Santé
Santé : les mots du médecin
Le langage des médecins est précis, technique, et c’est une nécessité dans leurs échanges entre scientifiques. Mais ce n’est pas une raison pour que les mots désignant leur maladie soient mystérieux auprès des patients.
Les patients ne comprennent pas toujours leur médecin, surtout lorsque celui-ci va leur annoncer pour la première fois une maladie. Mais l’échange sera plus facile au fur et à mesure du traitement d’une affection chronique.
Des professionnels de santé oublient parfois que leur langage n’est pas celui de tout le monde. Ils vont faire un effort pour traduire antalgique en antidouleur, ou asthénie en fatigue.
Dans le milieu médical, les termes techniques sont choisis pour permettre aux praticiens de traiter précisément les cas et leurs variantes. Mais beaucoup de ces termes ont un équivalent populaire, plus connu. Ainsi, on va consulter pour une rhinopharyngite, alors que le rhume se soigne tout seul.
Un courrier entre médecins dépourvu des termes appropriés à propos d’un patient ne serait pas pris au sérieux. Mais certains spécialistes vont jusqu’à employer des désignations rares ou très nouvelles, inconnues des généralistes.
Ce double niveau du langage médical produit divers effets, ou présente plusieurs versions.
Ainsi, le terme « exogénose » concerne un trouble de santé qui vient de l’extérieur, selon son étymologie. Il est utilisé en médecine, par convention, pour désigner la maladie de l’alcoolique.
Ou encore, un sujet est considéré comme séropositif lorsqu’il a été en contact avec un virus, quel qu’il soit. Mais notre histoire dans les années 80 a réduit le sens de ce terme au sida.
March 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |