Le NUTRISCORE a été largement approuvé par les consommateurs, mais il n’est toujours pas obligatoire pour les fournisseurs. L’étiquetage nutritionnel relève en effet d’une norme européenne, et la pression des producteurs est très forte pour empêcher son adoption à la place des teneurs chiffrées, incompréhensibles du public.

La formulation de cet indicateur d’origine française a été modifiée en 2024, pour parer les manœuvres de contournement de l’agroalimentaire d’une part, et tenir compte davantage de certaines qualités favorables à la santé d’autre part. Mais ces nouveaux critères disqualifient automatiquement un grand nombre d’aliments qui pouvaient jusque là faire assez bonne figure.

Des marques comme BJORG, KRISPOLLS ou ACTIMEL ont été les premières à retirer le NUTRISCORE de leurs emballages, pour éviter la mauvaise image. Aujourd’hui, même CRISTALLINE renonce au NUTRISCORE sur ses eaux aromatisées, trop sucrées pour être honnêtes.

Ces manœuvres démontrent bien que le seul moyen pour informer clairement les consommateurs des aliments les plus favorables à leur santé serait de rendre obligatoire le NUTRISCORE, par directive européenne.

Après la France en 2017, l’Espagne, l’Allemagne, la Suisse, la Belgique et la Hollande ont « adopté » cet indice nutritionnel, mais cela ne suffit pas pour l’imposer aux industriels.