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Santé – EHPAD privés, toujours plus chers et pas meilleurs

Quelques grands groupes financiers dominent de plus en plus le marché des maisons de retraite. Ce secteur privé lucratif n’investit que dans les milieux urbains, pour une clientèle plutôt aisée. Cela complique le choix des familles à revenus moyens, et en zones rurales.
Un petit nombre de sociétés investissent massivement dans le secteur privé lucratif des maisons de retraite. Ils gèrent des résidences modernes et souvent confortables, à des tarifs élevés, pour une clientèle qui a les moyens de payer ces séjours prolongés.
Les maisons de retraite publiques représentent moins de la moitié des 7 500 unités recensées en France. Les établissements privés se répartissent en deux catégories : les associations et congrégations d’une part, les sociétés commerciales d’autre part.
Des entreprises ont été épinglées par le livre de Victor CASTANET (« Les Fossoyeurs« ) et une enquête de la Répression des fraudes (DGCCRF) en 2022. Les deux enseignes concernées (KORIAN et ORPÉA) ont changé de nom depuis (CLARIANE et EMEIS).
Les grands groupes s’implantent dans les zones urbaines, avec 74 % de leurs établissements, contre 68 % pour les autres privés. Ils sont très présents en Île-de-France, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et certaines villes de Nouvelle-Aquitaine.
Leur taux d’encadrement est inférieur à la moyenne générale, avec 60 emplois pour 100 résidents contre 62 dans le secteur non lucratif et 73 dans le public. Les salariés y sont aussi moins qualifiés (plus d’aides-soignants, moins d’infirmiers diplômés). Les surfaces offertes par résident sont également plus faibles que dans les autres établissements privés : 137 m2 d’extérieur et 49 m2 d’intérieur contre respectivement 151 et 58 m2. Mais la proportion de chambres individuelles est plus élevée que dans les deux autres secteurs. Cela ne suffit pas forcément à justifier les écarts de facturations.
| November 2025 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |


