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Télénantes – Chronique conso du 13 mars 2024
Retrouvez toutes les deux semaines l’UFC-Que Choisir de NANTES sur Télénantes ! Nous vous parlons d’un sujet d’actualité et nous répondons à la question d’un consommateur : écrivez-nous sur contact@nantes.ufcquechoisir.fr
Actualité : les nouveautés 2024 du bonus réparation
Un décret a récemment été publié par le gouvernement pour renforcer le bonus réparation, plus d’un an après son entrée en vigueur
- Les démarches pour les professionnels qui veulent obtenir la labellisation QualiRépar sont simplifiées, avec la mise en place d’une plateforme unique en ligne.
- Les remboursements réclamés par les réparateurs devraient être traités plus rapidement, dans un délai de 15 jours. Ces deux mesures devraient faire adhérer un plus grand nombre d’entreprises, parfois réticentes compte tenu de la lourdeur des formalités et du délai de traitement pour toucher le reversement du bonus.
- La labellisation QualiRépar est désormais ouverte aux services de réparation à distance.
Depuis le début de l’année 2024, cet avantage a aussi été largement étendu en faveur des consommateurs qui souhaiteraient faire réparer leurs équipements
- Le bonus a doublé pour 5 appareils utilisés très couramment : les lave-linge, lave-vaisselle ou sèche-linge (50 € contre 25 € auparavant), aspirateurs (40 €) et téléviseurs (60 €).
- Il augmente de 5 € sur une vingtaine de produits, comme les ordinateurs portables (50 €), plaques de cuisson (25 €), perceuses/visseuses (20 €), ou encore fers à repasser (15 €).
- La formule s’étend désormais aux accidents, dont la casse des écrans de smartphone, très courante (25 €).
Vous retrouverez sur ce lien la liste de tous les appareils éligibles et le montant du bonus réparation.
Après la publication du dernier décret en février 2024, l’UFC-Que Choisir a souligné que les abonnements d’entretien annuel étaient exclus du bonus réparation, malgré l’intense pression exercée par le groupe FNAC-DARTY pour l’obtenir. L’UFC-Que Choisir était en effet totalement opposée à ce que ces abonnements entrent dans le périmètre de la mesure. Nous considérons que les distributeurs doivent avant tout permettre aux consommateurs de répondre à leurs besoins de réparation courants, en bénéficiant du bonus.
Nous défendons le libre choix laissé aux consommateurs entre une réparation ponctuelle et la souscription d’un abonnement de type assurantiel. Mais il s’agissait surtout pour DARTY d’une logique commerciale, incompatible avec la culture de la réparation. En effet, subventionner un abonnement de réparation revenait à financer une stratégie de fidélisation qui s’opérait à coups de promotions sur l’achat de produits neufs. Nous en parlions déjà l’année dernière, alertant d’ailleurs sur les nombreux signalements reçus par nos associations locales sur les pratiques de commercialisation de cet abonnement.
Nous vous répondons : « le vendeur en ligne a disparu »
Emeline nous a écrit après avoir commandé un robot de cuisine sur internet, qu’elle n’a jamais reçu.
« Nous avons passé une commande pour un robot de cuisine à 254 € sur un site internet. Nous n’avons jamais rien reçu, mais nous avons bien été débités le jour de la commande. Nous avons essayé de contacter le site, mais personne ne répond et le numéro est inconnu. Après recherches, nous nous sommes rendu compte que le site est un faux site. Nous avons donc déposé une plainte. Mais la banque ne veut rien rembourser. »
Notre réponse : Il y aura peu de recours malheureusement, si cette entreprise est réellement introuvable, puisque c’est le vendeur en ligne qui doit livrer ou rembourser. La banque d’Emeline n’aura effectivement aucune raison d’indemniser cet achat qui a bien été consenti, et le paiement validé pour en obtenir réception.
L’acheteuse pourrait peut-être bénéficier des garanties liées à la marque de sa carte bancaire, surement Visa ou Mastercard, avec la procédure de chargeback (rétrofacturation). Il faut le demander à sa banque directement, et cela peut aboutir au remboursement de cet achat en ligne, sous conditions. Notre article à ce sujet peut être utile.
Avant de passer commande sur un site marchand qu’on ne connaît pas, le mieux est de vérifier certains points, et c’est plutôt facile
- Examiner les conditions générales de vente ou les mentions légales du site (en général, cette rubrique est située au bas de la page d’accueil). Cela permet d’identifier le nom, l’adresse du siège social et le numéro SIRET du vendeur. L’absence de ces mentions obligatoires constitue un premier signal d’alerte.
- Consulter les publications gratuites des plateformes infogreffe.fr ou societe.com pour connaître les caractéristiques de l’entreprise de commerce en ligne (individuelle ou société) et son ancienneté. Ces analyses sont facilitées par le recours aux 9 premiers chiffres du numéro SIRET, ou RCS.
- Utiliser les moteurs de recherche sur le nom de l’enseigne et les avis publiés, pour détecter les expériences de consommateurs. Des commentaires négatifs en grand nombre constituent là aussi un indice de défiance.
- S’assurer que le site est sécurisé lors du paiement : vérifier la présence du verrou en préfixe de la zone d’adresse (« https »).
- Redoubler de vigilance avec les sites étrangers (tenir compte de la TVA et des taxes douanières exigibles en Europe, s’interroger sur la conformité aux normes françaises). Il faut aussi penser qu’un recours sera difficile auprès d’un vendeur installé hors de France, car aucune procédure judiciaire ne permettra efficacement d’obtenir un paiement dans ce cas.
March 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |