Entre 2005 et 2022, les décès imputables aux particules fines et ultrafines ont baissé de 45 % dans l’Union européenne. C’est le constat, encourageant, mais insuffisant, publié par l’Agence européenne de l’environnement. Elle souligne que 253 000 morts auraient pu être évités en 2022 si les concentrations de particules fines avaient respecté les seuils de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ce constat a conduit les autorités européennes à réduire fortement les seuils de pollution atmosphérique à ne pas dépasser à l’échéance 2030.

En effet, il est aujourd’hui démontré que les particules ultrafines sont capables de franchir les barrières respiratoires et des vaisseaux, pour se retrouver dans le flux sanguin. Elles peuvent ainsi atteindre tout l’organisme, jusqu’au fœtus, parce qu’elles pénètrent aussi la paroi placentaire, exposant aux naissances prématurées.

Les populations les plus sensibles sont donc les femmes enceintes, les nouveau-nés et les enfants, mais encore les personnes âgées et toutes celles qui souffrent de pathologies cardiovasculaires ou respiratoires, de diabète ou d’obésité.

Si la France respectait les limites de l’OMS, des milliers de cancers du poumon, infarctus, des cas de diabètes ou d’hypertension artérielle seraient évitables. C’est ce que révèle une étude publiée par Santé publique France le 29 janvier 2025. Cette stratégie permettrait d’économiser 12,9 milliards d’euros par an.