UFC-Que Choisir de Nantes

Venez, nous sommes ouverts !

Nous avons réouvert le lundi 22 août 2022, n’hésitez pas à venir dans nos locaux au sujet de vos adhésions, réadhésions, vos interrogations, pour vous fixer des rendez-vous avec des juristes, et plus encore … (des nouveautés sont à venir).
Du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 14h à 18h, nos bénévoles sont à votre écoute, au local et par téléphone au 02.40.12.07.43, et nos juristes vous répondent par mail sur l’adresse contact@nantes.ufcquechoisir.fr !
Une nouvelle secrétaire nous a rejoint, elle vous recevra dès le 1er septembre. Notre juriste attitrée continue de vous accompagner et de vous défendre au quotidien.
A très vite !

Août 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
31 août 2022

Pratique : casque vélo déconseillé

Le casque n’est pas obligatoire pour les cyclistes, qui sont pourtant nombreux à l’avoir adopté par sécurité. Les publications QUE CHOISIR alertent les amateurs sur la dangerosité d’un modèle très apprécié, qui présente une protection insuffisante en cas d’accident.
Beaucoup de cyclistes ont choisi le KASK URBAN LIFESTYLE, aux lignes très réussies. Son prix de 150 € peut laisser penser qu’il s’agit d’un produit d’excellente qualité. C’est d’ailleurs la star incontestée du marché, avec des ventes multipliées par plus de 10 entre 2015 et 2021, malgré son coût bien supérieur au prix moyen de 40 €.
Mais les essais en laboratoire montrent qu’il protège nettement moins bien que d’autres modèles, vendus pourtant à meilleur prix.
La dernière publication de QUE CHOISIR sur ce sujet ajoute une douzaine de nouveaux casques pour cyclistes, ce qui porte le panel à 33 exemplaires évalués.
Le KASK est le plus mal noté parmi ces nouveautés, avec 10,6 sur 20. En effet, le porteur risque d’être blessé gravement près d’une fois sur deux en cas de chute ou de collision. Ce score tombe à moins d’une fois sur cinq avec le premier modèle du classement, vendu seulement 100 €.
Il convient de préciser que ces essais sont plus exigeants que la norme officielle, parce que celle-ci ne tient pas compte des circonstances réelles des accidents courants. C’est le laboratoire spécialisé de l’université de Strasbourg qui a défini ce protocole, intégrant les chutes en pente, et pas uniquement en surfaces planes.
Cela dit, le modèle KASK réduit efficacement les risques de fracture du crâne, lors d’un choc à 20 km/h. Mais c’est ce que font aussi tous ses concurrents, et c’est le minimum requis.
En revanche, en cas de collision avec une voiture, même en allure urbaine, aucun casque cycliste ne protège son porteur contre les conséquences prévisibles, y compris les lésions crâniennes.

Août 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
26 août 2022

Pratique : revendre ses livres

Il est devenu très facile de se débarrasser utilement de vieux livres. Les recycleries, mais surtout les filières du livre d’occasion se sont adaptées à ce marché très particulier. Pour donner, le plus simple est le traitement de proximité. Pour revendre, internet offre des solutions très pratiques.
La revente d’un vieux bouquin n’exige qu’une condition : la présence au dos de sa couverture d’un code à barres (dit ISBN, pour « international standard book number« ), systématisé seulement depuis les années 1970.
Les ouvrages anciens seront donc plus difficiles à écouler, sauf s’il s’agit de pièces de collection, spécialement recherchées. Les éditions originales de bandes dessinées sont également cotées et facilement revendables, de préférence à l’unité.
Des plateformes spécialisées proposent la reprise de livres d’occasion, sous condition de bon état. Les plus connues sont GIBERT, RECYCLIVRE, ou l’allemand MOMOX., avec une offre de prix.
Les conditions de reprise et les exclusions (livres de clubs, de type France Loisirs ou Sélection) sont plus ou moins précises.
En pratique, le particulier vendeur enregistre en ligne le code de chaque ouvrage, ou le scanne sur l’application équivalente avec son téléphone. Il reçoit immédiatement une offre de prix, à partir du fameux code à barres.
Le montant peut varier selon la plateforme, mais résulte en principe de la demande effective pour cet exemplaire sur le marché de l’occasion. Les livres sont en effet revendus soit sur le site du repreneur, soit en place de marché chez les grands distributeurs comme AMAZON, FNAC ou RAKUTEN, qui proposent désormais des titres en occasion ou en neuf.
Si le montant total du panier d’achat dépasse 15 ou 20 €, l’expédition est gratuite pour le particulier vendeur. Mais il ne touchera le prix qu’après vérification de l’état des ouvrages.
En cas de refus pour vétusté, le client a le choix de la mise au pilon ou du retour à ses frais de l’exemplaire expédié.
On peut aussi donner ses vieux livres. Le mieux dans ce cas est de rechercher à proximité des recycleries spécialisées, ou de visiter les bouquinistes.

Août 2022 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
26 août 2022

Voyages à l’étranger : s’informer pour partir tranquille

Avant de partir à l’étranger, il vaut mieux être informé sur la situation réelle et actuelle du pays. Le site du ministère fournit des informations, et même une assistance en cas de problème. C’est facile, pratique, et gratuit.

Le site France Diplomatie présente une rubrique « conseils aux voyageurs », qui renseigne sur la situation de tous les pays du monde.

C’est une source d’informations pratiques, actualisée en permanence, qui aide les voyageurs à bien se préparer, avec toutes les précautions à prendre et les contacts utiles sur place.

Le ministère présente les évènements récents et importants : intempéries, épidémies, mouvements sociaux ou politiques, avec des indications très précises sur les risques actuels et réels. Cela permet de repérer les périodes ou les zones à éviter.

La rubrique « sécurité » contient tout ce qu’il faut savoir sur la sûreté des transports, les troubles sociaux, terroristes ou climatiques.

Les formalités à connaître sont détaillées, pour tout ce qui touche aux conditions d’entrée, de séjour, de sortie du territoire.

Les aspects de santé sont également précisés, avec les recommandations utiles pour l’alimentation, les soins et les règles de remboursement.

Il est prudent de noter l’adresse de l’ambassade ou du consulat de France dans le pays, pour être secouru en cas de problème, même très pratique. Ces représentations françaises ont aussi pour mission de prendre en charge les voyageurs français en difficulté sur place. En France, le Centre de crise et de soutien est joignable nuit et jour, sur téléphone non surtaxé (01.53.59.11.10) : il vient en aide à tous les citoyens français dans une zone étrangère perturbée.

Il existe même une formule sur mesure pour ceux qui vont séjourner à l’étranger : il suffit de s’inscrire, avec les détails du voyage, sur la plateforme Ariane du site du ministère. En cas d’alerte majeure sur le parcours prévu, ce service préviendra par mail ou SMS. Il contacte les voyageurs inscrits, ainsi que la personne de référence, restée en France et désignée pour cela, avec des recommandations adaptées à la situation.

Tout cela est bien pratique, facile à faire, et complètement gratuit.


Mai 2019 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
22 août 2022

Travaux immobiliers : gérer l’abandon de chantier

Certains particuliers sont victimes de difficultés avec les entreprises qui réalisent chez elles des travaux de bâtiment et de rénovation. L’un des problèmes les plus graves est l’abandon de chantier.

On appelle abandon de chantier une interruption injustifiée des travaux, pour une durée anormalement longue.

Il faut d’abord et au plus vite tracer la situation, par un moyen écrit (courrier recommandé ou mail).

La retenue de tout paiement restant dû est également possible, s’il reste un solde : en cas d’inexécution d’un contrat par un prestataire, la loi autorise le client à retenir son paiement.

Après, et si la situation s’envenime, tout va dépendre de l’état et de la qualité des travaux.

D’une part, l’abandon de chantier traduit un défaut de professionnalisme, qui peut aussi faire craindre des malfaçons. D’autre part, il est difficile, pour un profane, d’évaluer la valeur des travaux réalisés, par rapport aux acomptes versés.

Selon le cas, le client peut résister au paiement du solde, jusqu’à ce que l’entreprise se manifeste pour négocier.

Mais si le prix a été largement ou totalement payé, il faudra convoquer à une réception du chantier, de préférence avec l’assistance d’un expert en bâtiment. Les frais de cette démarche peuvent être pris en charge par une assurance de protection juridique.

Le rapport d’expertise permettra de valider la nature des travaux à refaire, et des devis d’entreprise aideront à mesurer la différence entre les sommes versées et le préjudice causé.

Si l’ensemble ne dépasse pas 10.000 €, une procédure judiciaire assez simple peut être engagée, sans obligation d’avocat. Le rapport et les devis de réparation ou reprises servent à justifier la somme demandée. Si le Tribunal confirme la condamnation de l’entreprise, celle-ci devra aussi rembourser tous les frais engagés.

Votre association UFC-Que Choisir de Nantes peut vous aider à faire valoir vos droits auprès d’un professionnel qui ne s’exécute pas : contactez-nous !

Cependant, l’abandon de chantier restera un cauchemar définitif en cas de faillite de l’entreprise, avec des acomptes trop élevés.

 

Notre guide pratique sur les travaux immobiliers pourra aussi vous intéresser : nous vous expliquons comment éviter les pièges et préserver vos droits lors de vos travaux de construction ou de rénovation.


Juin 2020 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
21 août 2022

Portabilité du numéro de téléphone : le fixe aussi

Pour changer d’opérateur de téléphonie ou d’internet, le client s’adresse directement (et uniquement) au nouvel opérateur qu’il a choisi. Celui-ci prend en charge :

– la souscription à un nouveau contrat ;

– le portage du numéro mobile concerné ;

– la résiliation du contrat correspondant avec l’ancien opérateur.

Le client ne doit donc pas demander à l’opérateur qu’il souhaite quitter la résiliation de son contrat : c’est le nouvel opérateur de son choix qui en a la charge, à condition d’en être informé.

Pour effectuer une demande de portabilité, le client doit être en mesure de prouver qu’il est le titulaire du numéro mobile objet de la demande de portabilité et doit fournir le relevé d’identité opérateur (RIO). Le RIO est un identifiant unique attribué à une ligne et à un contrat client (à l’image du RIB bancaire) qui permet une meilleure identification de la demande de portabilité.

Pour obtenir son RIO, le client appelle gratuitement depuis son mobile le serveur vocal interactif dédié à la portabilité de l’opérateur qu’il souhaite quitter. Cet appel sera suivi par l’envoi d’un SMS au client lui indiquant les informations nécessaires à sa demande et le cas échéant, sa date de fin d’engagement le liant à son opérateur actuel.

Dans le cas où le client ne dispose plus de son terminal (pour cause de vol, etc.), le client peut s’adresser au service client de l’opérateur qu’il souhaite quitter qui lui fournira ces informations.

Le serveur vocal interactif dédié à la portabilité est mis à disposition par chaque opérateur mobile.

Attention, si le client est encore engagé chez l’opérateur qu’il souhaite quitter par une durée minimale d’engagement sur son contrat en cours, cet opérateur peut lui facturer les sommes dues au titre de ces dispositions ; par exemple, les mensualités d’abonnement restant à courir jusqu’au terme de son engagement (mais au-delà de 12 mois, elles sont plafonnées à 4 mensualités maximum).

Pour le téléphone fixe, le processus est le même : la portabilité du numéro fixe est calquée sur celle du numéro mobile. Lorsque vous voulez changer de fournisseur et conserver votre numéro de téléphone maison, vous devez au préalable vous procurer le Relevé d’identité Opérateur (RIO). Cet identifiant à 12 caractères propre à chaque numéro de téléphone peut être obtenu très simplement, en composant depuis la ligne concernée le 3179 (le même numéro que pour la portabilité mobile : appel gratuit). Vous pourrez également obtenir ce RIO depuis n’importe quelle autre ligne en composant un numéro spécifique, mis à disposition par votre FAI.

Si elle fonctionne aussi bien pour les numéros géographiques (commençant par 01, 02, 03, 04 ou 05) que non-géographiques (commençant par 09), la portabilité n’est pas toujours possible lorsque le changement d’opérateur coïncide avec un déménagement. Ainsi, vous ne pourrez conserver votre numéro géographique que si vous emménagez dans la même zone de numérotation élémentaire (ou ZNE). C’est le cas si vous restez sur la même commune ou la même région. Dans le cas contraire, vous risquez fort de changer aussi de ZNE, et donc de devoir changer de numéro. Les numéros en 09, quant à eux, peuvent être conservés quelle que soit la ZNE, à condition de rester en France métropolitaine ou dans le même département d’outre-mer.


Février 2017
par Hervé LE BORGNE
20 août 2022

Bagages perdus à l’arrivée : recours contre l’agence

Vous partez en voyage à l’étranger, mais vous êtes privés de vos bagages à l’arrivée sur place : voilà une mésaventure qui n’est pas si rare, malheureusement, et particulièrement agaçante.

C’est arrivé à notre adhérent DLY et sa compagne, pour un séjour au VIETNAM, commandé auprès de l’agence MARMARA de NANTES.

Dans cette situation, l’agence va tout faire pour éviter de payer elle-même : elle multiplie les démarches auprès du transporteur, suggère l’assurance de la carte bancaire, et déplore avec ses clients leur manque de réactivité ! Mais elle fait vraiment comme si elle n’y était pour rien. Les voyageurs mal informés le croient souvent, d’ailleurs : ils comprennent que la compagnie aérienne est responsable, que l’assureur devrait garantir, et que l’agence fait de son mieux…

Seulement, c’est beaucoup plus simple : si vous avez payé auprès d’une agence (en ligne ou en magasin) un forfait voyage, comportant au moins deux prestations (trajet et hébergement, ou restauration, ou visites par exemple), alors tout incident survenu pendant l’exécution de l’une de ces prestations est à la charge de l’agence, qui supporte une responsabilité de plein droit pour la bonne exécution du contrat souscrit.

C’est ce qu’a confirmé dans cette affaire, une fois de plus, la juridiction de NANTES. Elle a condamné l’agence MARMARA de NANTES : « aux termes de l’article L 211-16 du Code de tourisme, (l’agence) est responsable de plein droit à l’égard de l’acheteur de la bonne exécution des obligations résultant du contrat, que ces obligations soient à exécuter par elle-même ou par d’autres prestataires ». Au cas particulier, les bagages n’ont été finalement livrés par VIETNAM AIRLINES que 7 jours après l’arrivée des voyageurs. Par ailleurs, l’article 5 de la directive 90/314/CEE confère au consommateur un droit à réparation du préjudice moral résultant d’un incident de séjour imputable au professionnel.

En conséquence, l’agence MARMARA a été condamnée au remboursement de 102 € pour frais consécutifs à la privation de bagages (achats de produits de remplacement), ainsi qu’à 200 € pour préjudice d’agrément (le plaisir du voyage un peu gâché), et 400 € pour les frais de procédure.

Juridiction de proximité de NANTES, 23 septembre 2016, N° 91-15-000938


Février 2017
par Hervé LE BORGNE
18 août 2022

Paiements d’avance : y voir plus clair

Les arrhes et les acomptes sont des sommes versées lors de la conclusion d’un contrat de vente ou de service.L’acompte implique un engagement ferme des deux parties, par conséquent l’obligation d’acheter pour le consommateur, et de fournir la marchandise pour le commerçant.

L’acompte est en fait un premier versement à valoir sur un achat. Dans ce cas, il n’y a aucune possibilité de dédit, et le consommateur peut être condamné à payer des dommages intérêts s’il se rétracte. De même, le commerçant ne peut pas non plus se raviser, même en remboursant l’acompte versé par le consommateur. Si le commerçant décide d’annuler la vente, il pourra lui aussi être contraint à verser des dommages intérêts au consommateur.

Les arrhes sont perdues si le consommateur annule sa commande ou se désiste. Mais dans ce cas, il ne peut pas être contraint à exécuter le contrat : c’est l’équivalent de ce qu’on appelle aussi un « dédit ».

Si le vendeur ne livre pas la marchandise ou n’exécute pas la prestation à laquelle il s’est engagé, il sera condamné à payer au client le double des arrhes versées (article 1590 du Code civil), c’est-à-dire le remboursement de la somme reçue, et sa propre part du « dédit ».

Quant à l’avoir , il correspond à la valeur d’une marchandise restituée. Il permet un achat ultérieur. A noter que si le vendeur est dans son tort (par exemple : marchandise défectueuse, livraison hors délai…), la consommateur n’est pas obligé d’accepter cet arrangement. Si l’acheteur revient sur sa décision, le vendeur peut, à titre commercial, lui accorder un avoir.

Quelques conseils à retenir :

  • Faire préciser clairement par le commerçant sur le contrat ou le reçu qu’il remet, si la somme versée correspond à un acompte ou à des arrhes.
  • Toutefois, à défaut de stipulation contraire au contrat, les sommes versées à l’avance sont des arrhes (article L 214-1 du Code de la consommation).
  • Lire toujours très attentivement les clauses de résiliation
  • Réclamer et conserver le double du contrat ou du bon de commande, et le reçu ou la mention de la somme versée.
  • Qu’il s’agisse d’arrhes ou d’acompte, il vaut mieux ne verser qu’une somme minime (environ 10 %)
  • A titre de preuve, exigez dans tous les cas que l’avoir, l’acompte ou les arrhes fassent l’objet d’un écrit à l’en-tête du magasin.

Mai 2011 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
15 août 2022

La représentation des usagers en établissements de santé

Depuis de nombreuses années, l’UFC-Que Choisir est une association agréée du système de santé pour la représentation des usagers.
Les représentants des usagers sont des bénévoles, membres d’associations, désignés par l’Agence Régionale de Santé (ARS), représentant et accompagnant les usagers. Soumis au secret professionnel, ils participent à la vie de l’établissement de santé (hôpitaux et cliniques) et interviennent dans différentes instances, notamment les Commissions des usagers (CDU).
Selon l’article 1112-3 du Code de santé publique, « Dans chaque établissement de santé, une commission des usagers a pour mission de veiller au respect des droits des usagers et de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’accueil des personnes malades et de leurs proches et de la prise en charge. Cette commission facilite les démarches de ces personnes et veille à ce qu’elles puissent, le cas échéant, exprimer leurs griefs auprès des responsables de l’établissement, entendre les explications de ceux-ci et être informées des suites de leurs demandes ».
Dans notre mission de représentants des usagers, nous nous occupons particulièrement du traitement des plaintes et réclamations. Nous nous assurons à la fois que des réponses satisfaisantes soient fournies aux patients et à leurs proches, mais également que les faits signalés soient au besoin un levier d’amélioration de la qualité. Les textes réglementaires nous permettent d’avoir accès aux plaintes reçues par l’établissement et aux réponses apportées.
À la demande d’usagers, nous intervenons aussi auprès de la direction pour régler des difficultés d’ordre administratif (transmission de dossier médical, facturations).
Nous pouvons encore assister les usagers, sur leur demande, aux réunions de médiation pour régler un litige.
Nous sommes également souvent présents dans des commissions techniques de l’établissement, sur des thèmes comme le traitement des risques, les infections nosocomiales (complications par suite d’hospitalisation), la douleur, l’éthique, l’alimentation.
Nos représentants participent enfin aux travaux de certification et sont auditionnés dans ce cadre par la Haute Autorité de Santé (HAS).
En Loire-Atlantique, l’UFC-Que Choisir est présente dans les établissements suivants :
·   Clinique Sainte-Marie et Centre hospitalier : Châteaubriant
·    Hôpital Intercommunal de la Presqu’ile de Guérande et Le Croisic
·    Centre hospitalier universitaire de Nantes
·    Centre médical ESEAN Nantes
·   Cliniques Sourdille, Saint-Augustin et Jeanne d’Arc, du Parc, Jules-Verne Nantes
·    Le Confluent (Centre Catherine de Sienne et Nouvelles cliniques nantaises) Nantes
·    Centre de réadaptation de l’estuaire Nantes
·    Centre de réadaptation du Confluent Nantes
·    Maison de convalescence Roz Arvor Nantes
·    ECHO Centre d’hémodialyse de Nantes
·    hôpital intercommunal du Pays de Retz
·    Résidence Émile Gibier Orvault
·   Santé Atlantique Saint-Herblain
·    Centre Hospitalier de Maubreuil Saint-Herblain
·    Clinique de l’Europe et Polyclinique Saint-Nazaire
·    Centre postcure Les Briords Carquefou
·    Centre de soins de suite Le Bodio Pontchâteau
·    Centre hospitalier Savenay
·   Centre de soins Bois Rignoux Vigneux en Bretagne
En cas de difficultés dans ces établissements, n’hésitez pas à nous contacter, nous vous mettrons en relation avec le représentant des usagers concerné.
Retrouvez l’intervention de Gérard ALLARD (vice-président de l’UFC-Que Choisir de Nantes, représentant des usagers au CHU de Nantes, vice-président de la CDU du CHU) dans le cadre de la semaine « Droits des patients » 2022 :

Août 2022 par Gérard ALLARD, vice-président
13 août 2022

Contester des honoraires d’avocat

La rémunération de l’avocat est un sujet de dispute, en l’absence d’une convention claire et préalable. La contestation relève d’une procédure très particulière, avec des délais précis et impérieux. La meilleure garantie pour le client reste le recours au juge, après réponse du Bâtonnier. Heureusement, la démarche est gratuite.
Le barème des honoraires, frais et émoluments facturés par un avocat doit être accessible au public dans les locaux de réception du cabinet.
Mais surtout, la convention d’honoraires écrite, préalable à toute prestation après une première consultation, est devenue obligatoire, depuis la loi Macron du 6 août 2015.
L’avocat doit ainsi proposer une « convention d’honoraires », c’est-à-dire un contrat écrit, mentionnant le montant de sa rémunération. Ce n’est pas toujours un montant forfaitaire, ferme et définitif. C’est parfois le temps estimé pour la rédaction ou les démarches, avec une tarification à l’heure ou à la pièce.
Lorsque le client est mécontent des services de son avocat, il peut lui faire un procès en responsabilité contractuelle (pour faute ou négligence, à condition d’en faire la preuve).
Mais si la contestation porte sur la rémunération, excessive ou injustifiée, c’est un sujet différent, qui relève uniquement d’une démarche très réglementée, appelée la « taxation » des honoraires.
Le Bâtonnier est seul compétent pour décider, après enquête, si la facture présentée est justifiée ou non dans son montant, compte tenu des particularités de l’affaire. Mais il faut savoir que sa décision sera le plus souvent favorable à l’avocat. Il faudra donc exercer le recours devant le président de la Cour d’appel.
Connaître ses droits
Pour contester les honoraires d’un avocat, il est nécessaire de respecter la procédure fixée par les lois des 31 décembre 1971 et 10 juillet 1991.
D’abord, formuler la demande par lettre recommandée avec accusé de réception, au Bâtonnier du barreau dont dépend l’avocat :
  • Indiquer brièvement l’historique du contentieux.
  • Mentionner le montant des honoraires réclamés ou déjà payés, en joignant la ou les factures présentées.
  • Demander explicitement la taxation de cette prestation en application du décret du 27 novembre 1991.
Ensuite, attendre l’accusé de réception postal (c’est le seul valide, pour le calcul des délais)
Compter un délai de 3 mois à partir de la date de réception. Le Bâtonnier peut proroger encore de 3 mois, à condition de le motiver par lettre avant l’expiration du premier délai de 3 mois.
Compter ensuite un nouveau délai d’un mois, soit après réception de la décision définitive du Bâtonnier, soit après l’expiration du premier ou du second délai de 3 mois, s’il n’a pas répondu avant cette échéance.
Enfin, formuler avant l’expiration de ce délai d’un mois, le recours :
  • Adresser une lettre au président de la Cour d’appel dont relève l’avocat mis en cause, en réclamant son arbitrage sur le montant justifié des honoraires toujours contestés.
  • Joindre les documents de l’historique de la réclamation : la lettre au Bâtonnier et son accusé de réception, sa ou ses réponses, la ou les factures de l’avocat.
Après avoir accusé réception de la contestation, le Bâtonnier doit fixer le montant des honoraires qu’il estime équitable, dans un délai de trois mois. Au préalable, il désigne un avocat rapporteur qui doit recueillir les observations des parties. Il doit également informer le demandeur qu’en l’absence de réponse dans ce délai de 3 mois, celui-ci devra saisir le président de la Cour d’appel compétente dans un délai d’un mois.
Le premier délai de 3 mois peut être prorogé dans la limite de 3 mois supplémentaires, par décision motivée du Bâtonnier. La réponse de ce dernier doit être adressée au réclamant par lettre recommandée, et mentionner le délai et les modalités du recours. Ainsi, le client doit être informé qu’en cas de désaccord avec la décision prise, il dispose d’un délai d’un mois pour saisir la Cour d’appel (Civ. 1re, 13 mai 2003).
Se faire respecter
Cette procédure appelée la taxation des honoraires a pour but de faire calculer le montant normalement dû en règlement des actes effectués par l’avocat, par un professionnel désigné pour cela. C’est la seule voie possible, dès lors qu’il y a contestation sur un honoraire facturé (qu’il soit payé ou non). Personne ne peut agir « contre », ou « à côté », sur ce sujet : l’association ne peut donc, dans ce cas particulier, jouer le rôle de conciliateur ou de soutien.
C’est au client de réaliser ces différentes opérations, avec l’aide de l’association en cas de besoin.
La procédure est gratuite : il n’y a que des frais postaux, et de déplacement à la Cour d’appel, où le requérant doit se présenter en personne (ou un parent), pour une audience orale devant le seul président de la Cour, et l’avocat adverse, s’il est présent.
Un exemple bien révélateur, et encourageant
Le cabinet d’avocat en cause dans cette affaire était SEBAN ATLANTIQUE. L’un de ses avocats du barreau de NANTES avait reçu notre adhérent JG, qui désirait s’informer sur la contestation d’un permis de construire sur un terrain voisin du sien. Après une première consultation gratuite, le professionnel annonçait un honoraire de 2.000 € HT pour l’étude du dossier et la rédaction d’un premier recours devant le maire. Il a adressé un projet de convention d’honoraires sur cette base.
Le client ne voulait plus donner suite, et n’a donc pas retourné le contrat signé, car son assurance de protection juridique ne l’aurait pas remboursé.
Mais il a eu la surprise de recevoir une facture de 654 € TTC, correspondant à la rédaction d’une requête en mairie sur l’affaire. Sur nos conseils, Monsieur JG n’a pas payé cette facture. Après mise en demeure restée sans suite, l’avocat a donc demandé la taxation.
Sans surprise, la décision du Bâtonnier de NANTES fixait la rémunération exigible à 654 € TTC, et ajoutait un supplément de 150 € pour couvrir les frais de recours du demandeur. Il s’appuyait pour cela sur les affirmations de l’avocat, qui prétendait avoir reçu mission d’étudier et instruire l’affaire, en raison de nombreux échanges avec son client, qui n’avait pas manifesté son intention d’abandonner ce recours.
C’est ainsi que notre adhérent a exercé le recours devant la Cour d’appel, suivant nos indications.
La décision rendue illustre parfaitement le caractère abusif de la facturation SEBAN ATLANTIQUE. Elle montre bien aussi à quels excès peut conduire le corporatisme en cette matière.
En effet, le magistrat relève que :
  • Il n’y a eu aucun échange entre l’avocat et son client après l’envoi du projet de convention d’honoraires, jusqu’à l’envoi de son argumentaire avec la facture contestée.
  • Aucune mission n’avait été clairement confiée à l’avocat pour l’étude approfondie et la rédaction d’un recours. Ce professionnel avait même répondu à Monsieur JG, après sa première consultation gratuite, qu’il ne ferait aucune démarche avant la signature par le client de la convention d’honoraires.
  • L’avocat a entrepris un travail important sans même s’assurer de l’accord effectif du demandeur, alors qu’il n’avait pas retourné la convention signée.
En conséquence, le juge annule la décision du Bâtonnier, écarte définitivement toute fixation d’honoraire pour le travail effectué sans l’accord explicite du client, et condamne le cabinet SEBAN ATLANTIQUE aux frais de recours.

Ordonnance du Premier président, Cour d’appel de Rennes, 16 juillet 2021, N° 21/02226


Août 2021 par Hervé LE BORGNE
12 août 2022