Nous l’attendions tous avec impatience … la réouverture du local de l’association locale de Nantes !
Passez un bel été (fermeture pour congés du 1er au 21 août) et venez-nous retrouver nombreux fin août !
Il n’y a plus de permanence téléphonique ni de réception au local jusqu’au 22 août prochain, mais nous répondons encore et toujours à toutes les demandes sur contact@nantes.ufcquechoisir.fr !
Juillet 2022 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Système de santé : la saturation
Juillet 2022 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Enquête : Le Nutri-Score ne défavorise pas les produits de terroirs
Juillet 2022 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
L’agenda de la rentrée de l’UFC-Que Choisir de Nantes
- Des portes-ouvertes pour découvrir l’association
- Des ateliers pour mieux connaître ses droits et les bonnes pratiques
- Un évènement cocréé avec Atlantique Médiation
Juillet 2022 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
La pratique de la provision pour charges locatives
Charges locatives : comprendre les règles
Dans une location d’habitation, surtout en immeuble collectif, le propriétaire réclame le versement mensuel, avec le loyer, d’un montant « provisionnel » destiné à couvrir les dépenses courantes d’entretien et consommations du locataire. Cette pratique n’est pas une obligation, et le bailleur ne peut l’imposer qu’en respectant de strictes obligations fixées par la loi du 6 juillet 1989 sur les rapports locatifs. Il existe deux conditions principales :
Or, on peut constater que la plupart des agences fixent une provision sans en justifier le montant, et que la régularisation annuelle des charges n’est pas systématiquement opérée. Régularisation des charges : connaître ses droits Selon la loi (article 23 § 3), le bailleur peut réclamer le remboursement des charges locatives acquittées par lui pour le compte du locataire, par provision mensuelle. Ce mode de recouvrement est donc licite en soi, mais il est conditionné par la loi : le bailleur doit justifier le montant de la provision, en produisant les comptes de l’exercice précédent, et le budget prévisionnel de la copropriété. Il ne faut pas confondre l’obligation de payer le loyer (qui est la contrainte principale pour le locataire, dont il ne peut s’exonérer que dans des conditions rares) avec l’obligation du paiement de la provision sur charges. Le paiement de la provision n’est pas une obligation essentielle, pour le locataire : c’est une modalité accessoire à son obligation de payer les charges locatives. Il s’agit d’une sorte de remboursement d’avance, fait au bailleur qui acquitte les appels de fonds du syndic. Mais cette modalité est strictement conditionnée : à défaut de respect de ces conditions par le bailleur, il n’y a pas d’obligation impérative à la charge du locataire. Ce raisonnement s’appuie sur le principe de droit des contrats contenu dans l’article 1217 du Code civil : si l’un des contractants ne respecte pas son obligation, l’autre est dispensé d’exécuter la sienne. La régularisation des charges locatives doit être faite au moins une fois par an. Le bailleur ou son agence présente un justificatif des dépenses réelles acquittées par lui. Le plus souvent, il s’agit d’un relevé individuel du syndic de copropriété, sur une page, avec en dernière colonne les montants récupérables. Le total des paiements du propriétaire (charges de l’immeuble et taxe d’ordures ménagères) et celui des provisions du locataire permettent de dégager un solde dû, soit au bailleur, soit au locataire. Si la régularisation n’a pas été faite avant l’année suivante, alors le locataire est en droit de régler le solde dû par douzième, sur simple demande (le montant dû sera réparti sur les douze prochains mois). De plus, au départ du locataire, le bailleur peut conserver jusqu’à 20 % du montant du dépôt de garantie, au titre d’une provision jusqu’au mois suivant l’arrêté annuel des comptes de l’immeuble.
Changer le rapport de forces Le locataire s’acquitte de son loyer, mais fait la « grève de la provision mensuelle » s’il n’a pas obtenu soit une justification de son montant par le budget prévisionnel de la copropriété, soit la régularisation annuelle de l’exercice précédent (soit les deux). Le locataire qui verse une provision sans justification peut contraindre le bailleur ou son agence mandataire à respecter la loi : au bout d’un an de location, il peut cesser de verser la provision (mais surtout, continuer à payer le loyer !). En cas de réclamation du propriétaire, il suffit de lui opposer ses obligations : tant qu’il n’aura pas justifié les dépenses réelles de l’année écoulée, et le montant de la provision pour l’année à venir, il sera hors-la-loi, et le locataire pourra valablement suspendre son versement « d’avance ». Cette position est juridiquement parfaitement défendable :
En cas de difficulté, l’association UFC-Que Choisir de NANTES peut vous renseigner. |
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Février 2017 |
par Hervé LE BORGNE |
Fuites d’eau potable : limitation des conséquences, mais sous conditions
Si une fuite d’eau se produit avant compteur, elle est prise en charge par la compagnie ou le service gestionnaire de la distribution d’eau. Mais dès qu’elle intervient après compteur, l’usager devient le seul responsable du paiement des volumes d’eau gaspillée.
La loi dite WARSMANN du 17 mai 2011 a plafonné la facturation de la surconsommation d’eau en cas de fuite dans le réseau de l’abonné (article L 2224-12-4 du Code général des collectivités territoriale). Voici les conditions :
Cette règle concerne les fuites d’eau des canalisations, pas celles des appareils domestiques, que ce soit la chasse d’eau qui fuit, le lave-linge, le chauffe-eau (ces problèmes relèvent de la garantie dégâts des eaux de l’assurance habitation). Inutile en revanche de souscrire aux contrats d’assurance fuites vendus par les grandes entreprises de l’eau (VEOLIA, SAUR et autres SUEZ) : ils ne couvrent pas grand-chose et font souvent double emploi. Il n’est plus possible de couper l’approvisionnement en eau d’un logement pour raison d’impayé : le service de l’eau doit procéder par voie judiciaire pour récupérer les sommes dues, mais ne peut pas se faire justice avec la fourniture. De plus, la jurisprudence décide que l’information légale préalable par le fournisseur est obligatoire. Si le distributeur n’a pas avisé l’abonné de cette consommation anormalement élevée, alors l’abonné n’est pas tenu au paiement de la part de la consommation excédant le double de la consommation moyenne, et cela même s’il n’a pas fait rechercher la fuite (puisqu’il n’en était pas informé). Une consommation est jugée anormale lorsque le volume d’eau consommé depuis le dernier relevé excède le double du volume d’eau moyen consommé par l’abonné ou par un ou plusieurs abonnés ayant occupé le local d’habitation pendant une période équivalente au cours des trois années précédentes. Si cette information n’est pas disponible, la consommation est comparée au volume d’eau moyen consommé dans la zone géographique de l’abonné dans des locaux d’habitation de taille et de caractéristiques comparables.
Mais à défaut de fuite, et si le service des eaux a bien informé l’abonné de sa surconsommation, il sera difficile de contester la facture : les index relevés sur le compteur font foi, sauf preuve contraire à la charge du client. L’augmentation des consommations pourrait alors seulement être liée aux appareils (nouveaux, ou vétustes), aux habitudes de vie du foyer, ou à un robinet laissé ouvert par le client. Par contre, une surconsommation constatée en raison du changement de compteur, en l’absence de l’abonné, pourrait être contestée, surtout si les consommations sont redevenues cohérentes depuis ce remplacement. |
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Février 2017 |
par Hervé LE BORGNE |
• Voyages ou évènements annulés en 2020 : comment se défendre
Le gouvernement a pris des mesures de sauvegarde pour les entreprises du tourisme et de la culture, pour leur éviter l’obligation légale de remboursement en cas d’annulation. Mais les intérêts des consommateurs sont très protégés dans ce dispositif.
Lorsqu’une agence annule un séjour, le principe fixé par la loi est le remboursement du client, selon le Code du tourisme. C’est vrai aussi pour le transporteur qui annule un trajet.
Une ordonnance du 25 mars 2020 a fixé un régime de dérogation, qui permet aux professionnels du tourisme de retarder ce remboursement, jusqu’à 18 mois, au moyen d’un avoir.
Ces dispositions s’appliquent uniquement aux réservations souscrites par des particuliers auprès de professionnels.
Elles ont été étendues à toutes les réservations de tourisme, de loisirs, ou de culture : séjours à forfait, chambre d’hôtel, location de véhicule, spectacle, concert, festival, parc d’attraction, match…
Le remboursement ou l’avoir pendant 18 mois s’appliquent à toute réservation annulée entre le 1er mars et le 15 septembre 2020, pour un motif lié à l’épidémie, même si c’est le client qui a annulé. C’est rétroactif pour les annulations réalisées du 1er au 25 mars.
Lorsque le professionnel annule, s’il veut éviter l’obligation de remboursement, il doit informer le client de ces dispositions dans le mois qui suit, et proposer dans les 3 mois une formule de remplacement.
Les sommes versées par le client deviennent un avoir, utilisable pour un autre voyage, comparable, au même prix, pendant 18 mois. Après ce délai, si le client n’a pas pu ou pas voulu profiter des propositions de remplacement, il peut exiger le remboursement, sans aucune retenue. Il peut aussi utiliser une partie de l’avoir pour un voyage de remplacement, et se faire rembourser ensuite le solde.
Les avoirs obtenus en 2020 arrivent donc à expiration au plus tard en 2022 : il est temps d’en réclamer le remboursement, si ce n’est déjà fait.
Avril 2020 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Téléphonie : et si vous pensiez au reconditionné ?
Les téléphones reconditionnés sont les produits les plus visibles du marché de l’occasion dans l’électronique. La part de marché augmente de 20 % chaque année. Ces produits peuvent être intéressants pour leur prix, mais aussi réserver de mauvaises surprises. Mieux vaut donc être vigilant sur l’origine de l’appareil traité.
Téléphone reconditionné : le meilleur comme le pire
Ce ne sont pas vraiment des articles d’occasion, comme on le dit de la vente de véhicules entre particuliers. Ces appareils sont remis en vente après un passage en usine, avec de vraies garanties, en principe. C’est le plus souvent un achat réussi, et un acheteur satisfait : QUE CHOISIR a testé les produits de ce marché, sans constater de graves défauts ou dangers.
C’est bon pour le porte-monnaie (le prix peut être réduit de moitié), mais aussi pour la planète (les téléphones mobiles ont un impact environnemental important).
Les professionnels du reconditionné sont nombreux désormais, et les plus sérieux sont RECOMMERCE, REBORN et SMAAART pour les marques sous ANDROÏD, REMADE pour les modèles APPLE. Avant d’acheter un produit reconditionné, il est prudent de vérifier si l’appareil a été restauré par l’un de ces grands du marché.
BACK MARKET ne reconditionne pas, mais vend en ligne uniquement du reconditionné.
YESYES ne fait ni l’un ni l’autre : il n’intervient que dans la revente d’occasion entre particuliers, pour certifier le bon état de l’appareil au nouvel acheteur, et touche une commission sur le prix.
Un appareil reconditionné est ensuite vendu sur internet, ou dans les hypermarchés comme AUCHAN, CARREFOUR, DARTY…
Il peut y avoir des mauvaises surprises, mais plutôt sur les accessoires, comme le chargeur, la batterie, ou les écouteurs. Ils ne sont pratiquement jamais d’origine : ce sont des éléments de qualité médiocre, et très souvent des contrefaçons. L’organe le plus problématique est la batterie, difficile à trouver en dehors du circuit fabricant d’origine. Depuis peu, certains vendeurs ont même supprimé les écouteurs vendus avec le téléphone : cette obligation a été supprimée dans un objectif de réduction de l’empreinte environnementale des smartphones.
Après livraison, l’acheteur bénéficie des garanties légales. La garantie légale de conformité du Code de la consommation s’applique à ces appareils, pendant deux ans théoriquement. Le vendeur doit alors réparer tout défaut de conformité, remplacer l’appareil défectueux, ou rembourser cet achat.
Mais si le défaut survient plus de 12 mois après livraison, le client devra faire la preuve d’un problème antérieur à la vente. Disons que pour ce type de produit, cette garantie légale joue vraiment pendant seulement 12 mois.
Reconditionné : que dit la loi ?
La désignation de ces produits était à la fantaisie des vendeurs : « occasion« , « seconde main« , « remis à neuf« , au lieu de « reconditionné« , il y avait de quoi s’y perdre. Pour ajouter à la confusion, d’ailleurs, de nouveaux acteurs du marché automobile prétendent reconditionner des véhicules, afin de justifier des prix intermédiaires entre le neuf et l’occasion.
Un nouveau décret vient mettre un peu d’ordre pour s’y retrouver entre les produits dits « d’occasion », « de seconde main », ou « remis à neufs », alors qu’il s’agit de reconditionné.
Désormais, le produit reconditionné doit présenter les garanties de sécurité et de conformité aux normes exigibles en neuf, et fournir toutes les fonctionnalités attendues par l’usager du même appareil à l’état neuf. Nous vous l’expliquions d’ailleurs sur Télénantes !
Pour toute question ou difficulté suite à l’achat d’un produit reconditionné, contactez votre association UFC-Que Choisir de NANTES !
Juin 2022 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
RENOSTYL, régulièrement condamné, mais prospère
Juillet 2022 | par Hervé LE BORGNE |
Dépannage à domicile : des conditions strictes
L’arrêté du 24 janvier 2017 relatif à la publicité des prix des prestations de dépannage, de réparation et d’entretien dans le secteur du bâtiment et de l’équipement de la maison est le texte qui encadre le dépannage et autres travaux de réparation effectués au domicile du consommateur.
Le dépannage est concerné, mais aussi la réparation et l’entretien courants
Les prestations visées à l’arrêté sont les travaux de dépannage, de réparation et d’entretien dans les domaines suivants :
- maçonnerie, fumisterie et génie climatique, ramonage, isolation
- menuiserie (y compris entretien des portes de garage, porte de garage automatiques et portails électriques), serrurerie (y compris remplacement de ferme-porte)
- couverture, toiture, étanchéité
- plomberie, sanitaires
- plâtrerie, peinture, vitrerie, miroiterie, revêtement de murs et de sols, électricité
- évacuation des eaux pluviales, curage des eaux usées, nettoyage et débouchage des canalisations
- entretien et réparation des systèmes d’alarme et de télésurveillance, entretien et réparation des plates-formes élévatrices privatives
- prestations de dératisation et désinsectisation, entretien et désinfection des vide-ordures, entretien des extincteurs.
Cette réglementation ne s’applique pas cependant aux contrats d’entretien payés d’avance par abonnement, ni aux prestations de raccordement à un réseau public.
Le devis préalable est toujours obligatoire
Les entreprises de ce secteur doivent afficher en magasin et sur leur site Internet les prix TTC des différentes prestations forfaitaires proposées, les éventuels frais de déplacement, et toute autre condition de rémunération.
Sur place, au domicile du client, le devis est obligatoire avant toute intervention. Il doit être précis et complet, en particulier avec le décompte détaillé, en quantité et en prix, de chaque prestation et pièces nécessaires à l’opération prévue.
Le devis doit être signé par le client avant la réparation, bien-entendu.
Une fois les travaux achevés, une facture est obligatoirement remise au consommateur.
Un droit de rétractation en cas de vente
Si, à l’occasion du dépannage, le professionnel fournit en plus ou remplace un équipement (porte, serrure, robinetterie ou autre), alors le contrat devient une vente à domicile. Le client bénéficie alors d’un droit de rétractation de 14 jours à compter de la signature du devis et encore de 14 jours à compter de l’installation.
C’être le cas lorsqu’un dépanneur est appelé en raison d’une fuite au niveau de l’évier, et que le devis prévoit la réparation de la fuite et le remplacement du mitigeur.
Dans ce cas, le devis doit mentionner clairement les informations relatives au droit de rétractation : en cas d’information incomplète ou erronée, le contrat peut être annulé, avec remboursement des sommes versées.
Quelques conseils
Face à une serrure bloquée en pleine nuit ou encore à une fuite d’eau survenue un dimanche, on vous conseille surtout de ne pas composer le numéro de téléphone figurant sur la petite carte glissée par un dépanneur dans la boîte aux lettres.
Il est préférable d’attendre les heures d’ouverture d’un artisan de quartier localisé, connu, et de bonne réputation. Pour les plus prévoyants, il est utile de conserver avec soi une liste de quelques professionnels sérieux, à contacter au besoin, pour ne pas se laisser dépasser en cas de problème.
En attendant une réparation, le mieux est d’aller dormir à l’hôtel ou chez des proches, couper l’eau (en cas de fuite) : ce sera aussi efficace et moins cher.
Il existe aussi une formule d’assistance-dépannage proposée par dans l’assurance habitation : ce service est disponible jour et nuit, et vous envoie un vrai professionnel, dont les tarifs sont négociés avec l’assureur.
Si toutefois un devis a été signé, ou des travaux faits et payés, vous pouvez vous rapprocher de votre association : nos juristes examineront vos documents et pourront peut-être vous aider.
Face aux arnaques trop fréquentes en matière de dépannage d’urgence, l’UFC-Que Choisir de Nantes, soucieuse de proposer une solution simple aux consommateurs, annonce l’expérimentation d’un nouveau service : « Mes dépanneurs Que Choisir » pour une mise en relation sécurisée avec des plombiers et serruriers à Nantes et 30 km alentour.
Août 2017 | d’après Que Choisir |