Énergie : les prix flambent
Le prix de l’électricité augmente en 2021, pour tous les abonnés, au tarif réglementé ou en marché libre. C’est l’énergie qui augmente, en raison de nouvelles règles de rémunération de sa production. Ce sont aussi des taxes sur l’énergie. Tous les fournisseurs seront obligés de les appliquer.
Toutes les factures d’électricité ne vont pas vraiment flamber, mais l’augmentation sera significative pour certains.
D’abord, le tarif réglementé proposé seulement par EDF (les « tarifs bleus ») va augmenter de 15 € par an, en moyenne. Cette fois, ce sont des impayés plus importants que les autres années, en raison de la crise sanitaire, qui expliquent en partie le supplément. Les millions de clients qui sont encore abonnés avec cette formule inchangée depuis 2007 devraient rapidement se tourner vers les offres de marché, nettement plus avantageuses. Mais il faut éviter de choisir un contrat indexé sur le tarif réglementé, qui subira forcément cette augmentation.
Ensuite, une taxe locale va être « simplifiée », mais à la hausse. La taxe sur la consommation finale d’électricité (TFCE) était fixée par les syndicats de communes, à des taux très variables. Elle va être progressivement nationalisée, au tarif le plus élevé. Ce nivellement par le haut représentera entre 1 et 55 € par an et par compteur.
Enfin, une autre taxe marginale va aussi augmenter. Elle rémunère le transport par RTE et la distribution par ENEDIS. La taxe d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE) va progresser de 3 % environ, mais sur 3 ans. Cela représentera environ 15 € de plus par an et par foyer, en 2024.
Février 2021 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Aides financières en cas de coup dur
Les difficultés de la vie quotidienne peuvent frapper durement, et brutalement, des familles ou des personnes désemparées, qui peuvent alors plonger dans toutes sortes de malheurs. Des solutions existent, qui ne sont pas toujours connues.
Les dispositifs d’aide ou de secours sont nombreux, sans doute trop, et cela ne facilite pas leur accès ou leur visibilité. Cette situation est bien caractéristique de la France.
Les organismes qui proposent des solutions sont orientés vers une population spécifique : les familles, les étudiants, les chômeurs, les personnes âgées ou handicapées.
Mais d’autres institutions pratiquent aussi l’assistance et l’aide financière ponctuelle, dans le cadre de leur politique sociale, et ces formules sont méconnues.
Ainsi, les caisses de retraite ne se contentent pas de verser des pensions. Elles comportent un département d’action sociale pour leurs adhérents, même les actifs. Ce sont des prestations comme le bilan préventif de santé, l’aide provisoire au domicile (après hospitalisation par exemple), ou le diagnostic à domicile d’un ergothérapeute (pour rester plus longtemps autonome). Ces caisses de retraite peuvent aussi aider à financer des équipements ménagers, un déménagement, des frais d’obsèques, ou l’aménagement du logement.
Certains assureurs, et plus souvent des mutuelles d’assurance, disposent d’un fonds de solidarité, qui peut prendre en charge des dépenses inattendues. Ce sera le cas pour un sinistre exceptionnel (en supplément des garanties du contrat), des dépenses de santé importantes et inattendues, ou le chômage.
Février 2021 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Santé : audioprothèses remboursées
La réforme du remboursement des soins d’optique et dentaires est désormais complète avec l’audition. Chacun peut trouver à s’équiper en prothèses auditives intégralement remboursées. L’intérêt de cette réforme est aussi de garantir des prestations de très bonne qualité. Encore faut-il bien choisir.
Le programme dit « 100 % santé », ou encore « zéro reste à charge » garantit à tous l’accès à des lunettes, des prothèses dentaires et auditives intégralement remboursés par l’assurance maladie et la complémentaire santé.
L’audition est le troisième et dernier volet de cette réforme, qui présente plusieurs avantages :
- D’abord, un devis est obligatoire, et permet de comparer les offres.
- Ensuite, dans chacun de ces domaines, le client a le choix entre une option intégralement remboursée, une autre à prix réglementé, et une dernière à prix libres.
- Enfin, les matériels et les prestations proposés sont définis par la réglementation, avec un contenu minimal de très bon niveau, même en première option.
C’est un progrès considérable pour l’audition, dont les prix astronomiques dissuadaient beaucoup de Français qui ont besoin de s’appareiller (près de 6 millions selon le ministère de la santé).
Ainsi, le prix de l’équipement dit de « classe 1 » (ou première option) est plafonné à 950 €, remboursé en totalité, pour des prothèses de très bonne qualité, garanties pendant 4 ans, avec un essai d’un mois.
Les audioprothésistes sont tenus de proposer la gamme 100 % santé à tout nouveau client qui souhaite s’équiper.
Le choix en classe 2 présente d’autres options de confort, avec un prix également plafonné à 1.700 €, et dont le remboursement, même partiel, est largement couvert par les assurances.
Février 2021 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Produits végétariens, pas toujours sains
Réduire la quantité de viande rouge et de charcuterie dans son alimentation est plutôt bon pour la santé. Mais il n’a pas été démontré qu’un régime pur végétarien permet de se porter mieux. En revanche, on peut se faire du mal avec un régime végétarien à base de produits industriels, contrairement aux promesses publicitaires.
Les convertis au régime alimentaire végétarien se répartissent en deux catégories, selon une étude effectuée sur un groupe de 20 000 personnes environ, inscrites au programme NUTRINET-SANTÉ.
Cette équipe de chercheurs a relevé des résultats très différents d’un régime végétarien sur l’état de santé, selon les habitudes des intéressés :
- D’une part, les végétariens ou végétaliens convaincus de longue date se nourrissent plutôt de produits bruts, principalement locaux, qu’ils préparent à la maison. Ils sont plus soucieux de leur santé, plus expérimentés aussi. Ils s’attachent à varier leur alimentation.
- D’autre part, les amateurs fraîchement attirés par le végétal appartiennent à une population plus jeune, plus sensible aux tendances qu’aux convictions fortes. Ils se procurent de préférence les aliments industriels promus par les marques. Ce sont des produits végétariens, certes, mais le plus souvent ultra transformés, c’est-à-dire plutôt néfastes à la santé.
En effet, les aliments végétariens tout préparés, faciles à absorber, présentés comme légers et sains, contiennent trop d’additifs de toutes sortes. Ils sont suspectés d’accroître les risques de diabète et de maladies cardiovasculaires.
En définitive, les chercheurs considèrent que les « néo-végétariens », qui se gavent de produits industriels vendus comme naturels et plutôt sains, se trompent lourdement sur les annonces marketing de ces aliments. Ils mettent en danger leur santé, finalement beaucoup plus que les amateurs de viande brute, préparée à la maison.l
Février 2021 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Participer à l’étude NUTRINET-SANTÉ
Chacun peut aider la recherche médicale, par différents moyens, pas seulement financiers. Ainsi, s’inscrire dans un programme d’observation scientifique, pour participer au suivi des comportements de la population, aide aussi les chercheurs. NUTRINET-SANTÉ est un projet scientifique qui permet de contribuer à ce type de travaux.
L’étude NUTRINET-SANTÉ a pour objectif de mesurer les comportements des Français, à un niveau statistique significatif (nombreuse population). Les observations viendront alimenter la recherche sur les facteurs de risques déterminant des maladies très répandues, comme le cancer, l’obésité, le diabète, ou l’hypertension.
C’est un projet de science participative. D’une part, les chercheurs n’ont pas de financement par des laboratoires, et leurs travaux n’ont pas de visées commerciales. D’autre part, les membres contribuent bénévolement au suivi.
Tout citoyen peut participer. Il suffit de prendre quelques minutes chaque mois, pour renseigner l’étude. Des questionnaires permettent de définir les caractéristiques de chaque inscrit, avec ses antécédents familiaux, ses habitudes alimentaires, ses pratiques et activités, son état de santé.
La démarche scientifique est une étude dite « de cohorte », c’est-à-dire un grand nombre de volontaires, qui acceptent d’être suivis pendant plusieurs années. Ils sont aujourd’hui près de 200 000 membres. Il n’y a pas d’obligation trop contraignante : les membres ne sont pas obligés de remplir tous les questionnaires, dont plusieurs sont optionnels.
Ce projet de recherche est financé uniquement par des institutions publiques, comme le ministère de la Santé, des établissements universitaires.
Pour le rejoindre, il suffit de disposer d’un accès internet et d’une adresse de messagerie. Le site s’appelle etude-nutrinet-sante.fr.l
Février 2021 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Commerce : abonnés TÉLÉFOOT en colère
La crise sanitaire aura été fatale à la nouvelle chaîne payante TÉLÉFOOT, moins de 4 mois après son lancement. Les abonnés sont en colère, et réclament le remboursement d’un service inexistant. Ils pourront cesser de payer les échéances à venir, mais le remboursement des sommes payées d’avance est incertain.
La chaîne TÉLÉFOOT annonce l’arrêt total et définitif de ses diffusions des championnats de France de football.
Des centaines de milliers d’abonnés (environ 500.000, selon l’Équipe) vont devoir rompre, avec des modalités différentes selon leur contrat.
Pour les abonnés directs à la chaîne TÉLÉFOOT
Le plus simple est d’abord d’arrêter le paiement, s’il est fractionné en mensualités par prélèvements. C’est une démarche très simple et gratuite, auprès de la banque : le client peut interrompre définitivement tout prélèvement qu’il avait autorisé. Ensuite, et au besoin, la résiliation de l’abonnement est de droit, pour motif légitime (absence de contrepartie), sans délai ni pénalité. Cette solution est valable même pour les abonnés engagés sur 12 mois.
Il sera plus difficile aux clients qui ont payé d’avance un an d’abonnement, à prix avantageux, de se faire rembourser. Même si cette réclamation est justifiée, une faillite probable la rendra infructueuse.
Pour les abonnés dans un forfait de télécommunications
Les opérateurs comme ORANGE, SFR ou FREE qui proposaient TÉLÉFOOT dans un bouquet de chaînes, ont annoncé que la résiliation de cette option serait possible et gratuite, dans leur contrat.
Mais ces opérateurs, qui ont négocié ces séries sportives au forfait, parmi d’autres programmes, ne rembourseront pas la disparition de l’une d’elles. Seule exception possible : l’offre RMC, pour laquelle TÉLÉFOOT représente plus de la moitié de la prestation. Les abonnés peuvent valablement réclamer une réduction, ou le remboursement, en contrepartie de cette privation importante de la prestation.
Février 2021 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |