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Santé – Publicités alimentaires, toujours non réglementées

La promotion de friandises et plats préparés augmente le phénomène d’obésité, en particulier chez les enfants. Les professionnels du secteur ont obtenu de signer une charte de bonne conduite, pour éviter l’interdiction de ce matraquage publicitaire.
Les publicités pour des aliments trop gras ou trop sucrés prolifèrent à la télévision, sur internet et les applications pour mobiles. Il a été démontré pourtant que cette industrie favorise le développement de l’obésité en France.
L’UFC-Que Choisir et d’autres organismes préoccupés par la santé des enfants, alertent régulièrement les pouvoirs publics sur la nécessité de réguler ou supprimer ces promotions.
Mais une fois de plus, les professionnels ont exercé une pression plus forte, pour éviter des restrictions ou une interdiction légale. Ils ont obtenu de remplacer la loi par un engagement volontaire, sous la forme d’une charte dont l’application est contrôlée par l’Autorité des communications (ARCOM). Les industriels de l’agroalimentaire, les chaînes de radio et télé, les agences de publicité, les réseaux sociaux et même des syndicats d’influenceurs sont signataires.
Cette formule n’est pas la première, et les précédentes ont montré plusieurs fois leur inefficacité. Il s’agit de propagande sans critères chiffrés. Ainsi, plus d’une annonce sur deux vante un aliment de score D ou E sur le plan nutritionnel dans le principal créneau regardé par les enfants à la télévision.
L’Angleterre est beaucoup plus volontariste, et depuis longtemps. Les préparations trop grasses, salées ou sucrées ne peuvent pas être mises en avant dans les rayons, en tête de gondole, près des caisses ou même des files d’attente. Il est prévu d’étendre l’interdiction de la publicité pour les aliments de mauvaise qualité nutritionnelle jusqu’à 21 h à la télévision.

January 2025 par l’UFC-Que Choisir de Nantes