Voyages : AIRBNB améliore ses garanties aux locataires
- Le remboursement s’impose en cas d’annulation par le propriétaire avant le début de la location.
- Un logement comparable est proposé par la plateforme si le client ne peut pas accéder à son habitation dans les conditions prévues par la réservation.
- Si l’état du local ou ses équipements à l’arrivée ne correspondent pas à l’annonce publiée sur le site, AIRBNB fournit également le remboursement, ou une prestation comparable.
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Dépannage à domicile : éviter le cauchemar
Ce sont des expériences abominables : porte close faute de clé (au milieu de la nuit), fuite d’eau incontrôlée (un jour férié), et on se retrouve désemparé, incapable de trouver une autre solution que l’appel à une entreprise spécialisée.
C’est là que le cauchemar commence :
En France, le dépannage en dehors des heures ouvrables est une activité jugée ingrate, ou peu rentable, par les artisans de la plomberie et serrurerie en particulier. Du coup, ce marché est abandonné aux margoulins : d’improbables entreprises organisent soigneusement, sur internet comme dans l’annuaire téléphonique, la captation des appels de naufragés domestiques. Qui est à la tête de ces entreprises crapuleuses ? Ce sont souvent des professionnels de l’arnaque, et non pas du métier, mais pas toujours les employés qui interviennent sur place (ceux-là sont payés au pourcentage, sur le montant de votre facture : cherchez l’erreur), ni les gérants de paille désignés au répertoire du commerce, comme la dirigeante d’ADS Dépannage, qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris pour pratique commerciale trompeuse, en novembre 2013.
Comment éviter le pire (ce qu’on peut faire avant) On a tout intérêt à se constituer des références de professionnels fiables, à l’avance. Pour cela, on peut consulter :
En revanche, il faut se méfier des prospectus ou cartons distribués dans les boîtes aux lettres, qui se présentent comme des mémos pour les numéros d’urgence : ce ne sont que des listes de téléphones, dont la plupart renvoient sur la même entreprise. Encore pire : les publicités qui affichent des symboles officiels, pour faire croire à un quelconque agrément ou partenariat, par exemple en mêlant les numéros des administrations à ceux des dépanneurs – une ruse sanctionnée par une amende, depuis l’entrée en vigueur de la loi Hamon, le 14 juin 2014. De manière générale, ne vous fiez pas à ces publicités, surtout si elles présentent des formules suspectes, du genre « agréé », « officiel », « régional », « depuis 1938 », « Chambre », « Compagnons », « Maître »… Toute publicité sérieuse pour ce genre de prestation doit comporter les informations légalement obligatoires :
Inutile de demander des références d’entreprises sérieuses à la gendarmerie ou aux pompiers : ce n’est pas leur rôle, et ils ne pourront pas garantir leurs indications.
Comment limiter l’arnaque (ce qu’on doit faire pendant) Ne pas forcément chercher à tout prix un dépanneur Le premier conseil à retenir est de garder son calme, et relativiser la catastrophe, lorsque surviennent ces situations, que l’on considère d’abord comme un péril. En réalité, vous pouvez le plus souvent prendre vous-même les mesures d’urgence : couper l’arrivée d’eau avec le robinet général (près compteur), fixer un cartonnage sur un vitrage brisé, essayer d’ouvrir une porte claquée en y glissant un carton fort, ou une carte plastique. Pour les problèmes de serrures, on peut aussi se faire héberger par un proche. Il vaut même mieux payer une nuit d’hôtel (70 à 150 €, c’est le prix d’un déplacement pour dépannage à domicile, mais sans le montant de la réparation). Tout cela donne ensuite le temps de réfléchir calmement, et prendre de vraies mesures, à partir du lendemain, lorsque les entreprises sérieuses sont disponibles, au prix de marché. Toute situation de ce genre, que vous jugez sur le moment très désagréable, justifie plutôt une solution différée.
Ne pas appeler n’importe qui Si malgré tout, on décide de recourir à un dépanneur en dehors des heures ouvrables, il faut le sélectionner soigneusement, comme conseillé juste au-dessus.
Exigez les documents écrits auxquels vous avez droit De trop nombreuses entreprises de dépannage à domicile vous présentent le devis après achèvement des travaux (ce qui revient à confondre devis et facture !). Pour ne pas vous faire arnaquer, exigez un devis avant toute exécution de prestation et ne signez jamais un devis établi ou présenté après la réalisation des travaux. Dès son arrivée sur place (chez vous), après examen de la situation, mais avant de commencer le travail proprement dit, tout professionnel dépanneur à domicile (serrurerie, plomberie, électroménager, vitrerie, électricité…) doit établir un devis détaillé avant d’intervenir, peu importe le montant (arrêté du 24 janvier 2017). Cette obligation s’applique dans tous les cas, il ne faut accepter aucune exception, même une prétendue « urgence ». En cas d’urgence absolue (avec un risque pour la sécurité des personnes ou l’intégrité des locaux), il faut faire intervenir les pompiers : c’est efficace, gratuit, et vous ne risquez pas l’arnaque. Le devis doit être établi en double exemplaire, être signé du client, et détailler suffisamment précisément les prestations prévues et le coût : nous vous expliquons tout ici. Pour donner quelques repères, rappelons les estimations admissibles : 100 à 150 € pour neutraliser une fuite d’eau (sans remplacement de l’évier !), réparer une vitre (sans refaire la fenêtre !), ou procéder à une ouverture de porte (davantage si c’est une serrure de sûreté, avec clé spécifique). En tout cas, jamais plus de 500 € : une « réparation d’urgence », au-delà de ce montant, c’est une arnaque.
Limiter le devis à la seule réparation du défaut (pas de travaux supplémentaires) Méfiez-vous des dépanneurs qui vous noient sous des explications hyper techniques, très alarmistes, ou trop imprécises. Les travaux ont lieu chez vous : vous êtes en droit de savoir exactement ce qui va être fait, avant que ce soit fait. Les dépanneurs en urgence pratiquent des tarifs élevés : cela se justifie pour l’horaire, mais pas pour des travaux supplémentaires inutiles. Il faut donc, dans ces situations, s’en tenir au strict nécessaire. Pour une porte bloquée, l’urgence peut être de l’ouvrir, mais pas de remplacer la serrure. Et sur les soucis courants de clés, il faut rappeler qu’il n’est quasiment jamais nécessaire de détériorer ou remplacer une serrure : changer le cylindre suffit. Le réparateur a un rôle de conseil auprès de son client, mais il ne peut pas lui imposer des travaux sans son accord. L’entreprise peut donc proposer une prestation supplémentaire, mais cela entre alors dans les règles du démarchage à domicile : l’offre doit être faite par écrit, et si vous l’acceptez, vous disposez d’un délai de 14 jours à compter de la signature pour vous rétracter. En attendant l’expiration de ce délai, vous n’avez rien à payer, et l’entreprise ne peut pas livrer, ni commencer le travail. Si vous rappelez ces règles à un réparateur à domicile, il va peut-être renoncer à en rajouter. Si les explications ne vous conviennent pas ou ne vous paraissent pas très honnêtes, si le devis vous semble démesuré, n’hésitez pas à annuler l’intervention avant qu’elle ait commencé : vous paierez le déplacement (c’est un forfait, et pour moins de 100 €), et vous limiterez ainsi la dépense.
Surveillez la réparation Soyez aussi exigeant lorsque les travaux ont commencé : si le comportement du dépanneur vous semble anormal (peu professionnel), s’il fait plus de dégâts qu’il ne répare, exigez qu’il s’arrête immédiatement, et mettez fin à l’intervention. Au besoin, vous pouvez payer le prix du déplacement, à condition que ce montant figure clairement dans les conditions tarifaires qu’il vous a présentées (devis). Sinon, rien !
C’est au moment de payer que vous reprenez le dessus Demandez à conserver les pièces qui ont été changées, et que les dépanneurs s’empressent souvent d’escamoter. De même pour tous les emballages qui peuvent entourer la nouvelle pièce : ces éléments vous appartiennent (vous les avez payés). Tout cela sera précieux, en cas de litige sur la prestation ou le prix. C’est bien simple : pas de pièces, pas de paiement ! Si vous vous sentez en infériorité insurmontable devant ce professionnel, cette demande parfaitement légitime va calmer ses ardeurs et ses exigences… Trop souvent, les dépanneurs à domicile proposent une réduction de 10 % contre paiement en liquide. Il est absolument déconseillé de le faire, parce que le travail au noir est interdit et puni par la loi, mais aussi parce que vous n’aurez pas de facture, et donc moins de recours. D’autres encore atténuent la douloureuse en prétendant un remboursement intégral par l’assurance. Ils proposent pour cela de « cocher la bonne case » (pour une fuite : « accident ménager », pour une ouverture de porte « perte de clé » ou « tentative d’effraction »). Ce procédé anodin, si cela ne correspond pas à la réalité, peut relever de la fraude à l’assurance : vous ne serez pas remboursé, peut-être résilié d’office, et vous serez bien seul pour vous justifier.
Comment se faire rembourser ou indemniser (ce qu’on peut faire après) D’abord, il ne faut pas trop rêver : si vous avez signé un devis préalable détaillé, et que vous avez payé le montant intégral ainsi accepté, il sera très difficile d’obtenir une révision de ce contrat, même avec un prix exorbitant. Un adulte, même âgé, même naïf, est censé capable de souscrire en connaissance de cause… Mais si les obligations de l’arrêté de 2017 précité n’ont pas été respectées (défaut de devis préalable, ou absence des mentions impératives énoncées), alors le procédé est pénalement sanctionné, et le professionnel a obtenu frauduleusement son paiement. Vous pouvez ainsi le signaler à la répression des fraudes directement en ligne. Ces irrégularités pourraient aussi justifier l’annulation du devis, et ainsi le remboursement des sommes payées : contactez votre association locale pour être conseillé. |
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Juin 2022 | par Hervé LE BORGNE |
Sociétés de recouvrement : même pas peur !
Vous êtes en désaccord avec un fournisseur sur ses prestations, ou vous n’avez pas été livré, ou vous n’avez tout simplement rien demandé, mais on vous réclame le paiement d’une facture que vous estimez injustifiée. Vous avez beau écrire, téléphoner, expliquer… vous n’obtenez aucune réponse, ou l’on vous promet une régularisation depuis des lustres, sans résultat.
Et puis, très vite, vous recevez des courriers à l’en-tête de CREDIREC, EFFICO-SORECO, NEUILLY CONTENTIEUX, COFACE-SCRL, INTRUM JUSTICIA, et autres SUFFREN, ou même à l’en-tête d’un huissier (ça fait peur, encore plus).
On vous annonce le pire : procédure judiciaire, tribunal, saisie, alors que la dette vous paraît toujours aussi injustifiée, ou inexistante.
Une activité très lucrative
Le recouvrement « amiable » est un pactole. Cette activité rapporte beaucoup aux sociétés spécialisées, et leurs démarches permettent aux entreprises de vente et de services aux particuliers, qui classent un peu facilement leurs impayés, d’en déduire fiscalement le montant total.
Ce mécanisme est très profitable pour ces deux catégories professionnelles. Il explique nombre de situations abracadabrantes, dans lesquelles des clients de bonne foi contestent ce qu’on leur demande de payer, mais reçoivent sans discontinuer des relances de plus en plus menaçantes.
Beaucoup de particuliers sont terrorisés à l’idée d’une saisie, condamnation judiciaire, et autre menace qu’ils ne savent pas comment neutraliser.
Comment ça marche
Les sociétés de recouvrement poursuivent les créances impayées « valables », et prélèvent une commission (au pourcentage ou au forfait) sur les sommes récupérées auprès des clients impressionnés. Pour les autres, après plusieurs essais d’encaissement infructueux, ces sociétés délivrent à l’entreprise titulaire des factures litigieuses une « attestation de tentative amiable ». Cette pièce va permettre à ces entreprises d’opérer la déduction, dans le résultat comptable et fiscal, de la provision et de la TVA, pour le montant total non encaissé. Le recouvrement amiable, c’est cela : sans procès, en série industrielle.
Les grandes entreprises provisionnent le montant HT des impayés : ce risque est donc intégré dans le prix pratiqué, et il se dissout dans le chiffre d’affaires, réparti sur tous les clients.
Toutes les entreprises récupèrent la TVA sur impayés : la TVA mentionnée sur une facture impayée est restituable, sous réserve de constituer la preuve de l’irrecouvrabilité de la créance (article 272-1 du Code général des impôts).
Les sociétés de recouvrement rachètent (le plus souvent au forfait) les factures impayées des entreprises (ce sont des « créances pourries »). En principe, elles ne récupèrent pas les documents contractuels eux-mêmes, ni les originaux de factures, mais seulement des enregistrements informatiques de références clients. Ces sociétés spécialisées vont traiter les listes obtenues, et procéder à diverses tentatives pour en récupérer le montant. Mais elles limitent soigneusement les frais (pas de lettre RAR, pas de déplacement, pas de procédure judiciaire). En général, les pratiques relèvent surtout du harcèlement à distance (courriers, téléphone, messagerie).
Les huissiers pratiquent aussi dans ce créneau, accessoirement : ils complètent leurs revenus d’activités judiciaires par le recouvrement amiable. Cette activité ne leur est pas interdite, mais il ne faut pas la confondre avec leur fonction principale, et officielle, qui fait suite à un jugement. Lorsqu’un huissier fait du recouvrement amiable, il n’a pas plus de pouvoir qu’une société privée, mais son en-tête impressionne bien davantage. Soit ils louent l’utilisation de leur nom ou de leur en-tête par des sociétés de recouvrement (rémunération par redevance, ou au forfait), soit ils agissent eux-mêmes en relance amiable (rémunération directe par le créancier).
L’activité des personnes procédant au recouvrement amiable des créances pour le compte d’autrui est réglementée par le décret N° 96-112 du 18 décembre 1996.
L’article 4 du décret prévoit que toute opération de cette nature doit être précédée de l’envoi d’une lettre d’information. Les mentions de ce courrier sont réglementées, sous peine de l’amende prévue pour les contraventions de cinquième classe. Par exemple, aucuns frais supplémentaires ne peuvent être ajoutés à la somme réclamée (total de la facture impayée).
La multiplication d’appels téléphoniques destinés à troubler la tranquillité du destinataire est susceptible de constituer des appels téléphoniques malveillants. L’article 222-16 du Code pénal réprime cette pratique d’une peine d’un an d’emprisonnement et 15.000 € d’amende.
Connaître ses droits face aux relances
Les sociétés de recouvrement sont menaçantes, mais elles ne sont pas dangereuses :
- Elles utilisent systématiquement des courriers simples (jamais de lettre RAR, sauf pour un montant élevé, supérieur à 2.000 €).
- Elles ne détiennent même pas le titre de créance (pas de copie ou d’original du contrat).
- Elles n’ont aucun titre exécutoire (aucun jugement n’a validé la prétendue créance).
- Elles n’exercent jamais de poursuites pour les montants les plus courants (moins de 5.000 €).
Une seule exception : le Trésor public
Le recouvrement par le Trésor public, c’est plus sérieux, et il n’y a pas de TVA.
Plusieurs créances peuvent être mises en recouvrement : de l’impôt, des taxes locales pour les communes, le service de l’eau, l’hôpital, ou encore les amendes. Seule une dette fiscale peut faire l’objet d’une saisie sur compte bancaire : impôt sur le revenu, CSG, taxe d’habitation, taxe foncière.
Changer le rapport de forces
Ce qu’il faut retenir, en cas de « poursuite » (en réalité, c’est une relance uniquement, qui n’aura jamais de suites sérieuses) :
Dans le cas d’une société de recouvrement : ne rien faire, surtout ne pas répondre, ni même commencer à payer. Il est inutile de vouloir s’expliquer par téléphone, car cela ne laisse aucune trace, et le discours alarmant de l’opérateur nourrira votre inquiétude.
Si vous devez cette somme, payez le créancier principal directement, mais surtout pas la société de recouvrement. Si vous avez des motifs pour contester ce paiement, et que vous ne l’avez pas encore expliqué par moyen tracé, alors, écrivez (en RAR, et une seule fois) au créancier principal. Mais ne payez strictement rien avant tout jugement (qui n’aura jamais lieu : cela coûterait plus de 1.000 € au créancier, alors que vous avez de bons motifs de contestation).
Dans le cas du Trésor public : écrire même en courrier simple, au conciliateur fiscal, mais ne restez pas sans réagir (vous devez soit payer, soit écrire).
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