UFC-Que Choisir de Nantes

AIR INTERIEUR : Radon, s’informer et tester son logement

Le radon est un gaz radioactif naturel inodore, incolore et inerte. Reconnu cancérigène pulmonaire pour l’homme depuis 1987, il constitue en France la principale source d’exposition aux rayonnements ionisants et le second facteur de risque de cancer du poumon après le tabagisme.
On en retrouve dans les sous-sols granitiques et vous le savez, ils sont nombreux dans notre département. Pour identifier ce gaz et se prémunir de ses dangers, l’UFC que choisir sensibilise les habitants et distribue 300 dosimètres chaque année.
Voici un reportage Télénantes à ce sujet :
Lien article sur le site de Télénantes : https://telenantes.ouest-france.fr/lactu/article/radon-sinfirmer-et-tester-son-logement

January 2024 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
31 janvier 2024

Pratique : percolateurs broyeurs à l’essai

Le percolateur domestique s’est généralisé, comme d’ailleurs au bureau. La dernière génération de ces appareils permet de broyer son mélange, pour un prix plus élevé. Le récent essai de QUE CHOISIR aide à y voir plus clair sur cet équipement.
Les laboratoires de QUE CHOISIR ont publié récemment un banc d’essai d’une quinzaine de machines à café domestiques, de type percolateur.
Ces systèmes ont progressivement envahi les cuisines et les bureaux. Leur achat est peu coûteux (entre 70 et 120 €), mais les capsules portent le prix du kilo de café au niveau des produits de grand luxe. Même l’usage de génériques, finalement imposés à NESPRESSO, s’il réduit un peu le coût, ne change pas le modèle, calqué sur celui des imprimantes multifonctions.
Les supports en aluminium ou plastiques non recyclés finissent en ordures ménagères, ce qui n’est pas idéal non plus. Les nouvelles capsules en papier de NESPRESSO sont peut-être une solution, mais le coût de cette formule reste élevé.
Les modèles sans capsules sont moins ruineux à l’emploi. Ils comportent un porte-filtre qu’il faut remplir comme au comptoir des bistrots, avec un café moulu. Mais ils sont moins répandus, sans doute parce qu’il est plus contraignant que l’usage de capsules jetables.
C’est pourquoi le meilleur choix pour un premier équipement ou un renouvellement serait peut-être dans les machines à broyer. Comme pour les imprimantes, le coût à l’achat est beaucoup plus élevé (entre 500 et 1 200 €), mais les économies dans la durée sur le prix du café sont énormes.
Selon les résultats du test, les modèles les mieux placés sont ceux des marques DE LONGHI, MELITTA et JURA.

January 2024 par Hervé LE BORGNE
31 janvier 2024

Halte à l’instrumentalisation de la crise agricole ! Surenchères de la FNSEA pour démanteler les réglementations sur l’eau et les pesticides

Alors que la révolte paysanne gronde, les syndicats agricoles multiplient les demandes au Gouvernement. Certaines de ces revendications sont portées de longue date par l’UFC-Que Choisir, telles que l’application de la Loi Egalim pour obtenir des prix rémunérateurs en rapport avec les coûts de production agricole ou encore l’abandon des accords bilatéraux (Mercosur, Nouvelle Zélande) qui ouvrent toutes grandes les portes du marché français à des produits alimentaires ne respectant pas nos normes sanitaires et environnementales.
En revanche, d’autres exigences, soutenues plus particulièrement voire spécifiquement par la FNSEA, sont proprement scandaleuses. Dans un document appelé « Retrouver la liberté d’entreprendre » (1) on trouve un florilège de demandes parfaitement inadmissibles, comme par exemple l’abandon pur et simple des zones de non-traitement des pesticides à proximité des habitations (la liberté d’asperger les riverains, je suppose), un moratoire sur l’interdiction des pesticides jugés dangereux (c’est-à-dire la liberté de polluer avec des substances hautement toxiques) ou encore l’accélération de constructions des stockages d’eau (la liberté de faire main basse sur une ressource en voie de raréfaction !).
Ces demandes sont d’autant moins légitimes qu’elles ne font pas partie des griefs exprimés par la base. D’ailleurs, la construction des bassines ne bénéficierait qu’à une très faible minorité d’exploitations, l’irrigation n’étant pratiquée que sur 5 % de la surface agricole française. On voit bien qu’il s’agit d’une revendication catégorielle émanant d’une fraction d’agriculteurs cherchant à surfer sur la vague de mécontentement. Quant aux pollutions en pesticides, je voudrais rappeler à Arnaud ROUSSEAU, Président de la FNSEA, que près d’un demi-million de consommateurs français boivent une eau contaminée au-delà des limites définies par la réglementation européenne et ce malgré la coûteuse dépollution -au bas mot un milliard d’euros par an -intégralement payée par les consommateurs ! Je tiens également à lui rappeler que ce coût, déjà considérable, sera encore amené à augmenter fortement dans les prochaines années, du fait des nouveaux pesticides particulièrement toxiques (métolachlore, chlorothalonil…) que les agences régionales de santé découvrent de plus en plus régulièrement dans les prélèvements d’eaux soi-disant « potables ».
Mais face aux surenchères poujadistes de certains tribuns, je voudrais attirer l’attention sur les propositions de bons sens qui viennent d’être formulées par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les pesticides, alors que les alertes scientifiques s’accumulent sur le lien entre ces produits phytosanitaires et de nombreuses maladies : Parkinson, Alzheimer, certains cancers chez l’adulte, leucémies, tumeurs du système nerveux et troubles du développement chez l’enfant. Les députés se sont penchés sur les causes de l’échec de la France à diminuer leur utilisation, malgré un cadre réglementaire pléthorique et une accumulation d’initiatives officielles.
Rappelez-vous, en 2008 Nicolas Sarkozy lançait le plan Ecophyto ambitionnant de diviser par deux l’usage des pesticides à l’horizon 2018 ! Seize ans plus tard et après trois autres plans officiels, dont le dernier recule l’objectif à 2030, l’échec est total. Les pesticides ont désormais contaminé tout l’environnement et pas moins de 4 300 captages pour la fabrication d’eau potable ont dû être fermés entre 1980 et 2019 pour cause de pollution ! Pire, si rien n’est fait les fermetures risquent encore de s’accélérer, alors que la baisse des précipitations due au changement climatique fera inexorablement monter les concentrations en pesticides.
Heureusement des solutions existent à tous ces maux : notamment un renforcement des procédures d’autorisation des pesticides, le développement des politiques publiques en faveur de la transition écologique ou encore une surveillance plus fine des pollutions, solutions qui figurent toutes parmi les recommandations de la Commission d’enquête. S’agissant des sources d’eau potable, je n’ai pas boudé mon plaisir en voyant que les députés ont repris les demandes formulées par l’UFC-Que Choisir, notamment la généralisation et le renforcement des mesures de protection des captages, pour qu’enfin l’activité agricole soit compatible avec une eau véritablement potable et indemne de pollutions.
J’attends en conséquence du Premier ministre que dans le cadre de son discours de politique générale prononcé cet après-midi à l’Assemblée nationale et des mesures complémentaires pour l’agriculture qu’il doit annoncer, qu’il (re)lise ce rapport des députés et qu’il prenne à son compte ces propositions, plutôt que celles de la FNSEA.
Notes :
(1) Synthèse des revendications -Retrouver une liberté d’entreprendre -FNSEA / JA -24/01/2024

January 2024 par Que Choisir
31 janvier 2024

Notre enquête : Le pain vaut-il toujours une bouchée de pain ?

Au cœur de l’alimentation française depuis des lustres, le pain est un produit couramment acheté et consommé dans la plupart des foyers. Mais face à la hausse des coûts des matières premières et de l’énergie, son prix a également évolué. Les consommateurs devront peut-être se préparer à « manger leur pain noir », avec des tarifs qui explosent. 
Les objectifs
Pour mesurer l’ampleur de la hausse redoutée sur les pratiques tarifaires en boulangerie, une enquête exceptionnelle de relevés de prix a été effectuée entre le 20 et le 31 janvier 2023. Elle touchait les commerces de proximité d’une part, les grandes surfaces alimentaires d’autre part. L’évaluation portait sur le pain ordinaire, sous sa forme la plus couramment consommée.
Le protocole
Pour traiter le sujet, 441 boulangeries et 140 grandes surfaces ont étés prospectées par nos enquêteurs de la France entière. Pour mener ces opérations, les bénévoles de l’UFC-Que Choisir de Nantes ont visité 20 boulangeries et 5 grandes surfaces.
Deux produits phares ont fait l’objet de l’étude : d’une part, la baguette classique (ou « moulée », avec sa base alvéolée, et son allure plutôt « industrielle ») ; d’autre part, la baguette tradition, qui répond à un cahier des charges précis et impératif, sans additifs autorisés. C’est le prix à la pièce qui a été relevé pour chacune. Lorsque c’était possible, les enquêteurs devaient indiquer si les montants avaient évolué depuis décembre 2022.
Les résultats
Pour la baguette classique, le prix moyen en boulangerie en France se situe à 1,06 €. Les extrêmes vont de 0,90 à 1,20 €. En Loire-Atlantique, pour les professionnels qui vendent ces produits dans l’échantillon, tous sauf un appliquent des tarifs très légèrement inférieurs à ce montant. Concernant les grandes surfaces, le niveau habituel en France se situe à 0,65 €. Dans notre département également, sur tous les hypermarchés visités, seul un pratiquait un tarif plus élevé pour cette catégorie, tandis que les autres étaient en dessous du prix moyen français.
Dans le cas de la baguette tradition, le prix moyen en France se situe à 1,22 € en boulangerie et 1,02 € en grande surface. De nouveau, à une exception près, les prix en Loire-Atlantique pour la baguette tradition sont très légèrement inférieurs à cette moyenne nationale, que ce soit en boulangerie ou en grande surface.
Dans les commerces pour lesquels c’était possible, les enquêteurs ont indiqué si le prix avait évolué depuis décembre 2022 (48 % des enquêteurs sur la France entière ont pu apporter cette information). Les relevés ont permis de constater que 44 % des boulangeries et 35 % des grandes surfaces avaient augmenté leurs prix entre décembre 2022 et janvier 2023. La hausse a été estimée à 3 % dans les boulangeries (pour la baguette classique comme la tradition). L’échantillon des données en grande surface étant trop faible pour en tirer des montants significatifs, le pourcentage d’évolution dans ces magasins n’a pas été déterminé.
En conclusion
Même si les tarifs français ont un peu augmenté dans certaines enseignes, cette évolution reste heureusement très contenue. En Loire-Atlantique, la situation est de l’ordre de la moyenne nationale. Nous pouvons donc dire que dans cette affaire, nous « réussissons mieux en pain qu’en farine », puisque la fin des opérations est plus réjouissante que le tableau redouté à leur commencement.
Cela dit, les boulangers qui proposent des produits de grande qualité ne vendent pas la baguette classique (« moulée »). Et le prix des pains spéciaux a probablement augmenté dans des proportions nettement plus importantes, comme on l’observe aussi pour les pâtisseries maison.

January 2024 par Stéphanie LEDRU
29 janvier 2024

Témoignage : LA POSTE a fermé

D’Alain, à Sucé-sur-Erdre
Dans les années 2000, LA POSTE réclamait aux communes des bureaux, qu’elle louait selon des tarifs fixés par elle.
Ainsi, la commune de Sucé-sur-Erdre a relogé LA POSTE dans des bureaux complètement réaménagés et accessibles aux handicapés.
Moins de 10 ans après, cette entreprise publique a décidé de limiter ses heures et ses jours d’ouverture. Puis en 2022, elle a fermé son bureau de Sucé-sur-Erdre (commune de plus de 7000 habitants).
La gestion des colis et des lettres recommandées a été confiée alors au tabac-presse local, à la satisfaction d’ailleurs de ses habitants, en termes de service.
Mais cette semaine, suite à une indisponibilité du tabac-presse, les habitants de Sucé-sur-Erdre doivent se rendre à La Chapelle-sur-Erdre soit une distance de 7 km, y compris pour ceux qui sont en déambulateur.
Et c’est comme cela qu’il m’est arrivé, à moi, habitant de Sucé-sur-Erdre, de bénéficier du service modernisé de LA POSTE :
  • Ce mercredi, je trouve dans ma boîte aux lettres un avis de passage du facteur, qui s’est présenté au domicile en mon absence. Ce document précise qu’il faut retirer la lettre RAR à l’agence postale à compter du lendemain jeudi.
  • Le vendredi, je me rends au tabac presse de Sucé-sur-Erdre, assurant le service postal, pour apprendre qu’on n’y traite pas le courrier et les colis cette semaine (le gérant est en congé, et le personnel de remplacement n’assure pas le service de LA POSTE).
  • Ce même jour, je me résigne à rejoindre le bureau de poste de La Chapelle-sur-Erdre, situé à 6 km de chez moi. J’y découvre cette fois que la lettre en question ne sera disponible que le lendemain samedi. Je n’obtiens pas même un mot d’excuse du guichetier, car selon lui c’est la faute du facteur.
  • Le samedi, je me présente à nouveau dans ce même bureau de poste : après recherches, on m’annonce que la lettre est au centre de tri de La Chapelle-sur-Erdre .
  • C’est là qu’en fin de matinée, je dois finalement me rendre pour récupérer de justesse ce fameux courrier.
Il m’aura donc fallu quatre trajets, totalisant 33 km, pour obtenir la remise d’un pli recommandé : nous sommes pourtant à une époque où l’on encourage les Français à limiter leurs déplacements.
C’est consternant, mais on peut s’attendre encore à d’autres dégradations à l’avenir, malheureusement.

January 2024 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
26 janvier 2024

Commerce : règlementation des soldes et garanties pendant les soldes

Les commerçants qui vendent en soldes doivent respecter la réglementation des prix et les garanties légales. C’est vrai pour le commerce en ligne comme en boutique. Cette période est le meilleur moyen de faire de véritables économies, contrairement au Black Friday. Les consommateurs doivent toutefois y mettre un peu de vigilance.
  • La réglementation applicable durant les soldes
La période est fixée par le gouvernement, donc pour toute la France, sur 4 semaines, en janvier et juillet.
Les articles soldés doivent avoir été proposés à la vente par le même commerçant depuis au moins un mois auparavant. Il ne peut donc être question de lots achetés spécialement pour cette opération, ou de réapprovisionnement, mais de véritable déstockage.
Exceptionnellement et seulement pendant cette période, le professionnel est même autorisé à vendre à perte. Le client peut d’ailleurs vérifier la réduction, car l’annonce doit mentionner l’ancien prix (barré) et le nouveau, explicitement. Le prix soldé figure sur l’étiquette, ou l’affichage indique le taux de rabais selon la couleur ou le rayon, par exemple.
Pour un achat en ligne, le consommateur peut aussi comparer les montants avant et après remise sur différentes plateformes. En effet, 80 % de baisse sur un produit vendu 150 € équivaut au même prix final qu’une réduction de 50 % sur ce produit s’il est à 60 € sur un autre site internet !
  • Le retour d’un achat soldé
Durant les soldes ou en dehors, il reste toujours possible de se rétracter après un achat en ligne. Le client a 14 jours à compter de la livraison de la commande pour se rétracter : il convient de penser à le faire par mail ou courrier recommandé avec avis de réception pour en conserver la preuve.
Ensuite, l’acheteur doit retourner l’article sous 14 jours. Les frais d’expédition sont en principe à sa charge, sauf si le vendeur prévoit de les supporter, ou s’il n’a pas informé sur ce point dans ses conditions générales de vente.
Enfin, le professionnel devra rembourser intégralement sous 14 jours : ce délai court soit à partir de la preuve de renvoi par le consommateur (par exemple, avec la trace de dépôt du colis) ; soit depuis la date de réception par l’entreprise. Si le reversement tarde à venir, des pénalités légales s’ajouteront.
Mais pour un achat en magasin, il n’existe pas de droit de rétractation : la mention « article ni repris ni échangé » est donc toujours valable en boutique. Le commerçant peut tout de même accepter le retour du produit, mais selon ses propres conditions (remboursement, avoir ou remplacement) : les modalités doivent être précisées sur le ticket de caisse, à bien conserver.
  • Les garanties légales restent les mêmes
Les garanties légales s’appliquent systématiquement aux produits soldés. Le vice caché, comme le défaut de conformité, obligent le vendeur professionnel à remplacer ou réparer dans les 30 jours. Sinon, le remboursement intégral devient exigible. Les conditions pour engager la garantie de conformité sont détaillées dans cet article : c’est le recours le plus simple à exercer, dans les deux ans suivant l’achat.

January 2024 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
24 janvier 2024

Énergie : des offres plus claires

La Commission de régulation de l’énergie veut mettre fin aux abus des fournisseurs en matière de tarification de l’électricité ou du gaz. Elle leur impose pour cela de nouvelles obligations de clarté dans leurs annonces et contrats.  
La Commission de régulation de l’énergie (CRÉ) est l’autorité qui régit la fourniture en électricité ou gaz des ménages et entreprises.
En raison de nombreux abus constatés depuis l’envolée des prix, elle a consulté le médiateur national, les fournisseurs et les associations de consommateurs. Il en résulte de nouvelles mesures pour garantir une meilleure protection des usagers.
Certains professionnels ont appliqué des tarifs connus seulement en fin de mois, selon leurs approvisionnements réalisés sur le marché libre. Il est désormais interdit de proposer un contrat sans indication préalable et contraignante du prix facturé.
D’autres encore, comme MEGA ÉNERGIE, MINT ÉNERGIE ou GREEN YELLOW ont modifié l’offre souscrite par leurs clients après quelques mois, pour limiter leurs pertes. Les fournisseurs ne pourront plus changer leur barème pendant la première année d’application de leur contrat, quelle que soit sa formule.
Enfin, tout changement de tarif devra être annoncé au moins deux mois à l’avance, avec indication obligatoire de l’ancien et du nouveau prix.
Afin de faciliter le choix, la Commission décide également de clarifier les offres, en distinguant trois catégories : prix fixe sur une durée d’au moins un an ; prix indexé sur une référence officielle du gaz (« prix repère« ) ou de l’électricité (« tarif réglementé« ) ; autres formules à prix libres.
Pour s’y retrouver, l’essentiel est de retenir que les offres à prix libres sont à éviter absolument : seuls les contrats à prix fixes ou indexés sont favorables aux usagers.
Rappelons que le comparateur d’énergie disponible sur www.quechoisir.org est vraiment indépendant et gratuit.

January 2024 par Hervé LE BORGNE
22 janvier 2024

On a gagné à l’amiable : CREDIT AGRICOLE pas vraiment dans votre intérêt 

En matière de fraude bancaire, la banque doit rembourser au client le montant de toutes les opérations dont il n’est pas à l’origine, dès lors qu’elle ne rapporte pas la preuve que le titulaire a commis une négligence grave dans la conservation de ses données confidentielles.
Monsieur B. avait reçu un mail semblant provenir de la SNCF, pour une ristourne de 70 €, mais il n’avait pas donné suite. Pour autant, il avait constaté ensuite un débit de 1 166, 90 € sur son compte bancaire.
Il avait immédiatement contesté cette opération auprès de sa banque, le CREDIT AGRICOLE, qui lui avait demandé des informations complémentaires pour traiter sa demande. Mais aucune réponse n’avait été apportée ensuite.
Malheureusement, Monsieur B. est depuis décédé. Son époux et héritier, Monsieur L., adhérent de notre association, a donc décidé de nous consulter pour faire droit à la réclamation de son défunt conjoint.
Cette affaire remontait déjà à près de 4 ans : nous avons alors confirmé à notre adhérent que le recours était toujours possible, malgré les années passées. En effet, la loi prévoit que le client doit contester l’opération non autorisée dans les 13 mois suivant son débit, ce qui avait été fait par mail à l’époque : dans ce cas, à partir de cette date, le client dispose ensuite de 5 ans pour saisir le Tribunal (c’est le délai de prescription de droit commun).
Nous avons donc mis en demeure le CREDIT AGRICOLE de rembourser les sommes à Monsieur L., puisque la banque ne rapportait pas la preuve que le titulaire du compte avait commis une négligence grave ayant permis ce débit, ni même que l’opération contestée aurait fait l’objet de l’authentification forte, comme l’impose pourtant le Code monétaire et financier. Notre courrier recommandé a eu l’effet escompté, puisque la banque a procédé au remboursement peu après.
Bon à savoir : aucun organisme ne vous demandera de mettre à jour vos coordonnées bancaires en ligne, ni même de transmettre vos informations de paiement par téléphone (pas même la banque). Avec un mail suspect ou en cas de doute, il vaut mieux consulter directement l’organisme concerné, par les moyens de contacts habituels (agence physique ou espace client sécurisé en ligne).

January 2024 par Morganne AULOTTE et Cécile PAPILLARD
22 janvier 2024

Liquidation judiciaire d’HABITAT : quel recours ?

Après une phase de redressement, la chaîne de magasins HABITAT est passée en liquidation judiciaire le 28 décembre 2023. Depuis cette annonce, les acheteurs non livrés n’ont que peu d’espoir de revoir leur argent.
La mise en œuvre d’une procédure de liquidation judiciaire prive les clients mécontents de toute solution pour obtenir un paiement. La seule démarche à engager est de déclarer sa créance auprès du liquidateur désigné par le tribunal : toute demande directe à l’entreprise est inutile. Il est possible pour cela de remplir un formulaire disponible en ligne. Il faudra y joindre les justificatifs, c’est-à-dire tout élément permettant de démontrer qu’une somme a été versée à HABITAT sans contrepartie : confirmation de commande, facture, preuve de règlement, réclamations éventuelles.
Mais plusieurs milliers de clients sont concernés, et il vaut mieux ne pas trop attendre de cette formalité. En effet, les acheteurs sont des créanciers ordinaires, non protégés par un privilège particulier. Ils ne sont pas prioritaires dans la liquidation : les employés, les impôts, l’URSSAF passeront avant, de sorte qu’il ne restera probablement plus rien pour rembourser les consommateurs.
Pour ceux qui tiennent à le faire tout de même, il convient de déclarer sa créance dans les deux mois qui suivent la date de la publication du jugement : avant le début mars 2024 pour cette affaire.
Pour les acheteurs qui seraient contactés directement par un transporteur en vue de leur livraison, ce prestataire est en droit de retenir la marchandise tant qu’il n’a pas été payé pour ce travail. Dans ce cas, même si en droit le client pourrait réclamer au liquidateur le remboursement des frais de transport (déjà réglés au vendeur), mieux vaut y renoncer, après avoir au moins obtenu la commande.
L’UFC-Que Choisir de Nantes reste à votre écoute pour répondre à vos questions !

January 2024 par Cécile PAPILLARD
15 janvier 2024

Point actu janvier : les soldes

Le nouveau Point Actu mensuel de notre association locale aura lieu mercredi 17 janvier à 16h !
Nous vous donnons rendez-vous au local de l’association pour faire le point sur les soldes d’hiver, qui se déroulent du 10 janvier au 6 février 2024.
Nous verrons la réglementation des soldes, l’affichage des prix et les conditions de retour et de garanties des produits soldés.
Nous vous attendons donc nombreux dans nos locaux, 1 place du Martray à Nantes mercredi 17 janvier à 16h. Les places sont limitées : nous vous remercions de vous inscrire (gratuitement) par mail à contact@nantes.ufcquechoisir.fr ou au 09 53 75 15 94 (prix d’une communication normale) et 07 68 03 54 74 (du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 18h). Nous vous confirmerons votre inscription, et restons à votre écoute par mail, téléphone ou au local pour toute question.

January 2024 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
10 janvier 2024