On a gagné
On a gagné à l’amiable : LEBONCOIN bloque les fonds
Quand un professionnel annonce verser une somme par écrit, il s’y engage contractuellement, selon l’article 1100-1 du Code civil. De plus, le courtier en ligne répond des fautes qu’il commet dans sa gestion du mandat, en vertu de l’article 1992 du même Code.
Monsieur C. avait de nombreux objets personnels à liquider : il a décidé d’utiliser pour cela la plateforme bien connue de vente entre particuliers LEBONCOIN. En quatre mois, il a ainsi cédé 24 produits pour un prix total de 1 599 € : les colis ont tous bien été réceptionnés par les destinataires, mais rien n’apparaissait jamais sur son compte bancaire.
Pour verser un montant supérieur à 600 €, LEBONCOIN réclamait des documents pour effectuer des vérifications d’identité. Monsieur C. a bien renvoyé les justificatifs en sa possession, et a de nouveau réclamé le règlement des fonds bloqués.
À force d’échanges longs et laborieux, en ajoutant dans la boucle le service de paiement utilisé par le courtier, LEBONCOIN a confirmé traiter la demande de Monsieur C. Il a ensuite obtenu le paiement de certains achats, pour un total de 511 €. Le compte n’y était toujours pas.
Après de nouvelles réclamations, le courtier a déclaré subir un incident technique, empêchant le versement du reste du montant dû, puis que le problème devrait être vite résolu, mais sans résultat.
Lassé par la situation, Monsieur C. est venu nous voir : il lui manquait plus de 1 000 €, qu’il aurait dû avoir depuis plus d’un an et demi, la coupe était pleine.
Par mise en demeure, nous avons rappelé au courtier ses obligations. Les messages envoyés à Monsieur C. attestant que les fonds correspondant aux transactions bloquées étaient bien réservés, l’engageaient à payer la somme litigieuse exigible.
Il n’en a pas fallu davantage pour faire réagir LEBONCOIN, qui a finalement versé la somme due à Monsieur C.
July 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |