UFC-Que Choisir de Nantes

Foire de Nantes : méfiance !

La Foire internationale de Nantes revient du 3 au 7 avril 2025 et les problèmes avec !
Vous avez peut-être prévu de visiter la Foire de Nantes pour y faire de bonnes affaires, comme bien d’autres consommateurs, et les exposants le savent. On peut se rendre en foire pour regarder, s’informer, découvrir. Mais on ne signe rien : signer, c’est s’engager sur une commande, même quand le commercial assure qu’il ne s’agit que d’une étude.
Si vous comptez faire le tour des stands ces prochains jours, il vaut mieux garder en tête certains points
Pas de droit de rétractation
En foires et salons, si vous signez un bon de commande ou un devis, vous n’aurez pas 14 jours pour vous rétracter. Si ce contrat est financé par un crédit affecté, vous bénéficierez d’un droit de rétractation, mais il faut que ce soit mentionné par écrit : vous aurez alors 14 jours à compter de la signature des contrats pour vous rétracter du crédit, ce qui annulera la commande principale.
Les stands doivent d’ailleurs afficher clairement l’absence de droit de rétractation, et le contrat doit aussi l’indiquer dans un encadré.
Comparer, sans rien signer
Les prix sont librement fixés par les professionnels, si bien que les tarifs proposés en foires, tout comme en démarchage à domicile, sont très souvent bien au-dessus des prix proposés par une entreprise sérieuse que vous pourriez contacter par ailleurs.
Aussi, si certaines prestations vous intéressent, le mieux est de prendre les informations, mais de ne rien signer. Un commercial vous incite à signer une simple étude, qui se révèle ensuite un bon de commande : trop tard.
Il n’y a aucune urgence à s’engager sur un contrat (devis ou bon de commande) le jour-même, ni d’y revenir le lendemain : une prétendue ristourne commerciale valable seulement la semaine de la Foire doit plutôt vous inciter à aller comparer les prix ailleurs.
Surtout, pour les travaux de rénovation de l’habitat, il est préférable de se rapprocher de France Rénov’ avant de débuter un nouveau projet. Ces conseillers très compétents pourront vous aider gratuitement et vous orienter sur les démarches à réaliser pour obtenir les aides de toutes sortes.
On évitera surtout de s’arrêter au stand TECHNITOIT (LA MAISON AUTO-NETTOYANTE), dont les diverses franchises arpentent bien souvent les foires et salons, et que notre association ne connaît que trop bien.
Pas de métré, pas de vente
Si malgré tout un contrat a été signé sur place, il est parfois possible de le faire annuler, et d’obtenir ainsi le remboursement de l’acompte versé. C’est le cas par exemple de la commande d’une cuisine aménagée en magasin ou dur stand de foire. Ce contrat ne peut pas être une commande ferme et définitive avant prise de meures sur place (même avec un plan du client). Notre association pourra aider alors à se tirer d’affaire, en refusant la visite technique.

Mars 2025
par l’UFC-Que Choisir de Nantes
30 mars 2025

Automobile – Modèles plus chers, et moins d’options

Les constructeurs réduisent les options sur leurs modèles de véhicules neufs. Le prix d’achat augmente parce que les équipements autrefois choisis par le client sont de plus en plus souvent intégrés en série.
Le catalogue des options pour la vente d’automobiles neuves s’est considérablement réduit ces dernières années. Ce marché est assez rémunérateur pour le fabricant qui facture assez cher les suppléments au choix, mais c’est au prix d’une complexité de production et de gestion des stocks.
Pourtant, la politique dite « d’enrichissement produit » n’est pas généralisée. Les marques asiatiques font massivement ce pari de vendre des modèles suréquipés de série. Mais les constructeurs allemands font encore une large part de leur chiffre d’affaires dans les options, avec un supplément moyen de 5 000 € (jusqu’à 7 000 € pour BMW).
Il faut nuancer cependant, car le phénomène ne relève pas seulement d’une stratégie de rationalisation des chaînes et des parcs. D’une part, avec l’évolution des usages, le radar de recul et la géolocalisation sont attendus par une majorité d’acheteurs, si bien que ces équipements sont de plus en plus souvent intégrés en série. D’autre part, les contraintes environnementales imposées à l’automobile font progressivement disparaître les options d’un autre âge, comme les jantes larges ou les barres de toit.
Les constructeurs français suivent plutôt la tendance à la réduction des options, avec un panier moyen de 1 100 € environ, pour RENAULT comme pour PEUGEOT-CITROEN, contre 400 € pour TOYOTA.

March 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
21 mars 2025

Alimentation – Du mercure dans les produits de la mer

Le mercure est un résidu industriel déversé dans les océans, absorbé par les poissons. Les grands prédateurs en contiennent des doses préoccupantes, et le mieux serait de limiter leur consommation.
La métallurgie, la fabrication de piles, ou encore l’incinération des déchets libèrent du mercure qui se retrouve dans les océans. Il est ingurgité par les poissons, et la chair des gros prédateurs en accumule des doses plus élevées.
Ce métal est cancérogène, mutagène et reprotoxique. Il est également nocif pour le système nerveux central, et peut engendrer des retards de développement ou des troubles du comportement chez les enfants.
En France, du mercure a été détecté chez quasiment tous les sujets, à un degré plus élevé que dans la plupart des pays européens. La consommation de produits de la mer (surtout les poissons) constitue l’une des deux principales sources d’exposition, l’autre étant les amalgames dentaires.
Certes, l’imprégnation constatée reste inférieure aux teneurs admises par la règlementation.
Cependant, ces normes sont problématiques, car les doses en mercure acceptables dans les poissons sont plus fortes chez les espèces particulièrement contaminées, comme le thon ou l’espadon.
La raison est assez scandaleuse, car elle provient des professionnels de la pêche industrielle, pour permettre la mise sur le marché de 95 % des thons capturés.

March 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
21 mars 2025

On a gagné en justice : LA BANQUE POSTALE n’assume pas ses cafouillages

La mésaventure de notre adhérent a mis en lumière l’invraisemblable incompétence de LA BANQUE POSTALE à traiter professionnellement et dignement une affaire dont l’enjeu était à l’origine de 1 000 €, et au final un procès pour 50 €.
Monsieur RP était âgé de 84 ans lorsqu’il avait retiré 80 € au distributeur de sa banque LBP à Marseille. Un homme l’a abordé à ce moment-là, puis le porteur est rentré avec sa carte bancaire. Quelques heures après, il a reçu un appel de son agence pour lui demander s’il avait bien retiré la somme de 1 000 €. Il a formulé alors une réclamation dès le lendemain, pour dénoncer ce dernier retrait comme non consenti par lui.
Trois mois plus tard, la BANQUE POSTALE a exclu tout remboursement de ce débit, au motif que « la transaction contestée a été effectuée en présence physique de {sa} carte authentique ». Elle a confirmé ce refus deux mois après, invitant son client à « attendre le retour des autorités judiciaires de la suite de l’enquête ».
Finalement, après intervention de l’association, la banque a décidé de « reconsidérer sa position », et restituer la somme de 1 000 €, mais sous déduction de la franchise de 50 €, prévue par la loi en cas de vol de carte bancaire. Dans ce courrier, elle indiquait transmettre l’ensemble du dossier à son assurance contre le vol (la formule ALLIATYS de LA POSTE).
Mais un courrier ALLIATYS apprenait au client deux semaines après que la garantie ne pouvait pas s’appliquer, puisqu’il possédait toujours sa carte à l’issue de l’incident.
En outre, Monsieur RP constatait sur son relevé du même mois que sa banque avait traduit sa décision par un virement de 950 € (au lieu de 1 000 € comme annoncé). Et pour couronner le tout, un débit de 50 € pour « franchise légale », et encore 50 € pour « souscription à l’assurance ALLIATYS » lui étaient appliqués.
On peut mesurer à ce stade à quel point LA BANQUE POSTALE, censée gérer l’argent des déposants, cumule les erreurs et les incohérences. La banque finit par admettre que le reversement de la somme fraudée avant opposition est exigible, mais elle impute trois fois une réduction de 50 €. Cela représente une triple anomalie : la franchise a été diminuée du montant principal, elle n’est pas applicable en l’absence de vol, et le client n’a pas demandé à renouveler l’assurance.
Les réclamations amiables de l’association auprès de la banque pour dénouer cet imbroglio n’ont servi à rien, ou presque. Après un long silence, un mouvement créditeur de 100 € est apparu sur le compte, sans explications.
Nous avons proposé au fils de Monsieur RP (qui avait sollicité l’UFC-Que Choisir de Nantes pour régler ce litige) d’abord une tentative de conciliation, qui a été infructueuse (absence de LBP). Alors, il fallait engager un procès pour faire condamner de manière exemplaire ce comportement indigne. Les frais engagés par lui se monteraient à 130 € environ, mais on demanderait un supplément pour indemniser ces dépenses.
Le juge a constaté que la fameuse franchise de 50 € n’était pas due dès lors que la carte bancaire avait été détournée mais pas volée. De plus, il souligne que les circonstances de l’affaire justifient l’allocation d’une somme complémentaire de 500 €. Il retient en effet que « les frais exposés pour obtenir la restitution d’un prélèvement non autorisé, lequel doit être effectué dans les dix jours d’une réclamation justifiée ».
Jugement du tribunal judiciaire de Marseille du 27 juin 2023 (N° 22-2217)
Soumettre au juge un litige de consommation, c’est une démarche simple, sans frais d’avocat, et les chances de l’emporter sont sérieuses. Nous l’expliquons chaque année dans le rapport d’activité, avec des statistiques favorables et constantes. Notre association n’encourage pas systématiquement à poursuivre : ce n’est pas parce qu’on est consommateur qu’on a raison, cela dépend de la loi, et des preuves.
Certes, il y a toujours un risque : un procès ne peut pas être présenté comme une certitude de victoire. Les motifs peuvent être multiples (preuves insuffisantes, conflits de règles applicables). Mais c’est une excellente expérience citoyenne : un magistrat examine la situation, puis rend sa décision quelques semaines plus tard, et consacre le droit du client face à l’entreprise.
C’est le consommateur qui se présente à l’audience : l’association n’est pas avocat, et ne peut donc le représenter, mais le juriste prépare tout le dossier et notre secrétaire explique la marche à suivre.
Ce n’est pas parce que l’adversaire est défendu par un avocat qu’un simple particulier a moins de chances de gagner. Le juge est là pour appliquer le droit, mais sans donner nécessairement une préférence à un professionnel des prétoires. Et les résultats obtenus par nos adhérents à Nantes, depuis plus de 20 ans, sont très encourageants.

March 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
18 mars 2025

Environnement – Des cartes départementales des pesticides en agriculture

Deux associations de défense de l’environnement publient des cartes indiquant les volumes de pesticides répandus sur les terres agricoles, par département. En deux approches complémentaires, elles permettent de se faire une idée de l’imprégnation locale en polluants.
L’association GÉNÉRATIONS FUTURES a lancé GÉOPHYTO, une carte interactive, détaillant les quantités et natures de pesticides vendus aux agriculteurs, par département.
C’est une bonne idée pour la transparence de ces pratiques, parce que le ministère de l’Agriculture, détenteur de ces mêmes données, se garde bien de les présenter sous une forme lisible au grand public.
Mais il convient d’examiner les résultats de GÉOPHYTO par type de produit, plutôt que sur l’ensemble, pour ne pas se tromper. Par exemple, la Gironde affiche les volumes les plus élevés en quantité totale vendue, suivie de la Marne et de la Somme. Mais l’analyse par pesticide montre que dans ce territoire surtout viticole, ce sont les achats de soufre (un fongicide naturel) qui expliquent le classement. En retenant dans la plateforme uniquement les pesticides de synthèse (artificiels et interdits en agriculture biologique), alors la Gironde descend à la 11e place. La Marne (le champagne), la Somme (la betterave), l’Eure-et-Loir (le blé) se situent en tête.
On peut aussi s’intéresser seulement au glyphosate.
Une autre association environnementale, SOLAGRIS, propose également une carte interactive des pesticides répandus en agriculture. L’approche est différente et complémentaire : elle repose sur les indices de fréquence de traitements des sols en France.

March 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
18 mars 2025

Alimentation – Fruits et légumes d’hiver, les moins pollués

En hiver, le choix en légumes et fruits frais est moins large, mais les risques de fortes contaminations sont les mêmes qu’en été. Les modes de cultures et de distribution comportent plus ou moins de pesticides selon les variétés.
Pour éviter au maximum les pesticides dans la nourriture quotidienne, il vaut mieux se limiter à des produits bio, mais les prix sont plus élevés.
Dans la production conventionnelle en fruits et légumes frais, on peut tout de même réduire les résidus indésirables en sélectionnant ses achats. En effet, d’une catégorie à l’autre, l’usage de phytosanitaires est très variable, ainsi que leur concentration dans le produit final.
Les autorités françaises réalisent régulièrement des analyses des productions agricoles, notamment pour identifier la présence de nombreux pesticides. On peut donc en tirer des enseignements sur la persistance de contaminants défavorables pour la santé, afin de mieux choisir ses fruits et légumes frais.
Dans la famille des légumes, les fréquences et les densités d’ingrédients indésirables sont particulièrement fortes dans la salade (l’endive surtout), le céleri branche, les carottes et pommes de terre, et encore le chou de Bruxelles. En revanche, la betterave, le chou-fleur, les épinards et les citrouilles sont nettement moins chargés.
Pour ce qui concerne les fruits, tous les agrumes sont lourdement contaminés, ainsi que les poires et pommes. Les kiwis sont beaucoup moins touchés.
Les solutions sont variables : enlever la peau pour les agrumes suffit, alors que la chair des pommes est imprégnée ; le rinçage à l’eau claire est assez efficace pour les salades ou épinards.

March 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
14 mars 2025

Santé – Éviter l’ibuprofène

Le réseau français de pharmacovigilance alerte sur les risques de l’ibuprofène. Cette molécule encore très utilisée pour les malaises de l’hiver provoque ou aggrave souvent une infection bactérienne. Le paracétamol est préférable.
L’ibuprofène est un médicament contre la douleur et la fièvre, disponible sans prescription, pour soigner le rhume, un état grippal ou le mal de gorge. Il s’en vend 40 millions de boîtes par an en France, notamment sous les marques NUROFEN et ADVIL.
Les spécialistes de pharmacovigilance ont constaté en 5 ans un phénomène inquiétant de complications provoquées ou aggravées par cette molécule : méningites, septicémies ou angines.
Cette découverte dérange évidemment les laboratoires, qui ont cherché à réduire son effet dévastateur sur les préconisations des médecins. Un article d’un collectif scientifique a voulu convaincre que les dangers de l’ibuprofène « font encore débat« . Mais les auteurs appartiennent tous à un organisme financé par le principal fabricant, RECKITT.
Au contraire, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a pris la mesure du risque, et publié une recommandation pour le grand public et les professionnels de santé. Elle préconise le recours de préférence au paracétamol (DOLIPRANE et autre EFFERALGAN) pour soigner les douleurs et fièvres liées aux voies respiratoires.

March 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
14 mars 2025

Automobile – STELLANTIS rembourse les réparations AD BLUE et PURETECH

Le constructeur STELLANTIS est confronté à des pannes systématiques pour de nombreuses motorisations, en raison de défaut de conception sur ses modèles AD BLUE et PURETECH. Devant l’ampleur du scandale, une plateforme de réclamation est disponible pour obtenir une prise en charge, mais sous conditions.
Des moteurs STELLANTIS présentent de graves défauts dans plusieurs marques (CITROËN, FIAT, PEUGEOT, OPEL en particulier) avec les technologies dites AD BLUE et PURETECH.
Le nombre de victimes, le coût énorme des réparations, et la pression des associations comme de la Commission européenne ont fini par faire plier le constructeur, jusque-là très réticent.
Désormais, les propriétaires concernés vont pouvoir être indemnisés, par un remboursement de leurs frais de remise en état. La prise en charge est totale ou partielle, selon les caractéristiques de chaque modèle.
Mais les conditions fixées sont assez exigeantes, et tous les propriétaires ne pourront pas bénéficier de cette mesure, selon leur situation.
Pour AD BLUE, le remboursement s’applique jusqu’à 8 ans après la date de mise en circulation du véhicule en cause. Il sera variable en fonction du kilométrage et de l’ancienneté.
Les victimes du moteur PURETECH sont également invitées à réclamer sur la même plateforme. Il faut fournir des justificatifs, notamment la facture ou le devis de réparation, mais surtout la preuve de l’entretien conforme aux préconisations de STELLANTIS.
La bonne nouvelle, dans les deux cas, est que les indemnisations partielles déjà obtenues par des victimes pourront être complétées jusqu’à 100 %, selon les caractéristiques du véhicule.

March 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
7 mars 2025

Energie – Baisse du tarif d’électricité, comparer les offres

Le prix de l’électricité a baissé de 15 % en février. Mais les tarifs ont connu tellement de variations ces dernières années que les consommateurs finissent par s’y perdre. De multiples comparateurs existent, mais deux seulement sont indépendants des fournisseurs.
Le tarif réglementé de l’électricité (TRVE), révisé tous les six mois, a diminué de 15 % au 1er février. C’est une bonne nouvelle pour les 20 millions de Français (60 % des ménages) qui ont adopté cette formule délivrée exclusivement par EDF sous le nom de tarif bleu. Depuis 2022 et la flambée des prix de l’énergie, c’était le choix le plus sage, régulièrement recommandé par l’UFC-Que Choisir.
Ce TRVE sert aussi de référence sur les offres de marché. Les clients qui ont souscrit un contrat indexé sur ce repère vont donc également bénéficier de la même réduction.
En revanche, les usagers qui ont préféré opter pour un prix fixe, intéressant à l’époque par rapport au tarif réglementé lorsqu’il était très élevé, auraient avantage à changer dès maintenant. En effet, le consommateur peut toujours résilier son contrat à tout moment, même s’il est à durée déterminée : seul le professionnel est engagé sur un ou deux ans.
Pour y voir plus clair, le mieux est de recourir à un comparateur, mais surtout pas les plateformes rémunérées par les fournisseurs, comme SELECTRA ou LE LYNX. Les deux seuls outils qui délivrent gratuitement des résultats complètement neutres et fiables sont ceux de QUE CHOISIR et du Médiateur national de l’énergie.

March 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
7 mars 2025

Santé – Aggravation des intoxications alimentaires

L’autorité européenne en matière constate une diminution du nombre de cas d’intoxications alimentaires en provenance d’animaux. En revanche, les victimes et surtout les décès sont en augmentation.
Les animaux d’élevage ou d’agrément peuvent transmettre aux humains des agents pathogènes, notamment par la nourriture.
Selon un rapport de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), les maladies humaines d’origine animale les plus fréquentes sont causées par ce que nous mangeons.
La salmonellose n’est pas la première pathologie en nombre de cas, mais c’est la plus grave en termes de conséquences. Elle est souvent transmise par des préparations à base d’œufs ou de viande. On a dénombré plus de 200 rappels de ces produits, après alerte publique, en 2023 et autant en 2024.
La listeria, moins dangereuse, a été la plus fréquente ces dernières années, avec près de 700 rappels en 2023, et davantage en 2024. Ce sont des viandes qui sont le plus souvent à l’origine de cette contamination. Les volumes des hospitalisations et des décès sont également élevés (20 %).
Les épisodes d’infections sont moins nombreux, mais ils causent davantage de victimes depuis 2023, par rapport à ces 10 dernières années. Les hospitalisations et les décès augmentent aussi, en moindre proportion. Les populations fragiles sont particulièrement touchées.

March 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
4 mars 2025