UFC-Que Choisir de Nantes

Télénantes- Chronique conso du 29 mai 2024

Retrouvez toutes les deux semaines l’UFC-Que Choisir de NANTES sur Télénantes ! Nous vous parlons d’un sujet d’actualité et nous répondons à la question d’un consommateur : écrivez-nous sur contact@nantes.ufcquechoisir.fr

  • Actualités : Nos recommandations pour les élections européennes
L’UFC-Que Choisir est une association politiquement indépendante. Mais par ses actions, notre mouvement porte la voix des consommateurs auprès des décideurs, aussi bien à l’échelon français qu’européen.
Dans le cadre des élections européennes le 9 juin, l’UFC-Que Choisir formule ses recommandations pour une société plus juste, plus sobre et plus responsable. Vous pouvez retrouver notre manifeste détaillant nos 16 recommandations en ligne (site Que Choisir et site de NANTES).
Plusieurs de nos recommandations touchent directement les droits des consommateurs
– Nous recommandons de prolonger la durée de la garantie légale de conformité selon la catégorie du produit
L’extension de la garantie légale de conformité devrait être un outil très efficace pour lutter contre l’obsolescence prématurée et pour garantir à tous des produits plus durables. Nous appelons à ce que la garantie légale soit prolongée selon la durée de vie des produits, par catégories.
– Nous recommandons d’améliorer les droits des voyageurs sur plusieurs aspects
D’une part, renforcer l’application du Règlement européen sur les droits des passagers. Nous préconisons l’automatisation des remboursements et de l’indemnité forfaitaire prévue par les textes en cas de retard ou d’annulation du trajet (vol ou train). Nous demandons aussi que les autorités chargées d’appliquer ces règlements européens aient plus de pouvoirs de sanctions (par exemple, amende sur le chiffre d’affaires).
D’autre part, consacrer des droits pour les voyageurs des parcours multimodaux : il est fréquent qu’un trajet se compose d’une partie en train puis d’une autre en autocar par exemple. Dans ce cas, les passagers ne bénéficient pas d’un ticket unique, et sont donc désavantagés en cas d’incident sur un des deux itinéraires. Aussi, nous appelons à compléter les droits des passagers dans le cas des trajets multimodaux. Ils devraient bénéficier là aussi d’un réacheminement et d’une assistance en cas d’incident sur un des segments du voyage, ainsi que d’une compensation.
– Nous recommandons aussi d’améliorer l’information des acheteurs de voitures grâce à un label automobile
Il n’est pas toujours facile de s’informer correctement sur les caractéristiques d’une voiture au moment de son achat : l’étiquette énergie actuelle classe les véhicules entre eux au sein d’une même catégorie de poids seulement. Nous appelons donc à une réforme de l’information des consommateurs à ce sujet, sachant qu’un travail est déjà en cours auprès de la Commission européenne. L’objectif serait d’obtenir une étiquette claire sur la performance économique du véhicule (coût d’utilisation kilométrique), mais aussi sur la performance environnementale (analyse du cycle de vie, émissions d’autres polluants).
  • Nous vous répondons : « quel recours après signature d’un devis pour l’installation de panneaux solaires ? »
Gilles nous a écrit après avoir signé un devis pour la fourniture et pose de panneaux solaires, pas encore posés.
« J’ai signé un devis en mars pour l’installation de panneaux solaires et je pense que c’est une arnaque. Nous ne savions pas qu’il y avait un délai de rétractation de 15 jours qui est dépassé. La société veut faire l’installation dès le 3 avril. Pouvez-vous m’aider dans les démarches pour annuler les travaux ? »
Notre réponse :
Ce devis a vraisemblablement été souscrit en démarchage à domicile, c’est-à-dire au domicile en présence du commercial de l’entreprise. Dans ce cas, Gilles bénéficie d’un double délai de rétractation : 14 jours après la signature du contrat d’une part, 14 jours à compter du lendemain de la livraison d’autre part.
Dans ces conditions, Gilles peut donc annoncer à l’entreprise qu’il annule cette commande sans aucuns frais ni pénalité, mais il faut ensuite surtout refuser toute intervention pour la livraison et l’installation des panneaux.
Ces litiges sont fréquents : il vaut mieux se renseigner gratuitement auprès de France Rénov’, pour ce type de projet de travaux, et surtout vérifier tout document avant signature. En effet, les démarcheurs peuvent laisser croire à une simple étude, mais les écrits s’avèrent toujours être un devis ou bon de commande (et donc un contrat) : notre article à ce sujet peut vous intéresser.

May 2024 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
31 mai 2024

Elections européennes 2024

Le 9 juin prochain, les Françaises et les Français sont appelés à voter aux élections européennes !
Mais qu’est-ce que ça signifie exactement ?
Il s’agit d’élire les eurodéputés qui nous représenteront pour les cinq prochaines années au Parlement européen. Un choix qui n’est donc pas anodin, d’autant plus dans le contexte actuel marqué par l’inflation généralisée, les défis numériques en termes de protection de données, sans oublier les crises énergétique ou climatique… Les décisions européennes impactent les consommateurs. C’est pourquoi nous vous encourageons à faire entendre votre voix citoyenne en votant pour une société plus juste, plus sobre et plus responsable.
Quelles sont nos recommandations ?
     ORIENTER LES CONSOMMATEURS VERS DES CHOIX PLUS DURABLES
. Favoriser l’adoption d’un étiquetage de la durabilité alimentaire au niveau européen
Pour mieux comprendre l’impact des aliments et faire des choix éclairés dans nos assiettes, nous plaidons pour une mise en place d’un étiquetage européen basé sur une méthodologie pertinente. Le Planet-Score est le plus adapté car il prend mieux en considération les impacts sur la biodiversité et les services écosystémiques.
. Prolonger la durée de la garantie légale de conformité selon la catégorie du produit
Garantir une meilleure durabilité et lutter contre l’obsolescence programmée est essentielle contre la pollution et l’achat récurrent. Étendre cette garantie est l’un des meilleurs outils mais pas seulement. Elle doit être prolongée en fonction de la durée de vie, par catégorie de produits et doit clairement être indiquée au moment de l’achat.
. Aider les consommateurs à opter pour des investissements durables
Afin d’améliorer la transparence dans ce domaine, nous encourageons la mise en place d’un label ou d’un système de notation européen en faveur d’investissements durables. Il permettra aux consommateurs de comparer les offres et de mieux orienter leur choix grâce à des critères exigeants.
     POUR UN ENVIRONNEMENT SANS SUBSTANCES INDÉSIRABLES
. Réformer la procédure d’autorisation des pesticides
Pour protéger efficacement les consommateurs, les ressources en eau et la biodiversité, nous plaidons pour une révision des lignes directrices de la procédure d’autorisation des pesticides. L’EFSA doit refuser tout dossier ne contenant pas l’intégralité de la production scientifique des 10 dernières années concernant la toxicité des pesticides en réexamen. Elle doit prendre en compte l’ensemble des études universitaires montrant leurs effets néfastes, y compris à faible dose.
. Interdire les polluants éternels (PFAS) dans toute l’Union européenne
Ils n’auraient jamais dû être mis sur le marché, nous militons pour leur interdiction dans les produits de consommation. Dans le cadre de la révision REACH, il faudra veiller à ce que la réglementation garantisse qu’une utilisation de tels produits chimiques, ne se généralise plus dans les produits de consommation.
. Garantir des emballages alimentaires, de la vaisselle et des fournitures scolaires sans substances dangereuses
Il est nécessaire de réviser le règlement sur les matériaux en contact avec l’alimentation, par de nouvelles mesures. Elles doivent inclure une interdiction des substances particulièrement indésirables, une procédure d’autorisation pour les matériaux en contact avec les aliments et une approche harmonisée de l’étiquetage. Nous encourageons aussi, la création d’une réglementation sur les fournitures scolaires, à l’image de celle sur la sécurité des jouets.
     POUR UNE MOBILITE RESPECTUEUSE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET DES DROITS DES CONSOMMATEURS
. Permettre aux consommateurs d’accéder à des voitures électriques plus petites et abordables
Concernant les véhicules électriques, nous demandons l’adoption d’objectifs d’efficacité ambitieux qui intègrent tout le cycle de vie du véhicule, de l’extraction des matières premières à la fin de vie. L’objectif est de favoriser la mise sur le marché de véhicules plus petits, plus légers et moins énergivores, dans le but de réduire la consommation énergétique et les coûts pour les consommateurs.
. Améliorer l’information des acheteurs de voitures grâce aux labels automobiles
Nous plaidons pour une réforme ambitieuse de l’information aux consommateurs, en sachant que la Commission européenne vient de relancer son travail sur le sujet. L’étiquette devrait mentionner les données sur la performance économique (coût d’utilisation kilométrique) et la performance environnementale (analyse de cycle de vie, émissions d’autres polluants). Elle devrait également s’appliquer aux véhicules électriques, et fournir des informations sur le temps de recharge et la durabilité de la batterie. Du côté des ventes sur le marché de l’occasion, nous demandons l’ajout d’un certificat de l’état de santé de la batterie.
     AMÉLIORER L’EXPÉRIENCE ET RENFORCER LES DROITS DES VOYAGEURS, NOTAMMENT FERROVIAIRES
. Introduire des droits des passagers pour les trajets multimodaux
Pour encourager le report modal, nous appelons à compléter les droits des passagers sectoriels, par des règles contraignantes sur les trajets multimodaux. Ces passagers doivent bénéficier d’un droit au réacheminement, à une assistance et à une compensation en cas de problème, et cela, pour tous les types de contrats multimodaux.
. Simplifier la réservation des billets
Alors que la Commission européenne devait présenter une proposition législative pour des services numériques de mobilité multimodale, ce texte a disparu de l’agenda. Pilier de l’amélioration de l’expérience utilisateur, il doit être remis au programme de la prochaine mandature. L’objectif : pouvoir accéder à des plateformes d’informations des prix et des horaires des différents opérateurs, de manière neutre.
. Clarifier les droits des passagers et renforcer leur application
Il est indispensable de donner les outils adéquats, pour que les consommateurs puissent pleinement se prévaloir de leurs droits. Ils pourraient ainsi bénéficier de leur remboursement, ou de leur compensation, de manière automatisée. Des règles claires, concernant les responsabilités des intermédiaires en ligne envers les consommateurs, devraient être introduites.
. Remédier aux lacunes de la protection des voyages à forfait
Nous devons profiter de la révision de la directive sur les voyages à forfait, pour renforcer les droits des voyageurs, notamment en matière de protection contre l’insolvabilité ou l’annulation massive en période de crise. Pour cela, il faut en priorité limiter les prépaiements, garantir le maintien de l’alternative entre remboursements et avoirs au choix du consommateur, protéger les avoirs en cas de faillite et clarifier les règles d’annulation en période de crise.
     POUR UN ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE SÛR
. Protéger les consommateurs contre la fraude bancaire en ligne
En cas de fraude, nous encourageons le respect du principe du remboursement immédiat, ainsi qu’une meilleure prise en compte des nouvelles formes de fraude. Face aux hackers toujours plus inventifs (ex : spoofing), il faut définir beaucoup plus strictement ladite « négligence » du consommateur justifiant un non-remboursement.
. Donner aux consommateurs plus de contrôle et de garanties sur l’utilisation de leurs données personnelles
Les législateurs européens doivent en permanence évaluer si le cadre législatif, en particulier celui du droit de la consommation, est adapté aux enjeux numériques et aux nouveaux modèles économiques basés sur les datas. Dans toute situation, les consommateurs doivent expressément consentir préalablement à la collecte et au partage de leurs informations personnelles.
     POUR PRÉSERVER LA SANTÉ DES EUROPÉENS
. Prévenir les pénuries de médicaments
Nous plaidons pour que la révision actuelle de la législation pharmaceutique, se traduise en priorité par des obligations renforcées envers les industriels, concernant tous les médicaments, assorties de sanctions dissuasives et proportionnées. Elle doit également permettre aux associations de patients et d’usagers, d’être associées à la définition des listes de médicaments critiques. Enfin, elle doit pouvoir être complétée et renforcée par la législation nationale, lorsque celle-ci est plus protectrice des intérêts des patients.
. Permettre aux états membres de rendre le nutri-score obligatoire sur leur territoire
Reconnu comme modèle officiel dans plusieurs pays européens, le Nutri-Score a prouvé son efficacité pour orienter les consommateurs vers des choix plus sains, et inciter les fabricants à améliorer leurs recettes. La Commission européenne n’ayant pas encore tenu sa promesse, elle doit désormais laisser la possibilité aux Etats membres qui le souhaitent, de le rendre obligatoire sur leur territoire afin d’étendre son utilité.

May 2024 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
29 mai 2024

Énergie : baisses de consommation suite à rénovation des logements

Les propriétaires qui engagent des travaux de rénovation de leur logement s’interrogent sur les économies attendues. Elles dépendent évidemment de la qualité du résultat, mais aussi du prix payé (souvent trop élevé en démarchage).
Une étude d’architectes sur près de 10 000 logements apporte un éclairage sur l’efficacité des travaux de rénovation énergétique dans l’habitat ancien.
Cette analyse a été rendue possible avec la mise en ligne des statistiques nationales de consommations de gaz et d’électricité des ménages à l’unité, par adresse. Il a été effectué sur un parc HLM de Paris, avec des travaux commandés et pilotés par la ville.
Le résultat global est une baisse de 28 % pour l’ensemble des appartements mesurés, entre la moyenne des 3 années précédant les travaux et celle des années suivantes.
Mais dans le détail, des variations sont observées en fonction de plusieurs facteurs :
  • L’économie est plus importante en cas de chauffage électrique individuel, plutôt que collectif.
  • Le gain est plus élevé lorsque l’isolation par l’extérieur a été réalisée.
Pour être complet, il faut aussi tenir compte du prix payé pour effectuer les travaux, et leur qualité réelle. En démarchage, le client paie 3 fois plus cher que sur devis d’entreprise locale. De même, l’isolation à 1 € a souvent été une catastrophe économique.
Avant de s’engager dans un programme de rénovation de l’habitat, il ne faut surtout pas faire une recherche en ligne : c’est le meilleur moyen pour se faire harponner par des propositions en démarchage. Le mieux est de consulter les conseillers de France Rénov’ : c’est gratuit et très fiable.

May 2024 par Hervé LE BORGNE
27 mai 2024

Pratique : nouveau contrôle technique des deux-roues

Le contrôle technique pour les voiturettes et cyclomoteurs est en vigueur depuis avril 2024. Cette obligation est encore très contestée, notamment par les motards.
L’obligation du contrôle technique pour les cyclomoteurs a été controversée, et même vivement combattue par l’organisation des motards français (les « Motards en colère »). Mais les pouvoirs publics et les filières professionnelles ont tenu bon, en raison des préoccupations de sécurité publique, pour ces engins particulièrement accidentogènes.
Pour les véhicules mis en circulation avant 2017, la visite s’impose dès 2024. Il en sera de même pour les plus récents, progressivement jusqu’en 2027. Le contrôle sera obligatoire pour un deux-roues neuf, 5 ans après sa mise en circulation, puis tous les 3 ans. Mais il est de toute façon impératif dès maintenant en cas de vente à un particulier, si la moto ou le scooter a plus de 5 ans.
Les seules exceptions sont les motos de collection (mis en circulation avant 1960) ou de compétition (propriétaire titulaire d’une licence de motocyclisme).
L’examen comporte 87 vérifications dont le défaut est « majeur » (contre-visite nécessaire après réparation), et 7 dont le niveau « critique » interdit toute circulation.
Les points de contrôle portent sur l’immatriculation, le kilométrage, la pollution, et tous les organes de sécurité, comme la stabilité ou le freinage, mais aussi la régularité du ralenti par exemple.

May 2024 par Hervé LE BORGNE
24 mai 2024

On a gagné à l’amiable : TRANSAVIA, ça va pas

En matière de transports aériens, le Règlement européen N° 261/2004 s’applique pour un vol au départ de l’Union européenne. Le transporteur doit alors indemniser les passagers (250 € à 600 €) en cas d’annulation, sauf s’il les a informés de l’incident plus de 14 jours avant le départ, ou si elle est due à une circonstance exceptionnelle. Pour un vol européen d’une distance de plus de 1 500 km, l’indemnité est de 400 € par personne.
Monsieur V. avait réservé un séjour pour lui et sa fille à Funchal, au Portugal. Passant par une agence de voyages, il avait choisi un forfait touristique comprenant l’hôtel en demi-pension pour la semaine de vacances, ainsi que les trajets à partir de Nantes, opérés par la compagnie aérienne TRANSAVIA.
Le jour du départ, les deux voyageurs se sont rendus à l’aéroport et ont appris sur place que leur vol était annulé, sans avoir rien reçu du transporteur auparavant. L’agence de voyages a confirmé cette annulation de dernière minute. Quelle déception ! L’agence n’a pu proposer un vol de remplacement que 3 jours après, mais cela écourtait trop le séjour, si bien qu’ils ont préféré abandonner leur projet de vacances.
Monsieur V. a tenté de réclamer lui-même auprès de TRANSAVIA, sans succès.
Il a alors pris contact avec l’association pour l’aider dans ses démarches. Nous lui avons confirmé que le Règlement européen s’appliquait bien au cas particulier. La compagnie aérienne était tenue de verser 400 € à chacun, puisque le trajet est d’environ 2 000 km. Le transporteur ne démontrait pas que le vol aurait été annulé en raison d’une circonstance exceptionnelle qu’il ne pouvait prévoir. Il ne faisait pas non plus la preuve qu’il aurait averti directement les voyageurs de cet incident, au moins 14 jours avant le départ.
Après l’envoi d’une mise en demeure, TRANSAVIA a reconnu sa responsabilité. Quelques échanges de mails ont été nécessaires pour que cette société comprenne que deux passagers, et non pas un seul, étaient concernés par cette demande, mais la somme exigible a bien été versée, finalement.
Bon à savoir : l’indemnité prévue par le Règlement européen doit être réclamée au transporteur effectif pour annulation ou retard, en cas d’achat de vols secs (auprès de la compagnie ou d’une agence) ; mais si ce trajet était inclus dans un forfait touristique souscrit avec une agence, le client a intérêt à s’adresser directement à ce professionnel du voyage ; en effet, selon la loi, il est responsable de plein droit de la bonne exécution du contrat.

April 2024 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
22 mai 2024

Environnement : consommation colossale des boîtiers internet

Les boîtiers de branchement à l’internet sont désormais partout, dans les domiciles et les entreprises. Leur impact environnemental a longtemps été négligé ou ignoré. Mais l’autorité de régulation (ARCEP) alerte sur la consommation cumulée de ces équipements, très préoccupante, d’autant qu’elle est permanente.
La dépense électrique d’un boîtier internet peut paraître modeste (moins de 10 kWh en général). Mais elle est continue, 24 heures sur 24, et tous les jours, même après le départ en vacances de la plupart des familles.
En termes macroéconomiques, cela représente moins 0,7 % du volume national : ce n’est pas énorme, mais pas négligeable pour autant.
L’autorité de régulation des télécommunications (ARCEP) lance une alerte sur la responsabilité des professionnels du secteur dans la recherche d’une plus grande sobriété énergétique.
En effet, si la consommation globale d’électricité a baissé de 4 % en 2022, la part des réseaux de télécommunications a augmenté, elle, de 7 %. Cette hausse provient principalement du trafic de données mobiles et de la multiplication des antennes. Les réseaux fixes sont plus économes, surtout avec la généralisation de la fibre optique.
Les opérateurs de télécommunications sont particulièrement ciblés par ce rapport de l’ARCEP. Ils font peu d’efforts pour favoriser la vente d’appareils reconditionnés (moins de 5 % de leurs ventes, contre 25 % pour l’ensemble des autres distributeurs).
De leur côté, les prestataires de centres de données (« data centers« ) ont augmenté de 14 % leurs émissions de gaz à effet de serre, ainsi que leurs prélèvements d’eau dans les gisements publics.

May 2024 par Hervé LE BORGNE
20 mai 2024

Environnement : tailler modérément au printemps

Beaucoup d’espèces animales se reproduisent durant le printemps et le début de l’été. Cette période est donc sensible pour leur protection. C’est pourquoi il est interdit de tailler les haies dans les champs, et déconseillé de le faire dans les jardins, entre avril et août.  
Les haies, les arbres et les pelouses constituent des abris pour la vie sauvage. Les oiseaux, reptiles, insectes et mammifères de toutes sortes y cherchent un refuge pour se reproduire.
Dans l’agriculture, l’élagage des arbres et la taille des haies sont interdits entre le 15 mars et le 15 août.
Pour les jardins et les espaces verts privés ou publics, il n’y a pas de restriction comparable. Mais la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et l’Office français de la biodiversité (OFB) recommandent l’une et l’autre aux particuliers et administrations de s’abstenir pendant cette période critique pour de nombreuses espèces animales. Ils invitent même à pousser la paix des nichoirs jusqu’à fin août, avec les dernières variations du climat.
De même, les pelouses devraient être épargnées. En tout cas, les vastes étendues d’herbes dans les grands domaines ne devraient pas être tondues systématiquement. L’idée est de réserver des zones vierges de tonte dans les jardins et espaces verts, afin de laisser quelques surfaces abritées pour les insectes et reptiles.
Ces deux associations invitent également à laisser pousser, en partie au moins, les « mauvaises herbes« , parfois mal nommées. C’est ce que font les collectivités locales depuis plusieurs années maintenant. Le but est de préserver la biodiversité et la pollinisation, qui passe aussi par les pissenlits, pâquerettes et autres liserons.
La biomasse des insectes aurait diminué de 75 % ces 30 dernières années. La population des oiseaux, qui s’en nourrissent principalement, suit malheureusement cette tendance.

May 2024 par Hervé LE BORGNE
17 mai 2024

Santé : Changer de complémentaire santé, c’est avantageux ! (2024)

L’association UFC-Que Choisir de NANTES propose ci-dessous une nouvelle étude sur l’assurance complémentaire santé. Désormais, la loi permet aux assurés de résilier leur contrat après un an d’assurance au moins, et à tout moment.
La cotisation dans les mutuelles santé dépend de l’âge de l’assuré et des prestations choisies, mais pas de ses revenus. En tout cas, la contribution ne dépend pas du risque individuel de l’adhérent : les mutuelles ont l’interdiction d’appliquer un questionnaire de santé.
Dans notre tableau, le remboursement inclut celui de la sécurité sociale (SS).
L’exemple le plus courant est celui de la consultation de généraliste, avec des honoraires de 25 € (base de calcul pour le remboursement SS) : le remboursement SS est de 16,50 € (soit 70 % de 25 €, moins 1 € de franchise), et le versement de mutuelle sera souvent égal au complément à 100 % (30 % de 25 €), soit 7,50 €. Ainsi, l’assuré touche au total 24 € sur la dépense de 25 €.
Pour une prestation de spécialiste, la base de remboursement SS est à 30 €. En cas de dépassement d’honoraires, pour une prestation facturée par exemple 43 €, le remboursement SS est de 20 € (soit 70 % de 30 €, moins 1 € de franchise), et le versement de mutuelle viendra couvrir en totalité ou en partie le dépassement. Si ce complément est à 130 %, l’assuré touchera 9 € en plus (soit 30 % de 30 €). Si la couverture mutuelle est à 170 % de la base SS, alors ce complément sera de 21 € (soit 70 % de 30 €). Le remboursement total ne dépasse jamais la dépense réelle (d’où l’expression « jusqu’à 170 % du tarif SS »).
Mise à jour septembre 2024 : Le comparatif des complémentaires santé pour 2024 est mis à jour pour tenir compte des formules 2 et 3 du contrat associations de MBA, récemment négocié par l’association.

April 2024 par Liliane BLIN
15 mai 2024

Notre enquête : Cherche médecin, désespérément

« Allo docteur, la Noiraude à l’appareil…  », disait cette vache dans le dessin animé de 1977 diffusé dans l’île au enfants. À chaque fois le médecin répondait à sa patiente, mais aujourd’hui, est-il possible de prendre rendez-vous facilement avec un médecin, lorsqu’on n’a pas de médecin traitant, après un déménagement ou le départ en retraite de son praticien ? C’est ce que nos enquêteurs ont voulu savoir en appelant par téléphone de façon anonyme un panel de médecins généralistes et ophtalmologues.
Le protocole était simple : on appelait pour un proche qui venait d’emménager dans la localité, et l’on voulait savoir si le praticien acceptait de nouveaux patients en tant que médecin traitant.
Concernant les médecins généralistes, sur un total de 66 docteurs contactés dans Nantes et sa région, 55 acceptaient de nouveaux patients (soit 83 %) et 11 ont indiqué refuser d’autres clients.
Ces chiffres sont rassurants, car au niveau national, 51,5 % des médecins contactés n’en prenaient plus. Malheureusement, ce résultat satisfaisant ne s’applique pas à toute la Loire-Atlantique. En effet, le taux de refus monte à 67 % si l’on prend en compte tout le département. L’augmentation est ainsi de 24 % entre 2019 et 2023. Une explication réside dans le fait que la densité de médecins généralistes en activité dans la région est inférieure à la moyenne française.
De la même manière, les enquêteurs ont contacté des ophtalmologues pour savoir s’ils prenaient de nouveaux patients pour une visite de contrôle. Les bénévoles ont appelé 16 spécialistes sur Nantes ou dans les environs. Sur ce panel, seuls 4 ophtalmologues refusaient de nouveaux patients, soit 25 %. Ce pourcentage est très proche du résultat national, qui s’établit à 28 % de refus.
Quoi qu’il en soit, ces résultats sont inquiétants, à l’heure où le vieillissement de la population s’accroît et que le nombre de praticiens diminue (à cause entre autres des départs en retraite).
La région des Pays de la Loire est celle où le taux de réponses négatives est le plus élevé en France pour les demandes de généralistes. Elle est avant-dernière du classement lorsqu’il s’agit des ophtalmologistes.
Il faut donc espérer que les prochains diplômés en médecine sortant des universités seront suffisamment nombreux et intéressés par la région pour venir s’y installer. Cela permettrait aux nouveaux Ligériens ou Ligériennes de se trouver un médecin traitant, et à tous de pouvoir compter sur eux avec des délais de consultations acceptables.

April 2024 par Stéphanie LEDRU
13 mai 2024

On a gagné à l’amiable : CLARO AUTOMOBILES, pas très clair

Un garagiste professionnel est tenu d’une obligation de résultat. Dès lors que des désordres surviennent ou persistent après son intervention, il lui revient de démontrer à ses frais que sa responsabilité n’est pas en cause. L’expertise doit alors établir soit qu’il n’a pas commis de faute, soit que le défaut ne résulte pas de son intervention.
Monsieur G. avait confié son véhicule OPEL au garage CLARO AUTOMOBILES, pour un problème de voyant moteur allumé, dont le symptôme était mentionné sur la facture d’intervention.
À peine un mois après, le véhicule a dû être déposé à nouveau en raison d’un voyant allumé, et de nouvelles réparations ont été facturées par le garagiste.
Le défaut persistant toujours deux semaines après, le client a réclamé à CLARO AUTOMOBILES la réparation définitive de son véhicule, par courrier recommandé avec avis de réception.
Monsieur G. a fait appel à un expert indépendant qui a constaté l’état du véhicule, et qui a recommandé de remplacer la chaîne de distribution, ce qui fut fait : les frais de réparation se sont finalement élevés à environ 1 200 € et ont été réglés par le client.
Après une nouvelle réunion d’expertise en présence du garage CLARO AUTOMOBILES, l’expert a finalement conclu que seules les dernières réparations étaient nécessaires, si bien que le garagiste se devait de rembourser les deux premières interventions, inutiles, soit environ 500 €.
Monsieur G. avait aussi dû payer les frais d’expertise pour 300 €, et son véhicule avait été immobilisé durant les diverses interventions, soit 77 jours.
Souhaitant obtenir un dédommagement, notre adhérent a fait appel à l’association. Nous avons alors mis en demeure le professionnel de rembourser le coût des réparations inutiles et les frais d’expertise, mais aussi d’indemniser Monsieur G. pour la privation d’usage de sa voiture. En effet, ce préjudice est indemnisable quand il résulte d’une faute du garagiste : cette indemnité a été chiffrée à 15 € par jour d’immobilisation, soit 1 230 € au total.
Peu après notre courrier, le professionnel a indemnisé en totalité notre adhérent, sur les trois postes réclamés : factures inutiles, honoraires d’expertise, immobilisation.

April 2024 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
10 mai 2024