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Automobile : qualités des hybrides trompeuses
La publicité des véhicules en motorisation hybride (carburant et électricité) souligne des vertus environnementales. Mais cet argument est largement injustifié, car les critères d’homologation ne correspondent pas aux véritables conditions de conduite.
Les ventes de véhicules hybrides ont explosé depuis quelques années, au point que tous les constructeurs mettent en avant ces modèles. Cette mode s’appuie entre autres sur des qualités supposées plus écologiques. Les promotions ne se privent pas de cette thématique pour séduire le client. La réalité ne confirme pourtant pas les publicités.
Certes, les moteurs hybrides consomment moins de carburant, et produisent donc moins d’émissions carbonées.
Mais les résultats publiés par les constructeurs sont trompeurs, et largement sous estimés par rapport aux consommations réelles.
En effet, le protocole de mesure des émissions de CO2 appliqué aux véhicules hybrides simule une conduite idéale, en majorant la distance parcourue en tout électrique (donc sans consommer de carburant). Pourtant, la réalité du roulage est en mode hybride majoritaire.
Ainsi, la consommation mesurée en laboratoire par QUE CHOISIR peut atteindre plus de 10 fois celle affichée par le protocole, et publiée par le constructeur. Par exemple, nous estimons la consommation du MERCEDES 350 GSE à 8 litres aux 100 km, au lieu de 0,7 litres annoncés par la marque. Pour les émissions de CO2, le laboratoire a mesuré 213 g/km, alors que le constructeur affiche seulement 18 g/km.
On constate le même optimisme démesuré pour la DS7 : 30 g/km de CO2 avec le protocole, et 172 g/km en simulation réaliste.
Mars 2021 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |