Dans son rapport intitulé « Impact, adaptation et vulnérabilité », le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) souligne les effets néfastes de la chaleur sur l’état mental en général. En périodes de canicule, le nombre d’hospitalisations et de passages aux urgences pour des problèmes psychiatriques grimpe, avec des diagnostics d’anxiété et dépression.

Mais aussi, le risque de suicide est en hausse de 1 à 2 % pour chaque augmentation de température de 1 °C.

Parmi les causes de décès les plus fréquentes, comme les maladies cardio-vasculaires ou respiratoires, on observe des variations à la hausse lorsque les températures augmentent, et aussi quand elles baissent.

En revanche, pour les maladies liées au système nerveux, comme les accidents vasculaires cérébraux ou les suicides, il n’y a de variation qu’avec l’élévation de la chaleur ambiante. L’effet est tel qu’il se constate en termes de morts.

Par temps de canicule, la modification des relations sociales et les altérations biologiques (comme la réduction de sérotonine dans le cerveau) pourraient expliquer le passage à l’acte suicidaire.

Pourtant, la mortalité liée à la chaleur s’atténue au cours du temps. Pour une même température, le risque de décès était plus élevé autrefois. Cela pourrait s’expliquer par une modification des modes de vie et une amélioration de l’habitat ou des systèmes de santé.