L’impact des rejets de plastique est doublement polluant : sur la santé humaine d’une part, dans les milieux naturels d’autre part.

De minuscules fragments de polymères prolifèrent en suspension dans l’air, les sols, nos aliments. Ils sont indétectables, car microscopiques. Leurs formes ou leurs dimensions variables et leur formulation complexe ne facilitent pas non plus leur étude par les scientifiques.

De même que les aliments industriels sont surchargés d’additifs indésirables, les plastiques issus d’hydrocarbures sont assortis de traitements chimiques lourds. Plus de 15 000 composants sont utilisés pour durcir ou assouplir, stabiliser ou colorer les sous-produits. Le quart de ces substances au moins sont considérées comme dangereuses pour l’organisme.

Malheureusement, ces perturbateurs de toutes sortes sont absorbés avec l’air respiré, les aliments avalés et les cosmétiques appliqués sur la peau.

Ces résidus ont été retrouvés dans les organes humains, y compris le fœtus. Même le cerveau est atteint, par la circulation du sang. Les pathologies consécutives sont encore mal connues.

Mais la prolifération inquiète, d’autant que la production mondiale de plastiques ne cesse d’augmenter : elle a doublé depuis 20 ans, et cette tendance est à la hausse dans le futur proche.