UFC-Que Choisir de Nantes

Automobile – STELLANTIS rembourse les réparations AD BLUE et PURETECH

Le constructeur STELLANTIS est confronté à des pannes systématiques pour de nombreuses motorisations, en raison de défaut de conception sur ses modèles AD BLUE et PURETECH. Devant l’ampleur du scandale, une plateforme de réclamation est disponible pour obtenir une prise en charge, mais sous conditions.
Des moteurs STELLANTIS présentent de graves défauts dans plusieurs marques (CITROËN, FIAT, PEUGEOT, OPEL en particulier) avec les technologies dites AD BLUE et PURETECH.
Le nombre de victimes, le coût énorme des réparations, et la pression des associations comme de la Commission européenne ont fini par faire plier le constructeur, jusque-là très réticent.
Désormais, les propriétaires concernés vont pouvoir être indemnisés, par un remboursement de leurs frais de remise en état. La prise en charge est totale ou partielle, selon les caractéristiques de chaque modèle.
Mais les conditions fixées sont assez exigeantes, et tous les propriétaires ne pourront pas bénéficier de cette mesure, selon leur situation.
Pour AD BLUE, le remboursement s’applique jusqu’à 8 ans après la date de mise en circulation du véhicule en cause. Il sera variable en fonction du kilométrage et de l’ancienneté.
Les victimes du moteur PURETECH sont également invitées à réclamer sur la même plateforme. Il faut fournir des justificatifs, notamment la facture ou le devis de réparation, mais surtout la preuve de l’entretien conforme aux préconisations de STELLANTIS.
La bonne nouvelle, dans les deux cas, est que les indemnisations partielles déjà obtenues par des victimes pourront être complétées jusqu’à 100 %, selon les caractéristiques du véhicule.

March 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
7 mars 2025

Energie – Baisse du tarif d’électricité, comparer les offres

Le prix de l’électricité a baissé de 15 % en février. Mais les tarifs ont connu tellement de variations ces dernières années que les consommateurs finissent par s’y perdre. De multiples comparateurs existent, mais deux seulement sont indépendants des fournisseurs.
Le tarif réglementé de l’électricité (TRVE), révisé tous les six mois, a diminué de 15 % au 1er février. C’est une bonne nouvelle pour les 20 millions de Français (60 % des ménages) qui ont adopté cette formule délivrée exclusivement par EDF sous le nom de tarif bleu. Depuis 2022 et la flambée des prix de l’énergie, c’était le choix le plus sage, régulièrement recommandé par l’UFC-Que Choisir.
Ce TRVE sert aussi de référence sur les offres de marché. Les clients qui ont souscrit un contrat indexé sur ce repère vont donc également bénéficier de la même réduction.
En revanche, les usagers qui ont préféré opter pour un prix fixe, intéressant à l’époque par rapport au tarif réglementé lorsqu’il était très élevé, auraient avantage à changer dès maintenant. En effet, le consommateur peut toujours résilier son contrat à tout moment, même s’il est à durée déterminée : seul le professionnel est engagé sur un ou deux ans.
Pour y voir plus clair, le mieux est de recourir à un comparateur, mais surtout pas les plateformes rémunérées par les fournisseurs, comme SELECTRA ou LE LYNX. Les deux seuls outils qui délivrent gratuitement des résultats complètement neutres et fiables sont ceux de QUE CHOISIR et du Médiateur national de l’énergie.

March 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
7 mars 2025

Gaz et électricité : nos conseils – mars 2025

Vous êtes nombreux à vous interroger à réception de votre facture de régularisation d’énergie (dont le montant est parfois exorbitant) ou simplement pour connaître l’intérêt et la marche à suivre pour changer de fournisseur. Nous faisons le point pour vous chaque mois.
  • Quel type de formule a été souscrite ?
Le client doit vérifier en premier lieu quel genre de contrat il a accepté, c’est-à-dire soit le tarif réglementé, soit un prix fixe, soit indexé.
            ► Le tarif réglementé est déterminé par les pouvoirs publics et appliqué par EDF pour l’électricité (« tarif bleu ») et ENGIE pour le gaz (tarif réglementé de vente, ou TRV).
Le tarif réglementé pour l’électricité est toujours commercialisé pour les particuliers (EDF en « tarif bleu »). Depuis le 1er février 2025, le tarif réglementé de l’électricité a baissé d’environ 15 %, à la suite de la proposition de la Commission de régulation de l’énergie, mais les taxes ont aussi augmenté dans le même temps (+ 60,5 % pour l’accise sur l’électricité et + 7,7 % de la TURPE).
Le tarif réglementé du gaz a pris fin le 30 juin 2023 : les clients disposant de ce contrat sont passés automatiquement sur l’offre « passerelle » Engie, sauf s’ils avaient changé de fournisseur entre-temps. C’est un prix de marché, qui va évoluer chaque début de mois en fonction des cours de gros en gaz naturel. L’indice retenu, qui détermine le coût HT du kWh, est celui préconisé par la Commission de régulation de l’énergie en janvier 2023. Il est déterminé par sa formule de référence pour le gaz : c’est le prix repère de vente de gaz.
            ► Le tarif fixe est un prix au kWh qui ne subira aucune variation pendant la durée stipulée dans l’offre.
Dans ce cas, le fournisseur devra informer l’abonné de l’évolution des conditions (principalement le coût du kWh et de l’abonnement) au moins un mois avant le terme fixé. Cette annonce se fait généralement par mail, il faut donc inviter le consommateur à le vérifier. Si l’entreprise a bien indiqué au client les nouveaux tarifs, la facture émise est certainement justifiée. Mais s’il ne l’a pas fait, alors l’abonné pourra exiger une rectification basée sur l’ancien contrat, uniquement sur la période déjà passée. Pour l’avenir, le fournisseur va régulariser et notifier ses nouveaux prix : l’usager pourra les accepter ou rompre pour changer d’opérateur.
            ► Le tarif indexé est un prix de marché librement proposé à l’origine par le fournisseur, et dont les variations ultérieures seront fonction de celles du tarif réglementé.
Dans ce cas, les prix évoluent régulièrement : c’est le principe même du contrat. Le professionnel n’a donc pas l’obligation d’informer l’abonné des variations résultant de l’indexation. L’actualisation s’opère tous les 3 à 4 mois pour l’électricité, et tous les mois pour le gaz. En général, les factures sont correctes, même si les montants sont bien plus élevés que les années précédentes.
Le type de contrat ou de tarif est mentionné sur la facture, et aussi sur l’espace client en ligne.
Le contrat à prix fixe est donc plus sûr pour le consommateur. En tout cas, s’il opte pour un tarif indexé, il devra surveiller l’évolution, et changer de fournisseur en cas de hausse, pour éviter d’aggraver les choses.
Peu importe le type de contrat souscrit, le coût final pourra augmenter aussi en fonction des taxes, arrêtées par le gouvernement.
  • Que faire à réception d’une facture très élevée ?
Le client qui reçoit une facture importante peut commencer par révoquer l’autorisation de prélèvement auprès de sa banque : cela évitera tout débit anormal sur le compte. On s’explique ensuite, et l’abonné pourra toujours payer ce qu’il doit vraiment par un autre moyen.
Dans ce cas, le consommateur doit veiller à changer de fournisseur : c’est la nouvelle société qui s’occupera de résilier l’ancien contrat.
  • Vers quel fournisseur d’énergie se tourner ?
Vous pouvez conseiller systématiquement le comparateur gratuit sur le site Que Choisir (mis à jour chaque mois). Mais il ne se base que sur les prix, sans prendre en compte le service client, par exemple. Il n’écarte pas non plus les brebis galeuses du marché, épinglées par le Médiateur national (OHM ÉNERGIE, MÉGA ÉNERGIE, MINT ÉNERGIE…).
Nos conseils
            ► Pour l’électricité

Nous avons simulé un exemple sur le comparateur au 4 mars 2025. Le logement est situé à Nantes, avec une consommation moyenne de 2 029 kWh d’électricité par an (appartement avec chauffage et eau chaude au gaz, cuisson à l’électricité, puissance 6 kVA).

  • Tarif bleu EDF : Il s’agit du tarif réglementé (et donc variable dans les limites par l’Autorité de régulation). L’abonnement est à 164,64 €/an, et le kWh à 20,16 centimes.
  • Offre « Prudence 12 mois tarif fixe » LA BELLENERGIE : C’est une formule à prix fixe sur un an. Le coût de l’abonnement est de 162,12 €/an et celui du kWh est de 18,5 centimes, soit une réduction de 36,20 € par an par rapport au tarif réglementé.
  • Offre « Novafixe Elec 2 ans » GAZ DE BORDEAUX : C’est une formule à prix fixe sur deux ans, offrant une remise de 10 % par rapport au tarif réglementé. Le coût de l’abonnement est de 164,52 €/an et celui du kWh est de 18,548 centimes, soit une réduction de 32,83 € par an par rapport au tarif réglementé.
  • Offre « Zen tarif fixe » EDF : C’est une formule à prix fixe sur deux ans, offrant une remise de 3,6 % par rapport au tarif réglementé. Le coût de l’abonnement est de 168,84 €/an et celui du kWh est de 19,06 centimes, soit une réduction de 18,12 € par an par rapport au tarif réglementé.

A noter : celles et ceux qui avaient souscrit chez OCTOPUS ENERGY à la suite de l’offre Energie moins chère ensemble fin 2023 ont reçu une proposition par mail le 31 janvier. Cette offre est un tarif fixe offrant 22 % de remise par rapport au tarif réglementé d’août 2024 : avec la baisse du tarif réglementé de l’électricité au 1er février 2025, et l’augmentation des taxes et contributions, cette offre n’est donc plus intéressante pour les clients (162,24 €/an en 6 kVA, 22,26 centimes du kWh). Ce fournisseur propose donc de changer de formule, au choix, entre : prolonger l’offre actuelle jusqu’au 1er janvier 2027 avec une remise supplémentaire de 5 % par rapport au prix du kWh en cours (soit 21,147 centimes du kWh) ; ou opter pour l’offre indexée sur le tarif réglementé (au même tarif). Préférer alors la première option.

            ► Pour le gaz

Nous avons simulé un exemple sur le comparateur au 4 mars 2025. Le logement est situé à Nantes, avec une consommation moyenne de 12 775 kWh de gaz par an (appartement avec chauffage et eau chaude au gaz, cuisson à l’électricité).

  • Offre « Gaz Zen 1 an fixe » ALTERNA ÉNERGIE : C’est une formule à prix fixe sur un an. Le coût de l’abonnement est de 285,60 €/an et celui du kWh est de 10,33 centimes, soit une réduction de 221,96 € par an par rapport à l’offre passerelle.
  • Offre « Gaz Zen 2 ans fixe » ALTERNA ÉNERGIE : C’est une formule à prix fixe sur deux ans. Le coût de l’abonnement est de 285,60 €/an et celui du kWh est de 10,46 centimes, soit une réduction de 205,35 € par an par rapport à l’offre passerelle.
  • Offre « Avantage Gaz 2 ans fixe » EDF : C’est une formule à prix fixe sur deux ans. Le coût de l’abonnement est de 273,12 €/an et celui du kWh est de 10,69 centimes, soit une réduction de 188,45 € par an par rapport à l’offre passerelle.
  • Offre « passerelle » ENGIE : L’abonnement est à 304,44 €/an et le kWh à 11,92 centimes.

Jusqu’au 31 décembre 2024, il était possible de rejoindre le dernier achat groupé Energie moins chère ensemble (EMCE) par ALTERNA ENERGIE : formule à prix fixe sur deux ans, offrant entre 17 % et 22 % de réduction du kWh, par rapport à celui de novembre 2024 (selon la zone) : toutes les informations dans l’article sur notre site.

Le prix repère du gaz, déterminé par la Commission de régulation de l’énergie (CRÉ) chaque mois, a une nouvelle fois augmenté en juillet 2024, puis encore en décembre 2024. Cela engendre nécessairement une hausse des factures pour l’offre passerelle et toutes les offres indexées.
Pour rappel, les consommateurs sont libres de changer de fournisseur d’énergie à tout moment, sans aucuns frais ni pénalité. Si le contrat est à prix fixe pendant un an, par exemple, cet engagement s’impose au professionnel seulement, jamais au client.
Pour changer, le mieux est de contacter le nouveau fournisseur choisi, qui s’occupera (sur demande) de résilier le précédent.
L’UFC-Que Choisir de NANTES reste à votre écoute pour toute question ou difficulté.

Mars 2025
par l’UFC-Que Choisir de Nantes
5 mars 2025

Santé – Aggravation des intoxications alimentaires

L’autorité européenne en matière constate une diminution du nombre de cas d’intoxications alimentaires en provenance d’animaux. En revanche, les victimes et surtout les décès sont en augmentation.
Les animaux d’élevage ou d’agrément peuvent transmettre aux humains des agents pathogènes, notamment par la nourriture.
Selon un rapport de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), les maladies humaines d’origine animale les plus fréquentes sont causées par ce que nous mangeons.
La salmonellose n’est pas la première pathologie en nombre de cas, mais c’est la plus grave en termes de conséquences. Elle est souvent transmise par des préparations à base d’œufs ou de viande. On a dénombré plus de 200 rappels de ces produits, après alerte publique, en 2023 et autant en 2024.
La listeria, moins dangereuse, a été la plus fréquente ces dernières années, avec près de 700 rappels en 2023, et davantage en 2024. Ce sont des viandes qui sont le plus souvent à l’origine de cette contamination. Les volumes des hospitalisations et des décès sont également élevés (20 %).
Les épisodes d’infections sont moins nombreux, mais ils causent davantage de victimes depuis 2023, par rapport à ces 10 dernières années. Les hospitalisations et les décès augmentent aussi, en moindre proportion. Les populations fragiles sont particulièrement touchées.

March 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
4 mars 2025