UFC-Que Choisir de Nantes

Vos chroniques du 28 et 29 avril

Chronique « Quick Conso » (7 h 15 -8 h 15 -9 h 15 -15 h 15 le samedi et le dimanche) :
28/04 : Faire mesurer son exposition aux ondes électromagnétiques
29/04 : Produits vaisselle allergisants

Pratique : faire mesurer son exposition aux ondes électromagnétiques
Chacun peut demander que soient mesurés les champs électromagnétiques auxquels il est exposé dans son lieu de résidence.
Tout citoyen peut obtenir la prise de mesures des émissions d’ondes électromagnétiques, dans le voisinage de son domicile.
Il faut pour cela remplir un imprimé disponible en ligne, le remettre à la Mairie, la Préfecture, ou une association agréée comme l’UFC-Que Choisir, qui le transmettra au service public chargé de vérifier les normes d’émissions dans les logements privés proches d’antennes relais ou concentrateurs.
Le coût est financé par les opérateurs de télécommunications : c’est donc gratuit pour le demandeur.
On observe que les résultats sont toujours dans la norme : les opérateurs respectent scrupuleusement les plafonds d’émissions tolérés, avec une bonne marge de sécurité, pour garantir leurs installations.
En réalité, le principal danger des ondes électromagnétiques ne provient pas des relais, mais des appareils individuels, portés près du corps, qui émettent pour atteindre les antennes…

Pratique : produits vaisselle allergisants
Les tests réalisés par QUE CHOISIR sur des produits pour la vaisselle montrent que les industriels incorporent trop de chimie suspecte, en particulier des allergènes.
Les analyses de produits liquides spécifiques pour la vaisselle à la main révèlent encore un recours massif à la chimie par les industriels qui les fabriquent.
Malheureusement pour les consommateurs, les indications sur le flacon sont plus flatteuses que sincères : même les produits qui s’affichent « pour peaux sensibles » contiennent un conservateur très courant, allergisant majeur.
La mention « testé dermatologiquement » n’est pas plus rassurante : elle ne veut rien dire, mais n’est pas interdite, parce qu’il n’existe pas de véritable réglementation sanitaire pour les produits nettoyants.
Seule la mention « hypoallergénique » présente un intérêt : les produits qui l’affichent sont en général sans allergènes.

Avril 2018 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
27 avril 2018

Les enquêtes en jardineries

L’UFC Que Choisir Nantes s’est engagée en 2018 dans deux conventions avec des organismes environnementaux pour le programme intitulé « Jardiner au naturel, ça coule de source ».
Ce programme vise à sensibiliser le jardinier amateur et l’encourager à changer ses pratiques d’utilisation de produits dangereux, à la fois pour sa santé et l’environnement.
Nous participons à cette démarche en réalisant plus particulièrement des enquêtes en client mystère, dans des magasins qui se sont engagés à promouvoir des solutions sans pesticides au jardin, par le développement de leur offre de produits naturels.
La première convention ou « charte », pilotée par l’EDENN (Entente pour le Développement de l’Erdre Navigable Naturelle), regroupe 8 enseignes
  • CASTORAMA à Nantes et Orvault.
  • TRUFFAUT à Carquefou et Orvault.
  • BRICOMARCHÉ à La Chapelle-sur-Erdre.
  • SKL France RURALE à Ligné.
  • PEPINIERE du Val d’Erdre à St Mars-du-Désert.
  • VIVE LE JARDIN à Carquefou.
  • TERRENA à Candé, Ligné, Le Louroux-Béconnais , St-Mars-la-Jaille et Carquefou.
  • GAMM VERT à Nort-sur-Erdre et Treillières .
La deuxième, mise en place par le Syndicat Mixte Établissement Public territorial de la Sèvre Nantaise, regroupe 6 enseignes
  • TERRENA à Gesté et Beaupréau-en-Mauges.
  • GAMMVERT à Vallet et Clisson.
  • BRICOMARCHE à Vallet.
  • ESPACE ÉMERAUDE à Clisson.
  • JARDIN DECOR à Gétigné.
  • JEAN JACQUES MACÉ à La Régrippière.
Les dernières enquêtes en client mystère se sont déroulées au printemps dernier. Elles portaient sur 2 points essentiels : le respect de la réglementation et la pertinence du conseil apporté aux clients.
La synthèse présentée ci-dessous concerne la charte pilotée par l’EDENN.
Le respect de la réglementation
L’affichage de l’arrêté préfectoral (dit « arrêté fossés », précisant les distances minimales à respecter pour l’utilisation des pesticides au voisinage d’un point d’eau) est obligatoire au rayon des produits phytosanitaires : 67 % des magasins signataires de la charte affichent cet arrêté préfectoral.
Ce chiffre est en baisse par rapport aux enquêtes précédentes.
Depuis le 1er janvier 2017, la vente en libre-service des pesticides est interdite ; la présence d’un vendeur certifié est obligatoire pour leur délivrance éventuelle : 100 % des magasins respectent cette interdiction. La technique la plus utilisée est la mise sous vitrine fermée à clé, avec nécessité d’appeler un vendeur pour avoir accès à ces produits.
Le conseil apporté aux clients
Dans le protocole d’enquête, la question posée par le client est : « Comment éliminer des mauvaises herbes le long d’un mur et du trottoir (caniveau à proximité) ? ».
100 % des vendeurs ont présenté une solution alternative aux pesticides : soit un outil manuel, soit un désherbeur thermique, soit un produit « bio » (à base d’acide acétique ou pélargonique, même si l’impact environnemental de ce procédé reste controversé).
Nous avons ainsi observé des progrès en matière de conseil, par rapport aux années précédentes.
Changement de réglementation pour les particuliers
Il est important de rappeler qu’à partir du 1er janvier 2019, la vente des pesticides sera complètement interdite pour les particuliers.
L’utilisation des pesticides restera autorisée presque exclusivement à l’usage agricole (actuellement 95 % du volume d’utilisation de ces produits). Dans ce domaine, les choses avancent très lentement. Pourtant, selon le dernier rapport  publié conjointement en décembre 2017 par le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable et le Conseil Général de l’Alimentation
« L’utilisation des produits phytopharmaceutiques constitue aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique tant pour les applicateurs et leurs familles que pour les riverains et la population en général, à travers les modes de contamination par l’air, l’eau, le sol et l’alimentation. Les différentes études publiées, et notamment l’expertise collective de l’INSERM de 2013, mettent en évidence des augmentations de risque significatives pour plusieurs pathologies en lien avec l’exposition des travailleurs et de leurs familles (cancer de la prostate, maladie de Parkinson, lymphome non hodgkinien, myélome multiple, atteinte du système nerveux central), ainsi que pour le développement du fœtus et la petite enfance lors d’expositions au cours de la période prénatale et périnatale ».
Des décisions fermes ont été prises pour l’utilisation des pesticides par les collectivités locales et les particuliers : reste donc à agir rapidement pour leur suppression, au moins progressive, en milieu agricole.

Avril 2018 par Nello DE COLL
20 avril 2018

IMMO-CONFORT nous attaque en justice, et perd son procès

C’est une véritable attaque dont l’association de NANTES a été l’objet, avec ce procès : le but était manifestement de nous décourager, nous dissuader d’informer le public sur les pratiques commerciales critiquables de certaines entreprises. L’objectif était peut-être de nous abattre, en tout cas de nous intimider suffisamment pour faire ensuite un exemple : 300 € d’astreinte par jour, 10.000 € de provision, 2.000 € de frais judiciaires.
C’est ce que la société IMMO-CONFORT a voulu faire, en assignant l’association locale de NANTES devant le Tribunal en référé, en raison d’une publication la concernant, qui lui portait préjudice, par une grave atteinte à son « image », à sa « probité commerciale ».
Pour l’histoire, il s’agissait d’un article intitulé « Au secours, le photovoltaïque est revenu ! », dans lequel l’association dénonçait la reprise de démarchages intensifs dans la région nantaise, pour vendre des équipements trop chers, mal installés, avec un crédit ruineux. Plusieurs entreprises étaient citées : celles enregistrées le plus souvent pour ce type de litiges. Une liste figurait en fin d’article, dont IMMO-CONFORT, sur qui nous avions un cas de pratique critiquable à citer.
Un avocat nous avait écrit, déjà, pour exiger le retrait de cet article du site internet où il était reproduit, depuis juillet 2016. Ma réponse avait consisté à lui démontrer que la mention reposait sur un contrat réel, souscrit dans des conditions critiquables, et que notre rôle était d’en informer le public.
C’est seulement 8 mois plus tard que cette assignation a été délivrée par un huissier au local de l’association de NANTES, pour une convocation à LYON (lieu du constat d’huissier relevant la publication, consultable en effet partout en France).
J’ai donc représenté l’association que je préside, et dont j’assume la responsabilité des publications, après avoir établi un argumentaire en défense, contre les affirmations péremptoires de l’avocat d’IMMO-CONFORT.
Le Juge des référés du Tribunal de LYON a retenu ces arguments, et n’a pas trouvé beaucoup de pertinence à ceux de notre adversaire, si l’on en croit les attendus de sa décision
« L’association UFC-Que Choisir de NANTES apporte la preuve qu’elle avait défendu un couple de clients IMMO-CONFORT, dans un courrier RAR à cette entreprise et à l’organisme de crédit, faisant état d’une installation réalisée le jour même du démarchage, dont la date portée au contrat avait été falsifiée. Ce courrier est resté sans réponse d’IMMO-CONFORT, mais l’établissement CETELEM avait annulé le crédit.
L’article litigieux fait état de plusieurs cas réels de pratiques commerciales critiquables, traités par l’association, dont l’épisode IMMO-CONFORT.
Ainsi, les faits vérifiés par l’association et publiés sur son site internet, seulement après une tentative de résolution amiable infructueuse, ne peuvent constituer le délit de dénigrement, à moins de refuser à l’UFC-Que Choisir de NANTES le droit d’informer et défendre les consommateurs, conformément à ses missions statutaires.
Pour sa part, dans son assignation, la société IMMO-CONFORT n’apporte pas la preuve d’une faute de l’association, ni que son article serait non vérifié, ni que la précédente demande de retrait était davantage justifiée. »
Le demandeur IMMO-CONFORT perd son procès, avec condamnation au versement d’une indemnité de 500 € à l’association injustement attaquée, pour couvrir ses frais de défense.
La messe est dite, et cette décision judiciaire réconfortante confirme le bien fondé de nos missions
  • Informer les consommateurs sur la réalité des pratiques commerciales, lorsque les faits critiquables sont avérés et répétés.
  • Alerter et mettre en garde le public en général, contre les risques de méthodes largement connues comme génératrices de contentieux.
  • Dénoncer par des publications les entreprises qui sont coutumières de ces pratiques, par la gravité ou la fréquence des réclamations de consommateurs traitées.
C’est pourquoi nous continuerons de publier, sans outrance, mais sans faiblir, tous les témoignages relatant des pratiques telles que le démarchage abusif (voir dans ce numéro, les cas de BT CONCEPT ECO et ED OUEST, aux rubriques « Alerte » et « Vos témoignages »). Nous n’hésiterons pas davantage à mettre en garde les consommateurs, par des analyses de ces procédés préjudiciables.
Je ne regrette qu’une chose dans cette péripétie judiciaire et voyageuse : ne pas avoir demandé au moins 2.000 € d’indemnités, que ce Juge nous aurait sans doute accordées !

Avril 2018 d’ Hervé LE BORGNE
20 avril 2018

Vos chroniques du 21 et 22 avril

Chronique « Quick Conso » (7 h 15 -8 h 15 -9 h 15 -15 h 15 le samedi et le dimanche) :
21/04 : Les travaux de rénovation sont rentables
22/04 : Annonce de gains prodigieux prodigieux

Logement : les travaux de rénovation sont rentables
La rénovation des logements anciens pour une meilleure performance énergétique est une opération lourde, mais elle se révèle rentable en dépenses de chauffage, comme en valorisation immobilière.
Lorsqu’on est propriétaire d’une maison ancienne, les travaux en vue d’économiser le chauffage représentent un investissement élevé : entre 40.000 et 80.000 €, selon le volume du bâtiment et l’importance des travaux, parmi lesquels l’isolation par l’extérieur constitue 70 % du coût total.
Pourtant, il y a au moins trois raisons pour s’engager dans une telle opération
  • D’abord, les aides financières proposées par les collectivités peuvent atteindre un tiers de la dépense.
  • Ensuite, la réduction des dépenses de chauffage est significative, mais ne permet d’amortir l’investissement total qu’au bout de 30 ans environ.
  • En revanche, la valeur du bâtiment se trouve augmentée immédiatement : en cas de revente après travaux, le prix attendu absorbe souvent la presque totalité du coût de rénovation.

Pratique : annonce de gains prodigieux, à la poubelle
Les courriers qui annoncent une somme d’argent ou un cadeau incroyable relèvent toujours de l’arnaque. Le but est de faire acheter quelque chose.
Des personnes âgées ou trop naïves reçoivent un volume invraisemblable de courriers bariolés, tapageurs, qui annoncent au destinataire, désigné en très gros caractères flatteurs,  une somme d’argent fabuleuse, ou un cadeau mirifique.
Ces promesses sont toujours des arnaques : le but est de faire acheter des produits aussi improbables que les annonces du courrier, à un prix exagéré, pour une qualité médiocre.
Ces pratiques peuvent être condamnées par les tribunaux, lorsque les promesses ne comportent pas assez de prudence, mais ce n’est possible qu’avec des entreprises françaises, comme VITAL CONFORT, PRÉFÉRENCES, LABORATOIRES MINCÉA, MOULIN DE L’AUNAY, EMTEL, ou VITAL NATURE.
Lorsque le courrier vient de l’étranger, ou ne comporte aucune référence d’établissement en FRANCE, il est préférable de mettre à la poubelle ce genre de littérature : ce sera autant d’économisé !

Avril 2018 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
20 avril 2018

Vos chroniques du 14 et 15 avril

Chronique « Quick Conso » (7 h 15 -8 h 15 -9 h 15 -15 h 15 le samedi et le dimanche) :
14/04 : Télécommunications -palmarès des fournisseurs
15/04 : Logement -le mirage du photovoltaïque

Télécommunications : palmarès des fournisseurs
QUE CHOISIR a étudié les performances des opérateurs de télécommunications, à partir de leurs données déclarées et contrôlées par l’Autorité de régulation, l’ARCEP.
En matière de qualité de réseau téléphonique mobile, c’est ORANGE qui est le meilleur, avec 98 % du territoire en téléphone vocal et SMS, et 98 % en  internet 4G.
Pour les délais d’installation du téléphone fixe, vous avez 50 % de chances que votre ligne soit activée dans les 10 à 12 jours avec ORANGE, BOUYGUES et SFR, mais ce sera plutôt 24 jours avec FREE.
En ce qui concerne le volume de pannes observées dans le premier mois du raccordement, ORANGE est dans la moyenne, au même niveau que FREE. SFR met le plus de temps à réparer une panne signalée : cela prend 2 jours en moyenne chez ORANGE et FREE, mais avec SFR, 50 % des pannes sont réparées en 7 à 8 jours, et parfois beaucoup plus.
Enfin, SFR est l’opérateur qui provoque le plus de litiges avec ses abonnés, et ORANGE est l’opérateur le plus cher.

Logement : le mirage du photovoltaïque
La pose de panneaux photovoltaïques en toiture permet de produire son électricité gratuitement, pour la consommer ou la revendre à EDF. Mais les promesses ne sont pas toujours tenues.
Beaucoup de particuliers ont été abusés par le démarchage avec crédit affecté, pour installer sur leur maison des panneaux photovoltaïques.
Ces formules sont terriblement coûteuses : le prix de l’installation est au triple de la moyenne de marché, et le taux du crédit du double de celui d’un prêt personnel.
Les démarcheurs promettent un rendement miraculeux, qui permettra de rembourser les mensualités du crédit : c’est toujours faux, mais toujours verbal.
Il n’y a qu’une seule bonne démarche pour envisager une installation photovoltaïque en toiture : repérer des entreprises locales spécialisées dans cette technique, comparer les propositions, et rechercher soi-même le meilleur financement.
Le tout doit représenter moins de 10.000 €, pour l’équipement d’une maison individuelle moyenne. La dépense, même à crédit, peut être amortie normalement au bout de 10 ans.

Avril 2018 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
13 avril 2018

SEPT TELECOM+ : l’arnaque majeure

De Christophe,
Je me permets de vous contacter pour nous conseiller sur la marche à suivre pour résilier un abonnement contracté par ma grand-mère après un démarchage téléphonique par SEPT TÉLÉCOM+.
Ma grand-mère est âgée de 97 ans. En novembre 2014, elle a été démarchée par téléphone : Sept Telecom + lui a affirmé que souscrire à son offre lui permettrait de réduire très nettement sa facture téléphonique. Or, il n’en est rien, car elle continue de payer les factures France Telecom. Cet abonnement vient donc en plus. Lors de cette conversation téléphonique, elle leur a communiqué son RIB, ce qui fait qu’elle est prélevée chaque mois d’un montant de 7.50 €. Nous ne retrouvons aucun exemplaire papier de ce contrat et il semblerait qu’elle n’en ait jamais reçu.
Pourriez-vous nous indiquer la marche à suivre afin de résilier ce contrat sans pour autant que ma grand-mère ne s’expose à des poursuites ?
Est-il possible de faire opposition à ce prélèvement auprès de la banque, tout en avertissant le « fournisseur » en courrier recommandé avec accusé de réception ? En l’absence de contrat et d’information disponible sur internet, nous ne connaissons pas les conditions de résiliation.

Notre réponse
Le procédé que vous décrivez est une arnaque majeure : d’abord, après un démarchage par téléphone, le client n’est engagé que par sa signature (il faut donc non seulement une proposition confirmant le contrat, mais un consentement tracé dont le professionnel doit faire la preuve) ; ensuite, la fourniture d’un RIB n’autorise pas le prélèvement (il faut un mandat écrit et signé sur un formulaire appelé SEPA) ; enfin, la promesse de réduction est probablement mensongère. Cela fait beaucoup, pour une personne âgée baratinée au téléphone…
Donc, ce contrat n’existe pas, et les prélèvements sont irréguliers. La somme totale payée à tort s’élève à près de 300 €, et la prescription est de 5 ans. Mais vous pouvez obtenir le remboursement sans frais et sans discussion auprès de la banque pour les 13 derniers mois, parce que le prélèvement n’a jamais été autorisé (article L 133-24 du Code monétaire et financier).

Avril 2018 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
6 avril 2018

Vos chroniques du 7 et 8 avril

Chronique « Quick Conso » (7 h 15 -8 h 15 -9 h 15 -15 h 15 le samedi et le dimanche) :
07/4 : Internet -éviter le marketing électronique
08/4 : Internet -moins de publicités avec CHROME ?

Internet : éviter le marketing électronique
Les techniques commerciales utilisées par le commerce en ligne sont redoutables, mais il est possible de s’en protéger. Un peu.
Il n’est pas possible de réserver en ligne avec OPODO, TRIPADVISOR, ou AVIS, si le navigateur est paramétré pour refuser les « cookies » : la simple consultation de ces sites laisse jusqu’à 17 traces de ce genre sur l’ordinateur.
Et les prix augmentent au fur et à mesure des consultations : plus on hésite, plus on compare, plus on revient sur la même formule, plus son prix monte.
C’est la technique de l’optimisation des prix, avec des robots qui utilisent plusieurs indicateurs : le remplissage de l’avion ou de l’hôtel, mais aussi les habitudes ou le parcours de navigation de l’internaute.
Avec un navigateur sans traçage, ces systèmes de ciblage sont moins opérants : on peut gagner 100 € environ sur la location d’un véhicule pour une semaine, et 500 € sur une chambre d’hôtel pour la même durée, en bloquant les cookies ou en changeant de poste.

Internet : moins de publicités avec CHROME ?
GOOGLE améliore son navigateur, pour réduire les intrusions publicitaires des sites marchands. C’est exactement ce qu’attend le public : ceci explique beaucoup cela.
Les internautes sont de plus en plus agacés par les invasions publicitaires : fenêtres parasites, vidéos à déclenchement automatique, appels à géolocalisation.
Il se trouve que des logiciels permettent de bloquer ces procédés envahissants : c’est une extension à installer dans le navigateur, simplissime et gratuite. On obtient ainsi une navigation apaisée, efficace, centrée sur la recherche : un vrai plaisir de navigateur.
Du coup, cette parade en agace d’autres, qui ne sont pas les clients, mais les sites marchands (ils vivent de la publicité, placée avec la consultation de leurs contenus), et GOOGLE (dont près de 90 % du chiffre d’affaires provient des recettes publicitaires).
GOOGLE ne pouvait pas rester sans réaction dans cette situation : pour garder la confiance de ses pratiquants, le navigateur CHROME impose désormais aux annonceurs les standards qui écartent les procédés les plus intempestifs : vidéos, bandeaux et fenêtres automatiques surtout.

Avril 2018 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
6 avril 2018