Actualités, Protection des données personnelles
Cybermoi/s 2024 – Nos conseils pour acheter en ligne
Depuis 2018, l’UFC-Que Choisir est associée au dispositif national d’assistance aux victimes d’actes de cybermalveillance, Cybermalveillance.gouv.fr, pour vous donner des outils de sécurisation de vos données personnelles et vous aider à lutter contre les actes de cybermalveillance et la menace numérique dans son ensemble. A l’occasion du Cybermoi/s 2024, nous vous rappelons les points à vérifier pour acheter en ligne en toute sécurité.
Après avoir commandé sur un site de vente en ligne, il arrive encore trop souvent que la livraison soit tardive, ou inexistante. Plus fréquemment encore, le produit ne correspond pas à sa description, ou même le vendeur disparait du web.
On peut aussi se faire avoir en commandant sur les sites internet AMAZON, CDISCOUNT, FNAC, ou RUEDUCOMMERCE : il faut bien vérifier qui est le vendeur. En effet, soit c’est ce site lui-même, soit c’est un autre professionnel « hébergé ». On appelle cette formule la « place de marché », ou « market-place ». Dans ce cas, le seul recours valide sera contre le vendeur réel, dont l’identité figure sur la facture ou la confirmation de commande reçue par courriel. On peut alors découvrir que le vendeur n’existe plus, ou qu’il est situé à l’étranger.
La lecture des conditions générales de vente d’un site internet est parfois éprouvante, mais utile, comme on l’a d’ailleurs évoqué sur Télénantes il y a deux ans déjà.
Avant de passer commande sur un site marchand qu’on ne connaît pas, le mieux est de vérifier certains points, et c’est plutôt facile :
- Consulter les conditions générales de vente ou les mentions légales du site (en général cette rubrique est située au bas de la page d’accueil) afin d’identifier le nom, l’adresse du siège social et le numéro SIRET du vendeur. L’absence de ces mentions obligatoires constitue un premier signal d’alerte.
- Utiliser les pages gratuites des sites infogreffe.fr ou societe.com afin de vérifier la nature de la structure exploitant le site (affaire en nom personnel ou personne morale) et l’ancienneté. Les recherches sont facilitées par la saisie des 9 premiers chiffres du numéro SIRET, ou RCS.
- Naviguer sur les moteurs de recherche sur le nom de l’enseigne et les avis publiés, pour détecter les expériences de consommateurs. Des avis négatifs en grand nombre constituent là aussi un signal d’alerte.
- Vérifier que le site est sécurisé lorsque vous effectuez le paiement : vérifier la présence du verrou dans l’adresse sécurisée (« https »).
- Redoubler de vigilance face aux sites étrangers (tenir compte de la TVA et des taxes douanières exigibles en Europe, s’interroger sur la conformité aux normes françaises). Il faut aussi penser qu’un recours sera difficile auprès d’un vendeur installé hors de France, car aucune procédure judiciaire ne permettra efficacement d’obtenir un paiement dans ce cas.
Si toutefois une commande était passée sur un site peu sérieux, sans pouvoir le localiser, demandez à votre banque de mettre en œuvre la procédure de chargeback, ou rétrofacturation, qui peut vous permettre d’obtenir le remboursement d’un achat en ligne sous certaines conditions : retrouvez toutes les informations sur cette démarche ici.
Dans tous les cas, il est important de veiller à la sécurité de ses données bancaires :
- Aucune banque, pas plus que PAYPAL, ne vous demandera jamais de composer en clair votre code confidentiel de carte bancaire dans un message (courriel). Ne tombez pas dans ce piège classique des courriels de pirates qui vous demandent un mot de passe soi-disant expiré.
- Ne cliquez jamais sur un courriel dont vous ne connaissez pas l’expéditeur, ou qui vous paraît étrange. Méfiez-vous aussi d’adresses d’expéditeurs qui ressemblent à la vôtre, ou celle de votre banque.
- N’accédez jamais à votre site bancaire par un lien situé dans un message : vous risquez d’être dirigé vers un faux portail bancaire, imitant le vôtre, pour capter votre code confidentiel.
Pour aller plus loin, consulter :
October 2024 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |