Un règlement européen prévoit de « rendre tous les emballages réutilisables ou recyclables d’ici à 2030 », et de mettre en place un recyclage effectif d’ici 2035.

C’est la raison pour laquelle la France vient de reporter son ambition de mettre fin au polystyrène non réutilisable dès 2025. Cela veut dire que l’emploi de récipients en polystyrène à usage unique va se poursuivre dans la restauration rapide.

Pour les filières industrielles, c’est le soulagement : il leur reste encore 10 ans pour trouver des équivalents recyclables aux conditionnements en plastique, ou de nouvelles solutions d’évitement.

Le réemploi de ce matériau est un vrai problème technique. Le recyclage mécanique permet d’obtenir des cintres, des pots de fleurs ou des pare-chocs, mais pas de nouveaux emballages. Le traitement chimique, quant à lui, produit trop de nuisances environnementales (consommation d’énergie et d’eau, rejets de polluants).

Le polystyrène est aussi néfaste pour la santé, car il est soupçonné d’effets perturbateurs endocriniens. Selon une étude de l’IFREMER, des huîtres adultes élevées dans de l’eau contenant des billes en polystyrène présentaient des problèmes de reproduction au bout de 2 mois.