Des influenceurs sont largement payés pour diffuser des images où figurent en bonne place une bouteille de champagne de marque, un verre de bière siglé, ou un vin réputé.

Sur INSTAGRAM, TIKTOK ou SNAPCHAT, les vidéos d’évènements festifs ou de recommandations enthousiastes sont de plus en plus assorties de boissons alcoolisées, sans aucune indication de publicité ou de rémunération. Pourtant, si la marque apparaît bien clairement, il s’agit d’un placement de produit qui rapporte beaucoup d’argent à son auteur.

Une étude menée sur deux ans a relevé 11 300 promotions de la consommation d’alcool. Le chiffre est largement sous-évalué, car ces contenus sont nombreux, difficiles à repérer et souvent éphémères.

Une moitié est mise en ligne par une partie des 10 000 influenceurs recensés en France. Le reste est diffusé par les producteurs d’alcool eux-mêmes, qui ont massivement investi les réseaux sociaux. Les grands groupes alcooliers internationaux sont de loin les plus représentés, avec les marques Ricard, Heineken, Aperol, Martini ou Corona.

Ainsi, le niveau de consommation d’alcool par les jeunes est préoccupant. L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives signalait en 2024 que 15 % des élèves de 4e et 3e, et plus d’un tiers des 17 ans ont pratiqué la beuverie express, dans le mois précédant son enquête. Ce « jeu » consiste à ingurgiter le maximum d’alcool en un minimum de temps.