UFC-Que Choisir de Nantes

Pas de panique, ça ira mieux

Déconfiné, pas déconfit : voir les jeunes envahir les espaces verts donne aussi de l’espoir aux plus âgés.
Cette semaine de mai, les parcs urbains de l’agglomération nantaise sont ouverts au public, après le déconfinement.
Me voilà en route pour le grand Blottereau, magnifique espace, favorable à une promenade tranquille, avec prairies, plan d’eau, végétation variée et bancs publics.
Le temps est magnifique, chaleur honnête et léger vent rafraîchissant.
Le parc, habituellement assez tranquille, vit son premier jour de déconfinement. Après environ deux mois de « rester à la maison », il se peuple d’une affluence également tranquille, avec une prédominance de la jeunesse. Elle va de la petite enfance jusqu’aux adolescents, occupés sur trottinettes, jeux de ballon, échanges avec les copains-copines.
Et là, brutalement, simplement en contemplant le spectacle, me voilà envahi par un grand sentiment de sérénité. Je ne sais pas pourquoi, en les voyant, je me dis : ceux-la  sauront construire l’avenir, écarter les obstacles, inventer de nouveaux rapports de société. C’est curieux, ce sentiment de confiance qui me tombe sur la tête, non pas comme un coup de massue, mais comme une bassine de jouvence.
Alors, je reprends mon petit bout de chemin, d’un pas plus guilleret.
Il est très probable que ma génération porte plus ou moins la responsabilité de la crise sociétale qui apparaît, et dont le problème sanitaire n’est vraisemblablement qu’un aspect. Mais peut-être peut-elle aussi se dire qu’elle a modestement participé à l’éclosion de nouvelles générations pleines de vigueur et de créativité.
Confiance en chacun et bon vent à tous.

Mai 2020 par Jean BOURDELIN
23 mai 2020

Captage de MASSÉRAC en voie de dépollution, au prix fort

Un arrêté préfectoral du 11 mai 2020 autorise la distribution, dans les communes alimentées par le captage de MASSÉRAC, d’une eau de consommation qui n’est toujours pas conforme aux limites de qualité attendues. En contrepartie, un plan d’action est engagé par la préfecture pour permettre de revenir dans un délai maximum de 3 ans à une situation normale.
Une trop longue histoire
Depuis 2016, les analyses sanitaires de l’eau distribuée aux 13 000 habitants desservis par le captage de MASSÉRAC révèlent des dépassements de la limite de qualité autorisée. La raison de cette pollution est la présence de résidus d’herbicides (appelées métabolites, comme le ESA métolachlore), utilisés dans la culture du maïs. Ces dépassements sont trop élevés par leur niveau (en moyenne 0,3 µg/Litre, avec des pointes à 0,5, alors que la limite autorisée est de 0,1µg/Litre) et trop fréquents dans leur durée (plus de 200 jours annuels).
L’Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire souligne que si les limites de qualité sont bien dépassées, il n’y a pas de risques sanitaires avérés à consommer cette eau, et que de ce fait il n’y a pas de restriction d’usage à prendre.
L’action de l’UFC-Que Choisir
Dans plusieurs interventions auprès du Préfet de Loire Atlantique (la première en juillet 2016), nous demandions l’application de la réglementation. Celle-ci prévoit, dans une telle situation, la publication d’un arrêté préfectoral (dit de dérogation), qui prend acte des dépassements observés, mais engage des mesures pour revenir à une situation normale pour les usagers.
Dans nos propositions, nous souhaitions des mesures curatives (amélioration des traitements de l’eau) mais également des mesures préventives (interdiction des herbicides sur ce périmètre de captage).
Nous avons eu de nombreux contacts avec des associations de ce territoire ainsi qu’avec l’autorité chargée de la distribution de l’eau (ATLANTIC’EAU), l’ARS déjà citée, les services préfectoraux.
L’arrêté préfectoral
Le projet d’arrêté préfectoral pour le captage de MASSÉRAC avait été présenté pour avis au conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST), au sein duquel notre association siège pour représenter les usagers
Ce texte prend acte du dépassement de la limite de qualité de l’eau distribué pour l’Esa Métolachlore, et fixe pour 3 ans la limite de qualité maximale à 0,6
Il décide de mettre en place une filière efficace de traitement des pesticides à l’usine d’eau potable pour 2022 avec un investissement de 1,7 millions.
Il retient l’engagement du gestionnaire ATLANTIC’EAU de proposer l’interdiction de produits phytopharmaceutiques sur le périmètre de captage, d’ici fin 2020, à l’issue d’une nouvelle procédure d’utilité publique.
Il prévoit une information claire de la population sur la situation actuelle.
Notre position
L’UFC-Que Choisir de NANTES et de SAINT NAZAIRE déplorent la nécessité d’un arrêté préfectoral de dérogation pour résoudre ce problème, alors que la responsabilité des différents acteurs (en particulier les agriculteurs) aurait dû suffire. Malheureusement, le souci de l’intérêt général n’était pas au rendez-vous. Cette procédure était donc la seule solution pour avancer, réguler et mettre en place un plan d’action.
Nous déplorons également que l’investissement dans l’usine de traitement, ainsi que les frais de fonctionnement (environ 200 000 € annuels) seront supportés par tous les abonnés d’ATLANTIC’EAU, alors qu’ils ne sont pas à l’origine de cette pollution.

Nous voulons croire à l’engagement d’ATLANTIC’EAU de proposer l’interdiction des pesticides sur le captage, et surtout à l’application par l’autorité préfectorale de cette interdiction.


Mai 2020 par  Gérard ALLARD
17 mai 2020

Le 11 mai 2020

Avec le déconfinement, aujourd’hui, il serait certainement plus judicieux d’évoquer le « jour d’après », ou le « monde d’après ». Mais je laisse en débattre les nombreux experts politiques, économiques, scientifiques, sans oublier les écologistes, les philosophes, les syndicats et les autres.
Ces débats font rage, depuis plusieurs semaines, sans oublier les règlements de compte qui s’annoncent nombreux.
Il y a ceux qui prédisent un futur radieux, où tout sera beau et bien, avec la symbiose entre la nature et l’homme, et le goût de l’Essentiel. D’autres, toujours confiants en l’homme, disent comme Albert Camus : « Au milieu des fléaux, il y a plus de choses à admirer chez l’homme que de choses à mépriser ».
Il y a aussi ceux qui certifient que ce sera pire qu’avant : égoïsmes exacerbés, peurs de l’autre, renfermement, triomphe des néolibéraux, effondrement de l’économie, crise alimentaire.
Le sujet est vaste et nous n’aurons pas assez de toute une vie pour une réponse juste et vraie. De toute façon, rien ne nous persuade que cette crise sanitaire nous fasse changer quoi que ce soit.
L’Homme restera « homme » et, comme d’habitude, ne tirera aucune leçon des « coups et blessures » de la nature et de la vie, même les plus traumatisants.
Mais parlons d’aujourd’hui, le 11 mai 2020, jour du déconfinement !
Le Premier Ministre a dit : « Le 11 mai ne sera pas le début de l’insouciance, ce sera le début de la reprise ».
Certes, pas d’insouciance, mais le droit de se réjouir de cette liberté retrouvée, même avec des masques, mais de préférence « arc-en-ciel ! » ; le droit de revoir enfin sa famille et ses amis, sans embrassades bien sûr et sans effusion (prudence oblige !) ; le droit de courir chez le coiffeur (oui, oui !) ; le droit de retrouver son fleuriste préféré et acheter des pivoines et des géraniums ; le droit de faire provision de tonnes de livres, à la médiathèque.
L’envie aussi de « tendresser » toute l’humanité et de caresser les arbres ; d’avoir une reconnaissance pour les oiseaux qui ont chanté à tue-tête, pendant toutes ces semaines ; de remercier ceux qui, via les réseaux sociaux, nous ont comblé de vidéos, de sourires, de réflexions, de revues de presse.
Mais, un fond de nostalgie persiste : quid de tous ces billets d’abonnements opéra, théâtre, concerts ? Ils se flétrissent dans nos sacs car la « culture » restera interdite un long moment. Plus de dimanche à flâner au musée, ou de « faire une toile », au KATORZA.
Un regret aussi : ne pas pouvoir fêter ce jour, avec les copains, dans un café sympa. Combien de temps encore seront fermés ces lieux de convivialité ?
Légèreté et gravité se mêlent en ce jour. Espoir et crainte, aussi.
Je viens partager ce 11 mai, avec vous ; qu’il soit, pour chacun, prémices de douceur et d’espérance et, plus que jamais, « le moment de rafraîchir notre humanisme ».
Et comme dit Nicolas Hulot, « le temps est venu », pour des lendemains qui chantent ?

Mai 2020 par Mery FAZAL CHENAY
13 mai 2020

Commerce : prolongation des garanties en crise sanitaire

Parmi les mesures exceptionnelles prises pendant la crise sanitaire, une ordonnance du 25 mars 2020 a prolongé les délais de garantie des produits. Pour tout appareil acheté récemment, il est bon de savoir que la fin de cette protection a été retardée jusqu’en août.
Le confinement a empêché les clients de faire réparer normalement leurs équipements domestiques, en cas de panne.
C’est la raison pour laquelle le gouvernement français a prorogé d’office les délais de garantie des produits, pour deux mois.
La garantie légale de conformité du Code de la consommation couvre tous les produits achetés neufs ou d’occasion par un consommateur à un professionnel. Sa durée normale est de deux ans, à compter de la livraison.
Si ce délai de 2 ans expirait entre le 12 mars et le 23 juin, cette limite est reportée au 23 août 2020. Cette prolongation s’applique dans tous les cas, même s’il n’y a pas eu de panne pendant la crise.
Certains fabricants avaient annoncé une prolongation de leur garantie commerciale, mais le délai légal est plus généreux. Tout consommateur peut exiger cette garantie légale de conformité, quelles que soient les conditions générales de vente des vendeurs ou fabricants.
Des constructeurs automobiles ont annoncé aussi une prolongation de 3 mois sur leurs modèles. Mais ce sont des marques étrangères. Les constructeurs français sont bien connus pour leurs conditions de garantie commerciales moins avantageuses et de moindre durée que leurs concurrents asiatiques, en particulier.

Mai 2020 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
12 mai 2020

Internet : concurrence des diffuseurs de vidéos

Le marché de la vidéo payante en ligne est rentable et en plein essor. Mais entre les offres de NETFLIX, le catalogue de DISNEY, et les forfaits tout compris des opérateurs internet comme ORANGE, il est un peu difficile de s’y retrouver.
Un abonnement mensuel à la vidéo en ligne est compris dans un forfait internet (comme FREE), ou coûte environ 10 € par mois.
NETFLIX a connu un rapide succès depuis 2014, avec un catalogue de milliers de films, séries ou documentaires, et des productions originales séduisantes.
L’intérêt par rapport à la télévision classique est de pouvoir regarder à tout moment, et sur tous les écrans (téléviseur, ordinateur, téléphone). Plus de 15 millions de Français sont clients, plutôt jeunes, mais de tous âges.
On peut s’y perdre, tellement les offres et les fournisseurs se multiplient
Après NETFLIX, AMAZON et DYSNEY ont développé leur catalogue, tout aussi intéressant.
  • L’accès à certains diffuseurs comme NEXFLIX ou DISNEY est compris dans les forfaits de fournisseurs internet.
  • Les fabricants de téléviseurs passent également des accords avec les grands diffuseurs pour intégrer leur catalogue à leurs appareils connectés.
  • En fait, la plupart des boîtiers internet comportent l’accès à des offres de vidéos.
Si ce n’est pas le cas, il est possible de projeter les vidéos sur téléviseur à partir d’un mobile, en associant une clé spéciale (dite CHROMECAST), pour moins de 40 €.

Mai 2020 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
12 mai 2020

Santé : vitamine D nécessaire

La vitamine D s’absorbe avec certains aliments, mais aussi par une  exposition de la peau au soleil. Le beau temps est l’occasion d’en profiter, pour assimiler ce composant essentiel à notre santé.
La vitamine D présente bien des avantages : elle protège les tissus musculaires et osseux, et consolide les défenses immunitaires de l’organisme.
A la sortie de l’hiver qui a épuisé les réserves de vitamine D, et après un confinement un peu trop immobile, il est grand temps de reconstituer cet apport essentiel pour se protéger.
L’alimentation est l’une des deux sources d’apport en vitamine D. Elle est particulièrement dense dans les poissons gras, le jaune d’œuf, le foie, le fromage. On peut ajouter la plupart des fruits à coque, en particulier les amandes.
Cependant, nos habitudes alimentaires ne permettent pas de fournir suffisamment l’organisme en vitamine D. C’est la raison pour laquelle il faut profiter du soleil, chaque fois que possible, et tous les jours.
Une durée quotidienne de 20 minutes suffit, en exposant le visage, les bras et les mains. Mais il faut augmenter cette durée pour les peaux foncées et les personnes âgées, qui synthétisent moins bien la vitamine D.
En revanche, il est déconseillé de chercher les bienfaits de cette vitamine dans les aliments enrichis. Le risque de surdose produirait l’inverse du résultat recherché.

Mai 2020 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
12 mai 2020

Les activités de l’association continuent

L’activité continue, même si nos locaux sont fermés : les juristes donnent des réponses, des conseils, écrivent aux entreprises ; nos bénévoles représentant les usagers du système de santé sont en contact avec les responsables des hôpitaux et cliniques.
L’UFC-Que Choisir de NANTES reste au service des consommateurs, même en situation de crise, car toutes les préoccupations méritent qu’on les écoute.
Depuis le 16 mars 2020, nous avons adopté des mesures pour maintenir une activité compatible avec les consignes de protection sociale, et nos missions d’information et d’assistance :
  • Des permanenciers bénévoles répondent au téléphone, tous les jours, du lundi au vendredi (9h-12h et 14h-18h) : appeler le 02.40.12.07.43, ou plus directement le 07.68.03.54.74. Un rendez-vous de téléconsultation juridique peut être proposé (pour les adhérents), si la demande relève d’un litige plutôt que d’un renseignement.
  • Les juristes bénévoles et salariés traitent toutes les demandes des consommateurs (adhérents ou non) par messagerie. Ils assurent des consultations par téléphone aux adhérents, pour traiter un litige de consommation. Les mises en demeure sont envoyées en recommandé électronique.
  • Les représentants des usagers de la commission santé sont mobilisés auprès des professionnels, hôpitaux, cliniques, institutions. Ils recueillent et diffusent l’information utile dans leurs réseaux.
  • A la demande des médias, nous intervenons sur les radios locales, pour apporter des réponses sur les problématiques d’aujourd’hui.
Mais les locaux de notre association restent fermés à partir du 11 mai, et pour le moment. En effet, l’utilité réelle d’une réception physique n’est pas encore évidente, compte tenu des risques et des difficultés pour réunir sur place des bénévoles, salariés et visiteurs, même sur rendez-vous. Les documents pour traitement de litige peuvent être transmis par envoi postal ou messagerie, et les téléconsultations par téléphone sont aussi efficaces.

Mai 2020 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
11 mai 2020

Vos difficultés à prendre rendez-vous en médecine de ville ou imagerie médicale

Suite à notre appel à témoignages, voici plusieurs exemples de vos difficultés pour de nombreux patients à prendre des rendez-vous médicaux avec leur médecin spécialiste, leur centre d’imagerie, leur établissement de santé.
Ophtalmologie
Nantes, le 24 avril 2020
« Il est impossible de relancer les médecins pour des rendez-vous, même importants, qui ont été reportés.
Les généralistes et les spécialistes se plaignent de ne plus avoir de patients, mais leurs lignes ne répondent pas ou le répondeur raconte que « suite à l’épidémie… Etc. » ou les plateformes font « poireauter » (par exemple, le service ophtalmo de la clinique Jules Verne : au bout du 3ème jour, j’ai abandonné, après avoir appelé 6 ou 7 fois dans la journée) ».
Mayenne, le 16 avril 2020
« Sur les soins et les consultations déprogrammés, c’est une vraie question : comment tout cela va être reprogrammé dans le même ordre qu’au moment de l’arrêt, sur la base de critères d’urgence, d’importance. Ce sera au patient d’appeler, ou c’est l’établissement ou le praticien qui sera proactif ? Est-ce que l’activité va reprendre à des dates différentes selon les régions ?
Pour mon cas personnel, j’ai été opérée de la cataracte fin février dans une clinique. Ma visite de contrôle devait avoir lieu le 20 mars, elle a été annulée donc depuis je suis avec des lunettes mal adaptées. J’ai bien peur d’en avoir pour des mois avant d’avoir mon ordonnance de lunettes, puis mes lunettes, surtout si en plus compte tenu de mon âge je reste confinée ! Ce n’est pas dramatique, cela ne met pas ma vie en jeu, c’est juste fatigant et un peu contraignant car j’ai une mauvaise vision de près.
Mes questions : est-ce que mon ophtalmologue donne de l’aide en réanimation ou dans une unité COVID ou est-il à l’arrêt ? A-t-on une vision des professionnels disponibles pour exercer leur spécialité mais à l’arrêt pour des raisons de distanciation ?
Je me demande aussi si par exemple à partir de début mai, les rendez-vous ne pourraient pas déjà commencer à être organisés pour une reprise fin mai, par exemple ».
Nota : sur nos conseils, cette patiente a pu obtenir un rendez-vous en urgence
Nantes 28 Avril
« Ma mère de 80 ans devait avoir rendez-vous début mai avec son ophtalmologiste pour une visite préalable à l’opération de la cataracte. Cette opération est tardive car sa vision est déjà très diminuée. Cependant la consultation a été annulée et ma mère a été intimée de reprendre rendez-vous pour une nouvelle consultation en septembre, même après avoir précisé qu’une opération était supposée à suivre dans l’année. Je précise qu’elle habite en Vendée. Je préfère m’abstenir de tout commentaire. »
Nantes 29 Avril
« Le 6 janvier j’ai fait une demande de RV en ophtalmologie auprès du docteur XXXX à la polyclinique de l’Atlantique de Saint Herblain Mon RV a été fixé au 18 mars, mais j’ai reçu un appel d’annulation peu avant. Impossible de savoir quand ce service sera de nouveau ouvert. »
Nantes le 1 mai
« J’avais deux rendez-vous médicaux prévus en mars, programmés depuis 6 mois, bien sûr, ils ont été annulés. Je n’arrive pas à joindre le centre d’ophtalmologie, on me répond à chaque fois que je dois renouveler mon appel ultérieurement ! »
Imagerie
Nantes, le 20 avril 2020
« J’avais un IRM programmé le 20 mars et à la suite une visite de spécialiste le 27 mars. Tout ceci a été déprogrammé le 23 mars. J’avais quand même mis 2 mois pour obtenir le RDV. Je veux bien comprendre compte tenu de la nécessité d’organiser la lutte contre le COVID 19.
Début avril j’ai contacté mon médecin spécialiste qui m’a dit d’appeler le cabinet d’imagerie, dans une quinzaine de jours ce que j’ai fait le 17 avril. Réponse nous ne prenons pas de rendez-vous avant instruction de l’ARS.
Incompréhensible, alors qu’on lit dans la presse que certaines cliniques sont en attente de patients et qu’elles ont une grosse baisse d’activité ».
Nantes 28 Avril
« Bonjour j’avais rdv depuis 2 mois pour un IRM pour problème à l’épaule et ce dernier a été annulé tout comme le rdv spécialiste qui devait suivre du coup on me demande de ne rappelez qu’après le déconfinement : du fait je ne sais pas combien de temps je devrais patienter. »
Nantes 28 Avril
« Suite à un accident, une échographie a mis en évidence une rupture du tendon supra-épineux de l’épaule. Le chirurgien a estimé une IRM nécessaire pour se prononcer sur la nécessité d’une opération. Cette IRM était programmée le 16 avril. J’ai été informé le 31 mars qu’elle était déprogrammée. Pas de nouvelle depuis. »
ST Nazaire 28 avril
« Avec une dermatologue partie en retraite récemment et non remplacée, la ville de Guérande se voit privée de cette spécialité pour longtemps à mon avis.
Pour ma part j’ai reçu un dépistage de cancer du sein. Je tiens à le faire dès qu’il arrive ça me rassure. En faisant le tour des radiologues les plus près je n’ai eu que des répondeurs. Ils sont tous du réseau IMED. L’hôpital m’a répondu que c’était le plan blanc et seules les urgences étaient possibles. J’ai appelé le centre de relecture Centre de coordination des Pays de la Loire de Nantes qui est fermé.
Pas de dépistage donc, il y aura de mauvaises surprises. »
Nantes 28 Avril
« Suite à une maladie chronique (Parkinson) un RV avait été pris par mon neurologue à la date du 9 avril auprès de l’hôpital Nord de NANTES (plusieurs mois auparavant) pour un IRM.
Deux jours avant la date d’examen, j’ai été contacté téléphoniquement par le service pour annuler la prestation, m ‘indiquant qu’un appel téléphonique ultérieur me fixera un nouveau RV. »
Nantes 29 avril
« Dans le cadre d’un suivi régulier pour une anomalie suspectée par les savants, je dois suivre un protocole de veille médicale sur 3 ans (dixit le spécialiste). Je devais donc, pour rester dans les clous du protocole de 3 ans agréé par le monde médical, subir un nouvel examen scanner impérativement entre le 1er Mars et la mi-Avril 2020. J’obtenais en décembre 2019, un rendez-vous pour le 19 Mars 2020.
Ce rendez-vous a été déprogrammé en un ou deux jours avant la date prévue, motivé par le CoviD19.
Mi-avril, je tente de reprendre un rendez-vous. Premier essai, un bon répondeur me justifie l’impossibilité de contacter le service imagerie en question. Seconde tentative, trois ou quatre jours plus tard, cette fois mon interlocutrice me dit que la première date possible ce jour ne pourrait être avant le 8 Juin, mais que je suis confiné comme tout le monde et donc impossible pour moi de me déplacer ( ! ?). Mais surtout, je suis invité ensuite à reprendre contact et tenter ma chance après le 11 Mai pour avoir une chance d’obtenir un rendez-vous peut-être en Juillet. »
Autres spécialités medicales
St-Nazaire, le 24 avril
« L’on parle beaucoup de renoncement aux soins. Mais je crois qu’il y a aussi la situation inverse ! Les personnes qui veulent des soins et qui n’en ont pas la possibilité, par fermeture des différentes structures de soins.
J’ai besoin d’un suivi ORL régulier, tous les 6 mois pour une pathologie chronique. J’ai donc voulu devancer et prendre un rendez-vous pour septembre auprès du Secrétariat ORL de l’hôpital de Saint Nazaire. On a refusé de me donner un rendez-vous, sous prétexte du COVID 19. Je reconnais avoir été stupéfaite par rapport à cette réponse. On ne peut pas bloquer ainsi notre système de soin !
Si une autre vague arrivait, je comprends que l’on puisse reporter les rendez-vous. Mais de là à bloquer pendant 5 mois, je ne comprends pas.
Merci de bien vouloir faire remonter cette situation ».
Nantes 29 avril
« J’avais un Rendez-vous d’orthophoniste pour la mi-avril. Quelques jours avant la date, je me renseigne par téléphone. J’ai le plaisir d’entendre un message enregistré me disant que le cabinet est fermé jusqu’à nouvel ordre. Sans plus. Ce cas est moins stressant pour moi. »
Nantes 29 avril
« Mon généraliste m’a prescrit une analyse de sang il y a plus de 15 jours, mais j’ai été refusé dans deux labos, car je ne serais ni enceinte (je confirme !!!), ni en situation d’urgence. Depuis, les deux labos sont fermés. »
« J’ai moi aussi été déprogrammé :
  • ORL repoussé de six mois (sans gravité).
  • examen de contrôle cancer repoussé de deux mois ainsi que le traitement (s’il est disponible à cette date)…
Que de contradictions avec le discours officiel ! »
Nantes 29 Avril
« Pour mon épouse rendez-vous centre antidouleur annulé puis repoussé sine die… »
Nantes 29 Avril
« J’ai un rdv annuel en cardiologie qui devait avoir lieu le 19 mai au CHU nord et qui a été repoussé à une date qui ne m’a pas été précisé. J’ai été prévenu par téléphone il y a maintenant deux semaines. »
Nantes 29 Avril
« Je devais me faire dévitaliser une dent le 27 mars 2020, une première tentative sans succès avait eu lieu le 12 mars. Le praticien m’avait donc posé un « pansement provisoire » qui devait tenir en principe jusqu’au 27 mars. Malheureusement le confinement a débuté et tous les dentistes  ont fermé.
Mon calvaire a donc débuté. Une douleur permanente -blocage de la mâchoire -essai de prise de contact avec la permanence de l’ordre des dentistes, sans succès. Envoi d’un mail et prescription d’antibiotique.
Réponse très limite d’un certain praticien. 2 malaises par perte de conscience. Enfin j’ai pu obtenir en RDV en centre-ville avec un dentiste d’astreinte qui m’a sauvé la vie, le 06 avril.
Cependant cette dent doit être rebouchée au plus vite, je me retrouve devant un mur. J’espère trouver un praticien après le 11/05 , ce n’est pas gagné…
Je suis prêt à traverser la France pour trouver un praticien pour obturer cette dent. »
Et des patients satisfaits
Nantes le 28 Avril 2020
« J’avais rendez-vous le 16 mars pour une scintigraphie pulmonaire nécessitée par des embolies pulmonaires récidivantes. Ce rendez-vous a été annulé par le service le 16 au matin. J’ai donc pris mon mal en patience car j’avais de fréquentes douleurs à la poitrine. Le 20 avril, j’ai appelé le CHU pour programmer un rendez-vous après le 11 mai mais on m’a heureusement donné rendez-vous le 22 avril pour une scintigraphie. Après le 11 mai, les services seront saturés et il sera impossible d’avoir des rendez-vous.
Le personnel hospitalier que j’ai rencontré ne comprenait pas l’attitude des patients qui ne se font plus suivre. J’ai tenté de leur expliquer que cela provenait des messages forts reçus en début de confinement : « n’encombrez pas les urgences » « n’appelez pas le 15 » « n’allez pas voir votre médecin, appelez-le ». Nous sommes donc restés avec nos problèmes de santé et avons essayé de ne plus y penser, ce qui n’est bien sûr pas la bonne solution.
Nous avons été sermonnés au début du confinement et nous le sommes à nouveau pour avoir trop bien appliqué les consignes. »
Nantes 28 Avril
« Je me permets de vous contacter car mon mari qui est suivi à Nantes à la clinique Jules Verne suite à une opération du talon a obtenu tous ses rdv de suivi (radios et consultations). De plus suite à des douleurs du dos, il a été orienté vers un chirurgien spécialisé et suite à une radio et une consultation il passe début Mars un IRM donc certaines cliniques fonctionnent. Pourquoi ? »
Nantes 28 Avril
« Pour ma part, on m’a découvert une tumeur cancéreuse au sein le 6 mars dans le cadre d’une surveillance à l’ICO (Gauducheau). J’ai eu le résultat de la biopsie le 12, rendez-vous avec le chirurgien le 18 et intervention le 27 mars. Depuis, j’ai eu besoin de voir plusieurs médecins à l’ICO. Pas de souci pour avoir des rendez-vous dans ce cadre. J’ai même pu voir un dentiste de garde en ville pour un problème non urgent en soi mais à résoudre avant le démarrage de la chimio. J’ai aussi pu voir mon médecin traitant.
Les professionnels de santé savent ce qui est urgent et ce qui peut attendre. Je pense qu’il faut leur faire confiance. Au redémarrage des cabinets, les médecins donneront les rendez-vous aux personnes qui le nécessitent le plus. Il y a effectivement une baisse d’activité dans les structures médicales car le covid n’est pas très présent dans notre région. Dans le cas contraire, les services seraient plein et le corps médical réquisitionné. »
Nantes le 1 mai
« J’avais deux rendez-vous médicaux prévus en mars, programmés depuis 6 mois, bien sûr, ils ont été annulés. Après avoir reçu votre message, j’ai téléphoné au spécialiste que je devais voir à Confluent, pour avoir un nouveau rendez-vous, je l’ai eu pour le 13 mai, donc pas de soucis. »
Témoignages sur la prescription de l’hydroxycloroquine
Nantes le 29 Avril
« Avez-vous l’intention de réagir aussi sur l’interdiction de prescrire faîtes aux médecins de ville le seul traitement existant aujourd’hui, celui du Pr Raoult et, même avec prescription, l’interdiction des pharmacies de délivrer ce traitement. Mon mari et moi souffrons de pathologies qui nous fragilisent : insuffisance rénale sévère pour mon mari (dialyse) et diabète insulino-dépendant pour moi. Si ce traitement ne nous est pas administré en DEBUT de symptômes (pas de pb de coeur donc possible), la seule issue que nous craignons c’est l’aggravation très probable de notre état de santé avec issue fatale très probable aussi. Nous souhaiterions donc être défendus par un organisme comme le vôtre pour que soit respecté notre DROIT A LA VIE donc droit à un traitement administré efficacement, soit dès le début des symptômes. »
Nantes le 29 Avril
« Je constate que le traitement préconisé par le docteur Raoult ne peut être prescrit par un médecin alors que le taux de réussite est le plus efficace (et peu coûteux). Pouvez-vous dénoncer ce scandale qui a conduit à ne pas sauver des centaines voire des milliers de vies en France et qui cause encore des décès.
Aucun média n’a dénoncé ce scandale (qui vise sans aucun doute à pousser à la vaccination) : Oserez-vous le faire et jouer votre rôle d’informateur impartial. De nombreuses sources d’information fiables sont disponibles. »

Mai 2020 par l’UFC-Que Choisir de Nantes
4 mai 2020