UFC-Que Choisir de Nantes

FLMNE, l’arnaque en naturopathie

De Caroline
Je viens vers vous concernant un litige avec la FLMNE (Faculté Libre de Médecine Naturelle et d’Ethnomédecine). J’ai en effet été victime de publicité mensongère entraînant ma souscription à une formation en naturopathie sur Nantes d’un montant de 3.275 €.
En effet, l’équipe pédagogique annoncée sur son site et dans le contrat de formation était de deux professeurs, dont l’un émérite, et de quatre intervenants. Mais elle s’est révélée en réalité constituée d’un seul professeur, aux compétences scientifiques et pédagogiques impropres à une formation professionnelle de qualité.
J’ai demandé à plusieurs reprises des actions correctives. En l’absence de retour, j’ai demandé le remboursement de mes frais d’inscription, également sans réponse.
L’objectif de ce témoignage est de récupérer mes frais, mais je  voudrais surtout contribuer à ce que cette entreprise cesse de nuire aux personnes en reconversion professionnelle qui fondent leurs espoirs et misent leurs économies sur un socle ne répondant pas aux standards d’une formation de qualité.

Notre réponse
Votre affaire présente un recours, mais avec deux limites. D’abord, il paraît possible et facile de démontrer que les ressources pédagogiques annoncées au contrat étaient insuffisantes en volume (nombre d’enseignants) ; en revanche, il sera difficile de prouver les « compétences scientifiques et pédagogiques impropres » du seul « professeur » en exercice, car cette appréciation est forcément relative. Ensuite, vous avez intérêt à résilier ce contrat avant d’achever la formation, et exiger le remboursement au prorata du temps restant, car la jurisprudence décide depuis 2012 que la rupture d’un contrat d’enseignement (public ou privé) est toujours de droit pour un motif légitime (ici, la mauvaise exécution du contrat, pour non-conformité du nombre d’enseignants) ; en revanche, le remboursement des frais de scolarité pour la formation que vous avez suivie, même avec des reproches, sera plus difficile à obtenir.

Janvier 2018 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
26 janvier 2018

Vos chroniques du 27 et 28 janvier

Chronique « Quick Conso » (7 h 15 -8 h 15 -9 h 15 -15 h 15 le samedi et le dimanche) :
27/1 : Auto -voitures électriques peu autonomes
28/1 : Santé -cosmétiques en surdose

Auto : voitures électriques peu autonomes
L’autonomie déclarée par les constructeurs pour leurs voitures électriques est très surévaluée, comme le montrent les tests réalisés par QUE CHOISIR.
Lorsqu’on essaie une voiture en trafic normal, avec les arrêts de croisements et les ralentissements de trafic, en fonction de la météo et avec plusieurs conducteurs aux pratiques différentes, on mesure mieux les capacités réelles des véhicules.
C’est ce qui a permis de vérifier que la norme d’homologation pour l’autonomie des automobiles électriques est inadaptée : elle permet seulement de comparer des modèles, mais ne renseigne absolument pas le client sur la durée attendue de roulage avant recharge.
Ainsi, les résultats de QUE CHOISIR montrent que l’autonomie des véhicules électriques testés n’atteint pas 60 % des performances annoncées par les constructeurs, français ou étrangers : 232 km parcourus au lieu de 400 annoncés avec la RENAULT ZOÉ, 304 km au lieu de 520 avec l’OPEL AMPERA.

Santé : cosmétiques en surdose
Une étude récente mesure les effets cumulés des cosmétiques, utilisés en surdoses ou cumulés : les effets indésirables augmentent, évidemment.
Selon une étude d’un laboratoire de l’université de BREST, les femmes utilisent jusqu’à seize produits cosmétiques par jour : ce n’est pas un maximum, mais une moyenne !
Ces chercheurs ont mesuré pendant plus de trois ans l’usage de cosmétiques par plus de 20.000 personnes. C’est donc une étude en conditions réelles de l’exposition effective des utilisateurs de cosmétiques aux dangers des composants chimiques de ces produits.
Les autorités sanitaires évaluent le risque en fonction des doses préconisées par les industriels, mais cette étude révèle que les utilisateurs emploient des quantités bien supérieures, dans la vie courante. Le danger est donc augmenté d’autant.
Les résultats sont assez alarmants : en moyenne, les femmes utilisent plus de 15 cosmétiques, et les enfants 5 (en comptant les lingettes, beaucoup trop employées au lieu de se laver ou rincer la bouche ou les mains).
Les quantités employées sont également excessives, surtout pour les dentifrices et les crèmes solaires pour enfants.

Janvier 2018 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
26 janvier 2018

Vos chroniques du 20 et 21 janvier

Chronique « Quick Conso » (7 h 15 -8 h 15 -9 h 15 -15 h 15 le samedi et le dimanche) :
20/01 : Santé -vaccinations obligatoires
21/01 : Santé -l’arnaque des cures de jus frais

Santé : vaccinations obligatoires
L’obligation vaccinale soulève des débats, en France plus qu’ailleurs, sous l’influence notamment de convictions religieuses. Mais le gouvernement a décidé pourtant d’étendre l’obligation pour les enfants.
Pour les enfants nés à partir de 2018, il y a 11 vaccins obligatoires : à défaut, pas d’inscription possible à l’école, en crèche ou en colonie de vacances.
Jusque là, seuls trois vaccins étaient exigés pour les jeunes enfants : diphtérie, tétanos et polio. Mais les huit autres vaccins, désormais obligatoires aussi, étaient déjà vendus et appliqués avec les trois précédents, le plus souvent.
Les statistiques montrent que la vaccination est très largement pratiquée et respectée en France, malgré divers débats épisodiques : 95 % pour les vaccins courants, et même 90 % pour l’hépatite B, 80 % pour rougeole-oreillons-rubéole.
Mais cela peut être considéré comme encore insuffisant, au moins pour une maladie comme la rougeole, qui pourrait disparaître complètement si le taux de vaccination dépassait 95 %.

Santé : l’arnaque des cures de jus frais
Après les fêtes, la mode est aux diètes à base de jus de fruits ou légumes frais, mais c’est plutôt un commerce juteux qu’une bonne idée santé.
On trouve en rayons bio et sur internet des propositions commerciales de cures de jus frais pour désintoxiquer l’organisme.
Ces formules ont beaucoup de succès après les excès de l’hiver, mais le prix est très élevé, pour un résultat improbable.
Les tests de QUE CHOISIR sur les produits de la marque PAF, par exemple, montrent que ces allégations sont tout simplement trompeuses : aucune vérification scientifique, aucune validation officielle, et des composants très insuffisants pour produire les effets annoncés.
Il en est de même pour la marque NUBIO, qui prétend à tort que ses jus sans fibres sont bénéfiques pour l’organisme.
Il faut surtout éviter les « mono diètes » à base de liquide : ces pseudo-repas sans aliment solide ne calment pas la faim, et privent des bénéfices de la mastication.

Janvier 2018 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
20 janvier 2018

Vos chroniques du 13 et 14 janvier

Chronique « Quick Conso » (7 h 15 -8 h 15 -9 h 15 -15 h 15 le samedi et le dimanche) :
13/01 : Santé : danger des baumes à lèvres
14/01 : Santé : grippe et homéopathie

Santé : danger des baumes à lèvres
Deux résidus nocifs issus d’ingrédients utilisés dans certains  produits pour les lèvres se retrouvent dans la moitié des baumes testés par QUE CHOISIR. C’est anormal, et cela présente un vrai danger.
On trouve encore dans des baumes à lèvres des molécules indésirables : certaines sont cancérogènes, d’autres peuvent altérer les fonctions du foie.
Les produits cosmétiques ne relèvent pas de la réglementation alimentaire : les fabricants peuvent donc y incorporer des huiles minérales et hydrocarbures de synthèse, même s’ils sont déclarés dangereux ou néfastes pour la santé. C’est le cas dans près de la moitié des baumes à lèvres disponibles aujourd’hui, alors que l’on peut absorber une partie au moins de ces produits avec les aliments ou les boissons.
Pourtant, il existe des cosmétiques en général et des baumes à lèvre en particulier, qui ne contiennent pas ces molécules suspectes : des fabricants utilisent à la place de la cire d’abeille ou des huiles végétales, et pas seulement dans les fabrications bio.

Santé : grippe et homéopathie
Malgré le rappel à l’ordre l’an dernier de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), certaines pharmacies usent encore de l’appellation « vaccin homéopathique contre la grippe ».
Certaines pharmacies affichent ou présentent des remèdes et formulations homéopathiques avec ou comme le vaccin contre la grippe.
Ainsi, une étiquette intitulée « vaccin antigrippe homéopathique », posée sur un comptoir d’officine a été prise en photo par un médecin et postée sur un réseau. On trouve aussi sur le site Mon Coin Santé, la même désignation pour un produit Boiron. Ou encore, si un client demande dans une pharmacie un vaccin homéopathique contre la grippe, il a de bonnes chances d’être servi, sans commentaire particulier.
Pourtant, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a rappelé qu’aucun produit homéopathique ne peut être appelé « vaccin ». L’expression « vaccin homéopathique » est une tromperie, et il est déplorable que des pharmaciens ne soient pas plus vigilants sur cette dérive, purement commerciale.

Janvier 2018 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
12 janvier 2018

Diagnostic de Performance Énergétique : calamiteux

Obligatoire, le DPE est devenu un incontournable du marché immobilier. Il doit en effet figurer sur toutes les annonces immobilières, pour devenir en principe un critère de choix des futurs acquéreurs, pour la consommation énergétique du logement.
Le protocole national d’enquête
En mai 2017, plusieurs maisons datant de plus de 20 ans ont été diagnostiquées dans toute la France. Chaque enquêteur, bénévole d’une association locale de l’UFC-Que Choisir et propriétaire de sa maison, devait contacter cinq diagnostiqueurs certifiés, afin de prendre des rendez-vous individuels pour faire établir un DPE, dans le but de vendre le bien. Bien évidemment, cela se faisait à titre personnel, sans jamais citer QUE CHOISIR ! Un questionnaire à compléter lors de la prise du rendez-vous, puis à la suite du passage du professionnel, a été établi puis transmis à la fédération pour traitement, et les résultats nationaux sont parus dans QUE CHOISIR de septembre 2017.
Cette enquête a permis d’évaluer les qualités professionnelles et commerciales du diagnostiqueur, mais également d’apprécier la pertinence des conclusions présentées.
Au niveau national, les résultats sont encore et toujours très insuffisants : sur sept maisons testées, aucune n’obtient une seule et même classe énergétique, avec des variations de deux à trois classes différentes !
La durée moyenne de la prestation est d’une heure par maison, avec un minimum de 20 minutes sur place et un maximum de 3 heures.
La liste des anomalies de diagnostics ou des conclusions erronées est longue : nature des matériaux et équipements, recommandations sans efficacité réelle sur les consommations évaluées, indications de crédits d’impôts différentes pour les mêmes travaux…
Résultats pour la Loire-Atlantique
Construite en 1977, cette maison se situe dans un lotissement de la périphérie sud de Nantes. De plain-pied, sans sous-sol, ses 120 m² habitables se décomposent en 7 pièces dont 4 chambres, 1 cuisine fermée et 2 salles d’eau. Un insert installé dans le salon en 2015 est régulièrement utilisé et active les radiateurs par thermostat.
Le toit à pans en tuiles a été isolé en 2010 avec 30 cm de ouate de cellulose. Les combles sont perdus à l’exception d’une partie aménagée au-dessus du garage. Les murs sont en béton avec enduit de plâtre et laine de verre.
Toutes les fenêtres ont été changées en 2013 pour du double vitrage ; elles sont en PVC comme les volets. La porte menant au garage est isolée.
Le chauffage est électrique avec un complément bois (insert). Il est régulé par thermostat. Les radiateurs sont assez récents (2007, 2013, 2015). Le chauffe-eau est électrique, il n’y a pas de panneaux photovoltaïques. Une climatisation réversible a été installée dans une chambre, laquelle ne sert qu’en cas de grosse chaleur. La ventilation est réglable manuellement.
Une seule personne habite le logement. La température moyenne y est de 19 à 20 degrés, et la facture d’électricité s’élevait à 1.463 € en 2016.
DIAG IMMO et DIAGAMTER ont tous deux procédé à un diagnostic complet (amiante, énergétique, électrique, risques naturels, miniers et technologiques). Les rapports reçus comportent beaucoup de détails quant à l’électricité et aux risques naturels mais peu pour ce qui était la demande initiale : le DPE. C’est ce qui explique la difficulté pour les comparer aux autres intervenants. Une demande a été faite auprès de DIAG IMMO pour obtenir des estimations de consommation et des recommandations de travaux. Le rapport complété a été obtenu quelques jours après la demande.
En conclusion, 5 intervenants et 2 classes énergétiques différentes comme pour les émissions de gaz à effet de serre, des consommations estimées allant de 192 à 259 kWh/m²/an !
Les diagnostiqueurs ont passé sur place entre 40 minutes et près de 3 heures ; DIAG IMMO et DIAGAMTER n’ont pas fourni de descriptif du logement dans leur rapport.
ABC IMMODIAG et AGENDA DIAGNOSTICS ont curieusement noté la présence d’un système de refroidissement dans la maison (climatisation électrique pour l’un et pompe à chaleur pour l’autre).
AGENDA DIAGNOSTICS indique que la VMC a été posée après 1982, alors qu’elle l’a été avant pour ATOUT DIAG et ABC IMMODIAG.
DIAG IMMO n’a fourni, dans un premier temps, ni descriptif de la maison ni estimation de consommation, ni même de recommandations de travaux. Après relance, des informations, parfois très sommaires, ont été communiquées.
Les 5 diagnostiqueurs conseillent l’installation d’une VMC, simple flux chez ABC IMMODIAG, double flux ou hygroréglable pour les autres.
Trois proposent l’installation d’un chauffe-eau thermodynamique ; son installation permettrait d’atteindre une consommation conventionnelle de 109 kWh/m²/an pour Atout DIAG IMMO, 208 pour AGENDA DIAGNOSTICS et 212,4 pour DIAGAMTER.
DIAGAMTER, ATOUT DIAG immobilier et DIAG IMMO recommandent tous les trois une isolation des murs par l’extérieur ; DIAGAMTER chiffre également l’isolation par l’intérieur.
Enfin, ABC IMMODIAG préconise une installation solaire (sans plus de précisions) et AGENDA DIAGNOSTICS l’installation d’une pompe à chaleur air/air.
Un bon point cependant : tous les diagnostiqueurs ont respecté l’engagement d’indépendance, car aucun n’a recommandé de sociétés ou artisans.
Les prix sont très variables. Le professionnel le plus pressé n’étant pas le moins cher. Fort normalement, les diagnostics les plus complets (DIAG IMMO et DIAGAMTER) ont été facturés plus cher. En France, le prix moyen d’un diagnostic est de 130 €. Il peut donc s’avérer utile de prendre contact avec plusieurs diagnostiqueurs, pour connaître les tarifs pratiqués, avant d’en faire venir un chez soi.
Durant les visites, tous les diagnostiqueurs ont indiqué à la propriétaire que, dans son cas, faire des travaux de rénovation énergétique serait coûteux et n’apporterait pas de plus-value pour la vente ! Cette maison de plain-pied avec ses pièces très claires et aux couleurs très sobres, trouverait acquéreur sans difficulté. Un diagnostiqueur a même informé la propriétaire qu’il connaissait une agence immobilière susceptible de vendre très vite…

Janvier 2018 d’ Alain LEMERLE
8 janvier 2018

Vos chroniques du 6 et 7 janvier

Chronique « Quick Conso » (7 h 15 -8 h 15 -9 h 15 -15 h 15 le samedi et le dimanche) :
06/1 : Téléphonie : envoyer un SOS.
07/1 : Environnement : se débarrasser proprement des appareils électroniques.

Téléphonie : envoyer un SOS
Les smartphones d’Apple et de Samsung offrent la possibilité d’appeler des secours ou d’envoyer un SMS d’urgence, sans retirer le téléphone de sa poche, en cas d’accident ou d’agression.
Sur un appareil APPLE, l’option SOS s’active dans « Réglages », puis « Appels d’urgence ». Cette fonction permet de prédéfinir des numéros de téléphone de confiance, à joindre en cas de problème.
En situation d’urgence, si on maintient la pression sur le bouton d’alimentation, les secours sont appelés automatiquement, et l’appareil envoie un texto indiquant la position GPS aux numéros de confiance prédéfinis.
Sur un appareil SAMSUNG, l’option SOS s’active dans « Paramètres », puis « Personnel », « Fonctions avancées », ou « Assistance sécurité ».
En situation d’urgence, il faut appuyer rapidement trois fois sur le bouton d’alimentation. L’appareil envoie la position GPS aux contacts prédéfinis.
Enfin, il faut rappeler que les smartphones permettent d’appeler gratuitement les numéros d’urgence, même si le téléphone est verrouillé. Le 112, qui fonctionne dans toute l’Europe, peut être appelé pour toute situation nécessitant l’intervention d’une ambulance, des services d’incendie ou de la police.

Environnement : se débarrasser proprement des appareils électroniques
Des organismes se chargent de récupérer ordinateurs, tablettes ou téléphones périmés, pour les recycler.
Les appareils électroniques contiennent des métaux rares ou polluants, c’est la raison pour laquelle il faut les recycler, et non pas les jeter (plus de 80 % de leurs composants peuvent être recyclés).
C’est simple et facile, car tous les commerçants sont tenus de reprendre ces vieux appareils ou pièces de ce genre. C’est obligatoire, en cas d’achat d’un appareil neuf, et même sans rachat dans le magasin pour les grandes enseignes.
Le dépôt en déchetterie est également possible, ou encore dans les « meubles verts » présents partout en France.
On peut aussi être utile aux autres : divers organismes recyclent et reconditionnent des appareils en bon état, pour les redistribuer. C’est le cas du réseau ENVIE, et des centres EMMAÜS.
Auparavant, il est prudent d’effacer toutes les informations personnelles avant de se débarrasser d’un appareil à mémoire. Pour cela, il faut activer l’option « réinitialiser » ou « formater », dans les fonctions de réglages, ou formater un disque dur et une clé USB.

Janvier 2018 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
5 janvier 2018