Vos chroniques du 31 mars et du 1er avril
Chronique « Quick Conso » (7 h 15 -8 h 15 -9 h 15 -15 h 15 le samedi et le dimanche) :
31/3 : Frais de gestion élevés pour l’épargne
01/4 : Rendement assurances-vie 2017
Finances : des frais de gestion élevés pour les produits d’épargne
Les frais de gestion prélevés par les organismes d’épargne sur les produits financiers vendus par les banques peuvent sérieusement dégrader leur rendement annoncé.
Placer son argent dans les produits de la bancassurance peut être décevant : bien des particuliers ont vécu cette déconvenue, avec des promesses mirifiques pour un résultat minable, ou même une perte en capital.
La déception provient souvent de l’ignorance des consommateurs : les versements périodiques sont placés en titres de Bourse ou de fonds intermédiaires, mais après prélèvements pour la rémunération du commercial (qui vend le produit), de l’assureur (qui finance un risque de décès), et l’organisme gestionnaire (qui facture chaque année l’administration des fonds placés).
Le taux moyen des frais de gestion prélevés chaque année sur les fonds est proche de 2 %, dans les produits financiers spéculatifs (placés en titres de Bourse) : c’est autant de moins pour le rendement attendu par l’épargnant.
Finances : rendement des assurances-vie 2017
Le bilan 2017 des produits d’assurance-vie en euros présente encore une baisse de performances, mais cela pourrait bientôt changer.
Le rendement moyen des contrats d’assurance-vie en euros s’établit à 1,50 % environ, pour 2017 : c’est bien peu, mais au moins c’est un placement sûr. Les banquiers et assureurs préfèrent commercialiser des contrats en « unités de compte », c’est-à-dire en titres de Bourses, avec tous les risques à la charge des assurés.
Pourtant, les résultats sont très variables : très mauvais pour les contrats classiques de la bancassurance (qui ponctionne sa marge), bien meilleur pour les associations d’épargnants comme AFER ou AGIPI, ou encore certaines mutuelles.
En outre, l’avenir proche pourrait inverser la tendance : les taux des emprunts s’annoncent à la hausse, ce qui pourrait favoriser un redressement du rendement des contrats d’assurance-vie en euros, courant 2018.
Mars 2018 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Nouvelle tarification des Transports Express Régionaux (TER) en PAYS DE LA LOIRE: Pour l’UFC-Que Choisir, il faut avant tout des trains à l’heure!
La nouvelle tarification des TER proposée ce jeudi 22 mars par le Conseil régional des PAYS DE LA LOIRE fait suite à la mise en place de la nouvelle convention entre la Région et la SNCF.
A propos de cette nouvelle convention, l’UFC Que Choisir veut souligner l’importance, pour les usagers, de la qualité du service de l’offre de transport.
En effet, des objectifs ont été fixés dans cette convention : diminution du nombre de retards et de suppression de trains, amélioration du confort des voyageurs.Mais pour que ces objectifs soient atteints, il faudra que la Région fasse tenir ses engagements par la SNCF, ce qui est loin d’être gagné !
A propos de la réforme tarifaire, l’UFC Que Choisir des PAYS DE LA LOIRE approuve les inspirations de cette refonte : augmenter la fréquentation des TER (en particulier par des voyageurs occasionnels) et contenir l’apport financier de la Région au fonctionnement du service. Mais notre association tient à formuler des réserves sur certaines des orientations retenues :
- Les multiples offres tarifaires forment un tableau complexe pour les utilisateurs du train (malgré la volonté de simplification), et la multiplicité des « cartes commerciales » ajoute à cette complexité. A titre d’exemple un voyageur faisant des parcours réguliers entre Le Mans et Nantes et utilisant indifféremment des TGV et des TER, devra acheter 2 cartes commerciales (celle de SNCF et celle du TER).
- L’accès aux différents services ferroviaires n’est pas garanti à des conditions simples et convenables, sur le territoire de la Région PAYS DE LA LOIRE et des Régions limitrophes (TGV, INTERCITÉS, TER…). Il faudrait pour cela obtenir rapidement des accords tarifaires avec les régions limitrophes pour les abonnés comme pour les porteurs de cartes commerciales.
- L’augmentation des tarifs pour les abonnés est importante et brutale, de plus de 50% sur 3 ans dans de nombreux cas (et même 114 % pour Nantes-Angers), alors que dans la convention avec la SNCF, la hausse était annoncée à hauteur de 15 % sur cette même période.
- Ces hausses de tarifs ne pourraient être justifiées et acceptables qu’avec une amélioration significative de la qualité de service, ce qui est loin d’être le cas actuellement, selon les signalements qui nous parviennent des usagers (retards, trains bondés ou supprimés). Comment justifier une hausse moyenne des abonnements de plus de 50 %, alors que plus de 12 % des trains sont en retard dans les horaires de fréquentation par les abonnés ?
Pour L’UFC Que Choisir des Pays de la Loire, le premier défi à relever par la Région est de contraindre la SNCF à un saut de performance sur la qualité de service : cela incitera davantage d’usagers à emprunter le train, et cela augmentera ainsi les recettes.
Mars 2018 | par Gérad ALLARD |
Sources d’eau potable menacées en Loire Atlantique : l’UFC-Que Choisir exige un bilan des mesures de protection !
A l’occasion de la journée mondiale de l’eau, les associations UFC-Que Choisir de Nantes et de Saint Nazaire, constatant l’absence d’information sur la protection des 7 sources d’eau potable les plus menacées de Loire-Atlantique par des pollutions en pesticides et en nitrates, interpelle le Préfet et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, pour obtenir un bilan détaillé des mesures de protection exigées par la loi.
Alors que les fleuves et nappes phréatiques sont de plus en plus pollués par les rejets agricoles ou voient pour certains d’entre eux une diminution dramatique de leurs débits pendant l’été, la mobilisation de la société civile en 2007 à l’occasion du Grenelle de l’environnement, puis en 2013 lors de la deuxième conférence environnementale pour la transition écologique, a permis d’identifier à travers toute la France un millier de sources et de captages destinés à la production d’eau potable plus particulièrement concernés par ces menaces et dont la protection a été jugée prioritaire.
Sept captages prioritaires sont situés dans notre département : Saffré, Nort/Erdre, Vritz, Freigné, Machecoul, Pornic (les Gâtineaux), St Michel-Chef-Chef (le Gros Caillou). Ils présentent tous un état insatisfaisant de la ressource, du fait de la pollution en pesticides ou (et) en nitrates.
L’exemple le plus significatif est le captage de Machecoul/St-Même, déclaré prioritaire en 2009. Du fait de la pollution à la fois en pesticides et en nitrates de ce captage, des forages ont dû être fermés, faisant passer la production de 1,5 million de M³ en 1990 à 50.000 M³ ces dernières années (division par 30 !). Des plans d’actions ont bien été présentés, mais ils sont « pilotés » par les organismes agricoles (à l’origine des pollutions), sans les associations de consommateurs. A ce jour, aucune décision concrète n’a été prise par les pouvoirs publics pour sauver ce captage.
S’agissant des pesticides et des nitrates, les mesures de protection prévues par la loi consistent à éviter tout risque de pollution à proximité des sources, en favorisant les modes de protection les plus respectueux de l’environnement (tels que l’agriculture biologique ou, dans le cas d’un maintien de l’agriculture conventionnelle, à encadrer très strictement, voire interdire, l’usage des pesticides et des engrais). Ces mesures ayant fait la preuve de leur efficacité sont indispensables, alors que 4 % des consommateurs de notre département ont été desservis en 2016 par une eau contaminée, notamment par ces polluants agricoles.
Les lois issues du Grenelle de l’environnement prévoyaient une protection effective de ces sources en 2012 : force est de constater à ce jour l’absence d’information permettant de mesurer la mise en œuvre effective, captage par captage, des mesures de protection et leur impact.
Alors que les États Généraux de l’Alimentation ont fait l’impasse sur la politique de l’eau, l’UFC-Que Choisir entend remettre la protection de l’eau à l’agenda des pouvoirs publics.
Les associations locales UFC-Que Choisir de Nantes et Saint Nazaire souhaitent obtenir de la préfecture de Loire Atlantique et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne un bilan public détaillé des mesures de protection véritablement mises en place pour chacun de ces captages prioritaires de notre département.
Mars 2018 | par Gérard Allard |
Vos chroniques du 24 et 25 mars
Chronique « Quick Conso » (7 h 15 -8 h 15 -9 h 15 -15 h 15 le samedi et le dimanche) :
24/3 : Marre du démarchage téléphonique
25/3 : Fini les centimes ?
Commerce : marre du démarchage téléphonique
Le démarchage par téléphone continue, malgré BLOCTEL. Il existe des moyens pour s’en protéger.
On trouve dans le commerce des boîtiers qui bloquent sur le téléphone fixe les appels masqués ou provenant de l’étranger, ou bien qui n’autorisent que les numéros enregistrés dans le répertoire. Ils permettent aussi d’interdire un numéro qui vient d’appeler, comme on peut le faire avec un mobile.
Les opérateurs proposent également des pare-feux efficaces : ORANGE dispose du service « stop secret », qui oblige tout correspondant en appel masqué à indiquer son nom à haute voix.
Une autre parade consiste à laisser faire le répondeur : on verra plus tard si cela vaut la peine. Mais cette pratique n’empêche pas d’être dérangé par la sonnerie. Elle ne décourage pas non plus les démarcheurs, qui rappelleront un autre jour.
Changer son numéro de téléphone fixe est aussi une solution radicale. Mais il faut alors demander à sortir de l’annuaire, ce qu’on appelait autrefois la « liste rouge » : c’est un service gratuit chez tous les opérateurs.
En tout cas, s’inscrire à BLOCTEL ne sert pas à grand-chose, hélas.
Commerce : fini les centimes ?
Les pièces d’un et deux centimes nous encombrent. Mais sont-elles vraiment utiles au commerce ?
Fabriquer des pièces de 1 et 2 centimes coûte cher : entre 1 et 4 centimes l’unité.
Certains pays en ont supprimé l’usage : en Finlande, Hollande, Belgique, et récemment en Italie, les commerçants ont le droit d’arrondir le prix au plus proche de 5 centimes (en dessous pour un montant terminé par 1-2-6, au dessus pour un prix en 3-4-8-9). Cet arrondi ne s’applique évidemment que sur le total des achats.
Les Français utilisent peu le liquide, mais plutôt la monnaie bancaire : 4 fois moins d’espèces que les Allemands, et 5 fois moins que les Italiens. Dans notre pays, c’est le règlement par carte bancaire qui se développe, au détriment du chèque.
Le paiement sans contact représente déjà près de 10 % des transactions : cet usage a triplé en un an.
Mars 2018 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
ART ET FEU échappe de peu au procès
Monsieur G avait commandé à l’entreprise ART ET FEU une cheminée à foyer fermé, pour près de 5.000 € TTC. Cette prestation prévoyait la réalisation d’un tubage du conduit de cheminée (existant en terre cuite), la pose d’un foyer fermé avec entourage en pierre, et une hotte dans le conduit.
C’est à l’occasion d’un ramonage de sa cheminée par une entreprise spécialisée que le client a découvert la non-conformité de son installation : un contrôle caméra a confirmé de graves désordres (conduit de cheminée incomplètement tubé, fortement bistrée avec des défauts d’étanchéité du chapeau extérieur).
Monsieur G a donc réclamé par lettre recommandée avec avis de réception à l’entreprise ART ET FEU de procéder aux travaux correctifs nécessaires. En attendant, il a cessé d’utiliser l’installation, et acheté des radiateurs électriques (pour 815 €).
A défaut de réponse, et sur nos conseils, notre adhérent a organisé à ses frais une expertise, à laquelle ART ET FEU était convoqué, et représenté.
Le rapport de cette expertise a bien confirmé les anomalies, et souligné qu’elles mettaient en danger les occupants de la maison.
De nouveau mise en demeure de réparer ses travaux, l’entreprise ART ET FEU a fait intervenir son assureur, qui acceptait de rembourser le devis de travaux, ainsi que les recherches caméra. Mais pas question d’aller au-delà, ni pour les frais d’expertise, ni les dépenses supplémentaires engagées par le client.
Nous avons alors proposé à notre adhérent d’accepter le versement proposé, puis de l’aider à organiser un procès devant le Tribunal d’instance de NANTES, pour le complément.
Monsieur G réclamait le remboursement des honoraires d’expert, le prix des radiateurs, et le supplément de consommation électrique, soit 1.865 €.
Cette somme lui a finalement été proposée en phase de conciliation, au Tribunal, avant tout procès devant un magistrat.
En revanche, pour mettre un terme à cette interminable réclamation, Monsieur G a accepté ce compromis, et renoncé au supplément qui aurait été obtenu devant le Juge, pour les divers tracas et déplacements engendrés par la résistance de son adversaire ART ET FEU.
Il ne reste plus qu’à trouver une entreprise compétente et sérieuse, pour mettre aux normes l’installation, et faire un feu de bois en toute tranquillité.
Mars 2018 | par André CHABIRON |
ARAMIS, à la rame
De Dimitri,
J’ai acheté un véhicule neuf, via le mandataire ARAMIS AUTO NANTES.
Lors de la livraison, j’ai fait constater que la peinture du véhicule présentait des défauts majeurs : ils acceptent la prise en charge de la réfection de la peinture, mais m’imposent que les travaux soient faits chez un de leurs partenaires, à 25 km de mon domicile. Surtout, ils n’acceptent pas de me prêter un véhicule le temps des travaux : sont-ils dans leur droit ?
Et le plus important à mes yeux : ils ne m’ont pas remis le carnet de garantie du véhicule, parce qu’ils me disent ne pas l’avoir, mais que je le recevrai à mon domicile.
A ce jour, je n’ai rien reçu et ne parviens pas à avoir de réponse de leur part : là aussi, sont-ils dans leur droit ? Comment puis-je débloquer la situation et obtenir ce carnet ?
Merci de votre aide.
Notre réponse
Vous présentez ARAMIS comme un « mandataire », alors que cet organisme pratique surtout le financement automobile, avec des garanties d’assurance de réparation du véhicule qui sont souvent décevantes, et plus limitées que la garantie légale. Il faut vérifier en application de quelle règle ARAMIS finance la réfection de la peinture (obligation du vendeur ou garantie d’assurance). Mais il doit vous procurer un véhicule de remplacement pendant l’indisponibilité de sa remise en état qu’il prend en charge (ce n’est pas vraiment une question de distance : plutôt de durée), et aucune disposition de son contrat ne lui permet sans doute de justifier un refus sur ce point.
En revanche, votre préoccupation sur le carnet d’entretien du véhicule n’est pas vraiment justifiée : ce document ne présente guère d’intérêt pour un véhicule neuf, et les factures de professionnels sont beaucoup plus détaillées. Vous pouvez bien entendu le réclamer, mais il n’y a pas d’obligation légale, comme pour la carte grise.
Mars 2018 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Vos chroniques du 17 et 18 mars
Chronique « Quick Conso » (7 h 15 -8 h 15 -9 h 15 -15 h 15 le samedi et le dimanche) :
17/3 : Énergie -Enquête sur le compteur électrique LINKY
18/3 : Internet -Contrôler ses données sur le web
Énergie : enquête sur le compteur électrique LINKY
Plus de 2.000 consommateurs équipés du nouveau compteur électrique LINKY ont répondu à l’enquête de Que Choisir, pour savoir comment s’est déroulé l’installation, et ce qu’ils en pensent.
Un quart des usagers abonnés à l’électricité, et dont on a changé le compteur pour un LINKY, signalent des problèmes constatés à la suite de ce changement de compteur : c’est une proportion importante, qui ne correspond pas du tout aux statistiques triomphales du distributeur ENEDIS…
Les abonnés les plus dérangés par des dysfonctionnements électriques sont ceux dont la configuration est particulière : puissance faible (3 kVa), compteurs triphasés, abonnements heures creuses. Le compteur disjoncte, ou certains appareils ne fonctionnent plus normalement (programmation déréglée).
En revanche, même pas peur de LINKY : 3 % seulement des consommateurs s’inquiètent des ondes électromagnétiques, et 1 % de la transmission de données personnelles.
Internet : contrôler ses données sur le web
Toute personne peut demander aux opérateurs du web de corriger ou supprimer des informations personnelles inexactes ou non autorisées.
Lorsqu’un moteur de recherche a référencé un document ou une image qui porte atteinte à la réputation d’une personne, ou révèle des informations privées (religion, intimité…), l’intéressé peut réclamer la suppression du lien, dans les réponses apportées aux recherches des internautes.
Si l’opérateur accepte de supprimer cette référence, cela veut dire qu’elle ne sera plus fournie en réponse aux recherches concernant la personne.
C’est GOOGLE qui décide : une demande de déréférencement doit être justifiée, et l’opérateur apprécie la non-conformité du document avec les règles de respect de la vie privée ou du droit à l’information du public.
En cas de refus, un recours est possible auprès de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL).
Mars 2018 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Protégez votre air intérieur, protégez votre santé
Depuis plusieurs années l’UFC-Que Choisir de Nantes est engagée dans le domaine de la qualité de l’air intérieur : information, prévention, sensibilisation, conseils, auprès des consommateurs et des professionnels.
Dans notre brochure « Pour un air intérieur plus sain » vous repérerez les sources de pollution et connaitrez les bons gestes pour limiter votre exposition aux polluants de l’air intérieur.
Notre brochure « Mon enfant en bonne santé grâce à un air intérieur sain » est davantage destinée aux futurs parents et parents de jeunes enfants pour les aider à comprendre le lien entre santé et environnement et protéger bébé de la pollution qui peut survenir à l’intérieur du logement.
Mars 2018 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
Vos chroniques du 10 et 11 mars
Chronique « Quick Conso » (7 h 15 -8 h 15 -9 h 15 -15 h 15 le samedi et le dimanche) :
10/3 : Santé -nanoparticules sur l’étiquette.
11/3 : Internet -Avis en ligne réglementés.
Santé : nanoparticules invisibles sur l’étiquette
Beaucoup de colorants chimiques contiennent des nanoparticules : ces composants ultramicroscopiques dont on connaît mal les effets sur l’organisme humain, sont trop rarement indiqués sur les emballages.
Les nanoparticules sont invisibles sur les étiquettes, aussi bien pour les médicaments que pour les aliments et les cosmétiques : c’est le constat de QUE CHOISIR sur 20 produits examinés au microscope.
La réglementation impose pourtant aux fabricants la mention des nanoparticules sur l’emballage ou l’étiquette des aliments et des cosmétiques. Mais la plupart ne le font pas, comme l’avaient déjà montré les contrôles de la Répression des fraudes en 2017.
Cette invisibilité est inacceptable, car le consommateur doit pouvoir éviter les « nanos » s’il le souhaite.
En effet, leurs dimensions hyper microscopiques facilitent la pénétration dans l’organisme et le franchissement des barrières biologiques.
Ces nanoparticules sont présentes en particulier dans des composants de produits comme des bonbons M&M’S, du café cappuccino MAXWEL, un dentifrice AQUAFRESH, ou le GLOSS de BOURJOIS…
Internet : avis en ligne réglementés
Un nouveau décret fixe des limites aux pratiques des plateformes qui publient des avis de consommateurs en ligne, pour éliminer les faux avis et les commentaires trompeurs.
Selon une enquête officielle de la Répression des fraudes en 2016, plus de la moitié des sites contrôlés présentaient des avis de consommateurs irréguliers.
Ces faux avis proviennent soit des professionnels concernés (en positif), soit de leurs concurrents (en négatif). Mais ils peuvent aussi être postés en séries par des agences spécialisées (en positif ou négatif : cela dépend de celui qui paie…).
Désormais, tous les sites de commerce qui présentent des avis de clients doivent préciser si ces commentaires ont été ou non contrôlés. Mais le contrôle effectif n’est pas obligatoire : le site doit simplement porter l’indication, si c’est vérifié ou non.
Pour éviter les arnaques aux faux avis, il vaut mieux vérifier sur le site s’ils sont contrôlés (c’est donc désormais une information obligatoire), et sinon se méfier des commentaires tous ou trop favorables.
Mars 2018 | par l’UFC-Que Choisir de Nantes |
VOLOTEA résiste avant d’indemniser
Selon les dernières statistiques européennes relatives au transport de passagers, le nombre de personnes transportées par voie aérienne sur le territoire des 28 Etats membres avoisinait les 918 millions en 2015.
A titre d’exemple, le Royaume-Uni a enregistré le nombre le plus élevé de passagers aériens en 2015 – 232 millions – faisant de l’aéroport de Londres Heathrow le plus fréquenté de l’Union européenne en nombre de passagers cette année-là. Derrière l’aéroport britannique venaient ceux de Paris Charles-de-Gaulle, Francfort et Amsterdam Schiphol.
La baisse des tarifs du transport en avion depuis quelques années, avec l’effet des compagnies à bas prix, entraîne une augmentation du nombre de passagers et malheureusement du nombre de litiges à cette occasion.
Toutefois, certains de nos adhérents ont pu constater les avantages et l’efficacité des règles européennes pour imposer aux transporteurs aériens le versement d’une indemnité, dans les cas notamment d’annulation ou de retard de vol.
Ainsi, les époux G avaient acheté auprès d’une agence de voyage deux billets pour un vol NANTES -LAS PALMAS assuré par la compagnie aérienne VOLOTEA.
Toutefois, ils n’ont pas été admis sur le vol prévu, le transporteur faisant valoir un incident technique, empêchant l’embarquement d’une partie des passagers. C’est seulement le lendemain que les clients ont pu embarquer sur un autre vol, subissant ainsi un retard de plus de 24 heures.
Après une réclamation des voyageurs directement auprès du transporteur qui n’a pas abouti, nos adhérents sont venus à l’association pour trouver une solution.
Dans ce dossier, on avait affaire à deux professionnels distincts : l’agence de voyages et la compagnie aérienne. Mais l’agence n’avait joué qu’un rôle mineur : réservation et délivrance de titres de transport, ce qui n’engage pas sa responsabilité sur le déroulement du trajet. Il fallait donc plutôt raisonner contre le transporteur : le règlement européen de 2004 prévoit un régime de protection des droits des passagers en cas de retard, annulation, ou surréservation, avec un barème d’indemnisation forfaitaire, qui n’est pas limitatif.
Ce règlement fixe des règles communes, applicables à tout vol européen, c’est-à-dire opéré au départ ou à destination de l’espace européen, ou par une compagnie européenne.
La jurisprudence de la Cour de Justice européenne a fait une application élargie de ce règlement, en exigeant des compagnies qu’elles versent une indemnité en cas de retard, comme en cas d’annulation (le texte prévoit seulement une assistance en restauration-hébergement pour le cas de retard). Cette jurisprudence assimile finalement à une annulation tout retard de plus de trois heures.
Le barème prévoit pour l’annulation une indemnité forfaitaire de 250 à 600 € par voyageur, selon la distance parcourue dans le trajet réservé, sans autre justificatif que le billet et la trace de l’incident.
La situation vécue par les époux G. s’analysait en un refus d’embarquement, qui suit le régime de l’annulation. Compte tenu de la distance du vol prévu, chacun pouvait demander une indemnité de 400 € par passager.
L’association a par conséquent réclamé une indemnité totale de 800 € à VOLOTEA, qui a fini par verser cette somme à ses clients.
Il reste que certaines réclamations n’aboutissent pas, ou très difficilement : la compagnie RYANAIR n’a pas d’établissement en France, et ne répond jamais à nos courriers ; certaines situations sont retenues comme des cas de force majeure (éruption du volcan, grève des aiguilleurs…).
Mars 2018 | par Jean ORIEUX |