges autour de cette application ont été l’occasion de souligner l’originalité et la force de notre mouvement, dont l’indépendance financière et structurelle garantit la qualité et l’efficacité des actions menées.
En conclusion, cet événement a été bénéfique et s’est déroulé dans une ambiance rendue conviviale. Nous avons apprécié la qualité de l’accueil de la Maison des Haubans, ainsi qu’une logistique rapide et efficace, ce dont nous remercions vivement les organisateurs. Fait remarquable, le soleil nous a accompagnés en permanence… en ce début septembre, ce n’était pas gagné !
September 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Banque : carte bancaire dynamique, pas écologique
Un nouveau modèle de carte bancaire est présenté comme plus sûr, parce que son cryptogramme varie. Mais cette technique repose sur une batterie dont le recyclage s’impose à l’émetteur.
La plupart des banques proposent une carte bancaire dite « dynamique » : le code à trois chiffres au dos change toutes les heures. C’est une option facturée en supplément de la cotisation de base, un peu plus de 10 € par an.
Ce dispositif est vendu comme un moyen de paiement plus sécurisé, notamment pour les achats en ligne, puisque la détention de la carte est nécessaire pour composer la série complète de chiffres.
Cette sécurité n’en est pas vraiment une, puisque les numéros de la carte ne suffisent plus à valider un débit, depuis la mise en place de la double authentification.
En outre, la formule est polluante, et pose un problème de recyclage, pris en charge par la banque, qui doit exiger la restitution de la carte en cas de changement. En effet, cette technologie embarque avec la puce classique une batterie miniature au lithium et un écran. La durée de vie de ces composants critiques est de 3 ans, inférieure au délai de validité de la carte.
En définitive, avec une sécurité incertaine ou dépassée, une pollution accentuée, un prix majoré, on peut se demander quel intérêt peut trouver le client à ce moyen de paiement, sinon juste pour frimer.
September 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Enquête sur les services d’appel d’urgence médicale – Centres 15, 116 117, etc…
En cas de besoin de soins urgents, les numéros d’appels sont nombreux. Mais savez-vous vraiment qui appeler et comment la prise en charge sera ensuite effectuée ?
Fonctionnement de l’appel d’urgence médicale.
Le plus connu des contacts d’urgence est celui du centre 15 (Samu), qui fonctionne au niveau départemental. Lorsque vous l’appelez, un assistant de régulation doit déterminer en quelques questions, si la demande relève de l’urgence vitale ou de soins nécessitant un avis médical. Dans le premier cas, un médecin urgentiste prendra ensuite le relais par téléphone. Dans le second, l’appel sera redirigé en grande majorité, vers un médecin généraliste régulateur. En fonction des situations, ce dernier pourra alors donner des conseils médicaux, ou orienter vers une consultation en indiquant un médecin de garde.
D’autres numéros d’appels sont proposés, dont le 116 117, qui permet de joindre un médecin de garde, en semaine entre 20h et 8h, le samedi à partir de 12h, ainsi que les dimanches et jours fériés. Celui-ci vous donnera les mêmes informations que le médecin régulateur du centre 15. Il s’agit en réalité bien souvent du même professionnel de santé.
Si vous appelez le centre 15, leur objectif est de vous répondre en moins de 60 secondes au premier décroché. Les résultats sont cependant très variables dans la région et nous en sommes loin, 70% en dessous, en 2022.
Un service surchargé face à un nombre croissant de sollicitations.
Le nombre d’appels aux centres 15 est très important. Dans la région Pays de la Loire, nous en comptons environ 2 millions par an. Ce service est de plus en plus sollicité, notamment parce que de nombreuses personnes n’ont pas de médecin traitant. L’accès au soin à la médecine de ville s’est en effet dégradé sur notre territoire. Par exemple, selon notre analyse, 42% des enfants de Loire-Atlantique résident dans un désert pédiatrique, 30% des femmes, dans un désert gynécologique et 14% des usagers du département, ont des difficultés pour accéder à un médecin généraliste. Retrouvez ici l’intégralité de notre communiqué de presse sur la fracture sanitaire en Loire-Atlantique.
Nous lançons une enquête régionale pour recueillir vos expériences !
C’est dans ce contexte en tension, que nous recevons à l’UFC-Que Choisir, de nombreux questionnements sur le fonctionnement des appels d’urgence médicale. Dans la région, les différentes associations locales reçoivent également des réclamations sur la qualité de prise en charge et les conseils promulgués. Nous lançons donc aujourd’hui une enquête pour recueillir les expériences des usagers des différents départements de la région. L’objectif de cette action est d’obtenir de manière indépendante, le vécu des usagers qu’il soit bon ou mauvais. Nous pourrons ensuite intervenir et communiquer auprès des services concernés.
Vous souhaitez faire part de votre témoignage ? Vous pouvez répondre à notre questionnaire en ligne, en cliquant ICI. Ce questionnaire vous prendra plus ou moins 10min et restera anonyme.
Contenu : connaissance du numéro d’urgence, temps d’attente, satisfaction de la prise en charge, conseil proposé par l’interlocuteur.
Vous avez des difficultés ou des questions sur votre prise en charge ou sur votre parcours de santé ? Vous pouvez nous contacter votre association locale à contact@nantes.ufcquechoisir.fr.
September 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Commerce : fruits et légumes moins chers en circuit court
Les hypermarchés ne défendent pas vraiment le pouvoir d’achat des consommateurs : en rayons, les fruits et légumes sont nettement plus chers que dans les points de vente en circuit court. L’écart est particulièrement élevé pour les produits bio.
L’enquête menée par les associations locales de l’UFC-Que Choisir fin 2023 montre que les fruits et légumes de saison sont plus chers en grande distribution qu’en circuit court. Déjà, une précédente mesure effectuée fin 2022 révélait qu’un panier identique de fruits et légumes coûtait le même prix en circuit court qu’en grande surface, et qu’il était aussi moins cher en bio.
Cette fois, la démonstration souligne ces mêmes différences, mais inflation comprise. Si les prix ont fortement augmenté dans ces rayons en magasins (plus de 10 % sur un an), la hausse a été beaucoup moins élevée chez les producteurs qui vendent en direct (environ 4 %). Dans la catégorie bio, en revanche, le renchérissement a été plus important, et dans une proportion identique pour les deux filières (autour de 16 %).
Sur une sélection d’une trentaine de variétés, le panier coûte en moyenne 104 € en circuit court, contre 110 € en grande surface alimentaire. Le même lot en gamme bio revient respectivement à 127 € et 144 €, soit un écart de plus du double en pourcentage.
Ainsi, une famille qui se procure régulièrement ses fruits et légumes en circuit court dépense nettement moins, à l’année. Ce constat s’applique aux produits conventionnels comme aux cultures bio. En outre, la qualité sera le plus souvent supérieure, et le bilan carbone bien meilleur.
Le site national QUECHOISIR.ORG propose une cartographie interactive des circuits courts, en libre accès : les points de vente à proximité par commune, avec leurs productions et horaires.
September 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Santé : risques des produits de lissage capillaire
Certains cosmétiques pour les cheveux et le visage présentent un sérieux danger pour la santé. Une centaine de produits pour défrisage, masques et shampoings contiennent un acide provoquant de l’insuffisance rénale.
L’Académie de médecine a lancé une alarme sévère à propos de l’acide glyoxylique, présent dans de nombreux cosmétiques pour les soins des cheveux. Il a été démontré que ce composant est responsable de crises aiguës d’insuffisance rénale.
Un autre ingrédient, l’acide glycolique, provoque exactement les mêmes symptômes. Celui-ci est encore plus répandu dans les masques et crèmes appliqués sur le visage.Un usage fréquent de composants à base de ces deux acides peut en effet provoquer des douleurs au ventre, des vomissements.
Ainsi, ces deux produits présentent un risque jusqu’ici mal connu : il pourrait donc être sous-estimé. Les professionnels qui les utilisent en salons de coiffure, comme ceux qui les vendent au grand public, devraient donc alerter leurs clients sur les précautions à prendre.
Cet épisode est l’occasion de rappeler l’intérêt de vérifier son évaluation avant l’achat d’un nouveau produit industriel, nettoyant ou cosmétique. Il est plus prudent de se fier à une application sérieuse, plutôt qu’à la publicité ou l’étiquette. C’est pourquoi ces deux ingrédients sont désormais signalés comme indésirables dans l’application QUELPRODUIT de QUE CHOISIR.
September 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Témoignage : Assurance par téléphone, même pas peur
De Christian, à Nantes
Mon fils Marius s’est retrouvé souscripteur d’une assurance chez C2G (FBM Assurances) : il suppose que c’est lié à un démarchage téléphonique, mais il n’a rien signé.
Une fois le problème identifié, il a demandé à sa banque de révoquer l’autorisation de prélèvement. Il a donc reçu ensuite deux lettres simples de rappel, et cette semaine une lettre recommandée avec menace de devoir régler une année complète d’assurance, plus les frais.
Le numéro de téléphone de FBM à Nice est non attribué, et le numéro d’agrément en assurance (ORIAS) figure comme « radié ». Pouvons-nous continuer sereinement à ignorer purement et simplement ces relances, ou devons-nous entreprendre d’autres démarches ?
Notre réponse
Il faut féliciter votre fils pour avoir empêché tout paiement suite à ce démarchage : on ne souscrit pas une assurance par téléphone, cette pratique est d’ailleurs interdite par la loi.
Pour le reste, vous n’avez rien à redouter : la lettre recommandée est une formalité prévue par le Code des assurances, pour résiliation du contrat en cas d’impayé (l’assureur suspend ainsi ses garanties) : dans votre cas, c’est plutôt une bonne nouvelle.
Les relances en recouvrement pour les prélèvements rejetés seront toujours des courriers ordinaires : ne pas répondre, et il n’y aura jamais aucune suite sérieuse.
September 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Pratique : résilier une assurance secondaire inutile
Il est plus facile de rompre un contrat d’assurance accessoire, comme l’extension de garantie ou celle souscrite avec l’achat d’un téléphone. Le délai légal de rétractation est prolongé. C’est une bonne chose, car ces dépenses sont le plus souvent inutiles.
Avec l’achat d’un article électronique, le client est trop souvent piégé par les suppléments d’assurance. C’est une extension de garantie contre les pannes ou pire, une prétendue couverture contre les accidents comme la perte, la casse ou le vol. Ces formules sont finalement très coûteuses à l’achat (l’extension de garantie représente environ 20 % du prix de l’appareil). La dépense est lourde aussi sur la durée : l’assurance d’un téléphone ou d’une tablette, même à 7 € par mois, s’étendra sur plusieurs années.
Ainsi, les enquêtes de QUE CHOISIR montrent que dans près de 90 000 ménages, les appareils électroménagers fonctionnent sans problème au-delà de 5 ans. Seuls les aspirateurs balais peuvent tomber en panne avant ce délai, mais dans moins de 15 % des cas. En outre, et le plus souvent, l’extension de garantie coûtera plus cher que le prix de la réparation, de 120 € en moyenne.
La législation protège les consommateurs contre ces suppléments placés par de bons vendeurs. Ils peuvent rompre ces contrats dans un délai prolongé de 30 jours, qui ne commence à courir qu’à partir du premier paiement. Ainsi, la période de gratuité, fréquente avec les options d’assurance accessoire, ne compte plus dans ce délai.
La rétractation doit évidemment être exercée par un moyen qui laisse une trace (pas par téléphone, donc), car c’est au client d’en faire la preuve. Mais la lettre recommandée ne s’impose pas : un mail ou un texto font l’affaire, puisqu’on peut en justifier par écrit. Le premier paiement effectué ou prélevé doit alors être remboursé par le professionnel.
September 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Qualité de service des TER en Pays de la Loire : un sursaut s’impose
Alors que disposer d’une offre ferroviaire de qualité est indispensable pour réduire l’utilisation de la voiture individuelle dans les trajets du quotidien, l’UFC-Que Choisir des Pays de la Loire publie aujourd’hui une nouvelle étude pointant le déficit de fiabilité des TER dans notre région. Regrettant la persistance de cette situation, l’association appelle les élus régionaux à enfin agir en renforçant les incitations à la qualité de service et en accentuant l’indemnisation des consommateurs victimes de retards récurrents.
Les transports, enjeu majeur de la transition vers une mobilité durable
Dans notre région, la voiture est prépondérante dans les déplacements quotidiens puisqu’elle assure 78,7% des déplacements domicile-travail. Les transports en commun sont quant à eux utilisés dans 7,2% des cas et le vélo 3,3%. Les enjeux environnementaux, mais également de pouvoir d’achat, imposent plus que jamais que tout soit mis en œuvre pour réduire le recours au véhicule individuel. A cet égard, le TER constitue une solution de transport majeure, alors que près de 67% des usagers résident à moins de 10 minutes de temps de trajet routier d’une gare TER. Le Conseil régional a la charge d’organiser les services de transports ferroviaires régionaux et a donc une responsabilité centrale dans la qualité de l’offre proposée.
Près de 17% des trains régionaux ne répondent pas aux exigences de qualité attendues
Malgré de très importants investissements réalisés depuis le début des années 2000, la qualité de service des TER de notre région est encore très loin des attentes des citoyens. En effet, l’analyse des chiffres de l’Autorité de régulation des transports effectuée par l’UFC-Que Choisir, met en évidence qu’en 2023, 7,4% des TER prévus dans notre région n’ont pas pris le départ, et parmi ceux qui ont roulé, 10,1% sont arrivés à destination avec au moins 5 minutes de retard. Au global, ce sont donc 16,8% des TER qui ne répondent pas aux exigences de qualité attendues par les usagers dans notre région. Ainsi, un usager utilisant quotidiennement le TER subit en moyenne près de deux annulations ou retards par semaine.
Alors qu’on pourrait s’attendre à ce que l’exploitant ferroviaire soit incité par le Conseil régional à la fiabilisation des TER, en étant pénalisé en cas de dysfonctionnements du service, il n’est pas possible de le déterminer dans le cas de notre région, car l’annexe de la convention décrivant ces sanctions est confidentielle.
Les chiffres officiels ne traduisent pas la situation réelle des usagers
Si au cours des dernières années la transparence sur la qualité de l’offre de TER s’est améliorée, les données se montrent néanmoins encore largement incomplètes. En effet, la SNCF publie les taux de retard et d’annulation mensuellement par région, mais ne rend pas public le nombre de déprogrammations. De plus, ces indicateurs ne sont actuellement disponibles qu’à l’échelle de la région et non pas de la ligne, ce qui cache de grandes disparités. Par exemple, dans notre région, la ligne Nantes <> Châteaubriant, montre un taux de retard et d’annulation cumulé de 2,5%, quand il s’élève à 15,8% pour la ligne Nantes <> Quimper. Enfin, les chiffres de retard moyennés actuellement publiés, ne permettent pas de rendre compte des difficultés spécifiquement rencontrées par les usagers en heure de pointe, c’est-à-dire à des moments où des annulations ou retards engendrent des conséquences particulièrement préjudiciables.
A défaut de pouvoir être chiffrées, ces conséquences sont illustrées par les témoignages d’usagers reçus cette année par l’UFC-Que Choisir concernant notre région, qui relèvent des rames bondées et à la capacité insuffisante en heures de pointe, des impacts professionnels et familiaux majeurs liés à la récurrence des retards ou encore la nécessité de conserver un véhicule individuel pour pallier les carences du service.
« […] Mais le vrai souci c’est le sous dimensionnement des places lors des périodes d’affluence le matin et en fin de journée. On se retrouve très souvent debout et collé les uns aux autres. S’il y a un freinage violent un jour, il y aura des blessés c’est sûr. Il faut soit rajouter un horaire supplémentaire sur ces heures, soit rajouter un wagon. Car même sur les horaires un peu plus tôt ou plus tard c’est le même problème. » Usager du Saint Mathurin – Angers
« Parfois je ne peux pas aller au travail, ou j’arrive en retard quand il s’agit du matin. […] Pour le soir, ça signifie laisser les enfants dans les systèmes de garde qui parfois sont terminés à l’heure où l’on arrive. Il faut faire appel aux amis. Je suis tout de même heureuse qu’il y ait des trains, car aller en voiture serait un enfer pour moi. […] » Usager du Ingrandes-le-Fresne-sur-Loire – Nantes
Dans ces conditions, il est parfaitement incompréhensible de constater qu’à défaut de proposer un service de qualité aux usagers, notre région ne prévoit qu’une indemnisation entre 15% et 20% en cas de trafic perturbé, quand d’autres régions prévoient un dédommagement des abonnés pouvant atteindre 40% du prix de l’abonnement.
Soucieuse de faire du TER un des pivots d’une mobilité durable en tant que solution crédible, sobre et économique pour les utilisateurs quotidiens, l’UFC-Que Choisir des Pays de la Loire appelle les pouvoirs publics à :
- Imposer une transparence totale sur les données de fiabilité des TER, à travers la publication de l’ensemble des indicateurs de qualité à l’échelle des lignes
- Harmoniser et renforcer les bonus/malus relatifs à la qualité de service définis par les contrats régionaux
- Imposer le principe d’une indemnisation systématique des usagers en cas de retards récurrents et harmoniser les conditions d’indemnisation entre les régions en se basant sur les propositions les mieux-disantes
September 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Pratique : palmarès des arnaques financières
La délinquance a changé : moins de cambriolages, mais davantage d’escroqueries numériques. Les autorités financières alertent sur plusieurs procédés de fraudes qui se sont développées considérablement ces dernières années.
Les deux autorités financières françaises, celle des marchés (AMF) ainsi que celle des banques et assurances (ACPR) alertent le public sur trois types de tromperies signalées récemment.
- Il y a d’abord les arnaques aux livrets à taux mirobolants. Les victimes sont attirées par des publicités dirigeant sur de faux sites au nom de grandes banques, comme BOURSORAMA ou BARCLAYS. Les taux annoncés sont d’un niveau incroyable, donc suspect. Le consommateur est invité à ouvrir un compte personnel, alimenté par un premier virement, puis d’autres. Les sommes sont alors captées par les escrocs et disparaissent avec la plateforme.
- On trouve ensuite les offres de placements insolites, donc très rémunérateurs par leur rareté ou leur nouveauté. Ce sont les cryptomonnaies, les marchés de transactions non régulés comme le FOREX, ou des investissements en produits verts. De faux articles de presse ou entretiens de célébrités présentent ces solutions comme idéales pour s’enrichir très vite. Les montants détournés sont très élevés.
- Enfin, le scénario le plus fréquent est celui du faux conseiller bancaire. Le client est alerté par un appel du prétendu service de sécurité de sa banque, qui signale une opération frauduleuse en cours. En réalité, le titulaire du compte va fournir les codes personnels nécessaires pour débiter les achats ou virements non désirés.
Les conseils donnés pour éviter ces catastrophes sont de ne jamais se précipiter. Même en cas d’urgence, il est préférable de rompre ou suspendre l’échange pour vérifier, prendre du recul.
September 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |